Après le D-DAY ! 3/3 … !!!

Dès qu’ils furent dehors l’Eugène ouvrit la porcherie vide.

Elle était située à l’arrière de la maison du couple. Le dernier cochon avait été réquisitionné par les allemands depuis plus d’un an.
– « Je ne vais pas entrer là-dedans ? » S’inquiéta Helmut.
– « Vous avez bien su manger mon cochon ! »
Helmut s’exécuta en se disant que l’essentiel était de rester en vie pour l’instant et le vol du bourbon raisonna à nouveau dans sa tête.
– « Je vais vous apporter une soupe tout à l’heure. »
Trois semaines passèrent !
Les alliés avaient avancé et consolidé leurs positions, mais dans la petite ferme de l’Eugène et de la Gertrude, ils n’étaient pas passés.
Le couple avait tout simplement omis de signaler la présence des deux hommes aux autorités.
– Peut-être par crainte de reproches après leur soutien envers le gouvernement de Pétain pendant les quatre années d’occupation, même s’ils n’avaient pas collaboré ? 
– Peut-être par cette habitude de beaucoup de paysans de se méfier de tout ?
– Peut-être parce qu’ils ne comprenaient tout simplement plus rien à rien ?

Ils avaient même dissimulé Helmut au Docteur Campion qui lui-même ne leur proposait plus de remettre Jack à l’armée américaine.
Il soupçonnait sa désertion et le couple de paysans s’en occupaient fort bien.
Gertrude avait même nettoyé la salle commune et l’Eugène chassait maintenant les poules qui voulaient rentrer.

Les premiers jours de son installation dans la ferme de ces braves normands, Jack avait déliré, il parlait de la guerre :
– De la progression dans l’eau pour arriver à la plage
– Des trous à creuser sous le feu de l’ennemi pour être un peu en sécurité avant le prochain trou
– Des cadavres qu’il fallait évacuer sans cesse, les cris, les copains qui tombaient et qui oubliaient de se relever.

Il implorait sa mère ou Marie comme si elles étaient uniques, marmonnait parfois quelques airs de jazz avant de tousser et de cracher.
Puis, il avait commencé à ouvrir les yeux plus régulièrement et à se demander où il était avant de sombrer à nouveau dans un semi sommeil.
Helmut était toujours prisonnier dans la porcherie, même s’il avait à manger deux fois par jour ainsi qu’un peu de tabac et de cidre… Il vivait dans une semi obscurité le jour, sans pouvoir se mettre debout car le plafond n’était pas à la hauteur de ses 1 mètre 80, mais surtout dans une puanteur qu’il retrouvait après chacun de ses réveils.
– « Ne pouvez-vous pas m’enfermer dans une autre pièce ? » demanda-t-il un jour à l’Eugène.
– « C’est assez bon pour ce que vous avez fait endurer aux français ! »
Helmut ne répondit pas, il ne se sentait pas capable :
– D’expliquer à ce vieux paysan, qu’il ne voulait pas de cette guerre, qu’il aimait la France, qu’il aimait une femme qui vivait dans ce pays dont il n’avait pas de nouvelles et que seul son sort lui importait.
– D’expliquer aussi ce que le régime nazi avait fait subir à l’intérieur même de leurs frontières naturelles aux juifs, communistes, tsiganes, homosexuels et tout être humain différent.
– D’expliquer comment les nations européennes avaient été lâches devant la montée du nazisme en Allemagne et du fascisme en Italie.
– D’expliquer la bêtise humaine depuis … depuis que l’homme existe !

Ce même jour, l’Eugène commença à se confier à Jack qui retrouvait jour après jour un peu de forces et des possibilités de parler.
Il lui parla d’abord de la Grande Guerre, celle de 14-18, qu’il avait fait comme brancardier, puis de la difficile vie des fermiers, de sa femme qui n’avait pu lui donner un fils pour l’aider et le soulager dans les travaux journaliers.
De confidences en confidences, de verres de calvados en verres de calvados, il avait parlé de cet allemand qu’il avait trouvé dans la grange et qu’il avait fait prisonnier.
– « Que dois-je en faire ? »
– « Comment est-il ? » Demanda aussitôt Jack au paysan en se redressant dans son lit.
– « Je ne sais pas …il est grand et blond comme beaucoup d’allemand. »
L’Eugène s’inquiéta tout à coup de la réaction de l’américain et regretta ses révélations.
Jack essaya de se lever, mais il n’avait pas assez de force et il retomba sur son lit.
– « Je veux le voir de suite … »
– « Mais vous n’en êtes pas encore capable ! »
– « Alors allez le chercher ! »
Pour Helmut, l’ouverture de la porte et la lumière qui entrait, étaient avec le repas, le seul bonheur de la journée. Mais rapidement, il sentait une brûlure aux yeux, qui à force de vivre dans la pénombre, s’étaient fragilisés.
Le reste du temps, le vol du bourdon de
Rimski-korsakov passait toujours en lui, obsédant, et il s’accrochait aux souvenirs de sa femme pour ne pas sombrer dans la folie.
Il fut étonné de voir la porte s’ouvrir en pleine journée et se mit à espérer que les américains soient là pour le faire prisonnier.
Il voulait s’échapper de cette porcherie et était prêt à tout pour en sortir, sauf qu’il n’avait plus la force de courir. L’Eugène avait toujours son fusil de chasse à la main et lui demanda de sortir aussitôt.
Helmut tenait à peine debout, son uniforme était déchiré et il était imprégné de l’odeur toujours présente du porc et des résidus de fiente.
– « Qu’allez-vous faire ? »
– « Ne posez pas de questions et avancez lentement devant moi ! »
– « Si vous croyez que j’ai encore la force de courir, et je ne mangerai plus de cochon de ma vie … »
L’Eugène réalisa tout à coup que depuis le début, il n’avait pas mis de cartouche dans le fusil, ce qui était impardonnable pour un chasseur comme lui.

Il se demandait aussi avec une grande inquiétude ce qui allait se passer lors de la rencontre entre les deux hommes.
L’américain avait dû être blessé par un allemand et l’autre devait détester les alliés.
Mais quelle idée, il avait eu de sauver ce soldat et de garder l’autre prisonnier ?
Son père ne lui avait–il pas dit et répété de ne jamais s’occuper des affaires des autres. Et pire, la Gertrude avait eu raison lorsqu’elle lui avait conseillé d’attendre la fin des hostilités pour reprendre son braconnage.
Helmut pénétra dans la salle commune en chancelant, en se tenant aux murs et se demandant ce que le paysan lui réservait.
La musique dans la tête d’Helmut avait cessé, il était là et s’apprêtait même à mourir avec résignation.
Il vit le lit avec un corps allongé et pensa d’abord, qu’il s’agissait du fils du paysan qui avait été blessé par les troupes allemandes.
– « Je comprends maintenant pourquoi vous m’affligez cette humiliation ! » lâcha Helmut en se retournant tristement vers le vieux paysan.
– « Helmut, c’est toi ? » Demanda Jack en se redressant.
– « Jack… »
– « Oui… »
– « Tu es vivant ? »
– « Oui maintenant … je crois … »
Helmut croyait rêver ou délirer à la recherche d’un escalier vers une sortie possible. Les lampes à pétrole de la salle à manger l’aveuglaient et n’éclairaient que faiblement la pièce.
– « Ce n’est pas moi qui t’ai poignardé ! Ce n’est pas moi ! Hein ! »
– « Je sais et je ne l’ai jamais pensé. Je t’en crois incapable même si tu n’es qu’un vulgaire musicien classique ! »
Jack arborait pour la première fois depuis sa blessure, un large sourire.
Helmut s’approcha tout tremblant et ils se serrèrent la main, se mirent tous deux à pleurer avec des larmes d’hommes, de douleurs et de poussière.
L’Eugène regarda Gertrude sans rien comprendre !
– On lui avait dit après la guerre de 14-18 que c’était la dernière guerre…
– On lui avait dit en 39 que la France ne ferait qu’une bouchée de l’Allemagne et la ramerait rapidement à la raison.
– On lui avait dit que l’Allemagne était la plus grande armée du monde et qu’elle était invincible.
– On lui avait dit que les américains étaient venus les délivrer et chasser les allemands.
– On lui avait dit tant de choses, qu’il avait crues !
– Mais il n’avait jamais imaginé que deux soldats, allemand et américain, se retrouveraient dans sa ferme et qu’ils pleureraient ensemble. 

Il ouvrit le placard, sortit à nouveau une bouteille de calva, se laissa tomber sur sa chaise devant sa table, se servit un grand verre et l’avala cul sec avant de s’en verser un nouveau.
Gertrude fut la première à rompre le silence en apostrophant les deux hommes.
– « Si vous nous expliquiez, on n’aime pas qu’on nous prenne pour des andouilles, ici ! » 
Lorsque Helmut et Jack eurent raconté leurs histoires respectives, l’Eugène avait d’abord commencé par se mettre dans une furieuse colère en hurlant que lui n’aurait jamais déserté, qu’il n’était pas un lâche, que c’était un honneur de se battre pour sa nation. Il avait seulement oublié qu’entre 1914 et 1918, il n’avait pratiquement jamais eu à porter le fusil, jamais à tuer et à sortir des tranchées sous le feu de l’ennemi.
Mais lorsque Helmut lui avait demandé des habits civils et s’était proposé en échange de travailler à la ferme en attendant que Jack se rétablisse, l’Eugène avait changé de ton en se disant que c’était toujours ça de gagné !

Il était inconcevable maintenant que Jack et Helmut ne partent pas ensemble retrouver leurs femmes respectives.
Dès le lendemain Helmut avait apprécié de se retrouver habillé en civil, des frusques trop courtes et raccommodées à maintes reprises. Comme il était bon de quitter cette porcherie qu’il avait surnommé sa taupinière d’angoisses, de retrouver l’air pur, de ne plus vivre sous la menace d’un fusil, de pouvoir enfin refaire les rêves les plus fous.
L’Eugène lui demanda de labourer un champ glaiseux avec un vieux canasson et malgré la difficulté du travail et son manque de forces, c’est « Für Elise » de Beethoven qu’il commença à occuper son esprit. Les mélodies passées s’enchaînèrent pour lui donner de la force à l’ouvrage.
Le soir Helmut et Jack qui s’appréciaient de plus en plus, parlaient longuement de leurs femmes, leurs vies passées et de musique !
Tout rentrait alors dans l’ordre avec l’évocation des heures heureuses et les éléments douloureux disparaissaient. Comme ils n’avaient pas d’instruments de musique, ils chantaient même des chansons ou fredonnaient leurs mélodies préférées.
L’état de santé de Jack s’améliorait tout doucement et à la mi-novembre, ils commencèrent sérieusement à étudier leurs prochains périples.
Ils ne parlaient pratiquement plus que de ça. Ils voulaient partir ensemble pour rechercher et retrouver leurs femmes et pour cela, il fallait étudier les cartes pour éviter les villes et la façon de se déplacer discrètement.
Il était déjà décidé, qu’ils partiraient d’abord à la recherche de Marie, puis ensuite de celle de Greta.
Ils avaient des craintes tous les deux, car les communistes comme les juifs avaient été persécutés chacun à leur manière, sous le régime de Vichy même s’ils manquaient de plus amples informations…
Gertrude n’avait pas réussi à tenir sa langue ! Elle avait fini par tout expliquer au Docteur Campion qui n’avait porté aucun jugement. Il avait simplement ajouté d’un ton laconique et d’un air soucieux :
– « Il leur faut des faux papiers et je vais voir ce que je peux faire pour les aider, par contre, cela risque de demander un peu de temps » !
Au contact des jeunes garçons, Gertrude se redécouvrait une jeunesse et se mettait même à prendre soin d’elle, à nettoyer sa maison, à remettre des veilles robes laissées au fond d’un tiroir. En les écoutants, sans en avoir l’air, devant son fourneau ou sa couture, elle découvrait la vie, découvrait des envies de cinéma en ville ou de s’extasier en écoutant Glenn Miller à la radio.
Elle pleurait même avec eux lorsqu’ils écoutaient « Lili Marlen » alors que l’Eugène haussait les épaules et préférait sortir pour fumer la pipe.
Il trouvait même que ses deux pensionnaires mangeaient de trop, qu’Helmut ne travaillait pas assez vite ! Il craignait aussi que la police n’arrive, et ne découvre les deux hommes…
Et pourtant, Helmut et Jack avaient promis qu’ils raconteraient qu’ils avaient menacé le vieux couple de paysans pour rester à la ferme, si le cas se présentait.
Néanmoins, mais sans l’avouer à sa femme, il appréciait de n’avoir rien à faire et de pouvoir se consacrer au braconnage
(qu’il ne faisait plus de nuit) et à la pêche.
Il se souciait peu du départ de Pétain qu’il vénérait encore, il y a quelques mois, croyant déjà comme de nombreux de ses concitoyens que la France était redevenue une grande puissance, ignorant encore qu’elle serait exclus de la conférence de Yalta !

De gauche à droite: Winston Churchill, Franklin Roosevelt, Joseph Staline à la conférence de Yalta en février 1945.

Il se prenait même pour un héros pour avoir sauvé un américain et fait prisonnier un allemand qui travaillait maintenant pour la France.
Le rétablissement complet de Jack mit quand même du temps et le docteur Campion en profitait pour les freiner dans leurs envies de reprendre la route rapidement.
C’était lui le mieux informé et le plus sage. Il savait qu’ils devaient partir en bonne forme et que pour l’instant, un américain et un allemand traversant la France même en parlant bien le français, auraient du mal à éviter les troupes militaires, les forces de police et les forces d’épuration encore plus dangereuses pour eux.
Mais maintenant qu’ils savaient que Paris, la Bretagne et Metz étaient libérés, alors que les forces alliées avançaient vers l’Allemagne, ils bouillaient d’impatience !

C’est un matin gris de mars 1945 que le docteur Campion arriva avec une Delage rouge et rutilante, deux bicyclettes bleues dans son coffre, des faux papiers et une carte de France.
– « Il va être temps de reprendre les routes, j’ai tout ce qu’il vous faut ! » Dit aussitôt le docteur avec un grand sourire encourageant vers les deux hommes qui nettoyaient les clapiers à lapins.
Il expliqua ensuite à Helmut, qu’il était devenu un alsacien de Sélestat pour expliquer son accent. Qu’il avait fui vers la zone libre lorsque la France avait capitulé et qu’il cherchait maintenant du travail dans les fermes.
Jack était bien américain, mais il vivait en France depuis 10 ans et comme Helmut, il courrait la France à la recherche d’un peu de travail.
– « C’est un jeu d’enfant ! » Assura Jack.
– « Il va falloir être prudent à plus d’un titre. Vous avez quelques jours pour vous inventer un passé crédible et vous imprégner de votre identité et vous, Jack, vous n’êtes pas encore très vaillant, il va falloir avancer doucement ! » Ajouta le docteur.
– « Je vais leur donner quelques vivres, » proposa Gertrude qui sentait les larmes monter.
– « Euh… C’est qu’on a pas grand-chose », grommela l’Eugène qui pour une fois n’avait pas tort.
Il était partagé, ce vieux paysan, entre le désir de retrouver sa liberté, d’oublier la peur du gendarme et celui de voir partir de la main d’œuvre gratuite.
–  « Ne vous inquiétez pas l’Eugène, un morceau de pain, une ou deux bouteilles et quelques pommes pour le premier jour suffiront, » Ajouta aussitôt Helmut.
Jack opina du chef !
Le docteur Campion avait bien fait les choses. Il leur avait tracé un itinéraire possible sur des cartes, ne sachant pas où les ponts avaient sauté, où se trouvaient les zones interdites aux civils. Il avait également pris soin de contacter quelques amis surs où ils pourraient se reposer en toute quiétude.
Ils décidèrent de prendre la route le 15 mars 1945, avant le lever du jour et dans un épais brouillard épais. Comme si ce brouillard avait été voulu pour sortir de la ferme incognito !
Lorsque les deux hommes avaient embrassé Gertrude en la remerciant, elle avait éclaté en sanglots et était partie d’un pas rapide s’enfermer dans la grange.
Même l’Eugène n’avait pu retenir une petite larme naufragée dans ses pensées en perdition, lorsque Jack lui avait dit qu’il lui devait la vie et qu’à ce titre, il lui était redevable pour le reste de son existence.
Alors Jack et Helmut partirent à nouveau vers l’inconnu dans cette France troublée !
Cette terre défrichée par les hommes depuis la nuit des temps, ils allaient devoir encore l’affronter, s’ils voulaient retrouver des rêves d’existence !
Leur première destination fut de regagner la capitale !
Le Moulin Rouge dans le 18
ème arrondissement, où Jack jouait du piano et son ami Dirk de la trompette, existait toujours. Les deux amis avaient même eu l’occasion de jouer en 1937 avec Ray-Ventura et ses collégiens.
Ayant égaré les coordonnées Marie en Bretagne, il décida de se rendre dans le quartier où les amoureux avaient vécu. Il espérait ainsi retrouver sa trace…
Hélas, il apprit que Marie avait regagné la Bretagne pour se marier et qu’elle avait mis au monde deux petites filles.
Jack reçu comme un coup de massue !
Il s’en voulait tellement d’avoir égaré les coordonnées de Marie.
Il n’avait plus rien à faire à Paris, ni en Bretagne d’ailleurs puisque Marie avait fondé une famille ! Par contre, il fallait maintenant remplir la partie du deal passé avec Helmut, retrouver Greta !
Ils repartirent donc tous les deux pour Metz.
C’était une très belle ville avant la guerre. Mais la bataille de Metz du 27 août au 13 décembre 1944 avait mis la ville dans un triste état.

L’attaque de Metz et de sa ceinture fortifiée, par la 3e Armée américaine du général George Patton, rencontra une forte résistance de la défense allemande, et se soldera par de lourdes pertes pour les deux armées. Chars et bombardiers se heurtent à une ceinture de béton, de fer et de feu qui protège les approches de la cité messine. La population civile paiera un lourd tribu !
Bombardements des messins et bombes incendiaires, employées notamment sur le fort d’Ars-sur-Moselle, à sept kilomètres au sud de Metz, sont inefficaces sur les fortifications souterraines allemandes.

Il faudra toute la fougue et le courage des jeunes G.I. pour finir par briser la résistance allemande et traverser la Moselle dans des conditions extrêmes, en plein cœur de l’hiver.
Les forts du sud de Metz, défendus notamment par 300 vétérans du Front de l’Est en formation à l’école des sous-officiers de la Wehrmacht de Metz, opposent une résistance farouche.
Bientôt, à cours de vivres et de munitions, les forts se rendent un par un, entre le 22 novembre et le 13 décembre 1944.
Helmut qui habitait dans le petit Champé ne reconnaissait plus rien.
Après quelques renseignements glanés de parts et d’autres, il finit par apprendre que trois mille Mosellans furent expulsés sur ordre du gauleiter Burckel vers le Gers entre le 14 et le 25 novembre 1940. Les 426 réfugiés de Metz dont faisait partie Greta furent répartis sur les cantons de Condom et de Valence.
Les recherches pour trouver trace de Greta demandèrent trois bonnes semaines…
Tous cela pour apprendre que Greta Weissmann fut arrêtée à Condom le 9 septembre 1943 et déportée le 20 mai 1944 par le convoi n° 74 du camp de Drancy vers Auschwitz qui transportait 1200 déportés (157 survivants en 1945).
Greta a disparu le 19 janvier 1945 à Gleinitz en Allemagne.

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

24 réflexions sur « Après le D-DAY ! 3/3 … !!! »

  1. Oh Zaza, quelle belle histoire, tu m’as fait monter les larmes aux yeux en la parcourant!
    Je retrouve toute cette humanité après avoir subi tant de drames.
    Tu parles de Metz et je t’ai suivie dans ces rues.
    Tu me fais penser à cet américain qui a retrouvé récemment son « amoureuse » à Montigny les Metz après tant d’années.
    Merci Zaza, tu es une conteuse formidable!
    Bisous du jour
    Mireille du sablon

  2. histoire très émouvante….qu’il faut enseigner aux jeunes pour éviter que ça ne recommence……pour les oiseaux moi aussi je les ai trouvé craquant, passe une bien douce journée

  3. C’est très émouvant
    Tu as l’art et la manière de traiter tous les sujets
    Merci tout simplement
    Bonne journée
    Big bisous

  4. Bonjour Zaza,
    Fin de cette belle histoire qui devrait faire raconté dans les écoles pour que plus jamais ça
    merci du partage
    Bonne journée
    Amitiés

  5. Une très belle histoire, Zaza mais dont la fin est vraiment triste. J’ai aimé la façon dont tu as dépeint chaque personnage et cette amitié entre deux hommes que tout séparait. Bravo pour cette tranche d’histoire superbement racontée.

  6. Combien sont-ils à avoir été ainsi séparés par la guerre ??? N’oublions jamais les ravages que fait chaque guerre quel qu’elle soit…

  7. Je passe sur les erreurs de français (majuscules aux substantifs Américain et Allemand, verbe avoir de je ne t’AI pas poignardé, à COURT d’idées comme de munitions…) pour me laisser bercer par la douloureuse Histoire… Chris

  8. Que dire ma Zaza hormis que nous avons cheminé en terre de très haute émotion et que les sentiments sont inscrits dans la chair en lettres de sang…
    Lettres que ton âme de conteuse a ciselé pour nous offrir un magnifique récit criant de vérité…
    Réminiscences de ces temps que nous espérons de toutes nos forces ne jamais connaître…
    Et ton texte est très bien illustré, merci à toi
    Gros bisous sans modération!
    Cendrine

  9. Bonjour Zaza, quelle superbe récit, que d’émotions j’aurais aimé que tu leur fasse retrouver le bonheur en retrouvant leurs femmes, mais le destin en avait décidé autrement, tu es seule maître à bord Zaza. Bravissimo, c’était magnifique bisous MTH

  10. Marie et Jack pourraient être ce couple qui s’est retrouvé lors des commémorationsdu 5/6 juin
    La fin laisse à l’imaginaire une belle place
    Bonne soirée Zaza
    Bisous

  11. elle est extraordinaire ton histoire et merveilleusement contée ! on est triste pour ces deux soldats qui ne reverront jamais leur amour de jeunesse, esperons qu’ils auront pu continuer leur vie, en trouvant un autre bonheur, bonne soiree chere Zaza merci et bisous

  12. chapeau Zaza ! Quelle histoire. Et chacun de tes personnages est vivant ; ma voisine m’a souvent racontée leur départ en Dordogne et aussi leur retour. Leur maison a été occupée par des Allemands, par contre des gens du quartier se sont servis chez eux ! Elle ne parlait pas un mot d’allemand, ni son mari.
    C’est un plaisir de te lire. En même temps, il montrait Dumas sur la 5 … et finalement, tu es une Zaza Dumas avec toutes tes histoires.
    Bises

  13. Bravo Zaza pour cette histoire et les recherches que tu as menées . Malgré leur détermination ils n’ont pas pu retrouver leur amour mais une amitié est née .
    La dernière photo a été prise pas tres loin de là où j’habitais pendant ma jeunesse . J’ai beaucoup entendu parler maman de cette époque et des bombardements sur Metz .
    Bises

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