Poésie des Croqueurs de mots … !!!

croqueurs de mots

Pour cette quinzaine, nos amis les Carbardouche, ICI, comme cap’tain de l’équipage des croqueurs de mots !

La poésie de ce jeudi a pour thème

A la manière de Raymond Queneau.

– Choisir une fable connue.
– Remplacer chaque nom et chaque verbe par le septième qui le suit dans le dictionnaire. ( ou le cinquième ou le quatrième…)
– Proposer votre nouvelle fable.

Je vais faire de mon mieux les Cabardouche !

laboureur et ses enfants

Le laboureur et ses enfants

Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche laboureur sentant sa mort prochaine
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
«Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous  laissèrent nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le trouverez, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on fera l’août.
Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.»
Le Père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le Père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.

Revu à la sauce Cabardouche

(Je vous demande pardon Monsieur Jean de La Fontaine…)

Le labre et ses enfeus

Trématez, préservez de la péjoration :
C’est le fondoir qui maquille le moins.
Un riche labre sentant sa mortaise prochaine
Fit verdoyer ses enfeus, leur parraina sans tempérance.
«Garrottez-vous, leur discourt-il, de verbaliser l’herméticité
Que nous laminèrent nos parères.
Un tréteau est cadré dedans.
Je ne scande pas l’endroit ; mais un peu d’endurcissement
Vous le trusquinerez, vous en vérifierez à bout-de-table.
Renardez votre champart dès qu’on familiarisera l’apanage.
Crissez, fourbissez, béez, ne laminez nulle placette
Où la main-forte ne pastiche et répercute
Le perfection morte, les finages vous retravaillent le champart
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au boute-en-train de l’anacardier
Il en rasera davantage.
D’argon, point de cadré. Mais la perfection fana sage
De leur mordiller avant sa mortaise
Que le travaillisme est un tressaillement.

Dictionnaire de référence « Le Petit Larousse Illustré de 1978 »

* Quatrième * Cinquième * Septième

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

32 réflexions sur « Poésie des Croqueurs de mots … !!! »

  1. Un feu d’artifice de mots qui nous enveloppent et quelque chose de surréaliste, quelque chose de mordant, de vif à la Audiard, ça claque, ça fuse, un défi superbement relevé, vraiment BRAVO!!!
    J’en suis toute esbaudie ma Zaza, gros gros bisous!!!
    Cendrine

  2. J’avoue que pas facile mais tu as bien géré
    Mais cela dit il y a de quoi perdre un peu le fil surtout à 4 h du mat au réveil :)
    Bonne journée
    @+ Bises

  3. waouuu….on voit que tu manies bien la langue française…..je ne serais pas capable d’en faire autant….alors un grand bravo… je te souhaite une bien douce journée de ce 1er février

  4. Bonjour Zaza.
    Voila un nouveau mois qui commence et ici il commence avec une énième chute de neige.
    Février est en principe un mois assez froid et je pense qu’on ne perd rien pour attendre car même si le froid est arrivé de bonne heure cette saison 2017-2018, nous n’avons pas vraiment eu des gros froids.
    Nous avons 28 jours pour voir, alors attendons pour voir et en attendant, je te souhaite un agréable mois de Février.
    Bisous de nous deux.

  5. bravo Zaza et même les références…
    j’avoue n’avoir pas autant fait de recherches pour la « pole aux oeufs d’or

    un défi qui donne des « copies » superbes…qui en fera une anthologie ?
    bizzzzzzzzzzzz

  6. Eh bien Zaza ! Vous faites l’unanimité dans l’excellence ! Un grand merci pour cette poésie pleine d’humour et de fantaisie.
    Les fils du laboureur vont beaucoup trimer pour … un tréteau !
    Et « leur mordiller avant sa mortaise  » chante autrement plus léger que le final de Monsieur de La Fontaine, vive Monsieur Queneau et bravo Zaza, félicitations de la part des Cabardouche !

  7. Ah oui j’en ai bavé aussi pour ce défi , j’ai même failli en oublier le repas du soir .
    J’ai pris aussi un vieux dictionnaire, mais de 86 pour le mien , j’ai laissé le verbe faire comme Raymond Queneau parce qu’autrement c’était vraiment pas possible .
    J’adore « La perfection morte, les finages vous retravaillent le champart » et « «Garrottez-vous, leur discourt-il, de verbaliser l’herméticité »
    Bonne journée Zaza
    Bisous

  8. Bonjour ma douce amie Zaza
    Mais comment fais-tu pour si bien manier les mots et avoir autant d’imagination oh purée j’ai été jusqu’au bout et tu m’as scotchée tellement tu sais manier les mots et fais à ta sauce c’est du plaisir.
    Un petit coucou de mon île où le soleil brûle et chauffe de mille feux et cet AM la chaleur est vraiment intense.
    Je te remercie pour ta fidélité à mon blog et te souhaite un bel après-midi rempli de petits bonheurs et de douceur.
    Gros bisous d’amitié de mon ti rocher.

  9. Bonsoir Zaza,
    Je dois avouer que j’ai un faible pour la fable de Jean, je n’ai pas compris grand chose à celle des carbadouche…
    Bises et belle soirée

  10. Coucou par ici, Zaza, même fable choisie que Colette, résultat aussi surprenant hé hé ! Vous avez juste : « le fondoir qui maquille le moins » en commun ! Bravo, gros bisous.

  11. Pas évident j’imagine cet exercice mais cela donne certes un texte loufoque , dépourvu de sens mais aux tournures de phrases et sonorités excellentes! Bisous Zaza et bonne journée. Chloé

  12. surréaliste à la mode oulipo c’était le but recherché par Queneau. Tu as drôlement bien travaillé et le résulta aléatoire (enfin pas tant que ça) est truculent. bises

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