Le nid des mots de juin 2024… !!!

Les consignes d’Annick, CLIC

Le mot d’ABC : « Camille Saint-Saëns, avec des notes, a composé : « le carnaval des animaux »,
À votre tour, avec des mots, écrivez le congrès annuel des animaux de votre choix. »

L’entrée des animaux dans l’arche de Noé
de Jan Brueghel l’ancien – 1613 – The J. Paul Getty Museum (Los Angeles)

Le carnaval des animaux composé par Camille Saint-Saëns, une œuvre parfaite, comme celle de Sergueï Prokofiev, Pierre et le Loup, permet aux enfants de s’initier à la musique de façon ludique.
Vous me suivez pour décrypter à ma façon, ce magnifique Carnaval des animaux !
« Le roi des animaux arrive dans un tourbillon sonore. Je devine ses pas cadencés par trois noires jouées par les cordes. La musique s’anime jusqu’au glissando des pianos.
« C’est moi le maître », rugit-il au son des trompettes… « Où se trouve mon peuple ??? »
La basse-cour arrive en caquetant à qui mieux-mieux au son des violons, caquètement évoqués pas des sons staccato qui s’amplifient. « Cocorico », lance le coq avec autorité ! Mais le caquetage des poules reprend de plus belle. Nouveau « Cocorico » du coq et ces dames s’apaisent. Les poules ont gagné et semblent se moquer de ce pauvre coq, alors que, brutalement, le son des pianos interrompt la scène.
Les hémiones arrivent en courant ! Il s’agit de beaux ânes d’Asie… Les mains se croisent sur les deux pianos qui jouent à l’octave dans une parfaite coordination. Les hémiones font la course, se dépassent et se doublent.
Quant aux tortues, ces dames avancent au train d’un sénateur sur un air de cancan
d’Offenbach est extrêmement ralenti, un maestoso modéré. Elles sont majestueuses…
C’est au tour de l’éléphant d’arriver au son de la contrebasse, rythmés par le discours des deux pianos.
Quelle tendresse et quelle grâce !
Peut-être s’imagine-t-il en danseur étoile à l’opéra, tout léger dans ses ballerines, au rythme des notes en legato ascendantes et en faisant des pointes au son de notes staccato.
Plongeons maintenant dans l’aquarium !
Quelle féerie liquide émerge de la superposition de plusieurs plans sonores qui sont joués pianissimo !
Dentelle des deux pianos, dialogue magique de la flûte et de l’harmonica, doublés par les cordes (violons et alto), et enfin, des accords au violoncelle.
C’est au tour des personnages à longues oreilles de rejoindre le groupe déjà formé.
Le braiment des ânes est vraiment cocasse. Les « hi » et les « han » sont très contrastés : le « hi » perché dans le registre très aigu de deux violons jouant en alternance, et le « han » dans leur registre grave en alternance, aussi, par les mêmes violons.
Les coucous sortent du fond du bois !
L’ambiance sombre du bois est traduite musicalement par les notes des deux pianos jouant en tempo lent dans des registres différents.
La clarinette fait entendre son chant, deux notes de tierce majeure. C’est le coucou au fond des bois ! On l’entend vingt-et-une fois ! Peut-être, aurait-il pondu vingt-et-une fois dans le nid des autres oiseaux !
Après les coucous, la volière !
Orfèvrerie et virtuosité la caractérisent…
La flûte égraine ses notes rapidement et l’évocation des oiseaux est nette. Les cordes l’accompagnent : trémolos des violons et pizzicatos du violoncelle et de la contrebasse.
Les deux pianos s’en mêlent. La volière offre alors le spectacle joyeux et chantant.
Les pianistes « débutants » sont aussi conviés !
Leurs premiers pas dans le monde de la musique sont hésitants et malhabiles, les doigts tombant de temps en temps sur les mauvaises touches. Les modulations au demi-ton s’enchaînent ! À la fin, lorsque les cordes s’en mêlent, le discours des pianistes s’est simplifié, l’ordre pianistique est rétabli !
Au son des notes du xylophone extraites de la Danse macabre du même Saint-Saëns, les fossiles sortent de terre !
Je les entends s’entrechoquer au cours d’une danse endiablée.
Écoutez bien ! D’abord des mélodies traditionnelles que l’on reconnaît, traité aux deux pianos : en canon, J’ai du bon tabac ; ensuite, en mouvement miroir, en bref fugato, « Ah vous dirai-je », auquel se superpose « Au clair de la lune » à la clarinette.
Après ce florilège de culture traditionnelle traitée musicalement de manière savante, on entend un extrait d’un air de l’opéra Le Barbier de Séville de Rossini, « Una voce poco fa ».
En bon dernier, le cygne arrive, en glissant paisiblement sur l’eau au son du violoncelle !
Fluidité des arpèges du premier piano, ondelettes d’accords partagés par le second piano.
On se croirait dans le lac des cygnes…
Pour clore cette pièce musicale, Camille Saint-Saëns nous offre un pot-pourri majestueux !
C’est une reprise d’éléments entendus précédemment…
Les trilles des pianos ont conquis le domaine des vents (flûte et clarinette) et du xylophone, et le lion pointe sa tête.
Un joyeux air de cancan joué à la flûte et à la clarinette s’invite à la fête, puis c’est le tour des hémiones toujours aussi virtuoses (accompagnées cette fois-ci par une pulsation lourde des cordes), des poules, des kangourous (cette fois accompagnés par une pulsation énergique des cordes) et enfin, le braiment des personnages à longues oreilles.
Et pour savourer tout ce que vous venez d’apprendre par ce ressenti séquencé de l’arrivée de tous les participants à ce carnaval, je vous propose d’écouter, l’intégralité de l’œuvre.

0:00 Introduction et Marche Royale du Lion
2:14 Poules et Coqs
3:06 Hémiones
3:54 Tortues
5:49 L’Eléphant
7:18 Kangourous
8:11 Aquarium
10:38 Personnages a longues oreilles
11:28 Le Coucou au fonds des bois
13:48 Pianistes
15:23 Fossiles
16:51 Le Cygne
20:02 Final

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

18 réflexions sur « Le nid des mots de juin 2024… !!! »

  1. Coucou Zaza, très beau billet, tu es vraiment douée pour faire ce genre de défi pas facile bisous MTH

  2. Wouah, quel beau « décodage » de cette musique, tu nous donnes envie de l’écouter encore et encore cette musique!
    Bises de Mireille du sablon

  3. Ce n’est plus une simple participation, c’est un vrai cours de musique, suivi d’un concert, à lire et à écouter sans modération. Merci !

  4. Je suis tombée sur un autre blog, je crois et tu es en colère mais moi je vais chez toi sans problème et ans pub. Que se passe-t-il ?
    J’aimerais bien voir les tortues danser sur un air de cancan !!

  5. Excellente interprétation de ce carnaval des animaux . Merci pour la vidéo je me régale comme à chaque écoute .
    Bon vendredi
    Bises

  6. Je suis tout à fait d’accord avec ABC notre animatrice du nid des mots, bravo maestro ! en écoutant les premières notes de la bande, j’ai même soudain trouvé une parenté entre l’introduction et la musique techno, un comble pour moi qui n’apprécie que très modérément cette dernière !

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