Quai des rimes – Martine , se trouve à la barre des Croqueurs de Mots pour cette quinzaine. Voici ce qu’elle nous propose, ICI .
Le thème préconisé par Martine ce 1er jeudi de poésie « Le Corps humain » – Tout ou partie.
Tes cheveux !
Elle est charmante, elle est aussi brune que blonde.
Vous la reconnaîtrez, perfide comme l’onde,
A ses cheveux changeant de tons et de parfums.
Lorsque cela me plaît, moi, je les trouve bruns.
Lorsque cela me plaît, je dis : « Sa chevelure
A les reflets d’or mat que prend la moisson mûre. »
Elle est blonde, elle est brune, et j’ai toujours raison.
Un poète a chanté cela dans la saison
Où la chanson des prés, douce et point ironique,
Vient jusque dans les bois bercer la véronique.
Cela dépend du jour, de l’heure, du moment.
Il se peut que ce soit gênant, mais c’est charmant.
On dirait que l’on voit, resplendissant et sombre,
Un mouvant réseau d’or qui scintille dans l’ombre.
Albert Mérat (1840-1909) -(Le livre de l’amie (1866).)
Tes cheveux, on en parle rarement en poésie tiens, merci Albert et Zaza, bon jeudi, bises
Magnifique, cette chevelure de l’entre-deux, mi-sorcière et moitié-fée, changeante comme la saison qui s’écoule… Très joli choix de poésie et d’illustration aussi!
Gros bisous et vive nos chevelures au vent de l’imagination!
Cendrine
Un très bon choix, Zaza ! J’♥ ! Bravo et bon matin de ce jeudi ! Bises♥
Une magnifique chevelure que je lui envie!! très joli poème.
bonne journée, bises
Je ne connaissais pas de poésie dédiée aux cheveux, c’est chose faite !
Comme c’est beau et chantant. Les cheveux on ne leur rend rarement hommage et pourtant c’est terrible quand on les perd et devient chauve à la suite d’un traitement. Je les aime plus qu’avant les miens. Belle journée. Bisous
… les miens sont devenus blancs et je reste toujours admirative devant une telle chevelure!
Bises,
Mireille du sablonmai
Coucou Zaza
Les cheveux la plus belle parure de la femme, enfin c’est mon avis…bisous et bon jeudi mon amie
excellent choix Zaza
je n’ai pas encore écrit le défi pour lundi mais j’y pense et puis j’oublie
Un très beau poème qui fait resplendir la chevelure !
tu es debout sur mes paupières et mes cheveux sont dans les tiens : Paul Éluard
Un poème original aux accents classiques et modernes à la fois, très agréable à lire, merci beaucoup, Zaza, gros bisous.
sourire ! figure toi que pour ma part j’ai découvert ce matin ce poète !
bises
Une belle ode à la chevelure, c’est vrai que les cheveux mordorés sont charmant comme le dis Albert Mérat, que je découvre grâce à toi, mes petits filles ont cette jolie couleur, au soleil on les croirai blonde.
Bises et belle journée
Bonjour Zaza !
Très belle poésie !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Beau choix !
je découvre ce poème et vu l’époque je ne sais quel autre poète il évoque. Serait-ce Baudelaire ? ou d’autres plus anciens bises
Oui nous sommes sur la même longueur d’onde avec l’ode à la chevelure .
Merci Zaza pour la version d’Albert Mérat que je découvre
Bon jeudi
Bisous
CORPS
Les corps étalent leur blancheur de ver
Soumises aux caresses cosmétiques
Les peaux rissolent dans l’huile solaire
Enveloppes fragiles du monde organique
Les mécaniques molles prennent l’air
Articulations à lacets, muscles à ficelles
Nappes de graisse et globes de chair
Habits provisoires des os éternels
Viscères suspendus dans le noir
Intestin sonore s’enroulant en crotale
Cavités aux pleurs sécrétoires
Ballons pulmonaires, récipient vésical
Batterie du cœur au rythme du temps
Plomberie vibrante des vaisseaux
Artères en tuyaux, veines en serpents
Le sang prisonnier joue au cerceau
Le cerveau dans sa boite de conserve fine
Les nerfs, cordes de guitares électriques
Et les dealers de drogues endocrines
Mènent la danse sur leur rythmique
A l’affût de l’air et de la becquée
La vie goulue dépend des orifices
Nous naissons d’orifices convoités
Par eux passent nos délices
D’un corps aux mille bricolages
Surgit l’improbable pensée
De la laideur de sombres marécages
Surgit l’improbable beauté
Des synapses en folie naît la cruauté
L’intérieur sanglant attire la barbarie
Jouissance du métal dans les corps déchirés
Tant de miracles anéantis
Corps vaniteux, édifice mollasse
Ta fragilité nue est inouïe
Ni griffes, ni cornes, ni carapace
Mais rien ne résiste à tes appétits
Paul Obraska
Merci Paul,
C’est un poème franchement magnifique.
Quel talent !
C’est un bien joli poème.
Merci pour la découverte ma Zaza.
Bisous et douce soirée.
un beau poème ! c’est peu courant dans un poème !!
voilà qui est fait-
bon aprem !
Un beau poème pour cette belle chevelure . Bisous et bonne soirée
Un vibrant hommage rendu à la chevelure de la femme. Tu nous as mis une sacrée belle tignasse. Douce nuit, Zaza
un beau poème d’un poète inconnu pour moi. C’est toujours riche de découvertes, les blogs.
Merci et bises