Chapitre III/VIII
POUR MEMOIRE
Chapitre I/VIII – CLIC
Chapitre II/VIII – CLIC
– « Charlotte avait pris l’habitude de sortir le soir, » raconta-t-il. « Elle aimait la lecture. Alors elle allait souvent à la bibliothèque paroissiale. »
– « Tous les soirs ? »
– « Non, trois fois par semaine. »
– « Et vous ? »
– « Je restais à la maison. »
– « Vous n’alliez pas la conduire ? »
– « Non. »
– « Pourquoi ? »
– « Il fallait garder les petits. »
– « Je comprends… »
– « Elle y allait seule et quand elle revenait, je dormais… Un jour, je me suis rendu compte qu’elle rencontrait quelqu’un… »
– « Comment ? »
– « J’ai ouvert son tiroir de commode, par hasard. J’avais trouvé une paire de bas de soie dans un magasin et je voulais lui faire la surprise de lui déposer le paquet-cadeau avec un petit mot doux dans le tiroir. Je croyais qu’elle n’en avait qu’une autre paire… Et là, j’ai trouvé plusieurs paires de bas en nylon, et puis des sous-vêtements fins, que je ne lui avais encore jamais vus… même des sous-vêtements de dentelle noire… »
Il marcha vers le cadavre, souleva la jupe. On voyait très bien la culotte de dentelle noire, et il hoqueta.
– « Chez nous, vous vous rendez compte… Ma femme qui porte des sous-vêtements de la sorte… »
Et il fit un drôle de geste, tenant toujours la manivelle à laquelle pendaient des cheveux blonds.
Le sergent ne vit pas sur le coup que la manivelle pouvait être une arme !
– « Continuez, » dit-il.
– « Cette nuit, hier soir, plutôt, j’ai été réveillé par l’un des enfants qui pleurait. Il avait froid. Je me suis levé pour le couvrir, et en regardant ma montre, j’ai vu qu’il était une heure. »
Charlot Offrèzze fit alors une grimace et reprit.
– « Une heure, c’est tard, pour sortir de la bibliothèque paroissiale… Alors, j’ai regardé dans la commode et les sous-vêtements coquins noirs n’y étaient plus. »
– « Vous avez pensé… Vous avez pensé qu’elle était partie rencontrer quelqu’un ? »
– « Oui. »
– « Et qu’avez-vous fait ? »
– « Qu’auriez-vous fait, à ma place ? »
– « Je ne sais pas. »
– « J’ai réveillé la voisine d’en face, en lui disant que Charlotte venait de me téléphoner, qu’elle était malade et qu’il fallait que j’aille la chercher. »
– « La voisine est arrivée ? »
– « Non, pas dans l’immédiat. »
– « Et après ? »
– « Je suis sorti. Cette fois par la porte arrière de la maison. Il y a une rangée d’arbustes le long de la clôture. J’ai cru voir une ombre qui remuait dedans, et j’ai longuement regardé, mais il n’y avait rien… »
– « Vous en êtes certain ? »
– « Oui. »
– « Continuez… »
– « Je suis parti vers le garage, et j’ai sorti la camionnette sur la route. Encore une fois j’ai cru voir remuer quelqu’un dans les arbustes, et je suis retourné voir. »
– « Il n’y avait vraiment rien ? »
Charlot ne répondit pas. Il regardait le policier.
– « Je suis revenu à la camionnette, » dit-il, et j’ai démarré et je n’ai pas fait long. »
– « Pourquoi ? »
– « Je ne savais rien et je voulais savoir… Mais je voulais surtout savoir avec qui ma femme sortait. Je me suis alors rendu jusqu’à la bibliothèque paroissiale. Il y avait un restaurant rapide place St Antoine de Padoue… » Il s’épongea le front de nouveau. « Ma femme m’avait souvent raconté qu’elle allait y manger un burger, avant de revenir à la maison. Quand je suis entré dans l’établissement, il y avait deux clients, et le serveur. Je demandais alors s’il y avait une femme blonde, jeune, qui venait manger ici trois soirs par semaine ? Le serveur me regardait et plissa les yeux.
**« Pourquoi voulez-vous savoir ça »**, me demanda-t-il.
**« J’ai mes raisons… »**
** « C’est votre blonde ? »**
**« Non, mais je veux savoir si cette blonde était accompagnée. »**
**« Je vous le dirai, » répondit le serveur, « si vous me dites pourquoi vous voulez le savoir… »**
**« C’est ma femme… »**
**« Ah ? »**
Il se produisit un silence. Les deux clients me regardaient. Le serveur avait un sourire narquois…
**« La seule blonde que je connaisse, » dit-il, « c’est une femme qui vient ici trois soirs par semaine… Mais elle n’est jamais seule. Il y a un homme avec elle… Ils commandent deux burgers et deux cocas à emporter et ils sortent. Ils mangent tous les deux dans une voiture… »**
J’ai alors demandé quelle sorte d’automobile c’était… et il est resté vague.
**« C’était probablement un SUV sombre… noir peut-être, enfin cela y ressemblait. »**
C’est tout ce que j’ai pu savoir, mais c’était une piste… Au moins je pouvais commencer à croire pour de bon que ma femme me trompait !
Le sergent Roméo Frigo ricana.
– « C’est sérieux, ce que vous dites là ? »
– « Mais oui. »
– « Mais mon pauvre ami, rien de tout cela n’est une preuve de quoi que ce soit. J’aurais cru que vous auriez plus de détails, plus d’indices… »
– « Ah ? »
– « Le fait que votre femme avait de la fine lingerie dans son tiroir, ce n’est rien, ça… »
– « Ah non ? »
– « D’abord, qui vous dit que la lingerie n’a pas été achetée à votre insu, avec ses économies ? »
Charlot Offrèzze ne répondit rien.
Nestor Boyaux, toujours à l’écart, regardait les deux hommes avec un œil de plus en plus intrigué.
– « Non, vraiment, c’est insignifiant, ce que vous me racontez. Il n’y a rien, absolument rien qui prouve quoi que ce soit… »
Charlot Offrèzze soupira.
– « Attendez, ce n’est pas tout. Il y avait un autre restaurant d’ouvert, je suis entré. J’ai demandé au serveur à quelle heure la bibliothèque paroissiale fermait, et il m’a répondu qu’elle n’ouvrait qu’un soir par semaine, le samedi … Un soir où jamais Charlotte n’est sortie ! »
Le sergent parut plus intéressé.
– « C’est tout ? »
– « Non, ce n’est pas tout. J’ai demandé si on avait vu une blonde en robe blanche à fleurs bleues, et le seul client dans le restaurant, un représentant de commerce dont le véhicule était à la porte leva les yeux et dit :
**« Une blonde ? Elle reste souvent sur la départementale 186 ? »**
**« Ah bon. »**
**« Elle se tient plusieurs soirs par semaine, près d’un petit pont… »**
**« Ah ?… Vous l’avez vue ? »**
**« Oui, souvent. »**
**« Et puis ? »**
**« Elle avait l’air d’attendre quelqu’un… »**
**« Tiens, tiens… »**
Le commercial confirma en hochant la tête.
**« Je l’ai vue comme ça une demi-douzaine de fois… Toujours seule, attendant. »**
Il parlait en mangeant, ne perdant pas une seconde de son temps précieux.
**« Un soir, » dit-il, « je m’en venais, et je l’ai vue qui relevait son bas sur une longue jambe, jusqu’à la cuisse, la peau, la culotte de dentelle noire. J’ai même klaxonné… »**
**« Et qu’a-t-elle fait ? »**
**« Elle m’a salué de la main… »**
**« Et puis ? »**
**« Je me suis dirigé vers elle… Mais juste à ce moment-là… une auto sombre s’est arrêtée, et un type est descendu… Une masse d’homme. Jeune, beau gars, mais avec des yeux… Brrrrrr ! »**
Le commercial avala alors une gorgée de café brûlant.
**« J’ai décidé qu’il valait mieux décamper… C’est ce que j’ai fait. »**
Il me donna alors une tape amicale sur l’épaule…
**« Si j’étais de vous, l’ami, je me tiendrais loin de cette fille de mauvaise vie. »**
Puis il vit la colère dans mon visage, et il a changé de voix.
**« C’est votre femme ? »**
Je n’ai pas répondu tout de suite. Il a continué :
**« Des femmes comme ça, on est mieux loin d’elles… Laissez-la tranquille ! »**
Puis, comme je ne répondais toujours pas, il reprit :
**« C’est votre femme, hein ? »**
J’ai haussé les épaules en répondant.
**« Si c’était ma femme, pour agir comme ça, je la tuerais… »**
Le représentant de commerce se mit à rire…
**« J’aime mieux que ce ne soit pas votre femme. Vous avez l’air d’un bon bougre, et vous ne méritez pas une femme pareille… C’est de la mauvaise graine… »**
Puis je suis sorti… Je savais maintenant tout ce que je voulais savoir…
Le sergent se mordillait les lèvres !
– « C’est tout de même vague, » dit-il enfin.
– « Vague, vous trouvez ? Que voulez-vous dire par là ? »
– « Personne ne peut identifier l’ami de votre femme ? Répondit-il avec un sourire niais »
– « Bien sûr que si, le représentant de commerce est un habitué des lieux… »
– « C’est peu, et c’est difficile à prouver. Il a vu l’homme le soir… ça pouvait être un étranger arrêté par hasard. »
– « Peut-être. Mais j’ai vérifié… »
– « Oui ? »
– « Je suis allé près du p’tit pont mentionné, le seul dans notre coin. »
– « Et puis ? »
– « Il y avait plusieurs traces d’automobile qui avait tourné à cet endroit-là. »
– « Ça ne prouve rien encore. »
– « En soi, non, mais au global ? »
Roméo Frigo hocha la tête.
– « Je vous concède que cela prouve une chose : votre femme avait un ou plusieurs amants… »
– « Ça le prouve, eh bien oui ! »
– « Mais ça ne prouve pas quel amant l’a tuée… »
– « Non ? »
– « Non… »
A suivre…
… eh oui rien ne prouve rien malgré une amoureuse trépidente… affaire à suivre, bon dimanche Zaza, bises
Bon dimanche.
…drôle d’histoire quand même … et dire qu’il faudra encore attendre pour connaître la suite…
Bon dimanche!
Bises de Mireille du sablon
Pour l’instant rien n’est prouvé, attendons!
Bon dimanche, bises
Bonjour Zaza pour l’instant le mystère demeure , qui a tué? quel suspens, vivement la suite dimanche prochain Bisous bon dimanche MTH
Oupss…pas tout simple tout ça …
A suivre ma Zaza
Bises
Roméo Frigo a besoin de se réchauffer les neurones…. Avec le rhume qu’il se tient…c’est pas tout ça des amants peut-etre ! si maintenant on ne peu plus’sacheter des dessous sans êtres considéré de p…Nestor il faut bouger ce petit monde et vissa…moi le mari hum …il me semble un peu louche
Ah oui, il va falloir éclaircir tout cela . Mais je me demande quand même pourquoi le mari a encore la manivelle à la main avec les cheveux de sa femme dessus. Les amants c’est bien beau , mais si le mari n’a pas supporté ces révélations il se peut que …
Bon dimanche Zaza
Bises
Trépidante histoire à suivre mais j’en ai loupé ! Je te souhaite un bon dimanche ma chère Zaza et je te fais de gros bisous ainsi qu’à tes boules de poils.
Bonjour Zaza
Bon le sergent semble septique
Rien ne prouve rien mais tout peu être une preuve.
Comme d’habitude notre Zaza va nous faire languir
Alors languissons jusqu’au dimanche prochain
Bisous et caresses
Ce noeud commence à se resserrer !
On a hâte de connaitre la suite !
Bises et belle journée
Bonjour Zaza
On avance, on avance mais on manque de preuves !
Merci pour cette suite et aussi pour les liens qui revoient aux billets précédents ….
Bisous, bon dimanche
….. qui renvoient !
j ai lu un vrai suspence
donc attendons la suite
bon dimanche ZAZA
kénavo
un petit coucou Zaza, j’arrive de faire des photos de mon jardin que je publierais demain car nous avons un beau soleil ,je te souhaite un très bon Dimanche,bises
c’est souvent les plus proches qui sont coupables… mais le mari en fait beaucoup pour se faire soupçonner …attendons la suite!
oh la la !! activité nocturne trepidante , pour cette blonde, qui a bien pu la tuer ? le mari avec sa manivelle a la main et les cheveux collés dessus est plus que suspect !! attendons la suite , merci Zaza grosses bises
Quelques soupçons de vie dissolue ! Quelle histoire ! Bonne soirée, bisous.
Zut tu aurais dû nous en dire juste un peu plus …
@ la prochaine
Bises
Voilà l’histoire, mais rien n’est clair encore. Nous avons toute la semaine pour y réfléchir, alors bonne semaine Zaza.
Bises 😘
attendons….vivement la suite, tu nous tiens en haleine. bises.celine
Tout porte à croire que le mari est l’assassin ou pas ! Tu es bien inspirée. J’attends la suite. Bises
je n’avais jamais remarqué qu’il avait comme le disait un chanteur bien connu, des oreilles en feuilles de chou…..(lol), mais j’aime beaucoup le voir dans les films…..passe une bien belle journée
Hâte que Nestor sorte de son silence. Bisous ma Zaza
De séduisantes spéculations, à l’instar de ces dessous affriolants!
La suite est des plus « gourmande et mystérieuse », tu nous allèches sacrément ma Zaza!
Gros bisous sans oublier ton Poux Ronchon
Cendrine