J’avais relu la lettre à trois reprises ne sachant trop sur quel pied danser.
N’était ce point-là qu’un sombre canular ?
La lettre avait été postée à Édimbourg, mais cela ne voulait rien dire. Je connaissais assez bien mes collègues de travail pour savoir combien d’entre eux étaient bien capable de me jouer un tour en confiant ce plis à un de nos correspondant à l’étranger.
Je me décidai à effectuer des recherches sur la dynastie Mac Drummond. Une famille dont les trois derniers Lords avaient disparu dans des conditions suspectes, cela ne passe quand même pas inaperçu !
Il doit bien y avoir des traces quelque part, ne serait-ce que dans les journaux de l’époque. Disposant sur microfiches, au sous-sol du journal, des archives d’une grande partie de la presse écrite internationale, je n’eus aucune peine à trouver les informations recherchées.
Les trois disparitions mentionnées dans la lettre de Lord Mac Kintosh étaient bien réelles.
Son courrier avait mis six jours pour arriver sur mon bureau ce qui ne me laissait que peu de temps pour me décider.
Mon œil s’égara alors sur le tas de lettres sans intérêt reçues en même temps que la missive écossaise. Cette vision eut raison de mon indécision.
Le rédacteur en chef ne vit pas d’inconvénient à ce que je prenne une semaine de congés du moment que je lui fournisse avant de partir les horoscopes des huit prochains tirages. Eu égard mes talents d’astrologue à l’imagination fertile, cela ne me prit guère plus d’une bonne heure, me laissant tout le loisir d’entamer les préparatifs de mon voyage.
Et c’est ainsi que je me suis retrouvée au dessus de l’ Écosse à survoler le brouillard d’Édimbourg, tout en écrivant ces lignes sur le petit carnet bleu qui me sert de journal de bord.
J’avais pris un taxi comme me l’avait demandé mon mystérieux correspondant.
A l’énoncé de l’adresse, le chauffeur me fit une tête étrange ! Avait-il bien compris ma destination ?
Au bout de quatre heures et demie de conduite à travers la campagne écossaise nous arrivâmes enfin au château, au bout de 310km.
Que de virages ! J’en ai encore le cœur tout retourné !
L’immense bâtisse ressemblait bien à l’image que mon esprit se faisait d’un château des Highlands.
Le château planté sur l’île d’Eilean Donan reposait sur d’interminables longs murs de pierres qui semblaient vouloir toucher la voûte céleste ou rejoindre les eaux du Loch Duich.
Perdues dans cette immensité rugueuse, quelques minuscules fenêtres venaient se loger au creux de la muraille ne laissant passer qu’au compte-gouttes les timides rayons du soleil.
L’imposante demeure se trouvait ancrée sur cette langue de terre qui fait partie de l’archipel des Hébrides intérieures, dans l’océan Atlantique ouest de l’Écosse.
Elle se trouve à proximité immédiate des côtes des Highlands, à la sortie du Loch Duich, un Loch maritime, c’est à dire un lac à l’écossaise, relié à la mer dans ce cas précis.
Cette longue surface plane et liquide était recouverte épisodiquement d’une brume épaisse et inquiétante semblant à peine sortie de la gueule ensorcelée de je ne sais quel troll ou dragon.
J’avais demandé au taxi d’attendre un instant pour percevoir la rétribution astronomique de son interminable course. Je me suis avancée fébrilement jusqu’à l’imposante porte du château.
Je vis une cloche sur ma droite, je la fis tinter. Au bout de quelques secondes qui me semblèrent des minutes, un majordome en livrée vint m’ouvrir.
– « What do you want Miss? »
Ne possédant pas le meilleur anglais du continent, je me risquai à tout hasard dans une réponse en français.
– « Je désirerais voir Lord Malcolm K. Mac Kintosh, je vous prie. »
Le domestique me répondit dans un français ma foi bien plus digne que mon anglais fort déplorable.
– « Mon maître est souffrant Miss. Il ne désire voir personne. »
– « Permettez-moi d’en douter mon brave, c’est lui qui m’a fait prier. »
– « N’insistez pas ! Je vous dis qu’il ne désire voir personne. Il m’a laissé des consignes très strictes et très claires. »
– « Attendez une minute, je ne me suis pas déplacée de France pour me voir fermer la porte au nez à l’arrivée. »
– « Je regrette Miss. Mais les ordres de Lord Mac Kintosh sont formels : Il ne veut voir personne. »
– « Allez dire à votre maître que Meg Duchemain demande à le voir. »
– « A quoi bon Miss puisqu’il m’a dit ne vouloir voir personne. »
– « Allez, je vous prie. » Lui répondis-je sur un ton autoritaire.
– « Si vous voulez, mais c’est peine perdue. Veuillez patienter, je vous prie ! » Lâcha le majordome en refermant la porte.
Au bout de quelques minutes qui me parurent cette fois plusieurs heures et qui devaient assurément correspondre à plusieurs jours pour mon pauvre chauffeur de taxi qui commençait sérieusement à s’impatienter, le domestique revint à la porte.
– « Monsieur m’a bien confirmé qu’il vous avait fait quérir Miss Meg. »
– « Ah ! Enfin ! »
– « Cependant, comme il est trop souffrant aujourd’hui, Lord Malcolm K. Mac Kintosh vous prie de bien vouloir loger à l’hôtel du village de Dornie (An Dòrnaidh), pour la nuit.
Vous y demanderez un dénommé William, c’est le tavernier. Il vous donnera sa meilleure chambre et aura la gentillesse de vous conduire jusqu’ici demain matin. »
– « Ah ça mais ! En voilà des façons ! Est-ce là, la très célèbre hospitalité écossaise ? »
– « J’oubliais Miss. Tenez, voilà ici une liasse de devises en livres sterling qui devrait couvrir les frais de la course du taxi, de votre dîner et chambre d’hôtel pour William, et de vos faux frais. »
Sur ces derniers mots le valet referma la lourde porte ce qui mit un terme définitivement la conversation.
Mon très énervé chauffeur de taxi était descendu de son véhicule, cependant, à la vue des billets que je lui tendais de la main, il accepta de me conduire jusqu’au village, sans dire mot, sur ce trajet long d’à peine un kilomètre.
A SUIVRE
Quel courage a cette Miss MEG et va falloir attendre ton prochain billet pour la suite … dépêche-toi ! Biz !
Je t’envoie ce petit brin de muguet pour qu’il te porte bonheur. Il paraît que la tradition de s’offrir du muguet remonte à la Renaissance, même si le courrier postal ou virtuel qui nous permet de partager ce petit porte-bonheur est beaucoup plus récent
Ce qui est sûr, c’est qu’un symbole de chance ne peut que faire nous faire du bien. » Joyeux premier mai bisous à toi et ceux que tu aimes
Bon j’ai l’impression de l’avoir déjà lu dis -moi??? mais je verrai ou nous conduit MEG big bisous
Mais quel courage …
@ Bientôt pour la suite
Bon 1 er mai je te souhaite
Bises
un paysage à couper le souffle….j’aimerai bien y aller, mais j’essaierai de faire atten tion à mes rencontres…(lol) doux premier mai
Pas très sympathique l’accueil, heureusement que les billets sont là pour apaiser un peu la situation.
Bonjour ma petite Zaza
Je suis passée te souhaiter une bonne journée remplie de joies, douceurs et de douces senteurs de muguet….Le soleil, fait une timide apparition ce matin profitons en, car on ne sait pas ce que demain nous réserve !
Gros bisous et ne t’étonne pas c’est mon nouveau blog
Bonjour Zaza !
Etrange histoire et jolis paysages !
Comme quoi on peut parcourir les Hébrides sans être abattue !
Bon 1er mai !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Bonjour Zaza.
Bizarre cette histoire.
C’est avec toute notre amitié que nous te souhaitons une bonne fête du travail et un joli mois de Mai, ainsi qu’à tes proches.
Bisous de nous deux.
C’est un tres joli décor que tu nous montres en photos à l’appui de ta description j’adore… il aurait pu la loger tout de même mais le village à lair sympa. Bon 1er mai Zaza plein de bises et de soleil
Tu aurais du atterrir à Glasgow !
merci pour ce voyage ma Zaza nous étions devant ce château dans notre grande insouciance le 27 mai dernier…
bises et brin de muguet virtuel
Aie un accueil vraiment bizarre , et ce lord qui est souffrant juste à quelques jours du 30 , je sens que Meg n’a pas fini d’avoir des surprises
Bisous
Biz ZAZA !
le muguet écossais est il bi colore ? on reste sur le pas de la porte …
Ah, ce cher Eilean Donan castle : si célèbre… Quelle va être le suite ? Suspense… Chris
voilà un périple qui commence bien mal!!!! ça promet…Bisous Zaza bon 1er mai
Et bien, on reste le nez sur la porte…. Warght ! Pas très class, ce client lunatique ! doit être bi-polaire…. A moins que ce soit un excès de whisky ? serait-il séquestré ?
J’adore visiter les châteaux, au grand dam de mon Chéri qui, lui, bof- bof ! mais celui-là tout particulièrement malgré son air un rien patibulaire….. Je serais curieuse de me faufiler dans ses moindres recoins….
Bravo Zaza !
Coucou ma Zaza,
J’ai suivi Meg avec le frisson du suspens… Son périple, la description de la brume, les lacis du chemin, la demeure où les pierres semblent vivantes et ont comme un visage sur tes photos, j’adore!
Le mystère de sa venue, lovée dans l’imaginaire associé aux terres d’Ecosse, la porte, le valet, l’énigme qui nous happe… C’est tout ce que j’aime!
Merci à toi, tu nous as concocté une histoire des plus addictives et je pèse mes mots,
Je te souhaite une belle journée ainsi qu’à Poux Ronchon
Nous allons faire notre repas de midi à plus de 16 heures, sourires! Journée où on avait envie de traîner mais ça creuse maintenant, non mais!!!
Gros bisous
Cendrine
..il va nous falloir donc attendre demain pour la suite de l’aventure…déjà du suspense!
Bises du jour,
Mireille du sablon
reception inattendue, il faut encore attendre, mais l’histoire continue, on espère la suite, merci chere Zaza, bisous
Passionnant comme tout ce qui se passe en Ecosse .
C’est une belle histoire ou plutôt un bel épisode. J’attends la suite avec impatience.
Bises,
Mo
Coucou ZAZA
Je passe te souhaiter une bonne soirée…chez moi un nid de fourmis il a fallu tout retirer dans le placard la galère en ce premier mai.
bisous mon amie
Très belles photos pour documenter le récit 💛 j’aimerais visiter l’Écosse, j’espère que si j’y vais je serais mieux reçu mdr
Bonne journée Zaza bisous
Cela commence assez mal; il est étrange ce Lord ! Bon courage à Meg
Bien ton histoire hâte de lire la suite me permet tu de les mettres sur mon défi contes, légendes, mythes pour les partager tu m’envoie les deux liens bonne journée bisous
Merci c’est en ligne sur mes deux blogs bisous
à voir toutes les photos, cela donne envie d’aller en Ecosse, mais que diable, on ne pourrait pas y aller avec Djinnie…
je suis ton histoire avec plaisir. Bises.
A peine arrivée cela commence très mal… Hum je me demande bien ce qu’il va lui arriver. Bon l’Ecossais n’est pas pingre il distribue son argent…