Ah la vache … !!! – 2/9

Chapitre II

Tout à coup Nestor sursauta. Il venait d’entendre un coup de fusil.

– « Ça vient de l’intérieur. »
Il courut vers la porte.
Dans l’escalier il aperçut Nick Hottine.
Nestor hurla :
– « Qu’est-ce qu’il y a ? »
– « Ça vient d’en haut. »
Ils montèrent en courant, l’un à la suite de l’autre. Ils eurent la même idée. La chambre de madame Aude Javell.

Nick ouvrit la porte. Nestor entra à sa suite.
Ils poussèrent un cri.
– « Madame Javell. »
Il y avait un trou dans le front de la pauvre femme.
Le sang coulait encore.
Elle venait d’être froidement assassinée.
L’équipe de la police municipale Verne-sur Seiche arriva quelques minutes plus tard.

La brigade de Verne-sur-Seiche, l’adjoint à gauche, le chef, Léo Parre, à droite.

Ils réunirent tout le monde au grand salon.
Ils étaient huit en tout, y compris le chef, Léo Parre et notre Nestor.
Nestor fit la connaissance de :
* Jaimie Lapagaille, secrétaire de madame Aude Javell,
* Monsieur et madame Mellick Hottine, père et mère de Nick,
* Jude Javell, beau-frère de la morte,
* et enfin, le docteur Ruddy Manterre, médecin de la vieille dame.
Nestor Boyaux les examina prestement.
Jaimie Lapagaille était une jeune fille d’environ 24 ans. Elle était jolie mais semblait nerveuse.
Monsieur et madame Hottine déplurent immédiatement à Nestor.
Mellick Hottine avait l’air d’une brute. Nestor remarqua même qu’il y avait un peu de goudron sur ses chaussures. Il avait dû marcher sur un chemin goudronné et chauffé par le soleil.
Madame Annaïc Hottine n’était guère mieux, elle avait une figure dure, ses traits étaient sévères et ses yeux regardaient par en dessous.
Par contre, le docteur Ruddy Manterre avait une figure sympathique.
Jude Javell, le beau-frère de la morte, affectait des airs un peu hautains. Il était très bien habillé et on sentait qu’il avait de l’argent.
Le chef de police municipale, Léo Parre, les regarda tous puis demanda à brûle-pourpoint :

– « Qui a tiré ? »
Personne ne répondit.
Alors, Nestor prit la parole.
– « Si nous le savions, chef, nous aurions mis le coupable hors d’état de nuire de suite ! »
Le chef dévisagea Nestor :
– « Vous m’avez l’air de vouloir jouer au plus fin, vous ! ».
Tous les regards se dirigèrent vers Nestor Boyaux qui était un étranger pour tous ceux qui se trouvaient dans la pièce.
– « Quel est votre nom ? » demanda le chef.
– « Nestor Boyaux ! »
– « Boyaux… Boyaux… » Il semblait chercher. « Ce nom me rappelle quelque chose. Je l’ai déjà entendu, mais où ? »
– « Ben oui, j’ai exercé comme détective privé sur Paris, et j’ai repris une semi activité dans la région rennaise. »
– Ah oui, le célèbre Nestor Boyaux ! »
Le nom avait produit son effet.
Tous étaient restés saisis par cette annonce, voire médusés !
Le chef eut un petit sourire.
– « J’ai déjà entendu parler de vous. Vous vous occupez des criminels… »
– « Quelques fois… »
– « Vous connaissez bien leurs trucs… vous auriez pu avoir une idée… »
– « Que voulez-vous dire ? »
– « Je me comprends. »
Après une pause, le chef reprit :
– « Que faisiez-vous ici ? »
– « Je suis venu photographier une vache… »
– « Quoi ! »
– « Je vous dis la vérité. »
Nestor Boyaux lui fit part du mystérieux coup de téléphone qu’il avait reçu et de ce qui s’était passé par la suite.
Lorsqu’il eut terminé, le chef se mit à rire :
– « Vous me prenez pour un imbécile ! Croyez-vous que je vais croire une histoire pareille. Cinq mille euros pour photographier une vache… »
Le chef se tourna vers les autres :
– « Quelqu’un a-t’il entendu madame Aude Javell faire une telle offre ? »
Il y eut un silence embarrassé.
Jaimie Lapagaille fit signe que non de la tête.
Nick Hottine déclara :
– « J’ai travaillé dans le jardin presque toute la journée. »
Mellick Hottine dit brusquement :
– « Je ne sais rien. J’ai passé la journée avec ma femme dans la conciergerie. »
Jude Javell fit aussi sa déclaration :
– « Je ne sais absolument rien de cette affaire. »
Le chef se tourna vers le médecin.
– « Et vous docteur ? »
– « J’ai passé la journée dans mon bureau. »
Le chef de police municipale regarda Nestor :
– « Donc, votre excuse pour venir ici ne tient pas debout. Il faudra vous trouver autre chose. »
Nestor se fit, moqueur :

– « Que voulez-vous ? J’ai pris la première qui me passait par la tête et pourtant, je vous assure que c’est la vérité, vraie de vraie … ! »
– « La vérité ?… Je saurai bien vous l’arracher. »
– « Que voulez-vous dire ? Que j’ai tué madame Aude Javell ? »
– « Peut-être. »
– « C’est ridicule. »
Le chef s’obstina :
– « Vous auriez eu le temps… Qui nous prouve que vous avez véritablement cherché de l’eau. Vous avez eu le temps de monter par la galerie arrière, d’entrer par la fenêtre dans la chambre de madame Javell, de la tuer et de revenir à l’automobile… »
Nestor Boyaux tapa sur l’épaule du chef.
– « Ne vous faites donc pas de nœuds au cerveau ! Vous pouvez soupçonner presque tout le monde ici. »
– « Comment ça ? »
– Le jeune Nick Hottine a certainement eu le temps de tuer cette pauvre dame. De plus je l’ai rencontré dans l’escalier. Qui me prouve qu’il ne redescendait pas ? »
Personne ne répondit.
– « Et monsieur Hottine, il vous a menti tout à l’heure.
Mellick Hottine devint rouge.
– « Comment ça ? »
– « Vous avez déclaré n’avoir pas quitté la conciergerie et pourtant vous êtes allé à l’arrière de la maison où se trouve l’escalier sous la fenêtre de madame Javell. »
– « C’est faux. »
– « Alors pouvez-vous expliquer la présence de ce goudron sous vos chaussures ? »
Le chef regarda notre Nestor d’un air interrogateur :
– « Expliquez-vous ? »
– « Tous les chemins autour de la maison sont en bitume, excepté celui qui est à l’arrière de la maison. Il est goudronné. »
– « Et puis ? »
– « Allez voir sur l’escalier, je suis presque certain que vous y trouverez des traces de pas. »
Le chef de police municipale commençait à être intéressé. Il écoutait attentivement les déductions de Nestor Boyaux. Ce dernier continua et se tourna vers le docteur :
– « Docteur, est-ce vrai que madame Javell avait l’intention de construire un hôpital et de l’appeler l’hôpital Léveillé. »
– « Oui, effectivement. »
– « Le docteur Yvon Léveillé la soignait avant vous ! ? »
– « Oui, mais le docteur Yvon Léveillé est mort. »
Nestor Boyaux regarda le chef :
– « Vous voyez, un autre motif, chef. »
– « Comment cela ? »
– « Supposez un instant que madame Javell ait décidé d’appeler l’hôpital du nom de Léveillé  au lieu de Manterre !…
Nestor Boyaux avait-il vu juste ?
Il se rappela avoir vu une feuille tout près du lit de la malade lors de sa première visite.
Dévisageant le docteur, il demanda :
– « Voulez-vous me remettre la feuille qui était détachée de votre calepin et qui se trouvait près du lit de madame la vieille dame ce midi ? »
Le docteur semblait mal à l’aise :
– « Que voulez-vous dire ?… »
– « Vous avez un calepin ? »
– « Oui. »
– « Vous l’avez sur vous ? »
– « Non. »
– « Où est-il ? »
– « Je l’ai perdu… »
– « Justement. Vous l’avez laissé échapper dans la chambre de madame Javell. Elle avait écrit quelque chose sur la première feuille. Lorsque je suis entré dans sa chambre après le meurtre, cette feuille était disparue. »
Nestor se rapprocha du médecin.
– « Auriez-vous objection à ce que je vous fouille ? »
Le docteur recula :
– « Quoi ! Me fouiller… moi, un homme de ma position. »
Le médecin semblait très énervé. Mais soudain il se ressaisit :
– « Très bien, fouillez-moi, » dit-il.
Mais Nestor changea d’idée.
– « Inutile maintenant. Je sais que c’est vous qui avez pris cette feuille. Votre premier réflexe était trop évident. Maintenant, vous vous rappelez que vous l’avez détruite.

Conclusion : Tout le monde ou à peu près pouvaient être suspectés d’avoir commis ce crime.
Le mystère s’épaissit !

A SUIVRE …

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

33 réflexions sur « Ah la vache … !!! – 2/9 »

  1. Et bien encore qq jours pour javéliser l’ambiance
    Trouver le , la coupable n’est pas une mince affaire
    Mais je crois que je vais partir à la campagne chercher une vache dans un pré car ça rapporte gros une photo oh la vache ………et par chez nous ce sont des salers belle bêtes à cornes enfin quand on ne leur coupe pas !
    Bisous
    Bonne journée

  2. … tu nous lasses toujours sur notre faim mais tant mieux, j’attendrai la suite avec impatience, plaisir et curiosité…
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  3. Hou la la beaucoup de suspects dans cette affaire. Je me demande qui aurait intérêt à supprimer la vieille dame et pour quelle raison elle tenait tant à ce que sa vache soit prise en photo. Le mystère s’épaissit.

  4. Au départ c’est souvent ainsi, tout le monde eut pu… après, qui, vraiment… vachement dur à dire, de suite… on compte sur Boyaux, merci Zaza, bises

  5. De bon matin bonne lecture et bien rit quand même , tu as une imagination débordante et on se laisse prendre , c’est vraiment comme un livre alors j’attends le prochain chapitre , les deux premiers campent l’affaire NESTOR A DU BOULOT IL Y A DU MONDE !!! bonne journée ma ZAZA

  6. Le suspens continue! Qui a tué cette pauvre Aude Javell, dont le nom me met en joie, tout les autres noms aussi d’ailleurs!
    Bises et belle journée

  7. Eh bien voilà une belle brochette de suspects , notre Nestor va devoir jouer serré car visiblement il y a de la résistance à dire la vérité . J’ai confiance il va y arriver
    Bonne journée
    Bises

  8. Le mystère s’épaissit et nous entrons dans le brouillard
    Mame Zaza sait nous laisser sur des charbons ardents.
    Alors au lieu d’atiser le feu en sautant comme des puces … la suite la suite la suite …
    Je reviendrais la voir plus tard la suite
    Belle journée un peu blafarde
    Quya avec sa colerette est désorientée mais elle doit la garder car elle n’a qu’une envie lécher les agrafes
    Bisous et caresses au 4 pattes et 2 pattes
    J’espère que Farouk se laisse soigner sans problème

  9. Pauvre Aude Javel…Tu arrives à leur donner de ces noms, toi. Encore une embrouille et un suspens que tu sais si bien mener, ma Zaza. Gros bisous, ma douce et belle semaine

  10. Aie aie aie cela se corse …et je sens que Nestor va etre d’un grand secours a l’équipe des policiers municipaux plein de bises et toujours pas de nouvelles de SFR pour avoir notre box et wifi grrr quand au locataire le syndic nous dit quil nest pas dangereux un jeune musicien qui traficotte et fume un peu lol on est rassurés lol bises

  11. Bonjour Zaza, plus ça plus il y a de suspects, Nestor a vraiment des déductions qui laissent sans voix la « maréchaussée » ? J’attends avec intérêt la suite de ce nouveau feuilleton qui va s’avérer très troublant. Bisous et bon après-midi MTH

  12. bonjour Zaza,
    voilà une belle suite ou Nestor joue sur du velours comme il sait toujours faire
    vite la suite pour résoudre le suspense
    bonne fin de journée
    Amitiés

  13. geniaux les noms des acteurs, bravo zaza, Nestor a tot fait de retourner la situation, et il n’ a pas fini de nous surprendre, attendons nous a du suspens, merci bonne soiree et grosses bises

  14. Juste génial ma Zaza!!!
    Tu nous as harponnés et Christophe s’est piqué au jeu également de ton histoire.
    Il a lu le chapitre un et bien sûr le chapitre deux et franchement, on attend la suite!
    Le mystère nous a enveloppés, un grand bravo!
    Gros bisous pleins de tendresse et d’amitié!
    Sans oublier ton Poux Ronchon
    Cendrine

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