La villa Gabrielle … ! 1/2

Dans les années 1960… !
Première partie

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Avril 2016, point d’hiver, pas de froid, pas de neige, jusque la semaine dernière qui a vu ses températures chuter de façon impressionnante. Mon esprit vagabonde et recherche des souvenirs d’hiver très rudes.

2010-2011, oui bien sûr … !

Avec un début décembre 2010 où j’ai du attendre 5 jours pour prendre la route afin de me rendre chez ma maman, tant il y avait de neige.

Non loin de Plouigneau sur la RN12

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Arrivée à Roscoff

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Mais naturellement, je retrouve les souvenirs d’un autre hiver rigoureux, celui de 1962-1963 passé dans les Côtes du Nord, à l’époque !

1962 fut une étape marquante de mon enfance : départ pour le Trégor, Trébeuden. Sur demande paternelle, et pour la santé de ma mère qui se morfondait dans cette maison « foulquésienne », dans les Yvelines, mon père se fit muter au Centre National d’Études Nationales Et de Télécommunications de Lannion près de Pleumeur Bodou.

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Il avait décroché une place dans cette branche du C.N.E.T, dirigée par Pierre MARZIN, et un travail pour maman au centre de calcul.

Pierre MARZIN

gttPUflUVhYID3Z-jWyHj3hTx9YFin Août 1962, en bon patriarche, il fut emballé par la villa Gabrielle située à Trébeurden. Je l’entends encore revenir à Fourqueux, nous faisant part de sa découverte et des négociations qui s’en suivirent, la location d’une villa pour un an minimum. Dans sa bouche, cette maison résonnait comme une aubaine. Elle devait devenir un gîte très confortable pour la nichée !

Villa Gabrielle maintenant !

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En plus de cela, cette villa avait une histoire :

« Il s’agissait d’une maison de villégiature dite Villa Gabrielle construite vers 1910 (1913, date d’imposition du cadastre) pour Joseph Le JANNOU, commis de Direction des Postes à Alençon (Orne).
Cet édifice à trois travées en façade, avec léger ressaut de la travée centrale formant mur-pignon en façade. Le gros-œuvre est en moellons de granite laissés apparents, il subsiste un pan de mur enduit. L’étage de soubassement, qui n’a jamais été enduit, présente un appareil polygonal, des chaînes horizontales de granite courent le long du mur gouttereau. Les chaînes d’angles et entourages des baies couvertes en plate-bande sont à alternance régulière de brique et de granit. La maison est précédée d’une terrasse à balustrade formant cave à l’aplomb de la rue. L’étage de soubassement est accessible en façade antérieure. L’accès au rez-de-chaussée surélevé se fait par un escalier en fer à cheval. »

C’est donc ainsi, qu’une partie de la famille s’exila, alors que mon frère Pierre, de six ans mon aîné, fut confié à mes grands-parents maternels, pour attaquer son apprentissage de cuisinier.

Pierrot en 1962

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Le Pierrot supportant difficilement l’autorité et le climat de la cellule familiale, fut plutôt jouasse de pouvoir évoluer auprès de mes grands-parents.

Il faut reconnaître qu’il a grandi en conflit permanent avec les parents, au point de rendre ses devoirs à la première bouche d’égout qu’il croisait sur son chemin, pour se rendre à l’école. Quand il se retrouva en internat, il se faisait coller systématiquement tous les week-ends pour ne pas rentrer à la maison.

Au revoir Fourqueux, au revoir Pierrot.
Bonjour Trébeurden et la villa Gabrielle !

Papa ne nous avait pas menti.

Chouette … ! Une maison de conte de fée, et un grand jardin arboré (dans mes souvenirs). La réalité pour ce jardin en est tout autre. En y retournant il y a quelques années, il m’a semblé tout petit.

Les pins maritimes côtoyaient les camélias, mimosas, hortensias et rhododendrons, abritaient des amalgames de rochers qui pouvaient me servir de cache afin de m’isoler.

Zaza en 1962

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La petite sœur, de deux années ma cadette, était du genre crampon, pleurnicheur et pour couronner le tout, rapporteuse …. Grrr… !

La frangine en 1962

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Une aventure magnifique m’attendait. Tous les éléments étaient réunis pour la vivre.
Par contre, quand maman vit cette maison, j’ai vu son visage se fermer.
Dame, elle était belle cette villa, mais pour y vivre douze mois sur douze, elle ne comportait pas le confort de la maison construite en 1954 à Fourqueux.

Maison de Fourqueux

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Le chauffage central existait, mais n’était pas très opérationnel. Les pièces étaient petites, vieillottes et mal distribuées, les tapisseries passées. Une villa sur 3 niveaux.

Villa Gabrielle maintenant !

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Nous n’avions pas la jouissance du sous-sol, les propriétaires y ayant entreposé leurs effets personnels.
En gravissant le double escalier extérieur, un rez-de-chaussée drôlement distribué.
A gauche d’une grande entrée centrale, une pièce avec une grande cheminée, donnant sur une salle de bain et des toilettes.
A droite, une autre pièce, également avec une grande cheminée, qui nous servirait de salle à manger. Elle donnait sur une cuisine qui dans mes souvenirs n’était qu’un boyau, juste habilité à la préparation du repas et une porte dans le fond, donnant directement sur ce jardin si mystérieux.
Pour accéder à l’étage, il fallait grimper un grand escalier orné d’une rampe que j’ai bien souvent empruntée à califourchon pour le descendre.
A ce niveau, trois chambres et une autre pièce qui servait de grenier.
La chambre rose avec sa fenêtre et son balcon devenait la chambre parentale, les chambres jaune et verte devenaient les nôtres … et la pièce qui servait de grenier, nous l’avions investie en nous fabricant des lampes à huile pour l’éclairage. Elle devint notre domaine de prédilection.

Ce sont ces souvenirs intacts que j’ai gardé de cette villa.

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Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

51 réflexions sur « La villa Gabrielle … ! 1/2 »

  1. Bonjour Zaza, tranches de vie… notre dernier hiver rude se passa en 1985 et dura trois moins, neige, gel en continue, on a souffert aussi ! Merci pour ta page souvenir, bises de jill

  2. Bonjour Zaza.. je me souviens très bien de l’hiver 2010/2011, c’était justement une année de canicule ..
    Quels beaux souvenirs que ces photos de ton enfance… j’aime bien cette villa qui a bercé une partie de ton enfance..
    Bonne journée gros bisous Rozy

  3. cette villa est très belle….j’irai bien y passer quelques jours de vacances, mais en attendant ce sera piscine, et oui il va falloir ce contenter….passe un bien agréable début de semaine

  4. Bonjour Zaza
    Une retrospective bien interessante
    Nous les enfants de cette époque n’etions pas vraiment sollicités
    On devait suivre !!
    Elle est belle cette Villa Gabrielle ..
    A demain Zaza pour la suite
    Bises

  5. Salut
    Une tranche de ta vie qu’il est difficile d’oublier pour toi.
    Pour ma part je suis parti à 19 ans d’une famille recomposée de 6 enfants et j’en ai bavé alors crois moi j’ai coupé les ponts et tant mieux.
    Bonne semaine

  6. Bonjour Zaza .
    J’espère que comme nous le week-end , c’est bien passé , que tu vas bien et tes proches aussi .
    Samedi il a plu et Dimanche nous avons eu du beau temps mais froid .
    Je te souhaite un bon Lundi et une bonne semaine .
    Bisou .

  7. ……..ZAZA en 62, y a déjà un p’tit qql chose dans l’œil qui dit que cette gamine faudra pas trop la faire c…. plus tard !!
    Lannion je connais un peu, j’ai un bof qui y a habité qqls années.
    Bonne semaine, je t’embrasse.

  8. elle est chouette la maison maintenant, bien rénovée , moi je me souviens de l’hiver 85, rude en région parisienne, et aussi, celui beaucoup plus ancien de 1950, mon père cassait la glace sur la fontaine du jardin !
    bises et bonne journée

    1. Coucou Danielle,
      C’est vrai que j’ai également connu des hivers où il gelait à pierre fendre. Celui de 1956 n’était pas piqué des vers non plus, ma mère en allant allumer le chauffage dans la nouvelle maison s’était pris les pieds dans une ornière gelée du chemin, et j’ai encore la vision de sa figure toute tuméfiée.
      Bisous, bisous

  9. l’hiver le plus froid dans mon souvenir c’est en 53 mes parents faisaient les marchés à paris et les oeufs qui n’étaient pas à l’époque dans des boites en carton mais vendu à la pièce, explosaient c’était un mercredi j’en suis certaine car c’était sur le marché Edgar Quinet…
    Cette maison était une belle villégiature mais pour y vivre à l’année ça devait être difficile …pour ta maman en tant qu’enfant elle était bien chouette cette villa Gabrielle !
    ta soeur a un visage d’ange à qui on donne le Bon Dieu sans confession Zaza !
    bisous

    1. Merci ma Josette,
      C’est sympa aussi de partager dans les commentaires des souvenirs d’hivers très froids. Par contre pour la frangine, elle a toujours eu un visage d’ange, mais pour ceux qui connaissent mon histoire et ses vilénies, ce n’est qu’un air … !!!!!
      Bisous, bisous

  10. Hello ma Zaza
    Une splendeur cette ville Gabrielle et que de bons souvenirs avec de très belles photos et articles, tu es ravissante ma Zaza et vous vous ressemblez bien ta soeur et toi, mais tu n’as pas changé ma Zaza et merci de partager avec nous tous ces bons souvenirs avec notamment ta chère maman.
    Ces années là j’étais déjà à la Réunion (suis arrivée en 1995) mais je me souviens d’hivers glacés en Lorraine avec des températures de près de moins 20 degrés.

    Mille mercis de m’avoir signalé pour mon horloge que j’avais pris sur un blog de partage sur Eklablog chez Syl, pour le coup j’ai supprimé horloge, calendrier et protège blog de chez elle pour prendre d’autres plus allégés et surtout n’hésite pas à me dire si çà va maintenant ou pas, merci de ton gentil passage et merci ma Zaza de me dire si maintenant cela va mieux avec horloge, calendrier et protège blog, et oui la grande zoreille aime tellement les widgets, gifs ih ih ih !!! tire mes zoreilles de vieille blonde mais j’essaie d’alléger par rapport à Eklablog.

    Et surtout n’hésite pas à me dire, au contraire, je t’en remercie, j’écoute les conseils car soi-même on ne se rend pas compte sur son propre blog.
    Gros bisous ma douce amie Zaza et mille mercis encore ♥

    1. Normal ma Fany, tu me connais, c’est ce que j’appelle de la critique constructive. Avec ma sœur, un air de famille certainement, mais je ressemblais beaucoup plus à mon frère.
      Bisous, bisous

  11. Elle est superbe cette villa; souvent dans les vieilles maisons, le confort laisse à désirer ! L’enfance embellit toujours les souvenirs. C’est toute la famille qui revient dans tes souvenirs .
    Bisous

  12. Ta maman à du trouver saumâtre de quitter une maison confortable pour cette villa belle certes mais moins moderne. Je pense que maintenant dedans tout est refait en tous les cas elle est belle vue de l’extérieur. Bisoussssss

    1. En effet, et en plus de cela, comme les murs de la cuisine étaient pourris, elle a reçu sur la tête l’élément de cuisine que nous étions en train de recharger alors que mon père l’avait bien fixé. Le paternel s’est fait souffler dans les bronches.
      Bisous, bisous

  13. Pour la rudesse des hivers je ne me souvenais plus que vous aviez été aussi impactés par la rigueur de l’hiver 2010, je me souviens très bien que chez nous la neige était abondante et est restée vraiment tres longtemps . En te lisant et en voyant à quel moment tu as occupé avec ta famille cette villa je me dis que nous nous sommes peut être croisées à Lannion ou à Trébeurden. En tous cas je la trouve belle cette villa peut être pas fonctionnelle pour ta maman, ça c’est sur, mais un vrai cachet .
    Je souris en lisant le portrait que tu dresses de ton frère et de ta sœur , en 1962 voyons donc à quoi je devais ressembler , je devais avoir à peu pres la même coupe de cheveux que toi , je devais avoir des jambes de pouip pouip comme disait papa car j’avais fait une chute à la patinoire d’extérieur , les herbes une plaie, j’avais donc fait ma rentrée des vacances d’hiver avec un joli plâtre. D’ailleurs par la suite j’ai collectionné les plâtres peu importe la saison je trouvais toujours le moyen d’y avoir droit , un peu casse cou peut etre mais aussi à cause de ligaments plus qu’élastiques …
    Merci pour ces souvenirs qui me rappellent aussi les miens .
    Bisous

    1. C’est génial Jazzy de susciter ainsi une remise en situation à la même époque.
      Alors comme cela tu te cassais en morceaux….
      Tout casse cou que j’étais, j’ai eu cette chance de ne rien me casser jusqu’en 1996 où depuis j’ai enchaîné, fractures sur fractures. Je me dis aujourd’hui que j’ai bien fait d’en profiter et de jouer les casses-cous, de pratiquer des sports extrêmes.
      Bisous, bisous

  14. Coucou ma Zaza, ce sont de très émouvantes tranches d’existence, celles qui composent l’ossature d’une vie. Cette Villa est pleine de charme. Les lieux s’imprègnent de ce que nous leur insufflons: joies, peines, espoirs, voeux, drames, bonheurs retrouvés…
    En tous cas, le printemps est sacrément froid cette année… Je gèle et je n’exagère pas! Grosses bises, prends bien soin de toi
    Cendrine

    1. Merci ma Cendrine pour ton commentaire.
      Effectivement, il ne fait pas très chaud et le soir nous rallumons un petit feu dans la cheminée pour dégourdir l’atmosphère.
      Et toi, comment vas-tu ????? Pas de nouvelles crises ????
      Bisous, bisous

  15. Bonjour ZaZa,
    Que je rencontre en commentaires sur beaucoup de blogs sympas où je me rend aussi, commentaire d’ailleurs qui sont toujours plein de vie et d’humour, j’ai donc voulu la connaître mieux, j’aime beaucoup cette villa Gabrielle, (de l’extérieur elle est très jolie), je reviendrai pour lire la suite.
    A bientôt
    Livia

  16. De bien beaux souvenirs liés à cette villa Gabrielle c’est sympa de les lier à une maison j’attends la suite alors à demain bisous

  17. mignonne étant gamine sur la photo-
    et l’hiver 1956 !! quand je suis née ce n’était pas triste non plus— les conduites d’eau éclatées par le gel- plus d’eau- de la neige etc—
    merci pour cette tranche de vie que tu nous confies avec talent-
    bisous-

    1. 1956 mes premiers souvenirs d’une maman au visage tuméfié et genoux écorchés qui s’était pris les pieds dans une ornière gelée en revenant de la nouvelle maison qui devait être chauffée pour sécher les plâtres.
      Bisous, bisous

  18. de bons souvenirs, effectivement elle est sympa cette maison, mais peut etre un peu ancienne, pour etre confortable , la maman a vu tout de suite les defauts, j’avais acheté en region parisienne, une vieille villa dans ce style, que de travaux il a fallut faire, avant que ce ne soit confortable , mais nous etions jeunes… et nous n’avons jamais regretté , bonne soiree chere Zaza, bisous

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