Le mot mystère – saison 4 – 11… !!! 

RAPPEL DES RÈGLES :

  • Une définition.
  • Un mot à trouver.
  • Faire des anagrammes avec 5 lettres minimum – pas utile de faire beaucoup de mots 5 ou 6 sont largement suffisants pour un texte passionnant.
  • Vous faites un texte avec les mots.
  • Cerise sur le gâteau un texte en rapport avec le mot mystère
AAEOPPGRHTN – PANTOGRAPHE – 11 lettres pour ce nom masculin.

Définition « Qui n’a pas rêvé d’avoir des bras plus longs ou plus courts ? Il existe un outil sorte de bras articulé réglable plus ou moins long qui permet de reproduire des dessins à l’échelle. »
Le mot de Lilou : « Vous le savez déjà je vais faire un séjour à Besançon, vous aurez donc une semaine de plus pour vous « énerver » sur vos dicos en me maudissant d’aller chercher des mots bien compliqués.
De même je ne pourrai mettre les liens, mais je sais que vous vous connaissez tous.
À tous bientôt. » 

À vos dictionnaires ! –😂– Les anagrammes utilisées

« Nager, propret, rogne, pogne, pantographe, orage, hargne, porte, appât, otage, argent, ragot,  parent, agape, potager, hante, géant, notre, phare, papotage, honte, pantophage, artophage, panographe. »


La Bretagne, le Léon, la région de ses aïeuls, sa guerre, mais aussi le goût de l’effort…
Tout ce que vénérait mon patriarche !

Plutôt bavard avec l’espèce humaine en général, quand il ouvrait la bouche en famille, il ne parlait que de ces sujets de prédiction qui valaient pour lui, mieux que tout le reste. Il disait souvent que de transmettre ses passions comptait parmi les plus belles preuves d’amour filial, et dans ce climat, il fallait savoir nager pour ne pas heurter.
Aux aurores, il se levait, chaque jour avec le même entrain. Lavé, rasé et tout propret, comme le marin qu’il avait été pendant cette guerre, il venait prendre son petit déjeuner et partait travailler, deux journées en une, au fil des saisons et des frondaisons.
Il contemplait la vie sans la voir vraiment, cette vie qu’il voulait réussir pour contrebalancer la pauvreté vécue dans sa jeunesse.
Quand il était en rogne, ses rides d’expression comme tracées par un pantographe sur son front, annonçaient souvent l’orage ! Je craignais parfois sa sévérité, sa pogne aussi d’ailleurs…

Il avait beau me dire, me raconter : ses parents, sa guerre, sa hargne et le goût du travail bien fait, mais aussi le besoin de faire des études pour réussir dans la vie, j’avoue franchement que pendant mon adolescence, j’écoutais d’une oreille distraite. Ses paroles se perdaient dans les divagations de mon esprit, ne pensant qu’à prendre la porte et rêvant de l’appât de la liberté et de l’autonomie. J’avais l’impression d’être retenue en otage.
Comment lui dire sans le choquer ?
Comment lui avouer sans le perdre ?
Je l’ai perdu, en décidant d’aller travailler pour gagner quelque argent, et de me marier à l’âge de 19 ans, alors que je venais de réussir mon concours d’entrée à L’École nationale de la statistique et de l’administration économique de Paris. Il ne voulait pas me laisser prendre une chambre de bonne avec celui qui partagera ma vie pendant 15 ans. Pas question de déshonorer la famille en prêtant le flanc à la rumeur et au ragot me concernant.
Mon mariage endeuilla cette relation paternelle.
Nous allions malgré tout, en région parisienne, voir les parents chaque dimanche, (partager des agapes également), la peur au ventre pour ne pas les froisser. Passer également nos vacances dans la maison de mon île, pour les aider dans la construction et au potager, pour ne pas les contrarier. Des vacances, pas vraiment, mais c’était ainsi !

Je suis restée des années dans cet état d’esprit, jusqu’à mon remariage avec celui que j’appelle, « mon Poux-Ronchon ».
En mai 1986, un coup de fil a sonné le glas de ma routine huilée, jusqu’à en perdre l’appétit, même l’envie.
Pierrot, mon grand frère venait de décéder.

Plus rien de vivant dans mon quotidien, plus cet amour fraternel, malgré mes filles  et mon couple vacillant.
Le départ de mon frère qui me hante encore ; et en 1997, la maladie de mon père **mon géant**, m’a fait revenir aux origines comme on revient d’un pays lointain, le corps engourdi, le visage peint de mille et un clichés abattus en plein vol.
Après le départ de notre maman, je reprenais en charge la maison de mon île, sous le phare.
Les balades sur les sentiers côtiers, le spectacle de la mer en toute saison, le vent et les tempêtes, mais aussi les papotages avec les copains, occupent mes journées. Je ne m’en lasse pas et je suis heureuse aujourd’hui.

Sans aucune honte, je me lève toujours aux aurores, comme lui, dans cette maison pleine de souvenirs. Je mange chichement, sans devenir pantophage, ni artophage.
De nouvelles bases posées dans ma vie, illustrée de photos souvenirs que je vais penser à exploiter comme un panographe.
Et si mes filles viennent me rejoindre, tout comme ma moitié quand il en éprouve l’envie, je serai la plus heureuse des femmes.





Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

18 réflexions sur « Le mot mystère – saison 4 – 11… !!!  »

  1. Bonjour Zaza… La vie et ses pourquoi comment, ses choix, ses regrets… sa famille, ses parents, frères et soeurs… son mari, ses propres enfants, son job… eh oui, cela fait l’histoire de chacun… bises jill

  2. Bonjour Zaza, c’est ta vie que tu nous confie, comme toutes les vies il y eut des bonnes choses et des moins bonnes, des joies et des chagrins, des deuils… Bisous Bonne journée MTH

  3. Cette lecture m’a mis les larmes aux yeux.
    La vie nous fait parfois prendre certaines décisions mais c’est ainsi, on ne peut plus rien changer au passé.
    Je t’embrasse,
    Mireille du sablon

  4. Bonjour Zaza
    Une belle tranche de vie que j’ai dégusté des yeux avec félicitation pour ton défi
    Un petit caf. là dessus et la vie est belle et bien arrosée en ce moment.
    Belle journée Ma belle
    Bisous et caresses

  5. Coucou ma Zaza, que j’aime te lire et tu sais si bien le faire que tu aurais pu être un bon écrivain sans aide, la plume te sied à merveille et tu as de jolies histoires à nous conter, nous partager.
    La vie n’est pas simple et pleine de regrets pour certains d’entre-nous, mais nous n’y pouvons rien, quand on est jeune on veut la croquer à pleines dents et on ne se rend pas compte de ce qu’on laisse derrière nous. Ce qui compte c’est d’apprécier ce que l’on est devenue (u) avec ou sans regrets, on ne pourra jamais effacer le mal que l’on croit avoir laissé. Je pense que l’esprit n’était pas ouvert à nos parents de cette époque et ils en ont souffert comme nous.
    Je trouve génial que tu puisses avoir des contacts sur l’île avec « tes parents disparus » mais au moins de bons souvenirs. Je n’ai plus rien, mon frère m’a quittée à 58 ans et maman quelques mois auparavant, donc obligé de revendre la maison familiale à cause de ma pétasse de belle-soeur. Plus aucun lien de ma famille à cause d’elle, mais j’ai tourné la page, la Normandie est lointaine dans ce sens et seuls les bons souvenirs photos et dans mon cerveau resteront gravés à jamais.
    Je te souhaite un bon lundi, je file à l’hosto voir le rhumato en espérant le miracle…, bisous ma chère bretonne et prends soin de toi. Câlins aux boules de poils

  6. Superbe témoignage , plein d’émotion vraie . La vie n’est pas un long fleuve tranquille et tu nous l’écris fort bien .
    Bonne journée
    Bisous

  7. coucou Zaza la vie est pas facile tout les jours et les mentalités ont changés ,nous avons un beau soleil en ce début de semaine après la pluie de cette nuit , je te souhaite un très bon Lundi ,bises

  8. Bonjour,
    Ton portrait est très touchant

    Je cherche le lien vers l’atelier de Lilou pour lui soumettre ma participation en com et publier le lien chez moi
    Merci à l’avance et bonne journée

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