Défi NR 214 – Les croqueurs de mots … !!!

Pour la 214ème quinzaine des Croqueurs de mots, c’est notre amie Fanfan qui prend la barre.

Ses consignes : CLIC

Fredo, l’un des protagonistes de cette histoire, n’en était pas encore au stade de chercher un travail. (Désolée Fanfan, ce ne sera pas une lettre de demande d’emploi ! Fredo poursuit ses études et procède à ses travaux pratiques chez sa grand-mère !

— « Régina… viens voir, pas possible ! »
— « J’arrive, j’arrive. »
— « Regarde ça… les plantes vertes du petit. Rasées ! Regarde cette véranda est devenue la bohème. Non j’ai rien oublié, surtout de fermer la véranda à clef. »
L’endroit où Fredo cultivait ses plantes avait été fauché et les végétaux emportés. La Mamma était aux cent coups. En compagnie de Régina, elle fit le tour de la maison : pas de tiroirs ouverts, ni d’armoires visitées, tout est en ordre, les voleurs n’ont rien pris d’autre que les plantes.
— « Voler des plantes vertes, c’est ridicule ! Hier encore, elles étaient sur pieds. Allez Régina, appelle la police. Il faut porter plainte, il faut savoir. »
— « Que veux-tu qu’elle fasse. Attendons Fredo. »
— « Il va être déçu, ses dico.., je ne sais plus le nom, bref ses herbes complètement rasées. Tu sais Régina, je pense que les copains de ton fils sont jaloux. A mon avis c’est eux qui ont fait ça. Pas d’autres explications ! »
Lorsque Fredo rentra à la maison, il regarda la véranda en haussant les épaules, réconforta sa mère et sa grand-mère, en leur disant :
— « Bah ! Laissez tomber je vais en planter de nouvelles. »
— « Oh ! Mon chéri, » dit La Mamma en le prenant dans ses bras, « viens pleurer au creux de mon épaule, je suis si triste pour toi. Elle était magnifique ta plantation et tes observations commençaient tout juste à porter leurs fruits. Tout est à recommencer. Damned alors ! »

La famille était d’autant plus désolée que le dernier de la tribu semblait, enfin, avoir trouvé sa voie… Il voulait devenir botaniste. Elles en étaient fiers, surtout la mamie. C’est qu’il en fallait des qualités pour exercer ce métier : vérifier, décrire, classer, rédiger et… cultiver. Et pour cette dernière, il faut reconnaître que Fredo avait la main verte. Il s’y voyait déjà ! Pour l’instant, il avait décidé de se spécialiser dans un type de plantes particulier. Il avait choisi d’étudier les Dicotylédones, un nom compliqué quand on n’y connaît rien. Elles avaient suivi attentivement l’évolution de sa dernière plantation. Depuis plusieurs semaines, de grandes plantes vertes luxuriantes envahissaient la véranda qui donnait sur le jardin. Fredo venait de leur dire qu’elles étaient à maturité avec leurs neuf limbes foliaires. Notez qu’elles pouvaient en avoir jusqu’à onze, comme ils disent ! L’année prochaine il fera mieux, c’est sûr. Pas question qu’il se décourage, pour une fois qu’il s’intéressait à quelque chose.
Fredo sema de nouveaux Dicotylédones et bientôt de petites pousses pointaient, envahissant à nouveau la véranda. Cette fois, sans rien dire à Fredo, la mamie décida de faire installer une caméra. C’était plus prudent en cas de vandalisme, elle aura ainsi une preuve et la portera à la police.
Comme La Mamma l’avait pressenti, alors que les plantes foisonnantes avaient atteint leur maturité, et cette fois avec onze limbes foliaires, la véranda avait de nouveau été fauchée. Voilà tout le travail de son petit-fils à nouveau anéanti une fois de plus ! Sans attendre son retour, elle se saisit du support informatique et se rendit illico-presto au poste de police. Les agents promirent que dans la journée ils visionneraient le support et la contacteront aussitôt.

En fin de journée, alors que Fredo venait d’arriver à la maison, la sonnette de la porte d’entrée retentit. La Mamma, le sourire aux lèvres s’empressa d’ouvrir la porte :
— « Bonjour Messieurs, entrez, entrez, je vous attendais. Alors ? »
Les policiers avaient l’air grave. L’un d’eux s’adressa directement à Fredo qui venait de rejoindre sa grand-mère.
— « Heureux de faire ta connaissance Fredo. »
— « Bonjour M’sieur. »
— « Allez champion en herbe, on t’emmène au poste. »
— « Mais il y a mal donne Monsieur l’agent, vous voyez bien que le petit est choqué, laissez mon petit. » Répondit-elle.
– « Madame, nous avons la preuve que votre petit-fils est l’auteur de ce larcin de plantes destinées à de la consommation illicite !!!… »
– « Monsieur l’agent, je suis responsable de ce logis, et je vais prendre sa place dans vos locaux »
— « Non, non, il n’en n’est pas question. A votre âge ma pauvre dame, ce sont des plaisirs démodés. On préfère avoir une discussion avec ce spécialiste ES CANNABIS, et puis il est adulte et pas si petit que ça, » répondit le policier.
Fredo partit au « gnouf », entouré de deux policiers, et La Mamma se lamentait :
— « Mon p’tit Fredo, c’est de ma faute s’il va en prison… »
— « Maman, tu t’laisses aller. Tu n’es pas responsable des frasques de Fredo, il a tout de même 42 ans et doit prendre ses responsabilités. »

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

32 réflexions sur « Défi NR 214 – Les croqueurs de mots … !!! »

  1. J’ai bien rigolé avec cette fable verte qui se fume dans les vapeurs de la nuit!
    Et du jour aussi!!!
    Sacrée Mamma…
    Et infortuné Fredo, trop drôle tout de même
    Gros bisous sobres de toute substance illicite hormis de la poudre de perlimpinpin et de la poussière de fée!!!
    Cendrine

  2. ben dis donc 42 ans tu as raison faut qu’il assume le petit :-) pas une demande d’emploi pour lui normal il avait ce qu’il fallait et certainement plus rentable que le smic …bon pas tres catholique ses plantations mais à mon avis il s’est trompé en achetant les semences :-) tu crois pas ? il a droit lui aussi au bénéfice du doute !!!
    bisous

  3. Le pauvre petit ( 42 ans), elle s’est bien fait leurrer, la mamma ! C’était un plaisir pour lui de recommencer la semence ! Bravo Zaza et bon lundi ! Bises♥

  4. Fredo n’avait pas intérêt à chercher un emploi moins lucratif et plus fatigant… la bonne mama doit s’en mordre les doigts !
    au gnouf il méditera en écoutant Aznavour le Fredo

  5. Merci Zaza, cette pauvre Mama, enfin elle est aveuglée par l’amour, belle fin bisous et bon lundi MTH

  6. Je la voyais venir celle-là dés le début, mais à 42 ans, il est bien vrai qu’il est en âge de se prendre en main et d’aller en tôle sans sa mama !!!!

  7. Sacré Fredo! Il n’est pas rancunier envers sa mamie heureusement. je me doutais bien qu’il y avait anguille sous roche Pour qu’il aime autant les plantes, ce Frédo! Ton histoire est très drôle. En tôle, il n’aura pas besoin de chercher un emploi! Bisous

  8. Sacré lascar le Fredo , la mamie n’y a vu que du feu .
    Tu m’as bien fait rire Zaza avec cette histoire , je file suivre ton feuilleton
    Bonne journée
    Bises

  9. Marrant de lire ton texte alors que ce matin en allant au tabac chercher mon programme TV j’ai vu pour la 1ère fois sur la porte une affichette de canabis qui disait canabis en vente libre autorisée ici! ça m’as sciée. Bisous

  10. sacré garnement .. et j’en connais plusieurs qui sont devenus malades psychiques après une décompensation et qui ne peuvent plus travailler ; saloperie d’herbe qui ne devrait être utilisée que pour les malades.
    Tu as eu de l’inspiration. J’espère que tu vas mieux et que tu es moins fatiguée. Bises

  11. Elle aurait mieux fait d’attendre… et lui aurait pu lui expliquer.
    Enfin… non, il ne pouvait pas.
    En tout cas, j’ai bien aimé.
    Bisous et douce journée.

  12. Coucou Zaza, au fur et à mesure de ma lecture, ton suspense est très réussi, j’ai fini par comprendre quelles plantes Fredo cultivait mais je croyais que c’étaient des inconnus qui lui prélevaient la cam ! Cela me rappelle il y a longtemps, sous la véranda chez mes parents, mon père avait des grands canas superbes. Un matin, il n’y avait plus rien, au plus profond de la nuit tout avait été emporté et pourtant ce n’était pas facile, il avait fallu les passer par-dessus le mur de la rue, la porte était verrouillée … Et les copains de mon père, au fait, l’ont toujours appelé Fredo (hé hé !), mais pas de cannabis au jardin, des fleurs de tabac parfois, oui, et un datura ! Gros bisous.

  13. J’adore, en te lisant je voyais Bernadette Lafont dans le rôle de Paulette, l’as-tu vu? Si pas je te le recommande, c’est hilarant comme ton histoire :)
    Bravo et merci pour ta participation.
    Bisous.
    Domi.

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