ERREUR FATALE … !!! – 14/31

Gaétan Tassart ne se montre pas très bavard ! Et pourtant !

Tarlouse, qui était venu leur dire que Manuel avait déménagé pour l’institut médico-légal du quai de la Rapée, les raccompagna rue de la colonie avec sa 505.

Durant tout le trajet, le brave commissaire ne cessa de leur recommander la prudence et d’éviter à l’avenir de planquer des cadavres. Ils passèrent le reste de l’après-midi, chez Meg, à se dorloter mutuellement. Vers dix-neuf heures, en grand, dans la tête de Jacky, le mot : APÉRITIF clignotait. Il hésitait entre un Bourbon et un Porto, lorsque sa logeuse :

– «Ça va Eddy ? Tu es en forme ?»

– «Impeccable ! Il est comme neuf l’Eddy !»

– «Parfait ! Alors allons interviewer Tassart ! »

Pfft, hyperactive et inlassable la Meg, alors que Jacky aurait bien pris un peu de bon temps !

Gertrude chante et Gaëtan parle ! Au quatrième, la ballade bucolique narrant les prouesses de Germaine et Gaëtan avait disparu. Sur le mur jaune, du palier, ne subsistaient que des traces d’éponge concentriques qui captaient le regard, avec presque autant d’intensité que l’épigramme disparue. De l’appartement de monsieur Tassart, une chanson fanée s’échappait. Des effluves embaumaient l’eau de Cologne et le savon à barbe de papa. Un disque, (vinyle), tournait sur la platine de l’homme de loi, ils avaient donc des chances de pouvoir entendre la voix de son maître, ou plutôt de son propriétaire. Meg appuya sur la sonnette.

– «Driiiiiiin !»

Dans un premier temps, la musique s’arrêta. Puis, des pas feutrés se rapprochèrent de l’entrée. De l’autre côté de la porte Jacky devinait un corps tendu, une oreille aux aguets. Il percevait presque une respiration sifflante, inquiète.

– «Driiiiiiin !»

Le bruit caractéristique d’une serrure que l’on tourne à regret, et la porte s’entrebâilla. La tête interrogatrice de Gaëtan apparue dans l’interstice … ?

– «Bonsoir monsieur Tassart.» Dit Jacky en souriant le plus aimablement possible.

– «Bonsoir monsieur Gobé.  Que me vaut l’honneur ?»

– «Eh bien ! Si cela ne vous dérange pas, mademoiselle Duchemain et moi-même aimerions avoir un entretien avec vous.»

– «C’est que je ne suis pas seul !»

– «Monsieur Tassart. C’est très important …»

– «Je veux bien vous croire, mais …»

– «Extrêmement important !» Renchérit Meg.

– «Bon ! Entrez.» Lâcha-t-il à contre cœur, en s’écartant pour les laisser passer.

Ils pénétrèrent chez le juriste. L’appartement est minuscule, mais bien aménagé. Il se compose de deux pièces, dont l’une fait office de cuisine, salle à manger, bureau et l’autre, de chambre, salon, bibliothèque. Il nous conduisit directement au salon où, oh ! Surprise … Gertrude Grenet enfouie dans les coussins d’un canapé, croquait délicatement des gâteaux apéritifs, en dégustant un vin cuit. Une nuisette vaporeuse estompait à peine les reliefs de sa vieille carcasse. Un décolleté abyssal mettait en valeur ce que Jacky pris tout d’abord, pour deux gants de toilette. Sur la table basse où reposaient les amuse-gueules, la flûte de Gaëtan, aux trois quarts pleine d’un vin d’où s’échappaient des bulles attendait son proprio en se réchauffant. Gertrude leva son beau visage suranné, constellé de veinules violettes, assorties à la teinture de ses cheveux, et découvrit les jeunes gens.

– «Nous avons des invités ?» Minauda-t-elle à l’attention de son amant.

– «Pas exactement, ma douce ! Monsieur Gobé et mademoiselle Duchemain, qui sont nos voisins, désirent avoir un entretien urgent, avec moi.»

– «Urgent ? Avec toi ? Je suis persuadée que c’est au sujet des insanités, qu’un malotru écrit sur le mur du palier. Vous comprenez ce que je veux dire !»

– «Non, pas vraiment !» Répondit Meg.

Les pommettes de Gertrude s’empourprèrent. Son regard implorant supplia Gaëtan de lui venir en aide.

– «Madame Grenet veut certainement exprimer qu’elle… Enfin ! Dis-le-toi même Gertrude ! » S’emporta Gaëtan.

– «Mais mon ami, je ne peux …»

– «Alors, ma douce ! Tais-toi ! Et écoutons plutôt ce que nos voisins ont à nous dire.»

Jacky sauta sur l’occasion pour prendre la parole.

– «Tout d’abord,» enchaîna-t-il sans vouloir offenser qui que soit, «l’entretien que nous désirons avoir avec monsieur Tassart est très personnel.»

Gaëtan se tourna vers Gertrude :

– «Pourrais-tu nous laisser cinq minutes, ma jacinthe.»

– «Comme tu veux. Si je suis de trop, je vais terminer mon Porto à la cuisine, sur un tabouret.» Pérora l’endymion en se levant dans un frou-frou hautain.

– «Ne part pas les mains vides, emporte l’assiette vidée de ses gâteaux.» Conseilla Tassart.

La Grenet, vexée, fit mine de ne rien entendre. Sa moue dédaigneuse ajoutait au comique de son déshabillé coincé entre ses fesses pointues. Elle quitta la pièce en claquant la porte.

– «Ouf !» Expira leur hôte. «Elle n’est pas facile vous savez. Comme vous l’avez vu partir, je vais avoir la soupe à la grimace pendant au moins trois jours. Enfin !» Soupira-t-il. «Que puis-je pour vous ?»

Meg sortit la fameuse photographie prise rue de l’Estrapade et lui fourra sous le nez.

– «Hum ! Vous m’avez déjà montré ce cliché …»

– «Oui… c’est exact.»

– «Et je vous ai dit que je ne connaissais pas la personne qui soit disant me ressemble.»

– «C’est toujours exact.»

– «Alors, je n’ai rien à rajouter ! Si ce n’est de ne pas trop abuser de ma patience.»

– «Pourtant, moi, je pense que cet inconnu ne vous l’est pas autant que vous me l’avez affirmé !»

– «Amusant !»

– « N’est-ce pas ? Je suis certaine que le quidam de la photo et vous sortent du même moule ! »

– «Mademoiselle, c’est une contrevérité.»

– «Une contrevérité ? Des nèfles ! Lors de notre premier entretien, j’ai bien senti que vous reconnaissiez le photographié.»

– «Mademoiselle, votre grossièreté ne changera rien à l’affaire !»

– «La grossièreté ne changera rien ?». Interrogea Jacky.

– «Absolument rien !»

– «Et un bourre pif,» demanda-t-il en lui décochant une droite digne du grand Marcel, «ça lui déliera la langue au silencieux.»

Tout d’abord, le prude homme crut à une secousse tellurique. La crainte d’un tremblement de terre passée, ses pensées s’assombrirent à l’idée que sa cloison nasale était niquée. Un flot de sang fuyait de ses narines, colorant sa chemise blanche et sa robe de chambre en soie. Quelque peu étourdit, il les dévisageait d’un regard incrédule.

– «Vous êtes fous.» Nasilla-t-il. «Il faut vous faire enfermer !»

Pour toute réponse, Jacky lui balança un crochet du gauche à la Mohamed Ali. Ses jambes déclarèrent forfait, et il tomba à la renverse, entraînant la verroterie champagnisée, ainsi que la table basse qui la supportait. Là, il comprit qu’il vivait du sérieux et il fit :

– «Au secououours !»

Son option était mauvaise, pour deux raisons. La première fut le crochet qu’il eut du mal à avaler, mais qui le laissa affalé. La deuxième fut Gertrude, qui réapparue son verre à la main, en demandant :

– «Que ce passe-t-il ?»

Tout en posant sa question, l’ancêtre visionnait la réponse. N’écoutant que son courage, elle voulut héler à l’aide, mais Meg veillait. Meg planta sur la prise d’air de la vétuste, une jolie chiquenaude qui lui éclata les narines et la propulsa dans un coma léger. Hébété, Tassart contemplait la scène tout en désarticulant une phrase à leur égard, où il était question de Grecs et de sodomie…

– «Alors Tassart ? On devient plus loquace ?» Ricanait Jacky.

– «Allez-vous faire foutre !»

– «Décidément, chez vous c’est une constante qui tourne à la manie. »

– «Je vous jure que vous allez déballer tout ce que vous savez.» Enragea Meg.

– «Ça, ça m’étonnerait ! Vous pouvez me frapper, je n’ai absolument rien à vous dire ! C’est plutôt vous qui parlerez.»

– «Nous ? A qui ?»

– «Oui vous ! Au juge d’instruction ! Dès que je le peux, je cours au commissariat pour porter plainte. Séquestration, coups et blessures, menaces. Vous êtes bon pour la correctionnelle, croyez-en mon expérience.»

Une nouvelle beigne le fit taire, mais il n’avait pas tout à fait tort le bougre. S’il ne parle pas, ou plutôt s’il n’est pas mouillé dans l’histoire « de Maragne », ils sont mal barrés lui et sa collaboratrice. La démodée refait surface. Elle n’est pas encore d’attaque pour un marathon, mais elle revient parmi eux. Il vient une idée à Jacky. Il regarde Meg et comprend qu’ils sont de concert. C’est une élucubration dégueulasse, mais au point où ils en sont. Les coups n’aident pas le beau Gaëtan à s’exprimer ? Qu’à cela ne tienne ! Voyons si des sévices appliqués à sa dulcinée, lui délieront la langue. Jacky chope la vieillerie par sa blanche tignasse, Meg la soulève par les pieds et d’un même élan, ils la balancèrent sur le divan.

– «Si tu la violais ? » Hasarde Meg.

– «Tu es folle ! Mon sacrifice pour faire jaillir la vérité n’ira pas jusqu’à saillir la vielle … Il y a des limites à tout !»

– «Bouge pas, tiens-la, j’ai une idée !» S’enflamme la diablesse en se précipitant dans la cuisine.

Elle réapparaît quelques instants plus tard, avec un entonnoir et une bouteille de bordeaux. Tout de suite, il revoit Fernandel dans François premier. Il attrape fermement Gertrude à la gorge et lui pince le nez. Au bout de trente secondes, la décadente suffoque et ouvre grand son bec. Meg enfourne l’entonnoir, et par le petit bout, (ce ne sont pas des sauvages, tout de même !), elle commence à verser le divin breuvage. Au début, la vétuste se débat. Puis, petit à petit, au fur à mesure que son abdomen s’arrondit, elle se détend, devient joviale, tète avidement. Au bout de trois minutes, la bouteille est vide. Une petite partie du pinard s’est répandue dans le décolleté de l’ancêtre, mais les deux tiers du litron sont dans son estomac. Jacky n’a plus besoin de la tenir, elle est calme. L’entonnoir est resté fiché dans sa bouche, elle aspire de l’air et supplie :

– «Encore ! Encoooore !»

– «Il n’y avait qu’une bouteille,» s’excuse Meg.

Tout à coup, Gertrude crache sa gaveuse et entonne :

– «C’est à boire, à boire, à boirrrre, c’est à boire qu’il nous faut, oh ! oh ! oh ! ooohhh !».

La pocharde, forcée, leur chante piteusement quelques couplets, qui, la fatigue aidant, se transforment en un régulier et sonore ronflement. Tassart éclata de rire !

– «Bravo pour votre efficacité.» Les félicite-t-il. «Vous pouvez continuer à la remplir, vous pouvez même la bastonner, je ne parlerai pas.»

A ses yeux, le couple voit bien qu’il ne raconte pas de bobards. Ils croient même déceler, à une petite lueur vicelarde dans ses prunelles … la maltraitance de sa jument lui faisait plaisir !

– «La vérité Meg, raconte lui la vérité. Narre-lui quelques bribes de notre historiette. Explique-lui dans quelle merde on est, et dans quelle merde il ne va pas tarder à se retrouver.»

Un sourire éclaire le visage de la sauterelle. Elle vient de comprendre que c’est peut-être la solution, car dans quelques instants, il pourrait bien se sentir mal à l’aise le marchand de lois. Tout en se tournant vers lui, elle demande :

– «Vous connaissez un certain Manuel Rodriguez, Monsieur Tassart ? »

– «Heu… Non !» Hésite-t-il.

– «Vous avez de la chance. Surtout que ce n’était pas un individu très fréquentable.» Murmura Jacky.

– «Ce n’était pas ? Vous parlez de lui au passé ?»

– «Oui, cette chère crapule nous a quitté, mais mademoiselle Duchemain va tout vous expliquer.»

– «Monsieur Rodriguez,» reprend Meg, «était un ami, ou plutôt l’homme de main d’un certain Georges  !»

– «Georges comment ?»

– «Georges Tassart !»

– «Vous plaisantez,» se récrie Gaëtan.

– «Pas le moins du monde.» Rétorque Meg, qui a bien senti que son interlocuteur était devenu fébrile.

– «C’est absurde !»

– «Comme vous voulez, mais pourquoi vous entêter à nier l’évidence ? Enfin, je continue. Manuel Rodriguez, obéissant aux ordres du fameux Georges, a essayé de me tuer. Heureusement pour moi, monsieur Gobé, ici présent, lui a raconté l’histoire de l’arroseur arrosé et Manuel est parti pour le grand voyage !»

– «Le grand voyage ?»

– «Oui, celui dont on ne revient que le jour du jugement dernier. Notre conte de fée ne s’arrête pas là. Peu de temps après, la femme du défunt Manuel, Carmen Rodriguez, toujours sur les conseils de notre ami Georges, a tenté de nous retenir Jacky et moi …»

– «Pour quelle raison ?»

– «Simplement parce que deux tueurs à la botte du gentil Georges, devaient arriver, incessamment sous peu, pour nous occire …»

– «Et alors ?»

– «Alors ! Carmen Rodriguez est partie rejoindre son mari, accompagnée par un des chourineurs, qui pendant que son complice se faisait la malle, a tout de même abattu deux flics et esquinté trois autres. En fait, tout ce cirque a commencé en mai quatre-vingt-quatorze, avec les morts d’une certaine Ghislaine de Maragne et d’un certain Dominique Dufour. Ce bazar a continué en Juillet, de la même année, par le décès de Jean Klockh. Ces trois premiers assassinats furent commandités par … devinez qui ? Jojo l’équarrisseur !»

– «Cette fable est absurde. Qui me prouve que vous me dites la vérité ?»

– «Neuf morts et trois blessés ? Une fable ? Vous voulez rire ! Téléphonez au commissaire Tarlouse. Vous verrez bien si c’est un canular !»

– «Neuf morts ?»

– «Oui, huit plus une bavure. Une victime du hasard, une erreur, une jeune femme qui est tombée sous les balles de Manuel Rodriguez, jeudi dernier, dans un restaurant de la rue de la Butte aux Cailles. Donc huit plus un, cela fait bien neuf, le compte est bon !»

– «En revenant de Paris chez ma taaaante, tiens voilà mon zob, zob, zob, tiens voilà mon zob, zooobi !»

Gertrude s’est réveillée et elle les gratifiait d’une œuvrette de corps de garde. Heureusement, ses paupières sont lourdes et ne connaissant pas la suite de la chanson, elle se rendormit. Meg reprit le fil de son récit.

– «Je disais donc, neuf places de plus dans le métro et neuf en moins dans les cimetières. Vous pensez bien, cher monsieur Tassart, que la police est sur les dents, et qu’elle voudrait bien embastiller les coupables ! Le commissaire Tarlouse, qui s’occupe de l’enquête, est aux cent coups. Il ne connaît pas encore l’existence de Georges, ni bien sûr, son incroyable ressemblance avec vous. Mais soyez certain mon cher Gaëtan, que demain matin, lorsque Tarlouse aura la photo de votre sosie, que je lui aurai expliqué le rôle que Georges joue dans toutes ces morts subites, et qu’en prime, je lui aurai donné votre adresse; soyez certain que les poulets vont vous mettre sur la sellette !»

Gertrude dort à poings fermés, Gaëtan est atterré. Tout d’un coup, son dos se voûte, ses épaules pèsent une tonne. Jusqu’au bout, il aura refusé l’évidence. Maintenant il est à point, Il craque, un pleur s’échappe de sa gobille droite et d’une voix chevrotante :

– «L’homme sur votre photo est mon frère jumeau, Georges Tassart.»

Tassart s’est effondré, il ne parle plus de représailles à leur encontre. Son histoire est toute simple. Issus d’une banale famille d’ouvriers, lui et son jumeau furent élevés dans le malheur et la pauvreté. Leurs parents trimaient quinze à dix-huit heures par jour, pour nourrir ces deux misérables bouches béantes sur des estomacs insatiables. Le père, Edouard Tassart, dit Doudou, fut détourné de son devoir de mari et de père par une fille de rêve, alors que ses deux piranhas de morveux étaient à peine sevrés. La mère, Louison, exemplaire et courageuse sacrifia sa vie pour que les fruits de ses entrailles ne manquent de rien et poursuivent des études, le plus longtemps possible. Les deux frères, doués d’une intelligence peu commune, firent du droit. Gaëtan, esprit juste et intègre, entra «en» Caisse d’Épargne. Il grimpa rapidement et brillamment les échelons conduisant à l’antichambre du pouvoir. Georges, contrairement à son clone, mit ses connaissances juridiques au profit du vice. Au début, il détournait les lois tout en restant dans une légalité immorale. Cette période cessa rapidement quand il glissa vers la grande délinquance. Louison faillit en mourir de chagrin, mais son cœur de maman, ne pouvant que chérir la chair de sa chair, pardonna toutes les incartades de son voyou chéri.

Gaëtan ne perçut pas les choses de la même façon. Il se sentit trompé, cocufié, floué par son double et supprima cette moitié de lui-même en s’amputant d’un frère. Longtemps en vain, son cerveau fit tout pour oublier cette plaie béante. Mais, petit à petit, son jumeau univitellin devint un étranger issu d’un quelconque œuf. Cela faisait bientôt quinze ans, que Gaëtan n’avait pas vu Georges et lorsque que Meg lui demanda :

– «Comment expliquez-vous, si vous ne fréquentez plus votre frère, que notre première entrevue ait déclenché un pataquès du diable ! Apparemment inexplicable …»

Il rétorqua :

– «Il n’y a point-là de matière à mystère !»

– «Eh ! Pourquoi donc ?» Demanda Jacky.

– «Car lors d’une des visites hebdomadaires que j’accorde parcimonieusement à ma mère, à ma grande honte, j’ai conté à celle-ci «qu’une» détective, demeurant dans mon immeuble, recherchait Georges.»

La suite était simple à comprendre. Louison, dès le départ de son vertueux Gaëtan, avait sans aucun doute prévenu son canard boiteux de fils. Sans penser un instant occasionner le début de tous ces récents meurtres. Ils n’étaient guère plus avancés. Gaëtan ne connaissait pas les coordonnées de son frangin. Il leur donna bien l’adresse de sa mère, mais, il les avertit qu’elle ne leur donnerait aucun renseignement, susceptible de nuire à son rejeton maudit. Ils le crurent volontiers, et n’ayant pas le courage d’aller torturer la mère des jumeaux,  ils convinrent de remettre à plus tard cette visite de courtoisie. Ils quittèrent les Tassart-Grenet vers onze heures du soir. Ils se sont dit : «Au revoir, à bientôt» presque comme de vieux amis. Gaëtan avait bien un peu mal au nez, mais comme de toute façon, à cause d’une malformation congénitale, il devait se le faire refaire, c’était l’occasion rêvée ! Gertrude, débraillée, éméchée et vacillante, embrassa Meg et Jacky comme du bon pain en les faisant jurer de revenir le plus tôt possible. Un coup d’œil discret, vers son amant et «nez en moins» juriste, fit comprendre à Jacky que le futur rafistolé, du collecteur d’oxygène, semblait moins pressé que sa vache à vin.

Notre couple de détectives amateurs arrivés dans le pigeonnier de Meg, et malgré quelques petites douleurs dans son épaule meurtrie,   Jacky lui fit l’amour toute la nuit.

A suivre …

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

27 réflexions sur « ERREUR FATALE … !!! – 14/31 »

  1. Toujours aussi zélés et gourmands nos tourtereaux! Je viens de passer un excellent moment, dès les premières heures de 2017, à me plonger dans ta sémillante histoire.
    La secousse tellurique et le déshabillé de Gertrude m’ont fait bien rire…
    Je te souhaite ma Zaza, ainsi qu’à tous ceux qui te sont chers, une très belle année 2017. Que ta santé devienne rayonnante et que l’amour et l’amitié t’enveloppent chaque jour.
    Les pensées d’amitié sont comme des flocons enchantés qui nous unissent à travers l’espace temps de la toile alors merci pour ta gentillesse et ta fidélité tout au long de l’année. Je t’envoie de gros gros bisous. Affectueusement… Cendrine

  2. Bonjour Zaza,
    Quelle imagination ! J’ai moi aussi passé un bon moment.
    Il est tard (ou tôt, c’est selon), mais après cette lecture prenante, je te souhaite, en ce 1er janvier, de belles choses pour 2017. Et d’écrire encore et encore. Et de rire, comme tu sais le faire.
    Bises givrées, mais non moins sincères.
    À très vite.
    FP

  3. Bonjour en ce petit matin Zaza ! Comment fais-tu pour arriver à écrire tant de lignes sans mal à la tête ? il est vrai que tu es jeune en tout cas plus que moi !
    De gros bisous !

  4. Bonjour Zaza,
    Adieu 2016…..meilleurs vœux pour 2017 plein de bonheur , joie et surtout Santé durant ses 365 jours
    amitiés

  5. C’est encore, c’est encore, c’est encore ce qu’il nous faut oh!oh!oh!oh!. Un vrai régal, Zaza, que ces deux gants de toilette…. Tu nous enchantes et, surtout, nous déposons une belle dose d’humour. je te souhaite une excellente et belle année 2017. Continue de nous régaler. Gros bisous, ma belle

  6. Quand je te dis que c’est du San Antonio ! je rigole, je rigole, et je vois bien tout ça même en bande dessinée ! S’appeler Tarlouze quand on est flic, ce ne doit pas être facile à porter et la comparaison avec DSK que tu as mis en photo, c’est du solide.
    Merci de nous faire rire et encore bonne année.
    Au fait, j’ai adoré ta dromacarte bretonne.
    Amitié

  7. Hé hé il suffisait de l’assaisonner comme il faut Tassart , car Tassart dîne à l’huile , désolée j’ai le premier de l’an un peu bizarre cette année . Comme d’hab je me suis régalée à te lire .
    Merci pour tes bons voeux , bonne année 2017 qu’elle soit à la hauteur de tes espoirs .
    Bisous

    1. « Tassart dine à l’huile », mais c’est excellent Jazzy, la grande forme pour un premier janvier. Je pense que je vais la replacer avant le 31ème épisode ! 😄 😄 😄
      Bisous, bisous !

  8. Bonsoir Zaza
    Merci pour tes voeux,que cette nouvelle année t’ apporte la réussite, la santé et la prospérité que tu mérites. Que les difficultés de cette année nouvelle te soient toutes épargnées, que le bonheur soit au rendez-vous dans ton coeur et dans ceux de tes proches.En un mot, je te souhaite une très bonne année 2017 ! Bises

  9. Hello zaza
    unE tres bonne annee pour toi
    une bonne sante pour profiter des petits plaidirs de chaque jours
    et aussi de bonnes trouvailles pour ton blog
    bises
    et kenavo

  10. Je te remercie pour les petits mots que tu me laisses de temps en temps malgré mon « silence radio ».
    Des espoirs de paix, je crois que nous sommes nombreux à avoir le même. Hélas les années passent et se ressemblent tristement.
    J’ai vu que chez toi aussi tout est couvert de givre, il faut avoir le pied plus léger sur l’accélérateur lorsqu’on conduit. Bonne soirée, près de la cheminée.

  11. Ah voilà la fameuse tirade de la « Tassard dine à l’huile » ! hihihi ! jolie trouvaille !
    N’y vont pas de mains mortes tes héros ! mieux vaut changer de trottoir fissa en les voyant arriver !
    Bisous

  12. Bonjour Zaza et bonne année 2017! Je l’ai peut-être déjà dit ( je ne sais plus…) mais mieux vaut 2 fois que pas du tout! Et merci de passer sur mon blog malgré ma présence pour le moins discrète sur la blogosphère… :-)

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