Le tableau du samedi … !!!

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Thème « Le froid, l’hiver, la neige. »

Paysage d’hiver avec patineurs et trappe aux oiseaux – Pieter Bruegel l’Ancien
Huile sur chêne – Dimensions : 37 x 55,5 cm  – Datation : 1565 – Provenance : Legs de Mme Delporte-Livrauw et du Dr Franz Delporte, Bruxelles, 1973 – Se trouve au Musée royal des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

Pour ceux et celles qui suivent cette communauté, il n’est plus nécessaire de vous présenter Pieter Bruegel l’Ancien que vous pouvez retrouver ici : CLIC

Les paysages d’hiver de Pieter Bruegel l’Ancien sont remarquables (120 versions).
Le thème du paysage hivernal, et en particulier celui des patineurs sur glace, a souvent été proposé pour représenter la précarité de la vie : en effet, un tel thème est même inscrit sur une gravure d’après Pieter Bruegel l’Ancien représentant un paysage hivernal avec des patineurs sur glace devant la Porte Saint-Georges d’Anvers :

« Lubricitas Vitae Humanae » (Insécurité de l’existence humaine).

Des allusions sous-jacentes similaires sont bien documentées dans l’œuvre de Bruegel l’Ancien.
La toile présentée ci-dessus, est certainement le plus célèbre des 120 versions existantes.
Le tableau est principalement peint en blanc, beige clair et bleuâtre. Il montre un paysage hivernal enneigé.
Le piège à oiseaux, cependant, est doté d’un aspect poignant.
Au-delà du paysage et de l’ambiance, par l’ajout du thème symbolique : l’innocence des oiseaux face à la menace du piège, reflété par le jeu insouciant des patineurs sur la glace fragile. 
Le tiers supérieur de l’image est occupé par le ciel.
À l’horizon, la plaine enneigée avec au lointain la silhouette d’une ville. Le fond est encadré par un paysage de village, composé d’une douzaine de maisons rougeâtres et d’une église, le tout avec des toits enneigés.
Le village a été identifié comme étant Pède-Ste-Anne dans le Brabant, dont l’église gothique est également représentée dans Der Blindensturz (La chute des aveugles) de Bruegel. La silhouette de la ville en arrière-plan serait celle d’Anvers.
Tout le paysage est couvert d’arbres nus. Le premier plan est divisé en deux scènes : à gauche, sur un peu plus de la moitié de la largeur de l’image, de nombreuses personnes s’amusent sur la glace d’une rivière gelée. Le côté droit de l’image montre des oiseaux autour d’un trébuchet à oiseaux sur la berge. Les gens sont éparpillés sur la glace,  seuls ou en petits groupes, ils patinent ou jouent. Parfois vêtus de rouge vif, ils se distinguent nettement de l’environnement lumineux, presque monochrome.
Sur la rive droite de la rivière, il y a aussi des arbres sombres aux branches nues recouvertes de neige.
Au-dessous, à droite, plusieurs buissons apparaissent, et un peu plus centré, un grand arbre nu et noir se profile.
Vers la droite et légèrement en avant, la trappe à oiseaux qui donne son nom à la composition.
Dans le voisinage immédiat, plusieurs oiseaux noirs picorent dans la neige, tandis que d’autres sont immobiles sur les branches des plantes environnantes.
Sabine Van Sprang, docteur en histoire de l’art et archéologie et conservatrice de la section Peinture flamande des XVIe et XVIIe siècles aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, écrivait ceci au sujet de cette œuvre :
 « Peut-être le tableau fait-il référence à l’hiver 1564/65 qui fut, selon les chroniqueurs, particulièrement rude ?
La scène possède une signification sans doute plus profonde, qui se rattache à une interprétation allégorique de l’existence humaine répandue au XVIe siècle. Selon cette conception, le dévot est tel un pèlerin, traversant une vie semée de dangers et de tentations, qu’il doit toutefois éviter pour parvenir au salut. Ainsi, les pièges à oiseaux, comme la trappe au premier plan à droite, passaient dans la littérature de l’époque pour le symbole des appâts du diable destinés aux âmes étourdies (l’oiseau étant traditionnellement le symbole de l’âme). De même, les scènes de patinage incarnaient fréquemment dans les arts le caractère incertain (glissant) de l’existence. Patineurs et oiseaux se rejoignent ici tant par leur insouciance que par leur vulnérabilité face au péril qui les menace. »


Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

33 réflexions sur « Le tableau du samedi … !!! »

  1. deux beaux tableaux
    j ‘aime bien tous ces petits personnages qui donnent vie aux tableaux

    ( je n ‘ai pas reçu l ‘avis du théme de cette semaine donc je suis toujours sur celui de la semaine passée )

    bonne journée ZAZA
    ( froid c ematin )
    kénavo

  2. et oui il y a des sites comme celui du pic du midi que j’aimerai côtoyer de très près…..en espérant que cet été on puisse bouger un peu plus loin que la maison…(lol), passe un bien doux samedi

  3. Bonjour Zaza, superbe tes choix des deux tableaux , je connais le premier mais pas le deuxième j’aime beaucoup aussi bisous bonne journée MTH

  4. Je n’aime pas tous les Bruegel l’ancien, loin de là mais le premier me plait beaucoup, il a un côté naïf qui me plait beaucoup, on se croirait dans un conte.
    Merci Zaza et bisous

  5. 120 versions, oups ! Belle extrapolation avec cette gravure qui fait bien le tour de toutes les difficultés à vivre, et l’hiver n’arrange rien. Tous les détails, comme dans l’originale de Bruegel sont remarquables. Bonne fin de semaine

  6. Un très beau choix pour ce thème … il manque la neige sinon le gris du ciel et le froid ne donne pas envie de mettre le nez dehors… bon dimanche Zaza bises

  7. Bonjour Zaza
    L’hiver est bien représenté sur ce tableau et pourtant il dit bien plus sur la précarité de la vie et l’insouciance des humains quand les oiseaux cherchent à échapper au piège.
    Bon dimanche
    Bisous et caresses

  8. Salut,
    J’aime bien ces scènes de la vie.
    Le temps est au froid alors on reste au chaud.

    Après le passage au CHU de Lille je suis bourré de médocs alors je plane.

    Bonne fin de journée

  9. voilà des mots que j’essaie de ne pas trop prononcer, le froid nous l’avons, la neige nous l’avons eu et le jardin est encore blanc pour l’hiver ce n’est vraiment pas ma période de prédilection…..passe une bien douce journée

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