Un poème libre qu’on aime,
OU
Un poème dont le thème est « AUTOMNE » !
Sonnet d’automne.
Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal :
» Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? »
– Sois charmante et tais-toi ! Mon cœur, que tout irrite,
Excepté la candeur de l’antique animal,
Ne veut pas te montrer son secret infernal,
Berceuse dont la main aux longs sommeils m’invite,
Ni sa noire légende avec la flamme écrite.
Je hais la passion et l’esprit me fait mal !
Aimons-nous doucement. L’Amour dans sa guérite,
Ténébreux, embusqué, bande son arc fatal.
Je connais les engins de son vieil arsenal :
Crime, horreur et folie ! – Ô pâle marguerite !
Comme moi n’es-tu pas un soleil automnal,
Ô ma si blanche, ô ma si froide Marguerite ?
Charles Baudelaire– (1821-1867) – Recueil : Les fleurs du mal (1857)
Quelques précisions concernant ce sonnet
Ce poème est un quatrain provenant du recueil de poèmes « Les fleurs du mal ».
L’auteur utilise la première personne du singulier. Ce poème est composé d’alexandrins excepté le premier vers qui est un décasyllabe. Les deux premières strophes ainsi que la quatrième strophe contiennent des vers aux rimes embrassées alors que la troisième strophe a des rimes suivies. On trouve plusieurs figures de styles, notamment une comparaison au vers 1, « Clairs comme du cristal ». Le poète décrit les yeux de son amante qui s’apprête à lui parler. On observe le déclin de la relation entre ces deux amants. À la strophe 3, le narrateur est calme et posé, « Aimons-nous doucement » au vers 9, alors qu’au vers 13, l’auteur remarque une contradiction entre elle et lui, « Comme moi n’es-tu pas un soleil automnal ». L’absence de mot interrogatif et de point d’interrogation laisse penser qu’il s’agit d’une question oratoire. On a aussi un oxymore, les mots soleil et automnal sont associés alors que le soleil représente la brillance et la chaleur et automnal, la tristesse. Baudelaire utilise aussi une énumération, « Crime, horreur, folie » au vers 12, des termes assez forts qui contrastent avec l’amour de la strophe précédente. Les « ô » répétitifs dans la dernière strophe démontrent le désespoir du narrateur. L’amante, Marguerite est alors qualifiée de « pâle, froide et blanche » au vers 14.
Un très, très bon choix, Zaza !
Bon mardi tout entier !
Bises♥
Outre la passion, Baudelaire décrit des relations qui sont déjà fantomatiques… à l’instar de Marguerite, sorte de femme spectre dont l’homme artiste se repaît tout en sachant…
Un poème superbe, un choix excellent… L’Automne ainsi personnifié sous une plume ensorcelante et acérée!
Merci ma Zaza, gros bisous et une belle journée
Cendrine
Très beau. Bon choix.
Bravo pour ton choix Zaza
Bisous & douce journée
Coucou Zaza encore un bon choix , j’ai apprécié le poème et l’explication de texte que tu donnes à la fin Bisous MTH
à chaque thème on peut trouver son bonheur chez ce grand poète-
merci pour tes explications qui m’éclairent-
ok pour OB et les coms—- ça arrive de temps en temps- désolée-
bisous et bon mardi-
Bonjour Zaza !
Certainement une évocation de ses relations tumultueuses
avec sa maîtresse mulâtresse Jeanne Duval ?
Je connais presque tous les poèmes des « Fleurs du mal » !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
une valeur sure ma Zaza !
J’aime aussi ce très joli poème, que j’avais repéré , il y avait le choix avec ce thème ! bon mardi, bisous !
très beau ce poème, merci Zaza, bonne journée bises
En place des blagounettes, d’un abord souvent assez facile, j’ai choisi du Bas De laine.
Et son oxymore, son soleil automnal. Sans ton commentaire, je crois que je n’aurai pas trouvé, c’est de l’oxymore léger, moins évident que » la terre est bleue comme une orange » …. !!!
Les fleurs du mal, sont en permanence sur le meuble devant la télé. Photo à suivre, si j’y pense.
A plus. Yann
J’aime beaucoup Baudelaire, un grand poète!
Bises
Je reviens avec ma photo promise.
https://i.goopics.net/oWGNg.jpg
Mme Yann aime bien les livres et en brocante on trouve parfois des trucs sympas.
Yann
Pour la photo, ce n’est pas la télé qui est grande, mais le livre qui est petit!
Un choix singulier Zaza du moins dans l’impression qu’il me laisse mais comme je ne suis pas poète j’ai parfois du mal. Bisous
indispensable Charles : il fut édité chez Poulet Malassy à Alençon… des originaux à la bibliothèque municipale …
un beau choix , je ne connaissait pas , Baudelaire je le lit peu
parfois il me déroute alors j ‘apprécie vos découvertes , toujours dans la note
bonne soirée Zaza
( beau temps encore mais des rhumes partout chez mes voisins rires )
kenavo
j’ai beaucoup aimé les explications que tu nous fournis. Bises
Tu as eu raison de publier ce poème, j’avoue que je l’avais oublié. :)
Merci, Zaza.
Bisous et douce journée.