Atelier d’écriture N° 212… !!!

Les consignes de Ghislaine, ICI 

J’ai choisi d’écrire un texte en insérant dans le texte, les mots :
« Limite, éducation, audace, pulsion, frisson, mémoire. »
Et
«
Étrange, atmosphère, galère, pardon, déception, lumière. »
En m’inspirant de l’illustration ci-dessous.   

Un crayon, un petit carnet, quelques feuilles volantes un peu écornées et jaunies…
Peu d’éducation pour écrire, juste un certificat d’étude.
« Reparti sur le front après cette vilaine blessure au Dardanelles, tu me manques mon Angèle chérie… »
Ce furent les premiers mots dans les années 1917, de mon grand-père.
Une longue et fournie correspondance à ma grand-mère, son Angèle chérie, restée en pays gallo débuta ainsi.
À la limite du soutenable dans ces tranchées où il côtoyait la mort au quotidien, l’atmosphère sur le front était pesante. Que de frissons à chaque bombardement, sous une pluie d’obus, dans un bruit de mitraille assourdissant !
Des galères narrées au fil des jours, des audaces pour se battre et faire des prisonniers dans les lignes allemandes, des pardons d’avoir donné la mort, mais aussi cette pulsion de rester en vie, quoiqu’il en coûte !
Aucune permission pendant ces longues années et la déception de ne pas revenir au pays…     
Une lettre chaque jour adressée à sa « petite gosse », (ils avaient 10 ans d’écart), pour garder l’espoir de la revoir, et cela jusqu’au 15 avril 1919, date de sa démobilisation et de son engagement aux Chemins De Fer De Ceinture, en région parisienne.
Étrange
guerre de tranchées que nous ne pensions pas revoir, et qui pourtant, sévit en ce moment en Ukraine.
Cette correspondance parcourue dans la cave de ma grand-mère dans les années 1960 et retrouvée 55 ans après dans un placard de ma maman, fut une remise en lumière de cet amour si fort. Je vous en parlais, ICI, en 2016.
Ces lettres seront remises au Ministère des Armées, CLIC, tout comme les archives concernant la Mutinerie de la Jeanne d’Arc de mon papa, .
Il s’agit d’un devoir de mémoire que je dois à mon pays.

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

25 réflexions sur « Atelier d’écriture N° 212… !!! »

  1. Merci Zaza, pas sans rappeler le mien en 14-18… on se plaint d’aujourd’hui, mais rien à voir avec ce temps-là… bises jill

  2. Bonjour Zaza, un texte très émouvant , quel souvenir ces lettres de tes grands parents, les tranchées… j’en garde le souvenir des récits que ma mère me racontait, son père en revenu complètement alcoolique car on les faisait boire pour aller au combat, et dire que cette horreur continue de nos jours. Bisous bonne journée MTH

  3. J’ai encore les larmes aux yeux comme à chaque fois que tu nous en parles, quel amour malgré cette affreuse guerre!
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  4. Bonjour

    Très joli texte sur tu nous as écrit, et que tu rappelles que ton grand-père alors qu’il était dans les tranchées sans espoir de revenir puisque la guerre sévissait. Les tranchées et tout son lot de malheur. Il e rivait à son amour de belles lettres.
    Mon grand-père n’a connu ma Grand-mère qu’à son retour de cette guerre. Elle était sa marraine de guerre. Elle a écrit à un soldat un jour et c’était lui. Et c’est ainsi qu’ils ont commencé à se connaître

    J’irai lire tes renvois. Et trop bien que tu puisses envoyer tout ce que tu as sur ces temps afin que des générations futures sachent ce que nos grands-pères et nos pères plus tard ont fait pour notre pays.
    Beau jeudi et bisous

    EvaJoe

  5. En effet, la vie (si on peut appeler cela vie) était atroce et j’admire ceux qui y étaient et qui on réussi à s’en sortir comme ton grand-père, j’ai un grand oncle qui y est resté et qui est enterré quelque part là-bas.
    Bises et bonne journée

  6. vraiment super ce courrier, mon père parti de 1912 a 1919 n’ecrivait pas, il ne connaissait pas ma mère, qu’il a epousé en 1920, dommage, tres emouvant ce courrier, merci Zaza bises

  7. Ton grand-père méritait bien cet hommage, ils ont tant souffert dans les tranchées, tant de morts, de grands blessés, quel cauchemard !
    Et en Ukraine des tranchées encore qui aurait pu le croire !
    De gros bisous ma Zaza

  8. Comme je suis émue de te lire ! C’est fort tes mots Zaza. Ces temps là étaient bien pires ce que ceux que nous vivons.. Mon père né en 1929, nous parlait de la guerre 39/45, il était adolescent et je me souviens de ce qu’il disait.. Mon grand-père lui né en 1903, nous avait parlé de celle de 14/18.
    Je suis l’aînée de 5 filles et je me souviens encore de leurs larmes dans leurs yeux……..
    Merci Zaza.

  9. Un texte très émouvant Zaza . Je n’ai pas vu la correspondance de mon grand père à ma grand mère mais je sais ce qu’il a subi, papa me l’a raconté . Blessé soigné et reparti au front où il sera gazé quelques mois plus tard . Lui aussi a été redirigé dans les chemins de fer . Je ne l’ai malheureusement que peu connu il est mort je n’avais que trois ans .
    Bonne journée
    Bises

  10. Beau texte et bel hommage à ton grand-père. Mon grand-père aussi a fait cette guerre, il n’avait pas de femme à qui écrire, mais il tenait un journal, que ma grand-mère m’a fait rendre lisible en l’écrivant à la machine, je l’ai publié dans un blog. Bonne soirée, bisous.

  11. C’est très touchant, Zaza !!! Superbe ton texte. J’en ai aussi profité pour retourner voir les liens que tu indiques.
    Bon vendredi tout entier,
    Bises 😘

  12. Je suis très émue de lire ce témoignage, à la fois de l’amour de ton grand-père pour ta grand-mère ressurgi si longtemps après par cette correspondance, et de cette guerre si meurtrière dont les traces sont encore visibles dans certains coins de France. Oui, elle est nécessaire cette remise en lumière de ces tragiques événements du passé. L’oubli n’est pas permis ! D’autant moins avec ce qui se passe en ce moment presque à notre porte !
    Bonne semaine
    Bisous
    An’Maï

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