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RAPPEL DES RÈGLES : « Vous utilisez les lettres du mot mystère pour construire des mots de cinq lettres au moins, que vous introduisez dans un texte de votre choix. »
AAEEICLHRMN = AMELANCHIER – « Nom masculin de l’arbuste qui se couvre des belles fleurs blanches étoilées au printemps, de baies comestibles en été et devient pourpre en automne. »
Les anagrammes : « Cheminer, Michel, Aimer, Élancer, Niche, Chamane, Ciel, Chimère, Chialer, Carminé, Mine, Lancer, Haine, Aimée, Chère, Amélie, Charme, Larme, Lamine, Nicher, Chair, Chien, Animal, Lanière, Aimera, Acier, Câlin, Amélanchier. »

À force de cheminer en fixant ses pieds, Michel est devenu bossu. ?
Aimer ses chaussures, c’est un fait, mais élancer sa tête au-dessus de ses épaules, lui demandait plus d’efforts !
Il lui fallut des années pour que sa bosse se niche entre ses omoplates et maintenant, le trottoir érige sa nouvelle ligne de conduite. Et pourtant il avait consulté, y compris des Chamanes, les plus prestigieux.
Les gratte-ciel sont devenus de lointaines chimères.
C’est à en chialer, et à bien y réfléchir, c’est l’absence de soleil carminé dans sa rétine qui lui manque le plus.
Il a abandonné ce plaisir sur l’autel de la flemmardise, arborant une mine déconfite. Il a préféré se lancer pour se fondre dans le pavé.
L’anonymat n’a pas bonne presse en ce moment. Lui qui voulait seulement qu’on lui foute la paix, sans haine, avec cette excroissance vertébrale, le voilà bien embêté.
Il n’y avait que son aimée, sa chère Amélie, conquis par son charme, qui lui donnait vraiment envie de bomber le torse, sans verser une larme.
Et pourtant, maintenant qu’elle est partie, à quoi bon ?
Il n’a pas l’âme d’un compétiteur. La compétition le lamine.
Pourquoi n’y aurait-il pas de la place de nicher pour tous ? Et pour chacun, en somme ?
Il parait que c’est la chirurgie qui pourrait le sauver de sa condition.
Mais Michel, ne veut pas confier sa chair à qui que ce soit. Surtout pas de contraintes !
Son infirmière lui répète de ne pas aller se promener sans son chien.
Cet animal est désormais le plus grand amour dont il se souvienne.
Mais parfois marcher, sans harnachement, ni lanière, lui donne le sentiment d’avoir six ans.
Et il aimera toujours ça, Michel… « Avoir six ans » !
La légèreté des sentiments donnait à ses yeux une teinte acier.
Quand il songeait, aux câlins de son chien, la tristesse, il la partageait mieux que la joie.
Sous le pont Alexandre III, il y a une petite échelle. Elle est rouillée, mais elle est belle.
Il s’est toujours demandé qui pouvait bien avoir besoin d’un marchepied entre le monde et la Seine.
Le voilà qui atteint l’échelle. Sa main s’y dépose comme une évidence.
Se pied vacille et son regard fixe les taches d’huile en contre bas.
Un rayon de lumière blanche transperce ce gros nuage gris.
Il jette un dernier regard vers le haut.
Sa bosse bascule. Flotter ou couler n’est plus la question.
Michel ne savait pas que les étoiles ne brillent seulement que la nuit, mais sur sa tombe fleurira au printemps un amélanchier !
Oh que c’est triste mais…c’est le choix de Michel, il n’y a pas à discuter…
Bises du jour
Mireille du sablon
Ton inspiration est au RV
Bon dimanche Zaza
L’horizon se faufile , le jour se lève
Bises
A quoi, se disent pas mal de vieilles personnes une fois seule sur terre… Merci Zaza et bon dimanche, bises
Très émouvant ton texte du matin
Merci pour ce partage Zaza
Gros bisous
Quelle émotion, ton texte dégage. J’adore la photo de Michel Simon et son Toutou.
avec le sourire
Un peu triste ce texte ce matin à l’image de notre météo ce dimanche bien grise et pluvieuse sur Nantes …bon dimanche Zaza bisous
L’émotion est bien au rendez – vous avec ce superbe texte et cette magnifique photo de Michel Simon .
Bravo Zaza pour cette tranche de vie partagée avec talent .
Bon dimanche
Bises
Bonjour Zaz, quel merveilleux texte mais d’une tristesse infinie, c’est très beau, je ne pensais pas que la fin serait aussi tragique! j’ai moi aussi une bosse qui s’accentue au fil du temps, c’est de famille ma mère , ma grand mère,une cousine une arrière tante , toutes nous avons la même bosse, j’ai compris la leçon je ne me laisserais pas tomber dans l’eau, car il y a toujours une lueur d’espoir au bout du tunnel Bisous bon dimanche MTH
une histoire triste à pleurer à l’image du temps : de la neige qui fond !
Bravo ! Michel Simon et son toutou illustre parfaitement ce triste petit conte.
Bises et belle journée
C’est triste mais très beau. tu crois que c’est ce qui va m’arriver? Ma tête ne voulant plus tenir entre mes épaules, c’est ma main gauche qui lui sert de canne. C’est trop triste. J’étais si mince et si droite!! Mais il a fallu qu’un certain cancer vienne me grignoter ma colonne et voilà le résultat. Cependant… cependant quand je suis assise elle tient bon. Les corsets et minerves ne faisant rien , la seule solution sera bientôt le fauteuil roulant et l’ordi sur mes genoux.
Allez il faut positiver.
Je te souhaite une bonne semaine et te dis à bientôt!
Coucou ton texte est très émouvant Zaza je te souhaite une belle soirée bises
Magnifique texte!
tellement émouvant en sa tragédie de l’âme, du coeur et du corps…
Un personnage des plus attachants, un grand bravo ma Zaza!
Gros bisous et très belles pensées
Cendrine
BRAVO, oui vraiment un grand bravo,
j’adore ce texte.
C’est vrai que Michel Simon avait su garder une âme d’enfant – 6 ans lui convient très bien.
Comme dirait quelqu’un que je connais après la lecture de ton texte « je suis époustouflée »
Bisous
Maryse