Lord Mac Kintoch était tout heureux de nous recevoir.
Sa volubilité n’avait pas d’égal :
– « Mes bons amis comme je suis heureux de vous voir réunis en ce lieu. De vous savoir ici tous les trois, je me sens mieux, beaucoup mieux. Je suis… comment dire ? Je suis… rassuré, oui c’est cela rassuré est le mot qui convient le mieux. Croyez bien que j’étais profondément navré de vous avoir refusé mon hospitalité hier, mais je n’étais vraiment pas en état de vous recevoir dans les meilleures conditions. Enfin, cela vous a sans doute permis de mieux faire connaissance. J’imagine que vous avez lié connaissance. Dans un hôtel aussi petit que celui de William, le contraire aurait été étonnant. Mais… mais, je parle, je parle, que voulez-vous c’est mon grand défaut. Je ne laisse jamais le temps à mon interlocuteur de répondre. L’habitude de vire seul et de se répondre à soi-même sans doute ! Suivez-moi, je vous ai logé dans l’aile ouest du château, celle qui donne sur le Loch Duich.
Celles-ci sont incontestablement les chambres les plus chaudes du château. C’est sans doute parce qu’elles sont les mieux exposées aux rayons du soleil à cette époque. De plus la vue sur le lac est absolument magnifique. J’espère que vous apprécierez.»
Après avoir gravit des escaliers sur deux étages, nous avions emprunté un long, mais étroit corridor.
Je m’étais attardé devant une photo en noir et blanc encadrée et un tableau fixés au mur.
Non pas parce que j’étais en extase devant ces œuvres quelconques, mais très différentes, représentant certainement des ancêtres des Mac Drummond, mais plus parce que cela me permettait de prendre une certaine distance avec le flot de paroles incessant de Lord Mac Kintosh.
Malheureusement ce dernier s’en aperçut.
– « Superbe ! N’est-ce pas ! La photo,
et le tableau !
Ils représentent Lord Thomas Matthew Mac Drummond, le père de Lord John Eric Mac Drummond. »
– « C’est un uniforme confédéré si je ne m’abuse ? »
– « Exact, ma chère Meg, vous avez l’œil. Thomas Matthew était capitaine dans l’armée du général Lee. Il avait traversé l’océan pour s’engager, par conviction. Pour lui les hommes de couleurs n’étaient que des singes. D’ailleurs, il les appelait ainsi. Les seuls humains qu’il ait traités comme des hommes avaient tous la peau plus blanche que les fesses d’une none anglaise de quatre-vingt-dix ans. Un homme peu recommandable en fait. Toujours est-il que le portrait peint par l’artiste est très fidèle. S’il faut reconnaître la beauté d’une œuvre au-delà de celui qu’elle représente, se contenter de l’admirer dans l’éclat de sa pureté n’empêche pas de percevoir la noirceur de l’âme du sujet. »
– « Qu’est-il devenu ? A-t-il disparu lui aussi ? »
– « Euh… ! Non… ! Je ne sais pas ? Peut-être est-il mort au champ de bataille ! Que pouvons-nous espérer d’autre pour un homme aussi méchant et raciste que lui ? »
J’avais eu une impression bizarre, le genre d’intuition qui marque votre esprit. On ne sait pas vraiment pourquoi, c’est comme ça, on a un sentiment étrange qui vous parcourt l’esprit. Pour l’heure, j’avais la conviction que Lord Mac Kintosh avait été ennuyé par ma question. Il avait esquivé la réponse qui le gênait et avait répondu une banalité à la place.
Il nous avait menti, c’est sûr !
Comment pourrait-il me faire croire qu’il ne s’est pas intéressé au père de Lord John Eric Mac Drummond durant les trente années qu’ont duré ses recherches.
Pourquoi m’avait-il menti ?
Thomas Matthew avait-il aussi terminé son existence dans une disparition mystérieuse ?
Mais si c’était le cas, pourquoi nous le cacher ?
Il faudra que je cherche de ce côté-là.
– « Alors Meg ? Vous nous suivez ou vous passez la journée avec Lord Thomas Matthew Mac Drummond ? » Lança Lord Mac Kintosh du fond du couloir en me tirant de mes réflexions.
Il avait commencé par présenter sa chambre à Hannu qui s’y engouffra pour s’occuper d’installer ses petites affaires.
J’aurais bien souhaité que la mienne soit la suivante. Malheureusement la chambre contiguë à celle d’Hannu était celle destinée au professeur Âbha Dhairyashee.
Je suivis donc jusqu’au bout du couloir Lord Mac Kintosh.
Étant tout au bout du couloir, je bénéficiais par rapport aux deux autres invités d’une chambre beaucoup plus grande dotée de deux fenêtres, ce qui n’était pas un luxe vue la taille de celles-ci.
Lord Malcolm K. me montrait la vue imprenable que j’avais sur les deux facettes du lac.
C’est alors qu’Âbha Dhairyashee frappa à la porte qui était restée grande ouverte.
– « Quelque chose qui ne va pas Professeur ? » Lui demanda Lord Mac Kintosh.
– « Ce n’est qu’un détail, mais mon lit est dans le sens est-ouest et je ne peux dormir que quand il est dans le sens nord-sud. Je sais c’est stupide, c’est psychologique. Mais je n’y peux rien, question d’habitude. Je demandais si vous n’auriez pas une autre chambre par hasard ? »
– « C’est que… ? Ce n’était pas prév… ! Enfin… ! Je veux dire… ! Je n’en ai pas de préparée à votre intention. »
Pour la deuxième fois en moins de cinq minutes, je sentais Lord Mac Kintosh fort mal à l’aise.
Je saisis la balle au bond.
– « Prenez donc la mienne ! Elle est assez grande pour que nous puissions y tourner le lit. »
– « AH NON !!! » Cria Lord Mac Kintosh.
– « Excusez-moi Lord Malcolm K., je ne voulais pas vous fâcher. C’était juste pour rendre service. »
– « Pardonnez-moi ! Je suis nerveux en ce moment ! La date qui approche ! Vous comprenez ? »
– « Bien sûr » Avais-je répondu, faussement de concert avec Âbha.
– « Échangez donc vos chambres si cela peut être agréable au Professeur Dhairyashee. »
– « Merci, je vais chercher mes affaires. » Répondit ce dernier en retournant vers son ex-chambre.
A mes yeux cette situation avait deux bons points :
- Premièrement, je me rapprochais du bel Hannu, ce qui je l’avoue sans peine n’avait rien pour me déplaire.
- Deuxièmement, cet échange avait eu le don d’agacer un Lord Mac Kintosh dont l’attitude était de plus en plus étrange. Enfin, je me fais sans doute des idées. Si j’étais à sa place, je serais sans doute nerveuse et bizarre aussi. Imaginez qu’il ne vous reste plus que deux jours à vivre, brrr !!!
Cela fait froid dans le dos….
– « Je vous laisse vous installer, » me dit Lord Malcom K. Mac Kintosk, « Nous nous retrouverons à 13h00 pour le déjeuner, ensuite j’espère que le temps nous permettra de faire une promenade sur le lac, à tout à l’heure ! »
A SUIVRE
C’est excellent! Le rencontre avec le volubile maître des lieux, la découverte des « portraits », l’intérêt que Meg porte à Hannu…sourires!
Il y a même Sean Connery en kilt lol!!!
Je prends grand plaisir à cette lecture qui nous promet bien des rebondissements…
Gros bisous et belle fin de semaine ma Zaza
Cendrine
La rencontre… Je n’ai pourtant pas abusé du breuvage local!!! Lol
Rhoooooo la Meg ou va-t-elle nous fourrer ??? Bravo comme conteuse toi la Zaza !
bisous !
Bravo à toi la conteuse
Une galerie de portraits
Par contre je ne sais pas si j’aurais pu dormir mes pleines oreilles en ce lieu :)… malgré que la la chambre soit tournée côté soleil
Bonne fin de semaine
@+Bises
coucou du jour ! biz
Bonjour ma petite Zaza…..et la suite alors ? ça me passionne !
Une alternance de passage nuageux, de rayon de soleil, mais une température très agréable, je te fais un gros bisou et te souhaite une bonne journée de vendredi ♥
Eh bien, il y a de quoi faire durer le suspens… brr… tu me fais froid dans le dos.
Bisous et douce journée.
ah Meg !!!! quel bavard ce maître des lieux mais que cache -t-il ??? en tout cas j’ai hâte de savoir la suite hihihi bon vendredi bises ma ZAZA
…hum, ça sent le soufre tout ça…suspense….
Bise du jour,
Mireille du sablon
merci pour ces partages et histoires et photos et +++ gros bisous Zaza beau weekend a +
Le mystère s’épaissit petit à petit .Il est étrange ce homme qui cache des choses. Mais le décor est posé; on attend la suite . Bisous
comme on fait son lit on s couche…. préparer les jours à venir
Coucou Zaza
Aujourd’hui je profite de mes petits-enfants, surtout de ma chloé que je vois quand elle peut car il y a le bac à l’horizon. Gros bisous
Passionnant! J’espère que nous rencontrerons les fantômes écossais ?
Bises et belle après midi
c’est que dans deux jours mais faut pas provoquer le destin, la balade sur le lac devrait être annulée donc mais qui sait………..palpitant Bisous
premiers contacts, premiers petits accrocs, ça n’est surement pas fini ? merci Zaza, tu nous tiens en haleine, bonne fin de semaine, bisous
UN accueil pour le moins étrange, que nous cache-t-il ce lord ?
Beau partage c’est Passionnant j’ai rajouté passe une bonne soirée ma Zaza bisous
Excellent my dead Zaza et mon retrouve le beau lord Sean Connery toujours aussi beau… jadore bonne soiree ma Zaza jai profite du beau temps de la plage assise sur un banc avec une amie et le beau temps semble s’installer gros bisous
Que cache Lord Mac Kintosh , je suis sure que Meg ne va pas tarder à mettre le nez dans des histoires louches
je file lire la suite
Bises
tu as beaucoup d’imagination et j’attends la suite. MErci et bonne soirée.
Oula je reste sur ma faim…Que manigance cet homme, pourquoi est-il toujours sur le qui vive? Que cache-t-il? Vite j’avance pour en savoir davantage.
La lecture est fluide et laisse planer …..