Défi à la manière de Pierre DESPROGES … !!!

L’Atelier de Gislaine N° 11 ICI

le plus possible de mots (minimum 5)
contenant les 3 lettres accolées

OUI (genre bouille, enfouis etc)…

Je BAFOUILLE chaque fois que je sors d’un ascenseur à moitié rempli d’êtres humains.

On se sent rarement aussi EMBROUILLÉ  et mal à l’aise que pendant ces expéditions qui vous laissent ÉCRABOUILLÉS, face à face et ventre à ventre contre un compagnon de voyage émettant des GAZOUILLIS, et dont il faut subir la présence RONDOULLIARDE pendant trente-cinq à quarante secondes, pour peu que lui aussi aille au septième !

Ainsi, hier soir, le cauchemar d’une ANDOUILLE ! Avant même le lancement de la cabine, prévu au moment où l’un des CHAFOUINS l’occupant déciderait d’appuyer sur le bouton de commande automatique du BOUI-BOUI, je devinais d’emblée qu’il ne me faudrait attendre de cet individu, nulle tendresse BOUILLONNANTE, nulle chaleur humaine.
Je ne me sentais en rien poussé vers lui, ne voulant surtout pas d’EMBROUILLES. L’idée ne m’effleura même pas de partager avec lui ma JOUISSIVE passion pour les chroniques de Vialatte et les VIEUX Bordeaux, voire mon mépris pour le VISNOUHISME et les œufs BROUILLÉS.
Entre cet homme et moi, la CARABISTOUILLE s’installa dès l’instant du décollage.
Alors que je pointais l’index vers le bouton « 7 », dans le but de faciliter le déclenchement électronique destiné à provoquer l’ascension de la cabine/BOUI-BOUI, dont une surpression hydraulique maintenait jusque-là l’adhérence au sol, ledit CHAFOUIN eut la velléité d’en faire autant.
Si bien que nos mains se frôlèrent assez sottement et s’EMBROUILLERENT près du tableau de bord.
Aujourd’hui encore, je n’évoque pas sans BAFOUILLAGE la consternante banalité du dialogue qui s’ensuivit :
– « Ho ».
– « Ah, euh ».
– « Hin, hin, hin ».
– « Quel étage » ?
– « Septième ».
– « Moi aussi ».
– « Hin, hin, hin ».
– « Hin, hin, hin ».
Le décollage, cependant, s’effectua sans HUÉES.

Nous avions presque dépassé le premier étage quand je sentis son regard de FOUINE posé sur moi. Je tournais alors le mien vers lui, afin d’inciter ses YEUX à FARFOUILLER ailleurs.
Ce qu’il fit, ENFOUISSANT son menton, ce qui le contraignit presque aussitôt à regarder le plafond de notre BOUI-BOUI avec fixité, attitude qui VÉROUILLA un peu plus le ridicule de cet EMBROUILLAMINI, dans la mesure où il n’y avait strictement rien à voir sur le plafond.
Afin de dissiper notre gêne NIQUEDOUILLE qui devenait presque intolérable aux abords du troisième étage, je tentais de GAZOUILLER, à bouche chuintée, le refrain des « Feuilles mortes » de Prévert et Kosma, poursuivant dans cet effort le double but d’ÉGAYER musicalement notre habitacle et de faire croire à ce CHAFOUIN que je ne ressentais pas la tension CAFOUILLEUSE de ce terrible moment.
Malencontreusement, l’homme eut le même raisonnement, et se mit à BARAGOUINER « Le petit Quinquin » dans un murmure parfaitement distinct.
Quoiqu’à peine audible, ces GAZOUILLIS à deux voies résultaient de COUINEMENTS identiques à un camouflet au niveau du quatrième.

Une bouffée de désespoir existentiel me CHATOUILLÂT.
La vie m’apparut soudain plus vaine et la fraternité humaine totalement ÉVANOUIE.
Je portais ma main à ma bouche pour y étouffer un toussotement volontaire de BROUILLAGE. Mais hélas, dans ce geste de PATOUILLARD, je heurtais légèrement, d’un coude hardi, la zone péri-ombilicale du gilet du CHAFOUIN d’en face, qui me tourna immédiatement le dos, dans un mouvement d’autoprotection, auquel me semble-t-il, il faut GROUINER un irrépressible besoin de NOYER son trouble et d’empêcher ainsi la reprise inévitable du BARAGOUINAGE déjà entrepris avant le lancement : « ho, euh, hin, hin, hin ».

« Mais hélas », à l’issue de ce demi-tour spontané, et compte tenu de l’étroitesse de notre BOUI-BOUI, cet homme et moi nous nous retrouvâmes, malgré la solennité incontestable de nos costumes croisés, dans la position équivoque de la sodomie verticale. Aussi inébranlables soient ma virulence, ma force tranquille dont s’honore mon hétérosexualité DOUILLETTE, malgré aussi la virilité de sa nuque DÉPOUILLÉE, et la forte odeur de tabac gris se dégageant du cadre SUPÉRIEUR auquel j’étais ainsi accolé, j’en vins à prier DIEU de m’épargner de la TROUILLE suprême d’une involontaire érection, toujours à craindre en cas de contact intempestif entre deux pauvres COUILLONS. Une telle manifestation n’aurait fait qu’ajouter encore au grotesque de ce CAFOUILLAGE, notamment à l’approche du septième ciel, alors même que l’idée de partager la vie de ce CHAFOUIN, ne fût-ce qu’une seconde de plus, me paraissait absolument VASOULLEUSE.

Pour comble de COUILLONADE, je compris, quelques instants après l’atterrissage, que mon CHAFOUIN était l’ARSOUILLE avec lequel  j’avais rendez-vous pour aller visiter son CAVEAU à vin, dont il voulait céder quelques grands crus au plus offrant.
Nous reprîmes l’ascenseur, notre BOUI-BOUI … !

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

35 réflexions sur « Défi à la manière de Pierre DESPROGES … !!! »

  1. Waouh quel texte ! Tu comprendras pourquoi je n’aime pas les ascenseurs et que j’essaie au maximum de prendre l’escalier. Enfin là, sept étages ! Merci pour ce petit moment de délire.

  2. Excuse les fautes de mon dernier vol mais je suis sur mon smartphone qui corrige tout seul les mots écrits et comme je n’ai pas relu. Je voulais dire que j’ai bien ri et que je détestais les ascenseurs surtout bondés. Bravo

  3. Bonjour Zaza .
    J’espère que tu as passé un bon week-end et que tout va comme tu veux .
    Nous c’était avec un temps de Toussaint , mais nous allons bien ou à peu près bien .
    Je te souhaite une bonne semaine .
    Bisous de nous deux .

  4. bonjour Zaza , mais tu es douée pour écrire et faire ce genre de défi ! ça a l’air simple … , mais moi je n’arrive pas à mettre une phrase entière avec les mots imposés … bravo défi relevé gros bisous belle journée a+

  5. Excellent moment avec toi,même dans l’ascenseur. Une bonne dose de rires pour débuter la semaine, c’est génial. Merci à toi et gros bisous.

  6. BOUDIE tu en connais des mots toi , j’ avoue honnêtement que quand je veux en chercher autant je n’ en trouve jamais ha ha ha je suis coincée dans mon cervelet attardé de mémé ha ha ha , il va falloir que je prenne beaucoup de vitamine pour le réveiller un peu ha ha ha .

    Bon lundi ma chérie et surtout prend soin de toi .
    Gros bisous marseillais .
    Renée (mamiekéké).

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  7. Une belle participation « détente », tu as de l’esprit pour l’emploi de tous ces mots Zaza, j’admire .
    Mes bises pour u ne belle semaine, le soleil est de nouveau dans le Nord, chouette !
    Nicole

  8. Salut
    Ben dis donc quel jeux de mots dans ce texte qui est facilement lisible et prenant.
    On a une température de saison qui contraste avec celle de la semaine dernière.
    On vit mieux .
    Bonne semaine.

  9. Moi dans le Var j’ai rencontré le chat Gribouille qui a reniflé partout dans notre chambre d’hôtes et a même farfouillé dans nos valises, mais on ne lui en a pas voulu il était aussi gentil que nos accueillants dont nous garderons un souvenir épatant !
    Ca fait du bien d’aller voir ailleurs, même pour une semaine !
    Bisous Zazounette

  10. Quelle gouaille ma ZAZA ,j’ai rigolé sous ta mitraille ,dans l’ascenseur on discutaille !!! Avant d’aller chercher ma volaille chez toi je m’encanaille hihihihi bonne semaine ma douce

  11. il en arrive de bien étrange dans ce lieu clos pendant a peine quelque seconde qui semble durer des heures…..Un vrai roman fleuve….Comment ont-ils ^’en sortir dans la cave de ce Mr…? c’est aussi un lieu clos et sombre….Bisous et BRAVO.

  12. moralité pas prendre l ascenseur
    car souvent çà cafouille la dedans
    beau défit bien relevé
    bises Zaza
    ( j ai été sur l estran la çà crachemouille et grisouille bien sur lol)

  13. Je suis pliée en deux en te lisant Zaza , une bafouille rédigée avec beaucoup d’humour . En ce qui concerne l’ascenseur, comme je n’apprécie guère ce genre de cage , j’ai résolu le problème de la promiscuité et des embrouilles je prends les escaliers.
    Bonne soirée et encore bravo c’est super
    Bisous

  14. Je me suis amusée à découvrir tous tes mots avec ce « oui » ! et quel texte ! je suis certaine que tu réussirais à en écrire encore plusieurs pages comme celles-là.
    Voyons … je cherche … ah ! très trouvé : COUIC ! hi hi
    Désolée je n’ai rien d’autre dans ma cervelle pour l’instant …
    Je pourrai ajouiter qu’aujouird’oui il a ploui à Amiens ! quouia çà va pas ?
    Gros bisous ma Zazouia

  15. Bonjour Zza
    Hé non je ne t’ai pas oublié du tout Zaza ! Je viens d’aller controler !
    C’est juste que tu ne m’as pas apporté ton lien de l’atelier sous l’énonc » de l’atelier,
    donc je ne savais pas que tu avais participé, car vraiment ma Zaza, je n’ai pas le temps d’aller
    voir tous mes amis chaque jour, aussi je vais surtout en premier voir les participants qui m’ont
    mis le lien sous le billet atelier comme je le demande, je pense que tu m’en voudras
    pas hein ma Zaza ?? Je te rajoute ce jour donc car la j’ai le lien en pls il eut été bien dommage que je manquasse un texte pareille !
    ta vu je parlage bien hein !!! Dis donc on va tout savoir .. Je suis pétée de rire

  16. Bravo pour ta truculence ma zazz suis sur téléphone portable pour t écrire d ou les couacs mais gros bisous 😊 super 👍 texte

  17. Me promenant sur le blog de Ghislaine et son récapitulatif, je n’ai pas hésité une seconde à satisfaire ma curiosité en venant te lire, et je ne suis pas déçue,
    Et oui j’ai horreur des ascenseurs et la proximité de tous ces corps
    Bonne soirée
    Amicalement
    Mandrine

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