Mercredi … C’est Musique … !!!

Barbara, Monique Serf de son vrai nom, voit le jour le 9 juin 1930 à Paris. 

Bon anniversaire Madame !

Deuxième d’une fratrie de quatre enfants, issue d’une famille juive, son enfance est marquée par de nombreux déménagements.
Après la Seconde Guerre Mondiale, la famille s’installe au Vésinet en région parisienne. La jeune fille commence à prendre des cours de chant et de solfège.
En 1947, la famille déménage dans le 20ème arrondissement de Paris et Barbara intègre le Conservatoire, où elle étudie les textes classiques. Rapidement, elle délaisse le conservatoire car elle souhaite se produire sur scène. Elle écume les cabarets parisiens, dont celui de Pierre PrévertLa fontaine des Quatre Saisons, mais sans réussir à percer.
Au début des années 50, elle part en Belgique pour tenter sa chance.
Elle choisit un nom de scène, Barbara Brodi, et reprend le répertoire d’Edith Piaf. Mais après deux années sans succès, elle revient à Paris. Elle se produit dans plusieurs cabarets, puis en 1958, réussit une audition à l’Ecluse, cabaret en vue de l’époque.
Elle commence à se faire connaître, et en juillet de la même année, elle est invitée à chanter dans l’émission Cabaret du soir. Repérée par Pathé Marconi, elle enregistre son 1er 45 tours, La chanteuse de minuit, et sort son premier album au printemps 1959, Barbara à l’Ecluse.
En 1960, Barbara sort un album de reprises, Barbara chante Brassens, qui rencontre un vif succès. En 1964, elle fait la première partie de Georges Brassens à l’Olympia, et triomphe sur scène. En mars 1965, elle publie son premier album en tant qu’auteur, Barbara chante Barbara. L’album reçoit le prix de l’Académie Charles-Cros et lance définitivement la carrière de la chanteuse.
Quelques mois plus tard, elle écrit Ma plus histoire d’amour, chanson qu’elle dédie à son public.
La chanteuse poursuit les concerts et les tournées avec succès. En 1970, elle publie L’Aigle noir, son onzième album.
Au début des années 70, Barbara fait une incursion au théâtre, à l’affiche de la pièce Madame de Rémo Forlani. Puis en 1972, elle accepte de tourner dans le film de Jacques Brel, Franz, dans lequel elle donne la réplique au chanteur.
En 1974, elle apparaît dans le film à sketches de Jean-Claude Brialy, L’Oiseau rare.
Parallèlement, elle poursuit les enregistrements et publie l’album La louve en 1973 porté par le titre Marienbad.
La même année, la chanteuse décide de quitter Paris et s’installe en Seine-et-Marne, à Précy.
Durant la décennie 80, elle publie l’album Seule (1981) puis co-écrit le spectacle musical Lily Passion (1985) avec Luc Plamondon.
Après deux grandes tournées en France et à l’étranger en 1988 et 1991, elle revient sur la scène du Châtelet à Paris et enregistre l’album Châtelet 93 qui lui permet de décrocher la Victoire de la musique de l’artiste féminine de l’année en 1994.
Début novembre 1996, elle sort son dernier album, Barbara, enregistré durant l’été 96, mais ses problèmes de santé ne lui permettent pas d’accompagner l’album d’une tournée.
Côté vie privée, Barbara épouse en octobre 1953, Claude Sluys, mais le couple divorce en 1955.
Elle rencontre ensuite Hubert Ballay qui devient son compagnon de 1959 à 1962.
Au milieu des années 70, elle vit une romance avec le parolier François Wertheimer, puis avec l’acteur Pierre Arditi, de quatorze ans son cadet.
Le 24 novembre 1997, Barbara décède à l’âge de 67 ans.
Une carrière tellement remplie qu’il est difficile de choisir trois, voire quatre titres  de sa composition !


Barbara – Dis, quand reviendras-tu ? – Sortie de cette chanson en 1962

Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,
Voilà combien de temps que tu es reparti,
Tu m’as dit cette fois, c’est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés, c’est le dernier naufrage,
Au printemps, tu verras, je serai de retour,
Le printemps, c’est joli pour se parler d’amour,
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambulerons dans les rues de Paris,

Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus

Le printemps s’est enfui depuis longtemps déjà,
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois,
A voir Paris si beau dans cette fin d’automne,
Soudain je m’alanguis, je rêve, je frissonne,
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne,
Ton image me hante, je te parle tout bas,
Et j’ai le mal d’amour, et j’ai le mal de toi,

Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus

J’ai beau t’aimer encore, j’ai beau t’aimer toujours,
J’ai beau n’aimer que toi, j’ai beau t’aimer d’amour,
Si tu ne comprends pas qu’il te faut revenir,
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs,
Je reprendrai la route, le monde m’émerveille,
J’irai me réchauffer à un autre soleil,
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,
Je n’ai pas la vertu des femmes de marins,

Dis, mais quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape, ne se rattrape,
Et ne se rattrape plus.

Paroles : Barbara / Serf Monique Andrée


Barbara – Nantes – Écrite et composée en 1963, et enregistrée en 1964.

Il pleut sur Nantes
Donne-moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin

Un matin comme celui-là
Il y a juste un an déjà
La ville avait ce teint blafard
Lorsque je sortis de la gare
Nantes m’était encore inconnue
Je n’y étais jamais venue
Il avait fallu ce message
Pour que je fasse le voyage:

« Madame soyez au rendez-vous
Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
Faites vite, il y a peu d’espoir
Il a demandé à vous voir. »

A l’heure de sa dernière heure
Après bien des années d’errance
Il me revenait en plein cœur
Son cri déchirait le silence
Depuis qu’il s’en était allé
Longtemps je l’avais espéré
Ce vagabond, ce disparu
Voilà qu’il m’était revenu

Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
Je m’en souviens du rendez-vous
Et j’ai gravé dans ma mémoire
Cette chambre au fond d’un couloir

Assis près d’une cheminée
J’ai vu quatre hommes se lever
La lumière était froide et blanche
Ils portaient l’habit du dimanche
Je n’ai pas posé de questions
A ces étranges compagnons
J’ai rien dit, mais à leurs regards
J’ai compris qu’il était trop tard

Pourtant j’étais au rendez-vous
Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
Mais il ne m’a jamais revue
Il avait déjà disparu

Voilà, tu la connais l’histoire
Il était revenu un soir
Et ce fut son dernier voyage
Et ce fut son dernier rivage
Il voulait avant de mourir
Se réchauffer à mon sourire
Mais il mourut à la nuit même
Sans un adieu, sans un « je t’aime »

Au chemin qui longe la mer
Couché dans le jardin des pierres
Je veux que tranquille il repose
Je l’ai couché dessous les roses
Mon père, mon père

Il pleut sur Nantes
Et je me souviens
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin

Paroles : Barbara / Serf Monique Andrée


Barbara – L’Aigle noir – Chanson parue en 1970 dans l’album auquel elle donne son nom

Un beau jour, ou peut-être une nuit
Près d’un lac je m’étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir

Lentement, les ailes déployées
Lentement, je le vis tournoyer
Près de moi, dans un bruissement d’ailes
Comme tombé du ciel
L’oiseau vint se poser

Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes de couleur de la nuit
À son front brillant de mille feux
L’oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu

De son bec il a touché ma joue
Dans ma main il a glissé son cou
C’est alors que je l’ai reconnu
Surgissant du passé
Il m’était revenu

Dis l’oiseau, ô dis, emmène-moi
Retournons au pays d’autrefois
Comme avant, dans mes rêves d’enfant
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles

Comme avant, dans mes rêves d’enfant
Comme avant, sur un nuage blanc
Comme avant, allumer le soleil
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles

L’aigle noir dans un bruissement d’ailes
Prit son vol pour regagner le ciel

Un beau jour, ou peut-être une nuit
Près d’un lac, je m’étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir

Un beau jour, ou était-ce une nuit
Près d’un lac, je m’étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir

Un beau jour, une nuit
Près d’un lac, endormie
Quand soudain
Surgissant de nulle part
Surgit un aigle noir

Un beau jour, une nuit
Près d’un lac, endormie
Quand soudain
Il venait de nulle part
Il surgit l’aigle noir

Un beau jour, une nuit
Près d’un lac, endormie

Il venait de nulle part
Il surgit l’aigle noir

Paroles : Barbara / Serf Monique Andrée


Barbara – « Perlimpinpin »- Sortie sur son album « Amours incestueuses » en 1972

Pour qui, combien, quand et pourquoi, contre qui, comment, contre quoi
C’en est assez de vos violences
D’où venez-vous, où allez-vous, qui êtes-vous, qui priez-vous
Je vous prie de faire silence
Pour qui, comment, quand et pourquoi, s’il faut absolument qu’on soit
Contre quelqu’un ou quelque chose
Je suis pour le soleil couchant, en haut des collines désertes,
Je suis pour les forêts profondes

Car un enfant qui pleure qu’il soit de n’importe où est un enfant qui pleure
Car un enfant qui meurt au bout de vos fusils est un enfant qui meurt
Que c’est abominable d’avoir à choisir entre deux innocences
Que c’est abominable d’avoir pour ennemis, les rires de l’enfance

Pour qui, comment, quand et combien, contre qui, comment, et combien
À en perdre le goût de vivre
Le goût de l’eau, le goût du pain et celui du Perlimpinpin dans le square des Batignolles
Mais pour rien, mais pour presque rien, pour être avec vous et c’est bien
Et pour une rose entr’ouverte
Et pour une respiration, et pour un souffle d’abandon, et pour un jardin qui frissonne

Rien avoir, mais passionnément, ne rien se dire éperdument, ne rien savoir avec ivresse
Riche de la dépossession, n’avoir que sa vérité, posséder toutes les richesses
Ne pas parler de poésie, ne pas parler de poésie, en écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence au fond d’une cour aux murs gris, où l’aube n’a jamais sa chance

Contre qui, comment contre quoi, pour qui, comment, quand et pourquoi
Pour retrouver le goût de vivre
Le goût de l’eau, le goût du pain et celui du Perlimpinpin dans le square des Batignolles
Contre personne et contre rien, contre personne et contre rien,
Mais pour une rose entrouverte
Pour une respiration, et pour un souffle d’abandon et pour ce jardin qui frissonne

Et vivre passionnément, et se battre seulement qu’avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession, n’avoir que sa vérité, posséder toutes les richesses
Ne plus parler de poésie, ne plus parler de poésie mais en écrasant des fleurs sauvages
Faire jouer la transparence, au fond d’une cour aux murs gris
Où l’aube aurait enfin sa chance

Mais vivre, vivre passionnément, vivre passionnément,
Sous les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession, n’avoir que sa vérité, posséder toutes les richesses
…….

Paroles : Barbara / Serf Monique Andrée

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

23 réflexions sur « Mercredi … C’est Musique … !!! »

  1. Quel bel hommage à cette grande Dame!
    Enfant, je ne l’aimais pas mais adulte, elle me donnait des frissons quand je l’écoutais….et encore maintenant.
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  2. Bonjour Zaza rien n’aurait pu m’être aussi agréable que ton hommage à Barbara pour ce mercredi musical. J’adore cette artiste « écorchée » et ses chansons j’ai tout écouté avec grand plaisir, chantant même avec elle (en sourdine) car je connais les paroles par coeur. Merci Zaza pour ce choix qui me ravit bisous MTH

  3. Des chansons qui veulent dire tellement de choses, j’aime ses chansons. La rue de la grange au loup existe à Nantes elle a été inaugurée par Barbara elle-même en 1986.
    Belle journée, bises

  4. Admirable cet hommage à cette Grande Dame, tu as choisi des chansons sublimes, j’ai très bien apprécié ton article ! Merci pour cet agréable partage . Cordiales amitiés & à +

  5. Bel hommage à cette grande dame de la chanson ! J’adorais Barbara, et avais même inclus certains de ses titres à notre répertoire, c’était très apprécié.
    Son parcours ne fût pas très facile mais le résultat est très beau.
    Merci pour ce bel article.
    Gros bisous Zaza, et belle journée

  6. Ce fut une magnifique chanteuse, elle ne s’était pas trompée à ses débuts chantant du Brassens, choisissant ses auteurs. Elle nous manque beaucoup.
    Merci Zaza
    Bisous

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