Marion du Faouët
Le XVIIIe siècle commence misérablement en Bretagne. A la famine s’ajoute la fièvre chaude qui décime la population.
Marion du Faouët, pseudonyme de Marie-Louise Tromel, naquit le 6 mai 1717 dans la petite ville du Faouët (Morbihan).
Fille de Félicien Tromel et d’Hélène Kerneau, troisième enfant d’une famille de 5 (François né en 1712, Corentin né en 1717, Louise née en 1719 et René-Félicien né en 1721), elle y vécut, ainsi qu’à Port-Louis, Saint-Caradec-Trégomel, Quimperlé……
Un épisode digne des romans d’aventures, avec une jolie rousse dans le rôle principal.
Une brigande de grands chemins dont les exploits feront trembler l’honnête bourgeois, frémir les petites gens, et dont la vie s’achèvera sur la potence, un soir de mai 1755 à Quimper. De Vannes à la pointe du Finistère, son nom est sur toutes les lèvres :
Marie Tromel, dite Marion du Faouët.
C’est probablement ici qu’Alain Barbe Torte, vainqueur des Normands en 936, choisit de construire un donjon.
On raconte qu’à la naissance de la petite Marie, un chien aboya longuement cette nuit-là.
– « Il jappe aux étoiles », expliqua le père, Félicien, en se versant une rasade de cidre.
– « Ça veut dire que ta fille fera de grandes choses », ajouta la Naïk qui faisait office de sage-femme, « mais en mal car la lune n’est pas encore levée ».
Certes, la matrone ne pouvait mieux dire.
Son père, Félicien Tromel est ouvrier agricole et loue ses bras à la journée. Un état de vie proche de l’indigence. Gagner son pain est au sens propre le moteur de son existence.
Vivre !
Très tôt Marion prend conscience, à sa manière, de cette absolue nécessité. A sept ans, elle chaparde aux étalages sur les marchés, rançonne garçons et filles de son âge, détrousse déjà les passants.
Marché du moyen âge
Néanmoins, c’est sur les routes que, quelques années plus tard, elle va donner la pleine mesure de ses talents, à l’exemple d’un savetier du pays reconverti dans le brigandage par la grâce du sieur de la Fontenelle de triste mémoire.
Pillage de Lannion par le sieur de la Fontenelle
Bonne chrétienne, pour sûr elle l’est la Marion, mais autoritaire et rouée comme pas deux. Avec ses yeux gris, sa chevelure flamboyante et son visage parsemé de taches de son, elle mène tout le monde à la baguette.
On la surnomme Finefont, ce qui signifie fine et rusée.
Chef de bande
Le Véhut est un petit village proche de la chapelle Sainte-Barbe,
sur les bords de l’Ellée, à un kilomètre environ du Faouët.
C’est là que, dans les premiers temps, la belle Marion va établir son quartier général et exercer sa coupable industrie.
Le jour, de porte en porte, elle vend avec sa mère de la mercerie, soustrait au passage le gousset de quelque notable endimanché et la nuit cherche fortune à la tête d’une armée de gredins sans aveu. Ils sont une douzaine à son service, corps et âmes dévoués. Tous portent des sobriquets : le Corbeau, la Gargouille, le Renard… Parmi eux se trouvent aussi ses frères, Joseph et Corentin.
Aux favoris du moment, elle accorde ses faveurs et fait la grâce de partager sa couche.
Dénuée de scrupules, Marion se comporte en véritable chef de bande, malgré son incorrigible paresse.
Une fois repérée, sa victime est dépouillée par la meute au premier coup de sifflet. Toutefois c’est à tort, semble-t-il, qu’elle sera accusée d’avoir du sang sur les mains.
A l’exception d’un pistolet dérobé, qu’elle porte à la ceinture et dont elle ne fait jamais usage, son arme préférée est le bâton. Elle en joue avec dextérité pour amener à la raison les plus récalcitrants, y compris dans sa troupe pour mater une éventuelle rébellion. Mieux vaut ne pas enfreindre son règlement. Elle seule a le droit de disposer du butin et d’en effectuer la répartition.
Magnanime, il lui arrive tout de même d’épargner les nantis de ce monde pour les besoins de sa cause, à charge de revanche naturellement. Un bout de ruban tient lieu de sauf-conduit au bénéficiaire pour circuler à l’avenir librement.
Ripaille, libertinage et vivre !
De cet impérieux besoin qui a marqué son enfance, Marion entretient d’une certaine manière le souvenir. Mais le temps n’est plus pour elle de partager avec les siens une maigre pitance. La libertine fait à présent bombance avec ses prises, se réservant la meilleure part. Et si d’aventure l’argent ou la bonne chère vient à manquer, une expédition dans un poulailler ou sur un marché voisin y pourvoit.
D‘avoir trop souffert de la faim, la fille de Félicien est devenue en quelque sorte croqueuse de diamants. Aussi, est-ce en vain que la maréchaussée, une fois lancée à ses trousses, cherchera quelques trésors de guerre enfouis.
A SUIVRE …
J’avais adoré cette histoire en voyant le téléfilm et je suis ravie de lire ton récit, tu m’emportes dans de superbes aventures avant d’aller rejoindre Morphée!
Un personnage de femme comme je les aime, flamboyante, rebelle au sang vif, ardente!
Un grand merci ma Zaza pour ce voyage.
Bien désolée pour la galère de l’eau et la grosse inquiétude ressentie… Fichtre, heureusement que l’orage s’est arrêté et le pauvre Farouk qui a eu peur, je le comprends … Mes pensées et celles de Christophe à qui je l’ai dit pour vous souhaiter que ça n’arrive plus.
Les orages vont revenir allons croisons les doigts…
Gros bisous et bon courage
Cendrine
Elle en est toute une, hein, cette femme !
Merci pour la premiêre de cette histoire Zaza !
Beau lundi !
Bises♥
Me réveiller dans la nuit ,
je ne dors pas beaucoup
Entrer dans ton récit
Bravo pour ta narration
Bon début de semaine :)
Bonjour Zaza et merci on va te suivre avec cette belle Marion ! bisous bonne semaine !
Quelle fille, j’attends la suite !
Bonjour ma petite Zaza
C’est une belle histoire super… on va te suivre avec cette belle Marion !
Bisous et bonne semaine ma douce !
Coucou Zaza,
Oh j’adore, merci pour cette première partie que j’ai lu avec passion, à demain pour la suite :)
J’espère que vous n’avez pas eu de dégât avec l’orage
Bisous & douce journée
J’adore ce genre de fille!!!! et surtout la façon dont tu narres les faits, voyons la suite!!! pourvu que St Barnabé fasse son boulot le ciel es bien moche ce matin alors que le weekend fût ensoleillé,ras le bol , bonne semaine ma douce big bisous
Bonjour Zaza
Elle fait partie de « notre patrimoine « ..sourires !!
Merci de la presenter ainsi avec ton texte
Bises Zaza
Une histoire que je connaissais mais que je relis avec plaisir…
Bonjour Zaza,
merci pour cette belle histoire bretonne qui complète cette belle chanson
https://youtu.be/PnWS6ppwaq4
donc à suivre
bonne fin de journée
Amitiés
haute en couleurs l’Héroïne ! ces légendes (histoires) sont salutaires elles nous rappellent des valeurs qu’on a tendance à oublier.
je ne connaissais pas Zaza si je comprend bien il y a un film sur cette histoire et j’aimerais bien le voir,j’espère que le soleil vas enfin venir,car j’en ai marre de la pluie ,je te souhaite un très bon lundi,bises
Coucou zaza un personnage haute en couleur et une belle histoire d’aventures rocambolesques … Bon lundi zaza pluie et grisaille encore et toujours chez toi aussi je suppose gros bisous
je me souviens de ce téléfilm et j’aime beaucoup cette comédienne, à suivre alors…
Bises de Mireille du Sablon
Je connaissais mais merci de nous rappeler son histoire Ce brin de fille sait ce qu’elle veut et tu sais nous narrer l’histoire J’attends donc la suite.
J’espère qu’il ne pleut plus par chez toi, car cela devient angoissant
Belle fin de lundi et bisous d’EvaJoe
Je la découvre grâce à toi.
Merci Zaza.
Bises et douce journée
Oui, je mle souviens avoir vu le film ou feuilleton. L’actrice était superbe dans ce rôle. Ah! en voilà une de femme, mais la fin est moins glorieuse. Tu m’a tenue en haleine malgré tout. Gros bisous, ma Zaza et merci pour cet écrit. J’attends la suite.
Merci de revenir sur le destin de Marion du Faouët une histoire que j’avais beaucoup aimée .
Bonne journée sans trop de pluie j’espère
Bisous
Si elle mangea plus qu’à sa faim et devint célèbre, ce n’était pas ce que l’on peut appeler une belle figure pour reprendre les mots des ancêtres…
Bises et belle après midi sans orage
merci chere Zaza, je ne connaissais pas cette Marion du Faouet, bandit de grand chemin, elle a su conduire sa barque, mais je sens que ça va mal se terminer, bisous
Bonsoir Zaza
Je connais l’histoire de cette femme chef de bande j’ai vu le téléfilm,j’ai bien aimé.Ton récit me le remet en mémoire . Bonne semaine bises
Bonsoir Zaza…Il me semble connaitre à moins que je confonds avec un autre personnage… Merci pour cette belle page. Merci également pour le mot, je ne connais pas.
belle soirée
bisous