Le gang du Marais 3/12 … !!!

Chapitre III

Sam Gratte, vivait paisiblement dans une petite demeure du 20^ème arrondissement de la capitale, dans l’impasse Poule .

Depuis quelque temps, ses activités avec les bandits étaient plutôt tranquilles.
Tous les midis, il sortait de la petite impasse privée et se rendait au petit café du coin pour prendre ses repas où il avait remarqué une jeune fille, une belle brune typée, probablement d’origine espagnole, prenant ses repas régulièrement au même café.
Ce jour-là, comme à l’ordinaire, la jeune femme se trouvait là.

Sam Gratte s’approcha du comptoir.
– « Bonjour monsieur Sam ! »
– « Bonjour Luc ! »
– « Qu’est-ce qu’on vous sert ? »
– « Un potage, pour commencer. »
Luc, le serveur s’éloigna.
Sam Gratte tourna la tête.
Il examina la belle brune.
– « Elle est très jolie, » se dit-il. « Elle doit demeurer dans le quartier, c’est probablement une étrangère. »
Luc revint avec un bol de potage fumant.
– « Voilà. »
Sam Gratte se pencha vers le serveur :
– « Hé Luc ! »
– « Quoi ? »
– « Tu connais cette jeune fille ? »
– « Non. »
– « C’est une étrangère ? »
– « Je ne pense pas, même si elle est très typée. »
– « Tu connais son nom ? »
– « Oui, elle s’appelle Martine de Pin-Beurré. »
Luc se rapprocha de Sam Gratte.
– « Savez-vous ce qu’elle m’a demandé hier ? »
– « Non. »
– « Elle m’a dit : – Connaissez-vous le nom du beau jeune homme qui vient manger ici tous les midis -. »
– « De qui voulait-elle donc parler ? »
– « Mais de vous ! »
– « De moi ? »
– « Parfaitement. »
Ce midi-là, Sam Gratte partit songeur.

e lendemain, lorsqu’il retourna au café, la jeune femme n’était pas encore arrivée. Sam s’installa au comptoir. Brusquement, la porte s’ouvrit et Martine de Pin-Beurré parut, plus sensuelle que jamais.
Mais au lieu d’aller prendre place dans la salle de restaurant, elle alla s’asseoir au comptoir, près de Sam Gratte.
Elle lui lança un joli sourire enjôleur !
Sam  lui répondit par un :
– « Bonjour mademoiselle ! »
Luc s’approcha.
Il prit la commande de la jeune femme et de Sam Gratte puis s’éloigna :
– « Vous demeurez près d’ici ? » demanda la demoiselle.
– « Oui. De l’autre côté de la rue. Et vous ? »
– « Oh moi, je demeure dans une petite chambre de bonne. »
– « Vous êtes étrangère ? »
– « Non, je suis française, mais de parents espagnols. Je ne suis née en France, alors que mes parents s’étaient réfugiés en France. Je suis venue sur Paris pour tenter de trouver un travail afin de payer l’avocat qui s’occupe de mon divorce ! »
– « Ah ! Et vous aimez notre ville ? »
– « Oui, mais j’aimerais bien rencontrer quelqu’un qui pourrait me la faire visiter. »
Luc arriva avec les hors d’œuvres.
Il les plaça devant eux et s’éloigna.
Sam Gratte se mit à manger.
Soudain, il leva la tête.
– « Vous ne travaillez donc pas actuellement ? »
– « Effectivement. »
– « Alors… »
– Oh, je cherche assidument mais la conjoncture de l’emploi est difficile ! Et vous ? Que faites vous ? »
– « Je travaille comme détective privé, sourit-il ! »
Après quelques bouchées, il demanda :
– « Je pourrais vous servir de guide… »
– « Oh, ça, ce serait gentil. »
– « Vous acceptez ? »
– « Pourquoi pas ! »
Et ce jour-là, Sam Gratte passa la journée en compagnie de Martine de Pin-Beurré.
Le même soir, vers vingt heures, dans une petite chambre, Martine ouvrit la porte à un homme.

– « Bonsoir Pit ! »
– « Bonsoir Martine ! »
Il jeta son casque sur le lit et s’assit.
– « Ça va ? »
– « Oui. »
– « Tu ne m’embrasses pas ? »
Martine s’approcha et lui donna un baiser sonore.
– « Tiens ! »
Pit paraissait inquiet.
– « Martine ! »
– « Oui, Pit ! »
– « Ça fait plus de deux semaines que tu es en possession des dix mille Euros ! »
– « Je sais. »
– « Et tu n’as même pas dit un mot à Sam Gratte. »
– « Pardon ! »
– « Comment pardon ? »
Martine eut un curieux de sourire.
– « J’ai passé l’après-midi en sa compagnie. »
– « Quoi ? »
– « Parfaitement. Nous avons visité la ville, ou plutôt il me l’a fait visiter. Je me suis fait passer pour une provinciale en passe de divorcer et qui recherche du travail ! »
– « Alors, à quand le piège pour le livrer à Richard Dasso ? »
– « Tout doux, mon p’tit gars, pas tout de suite. »
– « Pourquoi ? »
– « Je travaille lentement, très lentement. Je veux gagner sa confiance. »
– « Tu ferais mieux d’agir vite. Richard Dasso commence à se fatiguer d’attendre… »
– « Eh bien, je me fous de ce vieux singe comme de l’an quarante ! »
Il y eut un silence. Martine reprit :
– « Sais-tu qu’il est très gentil ? »
– « Qui ? Richard Dasso ? »
– « Tu veux rire. Je te parle de Sam Gratte… un très charmant jeune homme. »
Le visage de Pit Za se durcit :
– « Prends bien garde de ne pas le trouver trop charmant. »
– « Allons gros jaloux, ne te fâche pas. »
– « Quand revois-tu Sam Gratte ? »
– « Demain midi tout d’abord, puis demain soir ; je me suis fait inviter pour aller danser. Tu comprends, n’est-ce-pas ! » Fit-elle en minaudant…
– « En tout cas, le plus vite possible, hein ! Je n’aime pas beaucoup ces sorties trop fréquentes avec ce Sam Gratte. »

Qu’a donc Martine dans la tête et comment va-t-elle s’y prendre pour remplir sa mission ?

A SUIVRE …