Mercredi … C’est Musique … !!!

En ce mercredi, jour de MCO, personne ne s’est proposé pour prendre la suite de Pastyme, comme s’est triste !


Alors, pour garder le cap sur la musique en ce mercredi, je vous propose en avant-première et avec l’accord de Gilles Servat d’écouter trois des chansons de son nouvel album,  « À cordes déployées ».

Du fait du re-confinement, les événements Migrant’scène prévus en présentiel ne pourront pas avoir lieu… Mais La Cimade résiste au confinement des esprits en maintenant le festival Migrant’scène en format online, Migrant’screen !
Ainsi, du 14 novembre au 6 décembre, des projections-débats seront accessibles à tout le monde grâce à des plateformes digitales. L’objectif du festival Migrant’scène reste ainsi inchangé : offrir des moments de rencontres et d’échanges pour favoriser le dépassement de nos préjugés et la compréhension des phénomènes migratoires dans toute leur complexité.
Pour retrouver toute la programmation en ligne du festival, rendez-vous sur… Edition 2020
Face à la détérioration de la situation des personnes étrangères et à la montée en puissance des amalgames, La Cimade, (Née à Toulouse en 2000 et structuré à l’échelle nationale depuis 2006, cet association « Loi 2901 » réunit et mobilise les milieux de l’éducation populaire, de l’art, de l’éducation, de la culture, de la solidarité ou encore de la recherche, au profit de publics larges et variés) mise pleinement sur les actions de sensibilisation comme le festival Migrant’scène, pour résister à la banalisation des discours racistes et à la violation des droits humains.
Il y a urgence à contrer le regain de haine concrétisé par la montée des mouvements xénophobes et d’extrême droite.
Urgence à remettre en cause les politiques migratoires dites pragmatiques, alors qu’elles sont aussi ineptes qu’inhumaines.

Gilles Servat – L’Hirondelle revenue

Les corbeaux et les sansonnets
Par bandes passaient dans le ciel
Dans l’air neigeux dessus les genêts
Et s’abattaient drus comme grêle
Sur les labours de ce pays
Mon beau pays par l’hiver soumis

Quand reverrions-nous l’hirondelle
Noire et blanche noire et blanche
Quand reverrions-nous l’hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes

Sur la campagne démembrée
Transie par le vent toute entière
En place des talus arrachés
Poussaient les arbres des cimetières
Plantés tout noirs sur le pays
Mon beau pays par l’hiver soumis

Quand reverrions-nous l’hirondelle
Noire et blanche noire et blanche
Quand reverrions-nous l’hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes

Les fantômes des arbres abattus
Sous le ciel gris et silencieux
Pleuraient leurs belles branches perdues
Tandis que des loups orgueilleux
Hurlaient partout sur le pays
Mon beau pays par l’hiver soumis…

Quand reverrions-nous l’hirondelle
Noire et blanche noire et blanche
Quand reverrions-nous l’hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes

Les gens immobiles se taisaient
La langue engourdie dans la bouche
Serrés autour de l’âtre où la braise
Rougeoyait comme les tas de souches
Fumant partout sur le pays
Mon beau pays par l’hiver soumis

Quand reverrions-nous l’hirondelle
Noire et blanche noire et blanche
Quand reverrions-nous l’hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes

Voici les gens qui parlent et chantent
Langue ranimée dans la bouche
Unis dans la file qui serpente
Rythmés par leurs mains qui se touchent
Ils dansent les cadences du pays
Mon beau pays au printemps revit !

Elle est revenue l’hirondelle
Noire et blanche noire et blanche
Elle est revenue l’hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes
 
Elle est revenue l’hirondelle
Noire et blanche noire et blanche
Elle est revenue l’hirondelle
Blanche au ventre et noire aux ailes


Gilles Servat – Les prolétaires

Y’a des pétroliers super ;
Qui rependent le deuil sur l’onde.
Avec 10 hommes d’équipage,
On s’en va au bout du monde.
Avant, il en fallait 30,
C’était pas rentable,
En voilà 20 au chômage !
Les prix seront plus supportables.
Mais de tous ces matelots,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Mais de tous ces matelots,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Ils s’en iront à la ville tralalalalair…
On les mettra à l’usine.
On manque toujours de prolétaires !

Assez travaillé pour soi ;
La petite exploitation,
Maintient l’heure en retard.
Hors de la compétition.
Il y a trop d’agriculteurs.
C’est pas raisonnable,
Quelques millions au chômage,
Et le rêver sera viable.
Mais de tous ces paysans,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Mais de tous ces paysans,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Ils s’en iront à la ville tralalalalair…
On les mettra à l’usine.
On manque toujours de prolétaires !

Et toi, petit commerçant ;
Tu mourras d’la TVA.
Mais si on aide ces gens-là,
La bombe, comment on la fera ?
Le petit commerce doit mourir,
Il est pas rentable.
Va t’en au supermarché,
Les prix seront plus abordables.
Mais de tous ces commerçants,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Mais de tous ces commerçants,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Ils s’en iront à la ville tralalalalair…
On les mettra à l’usine.
On manque toujours de prolétaires !

A Nantes, à Rennes ou à Brest,
Licencient les entreprises.
Aux ouvriers qualifiés,
On dit c’est la crise.
Faudra-t-il faire ses valises
Pour les pays de misère
Où le patron délocalise
Pour enrichir ses actionnaires.
Mais de ces disqualifiées,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Mais de ces disqualifiées,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Comme on  vire les fonctionnaires, tralalalalair…
Sur les rôles du Pôle Emploi,
Y’ aura toujours trop de prolétaires !

S’il y a trop de chômeurs,
Y’aura du désordre.
Il faudra des uniformes
Pour maintenir l’ordre.
Hitler le disait déjà :
« Un chômeur c’est pas rentable.
Un soldat, ça coûte moins cher,
Et c’est bien plus raisonnable. »
Mais de tous ces engagés,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?
Mais de tous ces engagés,
Qu’est-ce qu’on va en faire ?

Ils s’en iront à la ville, tralalalalair…
Taper sur les ouvriers,
Taper sur leurs frères.
Ils s’en iront à la ville, tralalalalair…
Taper sur les ouvriers,
Taper sur leurs frères !


Gilles Servat – Il est des êtres beaux

Il est des êtres beaux comme un matin du monde
Des êtres déchirants comme un amour enfui
Ils passent lumineux sur nos vies moribondes
Comme un jour qui se lève éteint la vieille nuit
Leur corps à l’élégance et les tranchants des glaives
La transparence aussi et l’éclat du diamant
Leur plus petit sourire c’est la grâce d’un rêve
Plus douce est leur clarté que celle du firmament

Sur leur visage d’ange erre encore une enfance
Que leurs sourcils tempèrent d’un air de gravité
Derrière leur front buté brûle l’intransigeance
Et dans leur regard pur flamboie la vérité
Vous portez devant eux le poids des millénaires
Toutes vos vies passées viennent peser sur vous
Par la fange des ans sont closes vos paupières
Vous êtes par vous-même éclaboussé de boue

Mais l’oiseau de leur main sur votre bras se pose
L’impression de souillure aussitôt s’évanouit
Quelque chose en vous change et se métamorphose
Sous votre chevelure un astre s’épanouit
Et vous voici avec au cœur une fêlure
Voici que craque en vous le mur d’une prison
Une fenêtre s’ouvre sur une autre nature
Où des soleils-poèmes dorent d’autres horizons

Puis ils s’en vont portant l’aube comme un diadème
Vous restez ébloui croyant encore les voir
Sachant que jamais plus vous ne serez le même
Même si vous ne devez jamais, plus jamais les revoir
Même si vous ne devez jamais, plus jamais les revoir

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

28 réflexions sur « Mercredi … C’est Musique … !!! »

  1. Merci de me rappeler…ma jeunesse  » militante »!
    J’aimais l’écouter chanter, ces paroles résonnaient fort dans ma tête et mon coeur…
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  2. Bonjour Zaza, je reviendrais écouter car ce matin je n’ai pu écouter que quelques mesures des 3 chansons, c’est magnifique . Merci pour ce beau partage Bisous MTH

  3. Merci ZAZA ! J’ai vu et entendu Gilles Servat, il y a longtemps,dans une toute petite salle …J’aime beaucoup ses chansons

  4. Bonjour Zaza
    Quel beau partage que les chansons de ce grand monsieur que j’aurais pu voir en concert près de chez moi mais le soir la nuit je n’ai pas osé.
    Mais si l’occasion se représente j’y coure.
    Bon mercredi
    Bisous et caresses à ta ribambelle.
    Quya sur Sa chaise de bureau vous miaule

  5. Un grand merci pour cet article !
    Gilles Servat, un grand personnage que j’ai longtemps suivi, à son époque nantaise et bien après. Que de belles chansons à écouter. Un grand bravo !
    – Dommage pour MCO, en ce moment,je ne vais pas bien du tout et je ne m’en suis pas occupée. D’ailleurs mes visites sur les blogs sont aussi très réduites. Les crises de migraine m’empêchent de fixer l’écran.
    Bon mercredi Zaza, gros bisous

  6. coucou Zaza,c’est des chansons que je connaissais pas, elles sont très belles, merci pour cette découverte,il fait un soleil magnifique ou il ferait bon pour faire une balade,je te souhaite un très bon Mercredi,bises

  7. cela faisait longtemps ; la deuxième pour la musique (j’adore ce morceau de Schubert) et pour le texte d’actualité et encore les usines tournent avec de moins en moins de personne. Bises et merci

  8. Bonsoir ma Zaza
    Sublime post….
    Je ne connais pas ce chanteur mais purée que ses textes sont beaux, lequel j’ai préféré…? Difficile à dire mais un petit plus pour « les corbeaux et sansonnets. Un vrai poète, j’adore meerc pour cette belle découverte.
    Bonne soirée ma douce et gros bisous à vous deux et aussi des caresses à compagnons à quatre pattes
    Méline

  9. Magnifique voyage musical, envoûtant, bohème à souhait!
    On musarde au rythme des sons, on papillonne et la musique nous emporte
    Merci pour cette magnifique présentation, gros bisous ma Zaza
    Cendrine

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