Ghislaine nous propose deux choix pour le défi écriture N° 61, ICI
« Place, douleur, eau, projet, fondre, gagner, oublier, écourter » ou 8 mots, voire plus avec la terminaison « oire »
Oh quelle douleur, l’incendie s’était déclaré dans la bibliothèque !
Roméo et Juliette gisaient, asphyxiés par les vapeurs toxiques. Le jeune Werther s’était consumé d’amour pour Charlotte. Don Quichotte s’était battu contre les flammes, et n’avait pas gagné. Daenerys Targaryen avait été brûlée vive. La chaleur fit fondre le Trône de fer.
L’anneau avait été détruit dans l’incendie et Frodon Sacquet était mort en héros. Pas de survivants non plus dans le monde des sorciers. Impossible de téléporter dans l’enceinte de la bibliothèque. Cadichon était arrivé trop tard. Les ailes d’Icare avaient fondu. Dante se sentait en enfer.
Dehors, l’auditoire des passants poussiéreux étaient entassés sur le seuil de ce qui restait de ce sanctuaire. Soudain, notre bibliothécaire jaillit des lieux, serrant dans ses bras des livres qu’elle posa à terre, avant de se laisser choir à leurs côtés. Puis, elle – Quichottine – s’écroula en sanglots et s’adressant au lutin bleu qui lui collait aux basques :
– « J’aurais pu en sauver beaucoup plus », bredouilla-t-elle …
Lorsqu’ils furent sur place, les pompiers se frayèrent à leur tour un chemin parmi les flammes tandis qu’on actionnait les lances à incendie d’où l’eau jaillissait. Cet incendie n’avait rien de dérisoire !
Ulysse quitta son pays, promettant à Pénélope de revenir bientôt. Santiago partit à la pêche au marlin. Ishmaël embarqua sur le bateau du capitaine Achab. Sinbad le marin mit les voiles, en quête de nouvelles aventures. Le Nautilus poursuivit sa route, vingt mille lieues sous les mers.
Robinson Crusoé fit naufrage. Jonas fut avalé par une baleine. Noé fit monter les animaux dans l’arche. La petite sirène vint à la rescousse de son prince.
Au bout de plusieurs minutes, le capitaine des pompiers et ses hommes ressortirent en titubant. Ils avaient réussi à sauver plus d’une centaine de livres, qu’ils déposèrent aux pieds de Quichottine éplorée. Elle en prit un dans ses bras, passant sa main le long de ses brûlures. Certains avaient perdu des chapitres entiers, mais la plupart étaient seulement amputés de leur page de garde.
– « Il leur faudrait des couvertures, capitaine », dit-elle, en séchant ses larmes.
Les pompiers repartirent pour aller sauver les oubliés. Le capitaine retourna à l’arrière du camion. Il revint, aidé du lutin bleu, les bras chargés de cartons remplis d’accessoires, comme des couvertures et des trousses de secours. Il fit glisser les fermetures éclairs, révélant des agrafeuses, plusieurs recharges, du ruban adhésif en moire , et des stylos-billes. Quichottine adressa un sourire reconnaissant au capitaine et au lutin bleu.
– « On va devoir faire avec les moyens du bord, madame, je vous prie de me croire » rétorqua le capitaine d’un ton bourru.
Le projet était de redonner la vie à ces livres et d’écourter leurs souffrances ! Montrant l’exemple, il prit une couverture vierge dans le carton et y inscrivit le titre d’un livre dont la page de garde avait été dévorée par les flammes. Puis, superposant l’extrémité de la nouvelle page de garde au-dessus de la tranche, il pressa l’agrafeuse d’un coup sec. Après quoi, il colla un morceau de ruban adhésif, pour consolider le tout. Quand l’opération fut terminée, le livre paraissait comme neuf. Il avait perdu un peu d’encre, certes, mais tout danger était désormais écarté.
Le capitaine tendit le livre à Quichottine. C’était l’édition illustrée du roman de Jane Austen « Orgueil et Préjugés ». Elle tourna les pages intactes, puis referma le livre et plongea son regard dans celui du capitaine. Sa voix bourrue et son allure « d’armoire à glace » pouvait impressionner, mais cet homme avait de bons yeux. Quichottine le remercia pour son aide et pour tous les ouvrages ramenés par son équipe. Le lutin bleu, l’air jubilatoire ne tenait plus en place. Il en aurait presque embrassé la capitaine des pompiers, mais promis surtout à Quichottine de l’aider à remettre tous ces grimoires en état.
Oh, quelle catastrophe, allez, tout va rentrer dans l’ordre.
Oh pauvre Quichottine…si tu as besoin d’aide, nous arrivons, nous partageons ton amour des lettres…
Bravo Zaza, défi bien relevé, quelle imagination!
Bises du jour,
Mireille du sablon
Bravo Zaza bien relevé le défi , !!
Bonjour Zaza !
Quelle imagination !
Mais il est vrai que tu ne fais jamais les choses à moitié !
… a croire que tu a le feu au … stylo !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Je vois que tu as été très inspirée comme d’hab tu nous étonneras toujours
Bonne journée :)
Voyage dans le temps chez les sorciers…..
Un monde qui va vite et qui se brule les ailes lol
Tu m’a emporté dans ton univers incroyable
et comme toujours j’ai passé un super moment !
Merci Zaza
J’adore !!!!!!!!
Bon, ce n’est pas forcément parce que tu m’as mise en scène avec le Lutin bleu, mais parce que tu as tout à fait compris quels étaient mes livres préférés…
Ce serait terrible s’ils partaient en fumée.
Merci à toi et au capitaine des pompiers qui a su en sauver tant.
Je t’embrasse très fort, bravo encore pour ce défi si bien relevé.
Passe une douce journée.
Bravo Zaza superbe défi , une imagination fertile qui nous plonge dans un sauvetage magistral .
Les livres et leur univers mis en scène dans un scénario catastrophe digne d’un grand metteur en scène .
Bonne journée
Bisous
J’ai adoré! Elle est géniale ta bibliothèque en flammes!
Bisous
Farenheit 451 : Ray Bradbury est toujours présent
Excellent, Zaza, quel moment de lecture époustouflant ! Et Quichottine et son lutin bleu dedans :))) ! Gros bisous.
bravo. j’espère qu’on va pouvoir reconstruire tout ça. quel feu!
Magnifique texte!!!
Il m’a donné la chair de poule car nous pensons à nos livres aimés et je partage bien des goûts de Quichottine…
Vive le lutin bleu et le capitaine des pompiers et que renaissent ces beautés dévorées par le feu… Il vaut mieux qu’un incendie ne se déclenche pas…
Bravo ma Zaza, un régal de te lire, c’est vraiment super!
Gros bisous pour toi sans oublier Poux Ronchon
Cendrine
Une catastrophe pour Quichottine mais qui fini pas trop mal, et le lutin bleu a été exemplaire comme les pompier…Bravo Zaza quelle imagination. Bisous
tres beau texte, un incendie … la tragedie pour les livres, merci au lutin bleu, et au capitaine des pompiers, Quichottine a pu recupérer tous ses livres bien aimés, merci Zaza, bisous
Oh ! La ! La! Zaza !
Mais, c’est super !
Bravo !!!
Bises♥
https://www.youtube.com/watch?v=SiIeI_iXu7o
Si ça peut aider Quichottine…