Le mot mystère – saison 4/33 – 15 mai 2023… !!! 

RAPPEL DES RÈGLES :

  • Une définition.
  • Un mot à trouver.
  • Faire des anagrammes avec 5 lettres minimum – pas utile de faire beaucoup de mots 5 ou 6 sont largement suffisants pour un texte passionnant.
  • Vous faites un texte avec les mots.
  • Cerise sur le gâteau un texte en rapport avec le mot mystère

EEIOMGLNR – MORGELINE 9 lettres pour ce nom féminin.

Le mot de Lilou : « Devoir pour le 15 maioui, oui, vous lisez bien le 15 mai car je pars un peu en vacances histoire de chasser cette fatigue qui me cramponne un peu trop. »
Définition : « Plante de la famille des stellaires appelée aussi mouron des oiseaux. »

 À vos dictionnaires ! – 😂– Les anagrammes utilisées

« Morgeline, énigme, genre, morne, éloigner, région, minoré, orgie, geler, niôle, limoger, melon, règle, noire, rogne. »

C’qui est embêtant dans les oiseaux c’est le bec.
(Réplique de Bernie – Film d’Albert Dupontel)

Eh oui, ma Lilou ! La morgeline aux petites fleurs et à feuilles pointures sert de nourriture aux oiseaux de cage, n’est plus une énigme.  (D’où ce nom de mouron des oiseaux).

Mais le saviez-vous ?  
« Mouronnier » était une profession, au XIXème siècle.  
Il n’y a guère qu’une plante de ce genre que l’on rencontre en toutes saisons, c’est le mouron des oiseaux qui constitue le fonds le plus solide des petits commerçants dont je vais vous parler.  
On en trouve partout, dans les endroits les plus incultes, le long des murs, sur le bord des chemins qu’il égaie par ses touffes gazonnantes émaillées de fleurs blanches. 

Mais la corporation des marchands de mouron est si nombreuse à la fin du XIXème siècle (évaluée à plus de deux mille membres), que les environs immédiats de Paris ne tardent pas à être mis à sac.  
Quelle morne vie tout de même pour survivre ! Il faut alors en chercher et s’éloigner, souvent jusqu’à plus de vingt kilomètres dans une autre région.
Les uns se contentent d’emporter avec eux des bâches où ils mettent la récolte au fur et à mesure et ils rapportent les ballots sur leur dos !  
Ces camelots en rapportaient parfois, l’homme et la femme réunis, jusqu’àquatre-vingts kilos.
Tous, d’ailleurs, ne peuvent faire une récolte très abondante, car le mouron n’est vendable que trois, quatre ou cinq jours au plus après la cueillette.  
Bien que se fanant relativement moins que les autres plantes, il finit, surtout pendant les chaleurs, par prendre un aspect lamentable et le client n’en veut plus.  
Ils le mettent dans des hottes ou des paniers et parcourent les rues en criant la chanson classique :

« Voilà du mouron pour les p’tits oiseaux » !

Ou encore ce cri où se révèle l’âme sentimentale des Parisiens :

« Régalez vos petits oiseaux » !

Le mouron est particulièrement abondant en été ; les marchands ont alors toutes les peines du monde à écouler leur marchandise au prix minoré de un sou la botte, et avec le peu de sous récoltés, il n’y a pas de quoi se faire une orgie.

« Du mouron pour les p’tits oiseaux ! »
« Un sou la botte ! »

On reconnaît leurs cris joyeux ; on accourt sur le pas de la porte et, tout en vendant sa botte, il a toujours un mot aimable pour chaque client. Et je ne serais pas étonnée, de voir les serins, canaris ou perruches tressaillir d’allégresse en les entendant !

Ces « gagne-petit » préfèrent l’hiver, même s’ils doivent se geler, pouvant ainsi vendre la botte deux sous. Et pourtant la récolte dans les champs est beaucoup plus maigre et pénible, mais un petit coup de niôle réchauffe ! Au moins, ils ont la satisfaction ainsi de ne pas gâcher le métier.
Chaque marchand a son quartier déterminé. Il le conserve pour ainsi dire toute sa vie, d’abord parce que s’il allait ailleurs, il serait fort mal reçu par leurs confrères qui se chargeront de les limoger, ensuite parce qu’il a sa clientèle attitrée, qui lui passe des commandes « fermes ».
 
Ce vieux métier est tombé en désuétude, remplacé par les animaleries qui se prennent le melon et qui  vendent des petits animaux de compagnie, sans toujours en respecter les règles.

C’est ce que j’appelle une noire exploitation sur le compte de nos petits amis, alors qu’il y a tant de candidats à l’adoption en S.P.A.

Il y a de quoi se mettre en rogne, non ???  

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

24 réflexions sur « Le mot mystère – saison 4/33 – 15 mai 2023… !!!  »

  1. Bonjour Zaza un billet fort interessant, je connaissais le mouron car ma grand-mère paternelle avait un serin prénommé Fifi, qui en mangeait. Nous l’avons hérité à sa mort mais seul toute la journée bien que devant la fenêtre , il s’est ennuyé et en est mort, il était sans doute très âgé pour un serin, mon père lui trempait les pattes dans un peu de vin rouge , il disait qu’il avait des douleurs . Bisous bon Lundi bonne semaine MTH

  2. Très intéressant ton article sur la morgeline, si je connaissais par oui-dire le moron, j’apprends ce matin la provenance de ce dernier ce matin chez toi.
    Bises et belle journée

  3. Bonjour Zaza
    Je connaissais le mouron mais pas la morgeline et encore moins ce vieux métier !
    Merci pour les explications
    Bisous, bonne journée

  4. Merci beaucoup de m’avoir fait découvrir ce métier de mouronnier , la morgeline n’est plus aussi abondante maintenant qu’il y a quelques années , je n’en vois plus systématiquement .
    Tout à fait d’accord pour les animaleries , mieux vaut se rendre à la SPA pour donner une deuxième chance à un de ces animaux abandonnés .
    Bonne journée
    Bises

  5. coucou Zaza ,je connais le mouron nous en avons beaucoup par chez nous, nous avons le soleil et il fait lourd j’espère pas d’orage , je te souhaite un, très bon Lundi ,belle journée , bises

  6. Eh bien c’est une très belle découverte !!
    Merci pour ton billet très instructif et bien trouvé
    J’ai apprécié
    Bisous ma Zaza

  7. Bonjour Zaza, je découvre le mouronnier , mais il me me semble que Boby Lapointe parlait des marchands de mouron dans une de ses chansons .Du mouron pour les oiseaux, se faire du mouron, on en apprend chez toi et c’est toujours bien ficelé !

  8. Samedi à la fête où j’ai gagné un nez rouge et l’invitation à venir chanter sur scène nous avons parlé du mouron blanc qui se mange en salade alors que le rouge est toxique.
    A ne pas faire la différence il y a de quoi se faire du mouron …
    Plus jeune beaucoup plus jeune à l’arrêt de bus un jeune garçon me regarde avec intérêt et son copain lui dit laisse tomber ce n’est pas du mouron pour ton serin …
    Bisous ma belle j’espère que tu as retrouvé ta ménagerie en forme.
    Quya pionce dans le canapé.

  9. Je découvre ce métier de « miséreux », que cela devait être difficile et si peu rémunérateur.
    Bises du soir
    Mireille du sablon

  10. Coucou Zaza, je découvre les aminautes du mot mystère de Lilou et ne me fais pas de MOURON, tant vous exprimez bien, accompagné d’anagrammes, la définition de MORGELINE… et ce métier disparu, bravo pour le piou-piou et les jolies perruches ! Bonne journée.

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