Le fantôme d’Edgard – 7/8 … !!!

Chapitre VII

Ella Danloss fut surprise en apercevant son ami :

– « Nestor ! »
– « En personne, » dit-il en souriant.
– « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
– « Je suis en promenade. Et toi ? »
– « Moi, je n’ai pas le temps de me reposer. Pfft ! Mais sérieusement, qui t’a fait demander, la veuve ? »
– « Non ! C’est mon ami, Rob O’Thique. »
– « Ah ! »
Ella donna des ordres.
Les agents montèrent à la chambre de la victime.
– « Que penses-tu de cette affaire ? »
– « Je ne sais pas encore, je ne suis ici que depuis un couple d’heures. Et toi ? »
Ella Danloss se gratta la tête.
– Bof ! Je t’avoue que c’est une enquête très mystérieuse. Une affaire de fantôme, en plus… Tu sais qu’avant hier soir, la terre était retournée près du cercueil.
Nestor se retenait pour ne pas pouffer de rire.
– « Oui je sais. »
– « J’ai interrogé les vieilles filles.
Bien avant l’arrivée de nos lascars, elles ont entendu des bruits dans la cave. S’il n’y avait pas eu meurtre, je ne les croirais pas. Je penserais plutôt qu’elles ont un grain les pauvres ! Mais là je reste perplexe. »
Nestor murmura pour lui-même :

« Ma pauvre Ella, elles sont probablement azimutées ! »

Ella Danloss reprit :
– « En tout cas, demain, je reviens avec mes hommes. »
– « Pourquoi ? »
– « Nous allons déterrer le cadavre. Nous saurons bien ce qui se passe. »
Nestor se demandait si son amie n’était pas devenue folle à son tour.
Les agents de la morgue descendirent avec le corps d’Yvon Hulet.

Sa veuve qui assistait à la scène, éclata en sanglots.
Le docteur la prit par les épaules.
– « Allons Bérénice, ne pleurez pas, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. »
– « Yvon ! » murmura la femme.
– « Ne pleurez pas Bérénice. Prenez-sur-vous… je m’occuperais de vous, très chère ! »
Le corps était maintenant sorti.
Le docteur fit asseoir madame Bérénice Hulet sur le divan et essaya de la consoler.
Ella Danloss demanda à Nestor Boyaux.
– « Tu passes la nuit ici ? »
– « Probablement. »
– « Demain matin, je questionnerai tout le monde. Nous déterrerons le cadavre. Ensuite, je pourrai voir plus clair dans cette affaire. »
Nestor, soucieux, lui demanda :

– « Tu laisses un homme en faction ici, je suppose ? »
– « Deux. Pourquoi ? »
– « Tu ferais peut-être bien de leur donner un mandat d’arrêt en blanc. »
– « Pourquoi ? »
– « On ne sait jamais ce qui peut se passer cette nuit. »
Ella réfléchit et dit :
– « Tu as raison. »
Il appela l’un de ses hommes.
– « Omer Dalors ! »
Un policier s’approcha :
– « Oui Patron !. »
Il salua Nestor.
Ella lui dit :
– « Je vais te signer un mandat d’arrêt en blanc. Alors, s’il se passe quelque chose, ainsi tu pourras agir. »
– « Bien, Patron. »

Ella remplit le papier.
Quelques minutes plus tard, accompagnée de ses hommes, tout ce beau monde retourna sur VERSAILLES à la maison « poulagat ».
Deux policiers étaient donc restés sur le terrain pour assurer une faction.
Un quart d’heure après le départ de la police, Rob O’Thique regagnait la maison.
Il s’isola avec Nestor…
– « Tu es allé à l’hôtel ? »
– « Oui. »
– « Tu as questionné le portier. »
– « Tu veux dire le réceptionniste ? »
– « Oui, bien sûr ! »
– « J’en ai questionné deux. Celui de jour et celui de nuit. »
– « Ah ! »
– « Tous les deux avaient vu madame Hulet hier. Ils la connaissaient ! »
– « Ensuite ? »
– « Ils ne l’ont pas vue ressortir de sa chambre depuis dix heures hier soir. »
– « Bien. Mais as-tu questionné d’autres personnes ? »
– « Oui, j’ai questionné les garçons d’étages, le garçon d’ascenseur. Personne ne se souvient qu’elle soit sortie. »
– « Elle serait donc entrée dans sa chambre vers dix heures ? »
– « Oui, c’est exact. »
Blanche, la femme de Rob O’Thique apparut.
– « Monsieur Boyaux ? »
– « Oui. »
– « Le souper est prêt. »
– « Nous y allons, » dit Rob.
Mais avant de sortir, Nestor le retint.
– « Excuse-moi, mais je me vois obligé de te poser cette question… »
– « Quoi donc ? »
– « Ta femme n’est pas sortie la nuit dernière ? »
Rob baissa la tête :
– « Je te comprends Nestor, mais… »
Il y eut un court silence.
Rob reprit :
– « Lorsque j’ai entendu le cri, ma femme était couchée à mes côtés. Je t’en donne ma parole. »
Nestor se leva :
– « Très bien. »
– « Allons souper. » Dit Rob.
– « C’est ça. »
Les deux hommes se dirigèrent dans la salle à manger.

Nestor prit place tout près de Rob.
Jacques Hulet et sa femme étaient au bout de la table.
Près d’eux, il y avait Jean-Marie Deux et sa femme.
En face, se trouvaient le docteur et la veuve.
Blanche, qui servait, mangera après les autres.
Tous soupèrent en silence.
Après le repas, ils se retirèrent un à un.
Nestor suivit Blanche dans la cuisine. Bientôt il se vit seul elle.
– « Je ne vous dérange pas, madame. »
– « Non, voyons. »
Nestor s’assied près d’elle.
– « Je voudrais vous parler un peu de votre mère… »
– « De maman… »
– « Oui. »
Il y eut un silence.
Nestor reprit :
– « Elle n’était pas heureuse avec votre père, n’est-ce pas ? »
Blanche ne répondit pas.
– « Votre père n’avait que des amis, et pourtant il ne savait pas rendre votre mère heureuse… »
– « C’est vrai ! Dit-elle à la fin.
Mais elle reprit vivement :
– « Mais je suis certaine qu’elle ne l’a pas tué… je vous le jure. »
– « Je le sais. D’ailleurs, elle a passé toute la nuit à l’hôtel. »
Blanche se mit à manger.
– « Est-ce que vos amis s’apercevaient de cette indifférence marquée de votre père à l’égard de votre mère ?… »
– « Peut-être. »
Nestor Boyaux se leva :
– « Je vais vous laisser manger en paix. »
– « Mais vous ne me dérangez pas. »
– « Je vais rejoindre Rob. »
Mais au lieu d’aller rejoindre les autres, Nestor sortit dans le jardin.
Il se promenait de long en large, réfléchissant à toute l’affaire.
– « Je connais l’assassin, et pourtant, je ne peux trouver de preuves… il faudrait que… »
Il cogitait dur notre détective !
Il venait d’entendre un bruit de voix.
Il aperçut madame Bérénice Hulet qui causait avec le docteur.
Il s’avança lentement.
Le couple était assis sur un vieux banc de pierre.
Nestor ne s’attarda pas et retourna vers la maison.
Nestor entra par l’arrière de la maison.
Vivement il monta l’escalier à pas de loup.
Il arriva dans le couloir.
Il s’orienta et ouvrit la porte d’une chambre.

« Dieu merci, elle n’est pas fermée à clef. »

Nestor commença à ouvrir les malles.
Il fouilla partout.
Il ne semblait pas trouver ce qu’il cherchait.
Dix minutes plus tard, il avait fouillé partout.
– Pourtant… ce doit-être ici.
Il allait sortir, lorsqu’il aperçut un grand vase de fleurs sur la table, près du lit.
Il retira les fleurs du vase.
Il y plongea la main.
Il eut un air de triomphe.
Il en ressortit un objet en bois, une main !
Il tenait la clef de l’affaire

Une main articulée de squelette en bois.
En tirant sur une ficelle, au bout du poignet, il pouvait faire actionner les doigts facilement.
– « C’est bien ça. Le meurtrier s’est servi de cette main pour étrangler sa victime, tout en s’aidant de ses propres mains. »

Nestor Boyaux connaissait maintenant le nom de l’assassin. Il avait la preuve en main ?
Mais qui est-ce ?

A SUIVRE …

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

24 réflexions sur « Le fantôme d’Edgard – 7/8 … !!! »

  1. « Omer Dalors »!!! J’adore… :)
    Une main qui ne laisse pas de marbre, encore que!
    Lorsqu’elle s’abat sur vous, la situation dégénère à grands pas…
    Nestor a débusqué un sacré « artefact » criminel…
    Une suite toujours aussi palpitante, merci ma Zaza, gros bisous
    Cendrine

  2. J’ai aussi adoré omer dalors, je voulais le noter mais je vois que je ne suis pas la seule …
    L’arme est trouvée, y’a pus qu’à …
    Bon mardi !
    Toujours au soleil ☼
    Bisoux, ma zaza ♥

  3. Personnellement, je ne sais pas, mais je ne suis pas aussi douée que Nestor. :)
    Vivement le dernier chapitre !
    Bisous et douce journée.

  4. Bonjour Zaza,
    Comme à son habitude le détective NESTOR et sur le point d’arrêter le coupable ….suspense qui ??? donc à suivre passionnant jusqu’au bout
    Bonne journée
    Amitiés

  5. Coucou Zaza, grrr ! tu nous as déjà proposé cette enquête, ou alors je débloque et malgré cela, je ne m’en souviens que vaguement. Donc c’est une bonne idée de faire remonter des écrits à la surface. Je ne sais donc pas qui est le coupable, mais l’énigme s’est considérablement éclaircie ! Dommage que cette belle table en photo soit liée à un meurtre :))), mais je plaisante, dans la fiction c’est souvent ainsi : dans des cadres idylliques ont lieu les crimes les plus affreux. Bravo, gros bisous.

  6. Nestor a déjà la réponse à sa question , il ne reste plus qu’à confondre le coupable . Je pencherais bien pour le docteur qui en pince pour madame Hulet .
    Bonne soirée
    Bisous

  7. Omer Dalors!!! HI!hi!hi! Va falloir attendre demain car je pige plus grand chose à ton histoire, Zaza. Tu nous mélanges les pinceaux, hein, coquine, va!!!

  8. HOuOu ! J’ai lu d’un trait cette histoire bizarre que Nestor, selon sa bonne habitude, a déjà résolue….
    Quant au fantôme, il me paraît bien vivant !
    J’ai une petite idée, mais j’attends la suite pour être confirmée dans mes déductions….
    Tu as des talents tout trouvés pour une série télévisée ! Et alors, pourquoi pas, tiens ?
    Merci ma chère Zaza et bcp de bisous
    A très bientôt… ne nous fais pas trop languir !!!

  9. J’ai dû revenir un peu en arrière, j’avais oublié une étape … Je suis et je vais attendre la suite, sans doute que je vais découvrir la bonne solution au prochain … Bonne soirée .Cordiales amitiés & à +

  10. Très astucieux cette main de squelette en bois articulée pour feindre l’étranglemen par un fantôme … oui mais qui a actionné la main ???
    Mame Zaza vous nous faites languir …..
    Bonne soirée
    Bisous

  11. Et voici Omer Dalors, un nouvel intervenant qui aurait mieux fait de connaître la réponse ! Et puisqu’il ne la connait pas, le suspense continue encore… Chris

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.