
Dicton du jour !
« À la Saint-Serge la charrue en terre, pour niveler les taupinières. »
L’Aigle et la Taupe

Орел и Крот – Un poème d’Ivan Krylov (1768-1844), un poète russe – Livre IV, fable 5
Не презирай совета ничьего.
Но прежде рассмотри его.
Со стороны прибыв далекой
В дремучий лес, Орел с Орлицею вдвоем
Задумали навек остаться в нем,
И, выбравши ветвистый дуб, высокой,
Гнездо себе в его вершине стали вить,
Надеясь и детей тут вывести на лето.
Услыша Крот про это,
Орлу взял смелость доложить,
Что этот дуб для их жилища не годится,
Что весь почти он в корне сгнил
И скоро, может быть, свалится;
Так чтоб Орел гнезда на нем не вил.
Но кстати ли Орлу принять совет из норки,
И от Крота! А где же похвала,
Что у Орла
Глаза так зорки?
И что за стать Кротам мешаться сметь в дела
Царь-птицы!
Так многого с Кротом не говоря,
К работе поскорей, советчика презря, —
И новоселье у царя
Поспело скоро для царицы.
Всё счастливо: уж есть и дети у Орлицы.
Но что́ ж? — Однажды, как зарей,
Орел из-под небес к семье своей
С богатым завтраком с охоты торопился,
Он видит, дуб его свалился,
И подавило им Орлицу и детей.
От горести не взвидя свету,
«Несчастный!» он сказал:
«За гордость рок меня так люто наказал,
Что не послушался я умного совету.
Но можно ль было ожидать,
Чтобы ничтожный Крот совет мог добрый дать?» —
«Когда бы ты не презрел мною»,
Из норки Крот сказал: «то вспомнил бы, что рою
Свои я норы под землей,
И что, случаясь близ корней,
Здорово ль дерево, я знать могу верней».
Traduction littérale :
Ne dédaignez les conseils de personne.
Mais réfléchissez-y d’abord !
Arrivés d’une terre lointaine
Dans une forêt dense, un couple d’Aigles
Décident d’y rester pour toujours.
Et, choisissant un grand chêne ramifié,
Ils commencèrent à construire un nid à sa cime.
Ils espéraient y élever leurs petits pour l’été.
Entendant cela, la Taupe prit la liberté d’avertir l’Aigle
Que ce chêne n’était pas sûr pour bâtir leur maison,
Qu’il était presque entièrement pourri jusqu’aux racines,
Et qu’il tomberait bientôt, peut-être, un jour prochain,
De sorte, d’empêcher l’Aigle d’y construire son nid.
Mais est-il opportun pour un Aigle de prendre conseil
Auprès d’une Taupe, émergeant de son trou !
Où sont les considérations pour un Aigle à l’œil si perçant ?
Quelle audace de s’immiscer dans les affaires du Roi des oiseaux.
Sans un mot, se mettant au travail, dédaignant le conseiller,
Le Tsar pendit la crémaillère du Tsar en compagnie de la Tsarine.
Bonheur total : les œufs couvés par Madame ont éclos !
Mais qu’en est-il ?
Un jour, comme l’aube, l’Aigle descendit du ciel vers sa famille.
Avec dans le bec, un copieux déjeuner qu’il avait chassé !
Et soudain, il vit le chêne tomber, écrasant maman aigle et les aiglons.
L’aigle terrassé par le chagrin, fut incapable d’entrevoir son avenir.
– « Malheureux ! » Dit-il. « Mon orgueil m’a puni si cruellement,
N’écoutant pas le conseil qui m’avait été donné par cette taupe !
Comment pouvais-je savoir qu’elle pouvait donner de bons conseils ? »
– « Si tu ne m’avais pas dédaignée. » Répondit la Taupe de son trou,
« Tu te serais souvenue que je creuse mes trous sous terre, et que,
Lorsque je me trouve près des racines, je peux constater plus
Précisément si un arbre est en bonne ou en mauvaise santé ! »
Ma version poétisée
Un conseil, s’il ne vient de haut,
N’est bien accueilli par personne ;
On devrait peser ce qu’il vaut,
Sans considérer qui le donne !
Un jour, au fond du bois de feuillus épais,
Un Aigle et sa compagne, après un long voyage,
D’un bosquet solitaire avaient choisi l’ombrage
Pour s’y fixer et fonder une famille, en paix.
Sur le sommet d’un chêne centenaire
L’Aigle s’était posé pour y bâtir son aire,
Et, plein d’espoir, pensant que ce logement
Pourrait porter le fruit de leur accouplement.
Sortant de son trou, une Taupe du voisinage,
Entendant par hasard ses projets d’avenir,
Se redressa humblement pour le prévenir
Qu’il faut en d’autres lieux fixer son ménage ;
L’arbre en sa racine étant intégralement pourri,
Sa ruine étant proche, il serait donc plus mesuré
De chercher pour son nid, un moins fragile abri.
Mais de la part d’un Aigle fier, que demander ?
Comment cet oiseau si vanté, dont le perçant regard
Contemple le soleil dans les plus hautes sphères,
Pouvait souffrir qu’une taupe eût aussi peu d’égards
En intervenant ainsi dans ses petites affaires !
Répondre à telle engeance était trop s’abaisser.
D’un si pauvre conseil sans plus se mettre en peine.
L’Aigle, que d’autres soins semblaient alors presser,
Doit préparer le nid douillet qu’il destine à sa reine.
Jusque-là tout va bien ; nos époux triomphants
Dans leur nid fécondé, couvent tour à tour
Les œufs annonçant des Aiglons, leurs enfants,
Royale progéniture issue de leurs amours !
Mais qu’advint-il ? Des airs franchissant l’étendue,
L’Aigle, un jour, de son nid parti, de bon matin,
Rapportait aux Aiglons un opulent butin ;
Mais quel spectacle frappa soudain sa vue !
Le chêne déraciné, à terre, et sous l’abri natal
Les petits expirants gisaient avec leur mère !
L’Aigle atterré, cruellement se désespère,
Et pleure à chaudes larmes son destin fatal.
– « Hélas ! » Dit-il, « le ciel m’inflige un dur supplice !
Mais qui pouvait penser qu’un si chétif animal
Pouvait par ses conseils me rendre si grand service.
Mon l’orgueil m’a fait tomber de mon piédestal ! »
– « Ah ! » Lui répond la Taupe, au bord de son terrier,
« Si tu m’avais moins méprisée… il fallait m’écouter,
Tu aurais su que sous terre, exerçant mon métier,
J’ai ma demeure et mes galeries, ici-bas creusées.
Rappelle-toi, les gens d’en bas voient des tas
De choses, que ceux d’en haut n’observent pas ! »
Waouh…. merci pour ta page du jour, et comme tu as raison pour les gens d’en bas…. Merci, bon mardi, bises jill
voilà une belle découverte pour moi de ce poème, que tu as interprété de belle manière. je trouve que c’est tout à fait d’actualités…..malheureusement pour nous qui sommes en bas. bises.celine
voilà un bien joli poème, qui donne à réfléchir…..je te souhaite un bien doux mardi….
Wouah, c’est du pur Zaza! bravo pour ta version.
Je pense que les gens d’en haut devraient tenir compte de ceux d’en bas, ne pas les oublier …. ce sont eux qui « font tourner le monde »…
Bises du jour
Mireille du sablon
J’affectionne particulièrement ta version finale
Bravissimo ZaZa
Bonne journée
Rose 🌹
J’adore !!!!!
Merci Zaza
Bises et bonne journée
Bonjour Zaza, quelle belle histoire contée à la sauce Zaza , et c’est vrai les gens d’en haut se fichent pas mal des gens d’en bas, l’aigle me fait penser à quelqu’un… bisous bonne journée MTH
Oui il faut écouter les conseils des gens d’en bas…
Quelle est chouette ta Fable version Zaza !
Bravo !
C’était très agréable à lire et ça a du sens !
Bisous du mardi ma Zaza
Bravo pour ton poème à la manière de La Fontaine , qui décrit bien notre débâcle politique actuelle !
Les gens d’en bas ou les sans dents ou encore les gens qui ne sont rien, comme ont dit deux de nos présidents (dont l’un s’accroche encore au pouvoir qu’il n’a plus),sentent et voient les choses que ceux qui sont en haut grisés par les ors du pouvoir ne peuvent plus voir.
Bises et bonne journée