Dornie, petit port de pêche, est un petit village comptant 360 habitants.
La plus grande ville la plus proche était Inverness à 113 km de distance.
Arrivée à Dornie hotel, William me reçut avec beaucoup de gentillesse. Le tourisme n’étant pas très prospère à cette époque de l’année, je n’eus aucun mal à obtenir une chambre avec vue sur le Loch Long, juste avant qu’il ne soit enjambé par le pont de la route A87 et qu’il ne forme le Loch Alsh par réunion avec le Loch Duich.
Il faut dire qu’à part moi, l’hôtel ne comptait que deux autres pensionnaires.
Mais à nous trois nous formions une communauté cosmopolite.
Chacun assis à un angle de la pièce qui faisait office de restaurant, nous nous observions en cherchant à éviter de croiser nos regards.
Près de la porte donnant sur les cuisines se trouvait un homme d’une bonne quarantaine d’années, d’origine du Rajasthan en Inde, comme l’attestaient sans équivoque son accoutrement et sa couleur de peau.
Il portait un turban blanc enturbannant sa tête, une sorte de sari qui laissait entrevoir un pantalon et belle paire de chaussure cirée. La qualité et la finesse du tissu dont était fait son costume traditionnel me le faisait situer tout en haut de l’échelle sociale de ce pays.
Sur la droite, à peu près au centre de la pièce, près d’une fenêtre, un jeune homme superbe était assis. Âgé d’environ 30 ans, il possédait une chevelure blonde.
Cette blondeur me persuada qu’il ne pouvait être que scandinave d’autant que la pureté transparente de son regard n’avait nul égal au monde. Je mourais d’envie de lui faire la conversation …
Heureusement pour moi, le jeune Hannu pris les devants. Au moment où la serveuse et épouse de William vint me servir mon café, ce hardi jeune homme vint jusqu’à moi en me demandant s’il pouvait s’asseoir sur la chaise qui me faisait face.
– « Can’I seat in? »
– « Euh…? Pardon? Vous dites? »
– « Ah ! Je vois ! Vous êtes française ! »
– « Oui ! »
– « Je m’appelle Hannu VIRTANEN ! Je suis finlandais ! Puis-je m’asseoir ? »
– « Je vous en prie Monsieur ! »
– « Vous êtes en vacances dans la région ? »
– « Oui et non ! J’ai rendez-vous avec une personnalité locale : Lord Malcolm K. Mac Kintosh, le connaissez-vous ? »
– « Quelle coïncidence, je suis moi aussi convié chez ce Lord ! Donneriez-vous dans le paranormal ou dans l’occultisme ? » Lui demandai-je machinalement.
– « Les gens prétendent que je suis médium.
J’ai le pouvoir de communiquer avec les morts. Je serais une sorte de catalyseur permettant d’établir une passerelle entre le monde réel et l’au-delà. Chez moi, beaucoup me croient fou et pourtant je vous assure que j’ai des contacts avec des disparus. » Me dit-il, la voix remplie d’une certaine forme de tristesse.
– « Oh mais je vous crois. Je suis journaliste à Paris et je m’intéresse plus particulièrement au paranormal. J’ai déjà été confrontée à plusieurs cas similaires qui m’ont absolument convaincue. »
– « C’est à ce titre que Lord Mac Kintosh vous a prié de venir le voir ? » Me questionna-t-il.
– « En effet, il m’a envoyé un courrier dans lequel il paraissait désespéré. Il m’y expliquait qu’il était en proie à une triste malédiction qui courrait dans le temps … Ma curiosité a été piquée au vif. Je n’ai pas pu résister à l’envie de venir voir sur place. »
– « Pourquoi vous a-t-il contacté ? N’y a-t-il pas de bons journalistes en Grande-Bretagne ? »
– « Il semble qu’il apprécie les articles que je signe. »
– « Quelle est donc cette signature ? »
– « Meg Duchemain ! »
– « Meg Duchemain ? Vous êtes Meg Duchemain ? Oh ça, c’est incroyable ! J’ai la chance de rencontrer l’énigmatique Meg Duchemain ! »
J’étais donc connue aussi en Finlande ! Je vous avoue que cette dernière réplique m’avait laissé sans voix. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. La phrase que mes oreilles allaient enregistrer ensuite faillit me faire tomber à la renverse.
– « Excusez-moi ! J’ai entendu le jeune homme vous appeler Meg Duchemain ! Seriez-vous le célèbre chroniqueur parisien de France Soir qui signe tous ces articles ainsi ? »
L’enturbanné qui avait prononcé cette phrase dans son coin venait de se manifester à son tour.
– « Euh… ? Célèbre est peut être un grand mot, quoi que…, enfin…, oui…, je suis bien la journaliste parisienne Meg Duchemain ! »
– « Permettez-moi de me présenter, je suis le Professeur Âbha Dhairyashee de l’université de Jaipur ! Je sais que ce n’est pas très poli, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter votre conversation car je suis moi-même un peu concerné. Je suis aussi convoqué par Lord Mac Kintosh. »
– « Voyez-vous ça ! » Répondit Hannu.
– « Âbha Dhairyashee ! Attendez ! Ce nom me dit quelque chose ! Ne seriez-vous pas ce physicien du Rajasthan qui a défrayé la chronique l’année dernière en prétendant qu’il avait réussi à isoler une onde nouvelle émise par une entité ectoplasmique !
Vous l’avez d’ailleurs baptisée l’onde Âbha. »
– « C’est exact ! »
– « Et vous, vous avez entendu parler de moi, dans votre pays ? » Lui demandai-je maladroitement.
– « Votre réputation est grande Miss Meg, même si personnellement j’ai toujours cru que ce pseudo cachait un chroniqueur masculin, en lisant vos articles très viriles ! »
Je ne pus m’empêcher de pouffer, mais aussi de penser fortement qu’il faudrait sérieusement que je songe à demander une augmentation à mon rédacteur en chef à mon retour sur Paris.
– « Désolée de vous décevoir professeur, mais Meg Duchemain est du genre féminin et compte bien le rester jusqu’à la fin de ses jours. »
– « Dites-moi professeur, » demanda Hannu. « Puis-je savoir pour quelle raison Mac Kintosh vous a demandé de passer le voir ? »
– « Il m’a adressé un courrier, comme à vous me semble-t-il ! Il m’y décrivait l’incroyable destin des Mac Drummond. Pour lui, c’est sûr, la malédiction va chercher à l’atteindre le 31 octobre prochain. Il m’a supplié de venir avec mes instruments afin de prévenir toute manifestation surnaturelle. »
– « Et vous avez accepté sans discuter. »
– « Tout comme vous et Meg, jeune homme. Et je rajouterais même que nous l’avons tous fait dans le même but : Apporter enfin la preuve irréfutable à tous les incrédules qui nous critiquent depuis si longtemps que l’au-delà existe et que nous y sommes confrontés quotidiennement. Ne me dites pas que vous avez accepté cette invitation pour une autre raison Monsieur VIRTANEN, j’aurais du mal à vous croire ! »
– « En tout cas, je ne regrette pas d’être venu. » Ajouta le jeune homme en m’adressant un regard plein de douceur ravageuse.
– « Encore deux jours et nous serons fixés mes amis. » Avais-je répondu en regardant profondément Hannu.
– « Si vous me le permettez je vais me coucher, je suis crevée. Je sens que je ne vais avoir du mal à trouver le sommeil ce soir. Bonne nuit, à demain. »
– « Bonne nuit ! »
– « A demain ! »
29 octobre 2000, j’avais passé une nuit agitée, voguant de cauchemar en cauchemar. Comme si l’ambiance générale s’était emparée de mes rêves.
Au petit matin, William nous conduisit jusqu’à Eilean Donan Castle.
Le majordome consentit cette fois à nous ouvrir la porte, il nous accompagna jusqu’au salon où il nous demanda de patienter en attendant Lord Malcolm K. Mac Kintosh.
Ce dernier ne se fit pas attendre bien longtemps.
A SUIVRE
Je suis sur des charbons ardents!
Le trio est top, j’ai une furieuse envie de lire la suite, avec ces héros qui frayent au coeur du paranormal et cette atmosphère pleine de suspens…
Et le sexy jeune finlandais… Miam, LOL!!!
Je prends le même plaisir qu’avec un délicieux Sherlock Holmes, le côté fantastique qui se profile en plus!
Bravo pour ton écriture pleine de talent ma Zaza et que de gros bisous virevoltent jusqu’à toi, entre deux giboulées de Mai…
Cendrine
Bravo Mais ouille ça fait flipper par moment
Bonne journée
tu te trouves toujours avec de beaux garçons….hihihi….et tu sais nous tenir en halène….passe un bien agréable jeudi
Moi aussi je suis impatiente de connaitre la suite….
Beau jeudi ma douce il va faire grand soleil ce jeudi chez j’espère que chez toi aussi !
Eh bien, une belle réunion de famille !!
..ça promet bien du suspense…tu as l’art et la manière de capter notre attention..vivement la suite!
Bises du jour
Mireille du sablon
Coucou ma Zaza.
Toujours dans les énigmes et en Écosse 🤗 , j’adore !!
Gros bisous et bonne journée 💙.
En Ecosse les fantômes sont légions il faut dire qu’av la dernière photo on est tout de suite dans l’ambiance !!! Je vois que tu as flasché sur le charmant jeune-homme….
Zoubis ma Zaz
Bonjour Zaza.
Le mois de Mai a bien mal commencé chez nous.
Il fait froid et on craint le retour des gelées matinales, déjà que chez nous tout est en retard.
Merci pour tes visites.
Je te souhaite un bon Jeudi.
Bisous de nous deux.
Pas mal l’enrubanne… tu sais t’entourer de beaux gosses lol jadore ce chateau hate de voir la suite gros bisous
j’ai entendu que le prix du whisky allait être fortement augmenté en Écosse ?
la suite…nous avons tous hâte de lire la suite, chere Zaza, ton recit est passionnant, bonne journee bisous
Ah, la célèbre Meg ! Et alors ? Suspense… Chris
J’ai été scotchée, je suis ravie de retrouver Meg!
Mais où est donc passé son ami ?
Bises et belle journée
Comme tu le comprendras Zaza, je dispose peu de temps pour lire ce roman.
Passe une belle journée sur cette belle vue du village.
bisous
Quel suspens.. Meg est bien entouré en tout cas… entre l’enturbanné et le finlandais !!! mon cœur balance.. ils sont tous les deux pleins de charme !!!
Bonne journée Zaza gros bisous (toujours pas de NL malgré mon inscription)..
Quel suspense j’adore brad pitt beau gosse c’est aussi en ligne bisous
HO boudie pour un joli blondinet comme ça je me damne ha ha ha .
Mais que vas t’il donc se passer ?
Vous le saurez demain en regardant la suite de notre feuilleton ha ha ha .
Merci ma Zaza pour nous tenir en haleine .
Bon jeudi et gros bisous marseillais .
Renée (mamiekéké).
http://christian.wiroth.free.fr/emoticon/muguet/fete_1_mai001.gif
Eh bien dis donc elle est entourée de belles pointures Meg pour aller chez le lord et tu nous plonges dans une histoire tout à fait palpitante merci
Bon jeudi
Bisous
Il en appelle du monde a sa rescousse le Lord va-t-il avoir l’aide espérée rien n’est moins sûr …Palpitant cette histoire. Bisous Zaza
Tu arrêtes toujours au moment où on voudrait continuer … Oh ! la, la ! C’est frustrant !
bonsoir
j adore les histoires de fantômes merci Zaza
et merci pour le lien à abuse orange
je viens d eleur envoyer un mail de mécontentement
on verra si il me réponde
bonne soirée pour toi
bises
Quelle histoire! Elle est toute de ton cru?
Bises,
Mo
Et oui, comme tous les textes et poèmes exceptés ceux dont je cite l’auteur !
Vivement le suivant.
Merci pour ton commentaire sur mon 68.
Jamais je n’aurai cru connaître des personnes très différentes. On était à une époque il y avait le noir et le blanc. Aujourd’hui pour moi cela a changé. Bises
Bon nous voici dans la place nous allons voir ce qui va se passer…