Défi n° 284 chez les croqueurs de mots… !!!

Pour la quinzaine du 8 au 18 Juin 2023, c’est notre amie Jill, CLIC, qui reprend l’animation de la galère.

Pour le lundi/défi, 12 Juin.
Thème « Impossible pas végétal »
D’après cette photo imposée

Résister et renaître !

Dans les fractures du béton et sous le bitume des routes, les plantes peuvent trouver des difficultés mais aussi  des avantages à cette vie citadine, et ce pissenlit en fleurs qui résiste en est un bel exemple.
En ville les conditions de survie pour les végétaux sont souvent difficiles.
Généralement, les plantes ont besoin de pouvoir étendre leurs racines et de trouver les éléments essentiels à leur développement. En ville, elles doivent souvent se satisfaire d’une simple fissure ou d’un sol de quelques centimètres.
Entre deux bâtiments, la lumière du soleil peut ne jamais être au rendez-vous ou bien au contraire griller les plantes toute la journée.
Enfin, la présence de nombreux polluants ou même d’herbicides peut altérer le développement des plantes.

Mais, le saviez-vous ?

L’asphalte (mélange de bitume, dérivé du pétrole, et de graviers) est une matière très résistante, quasiment non biodégradable mais beaucoup plus déformable que le béton. Certaines plantes comme la Laitue sauvage et le Pissenlit réussissent à s’y implanter et croître de façon spectaculaire.  
Le béton, de par sa nature chimique (proche de certaines roches), est peu résistant aux chocs thermiques qui peuvent le rendre friable et poreux en surface. Il suffit de quelques temps sans entretien pour qu’un Laiteron maraîcher s’installe dans une petite fissure où ses racines recevront suffisamment d’eau et de sels minéraux pour se développer.

Je ne peux m’empêcher d’admirer le génie de Dame Nature pour résister et renaître en ville. Le moindre millimètre carré de substance organique est mis à profit et colonisé par une plante.

  • Un trou grand comme celui d’une « perforatrice de bureau » sur une feuille d’écolier accueille un pissenlit.
  • Une fissure à peine perceptible abrite la frêle tige d’un figuier naissant.
  • Un interstice entre deux plaques du réseau urbain d’assainissement se voit pris d’assaut par une dizaine de pieds de blé.

Mais ces matériaux, bitume ou béton, menacent l’équilibre de notre belle planète.

L’exploitation des sables bitumineux extraits, puis transformés, pour obtenir du bitume est franchement très polluante.

  • Leur extraction s’accompagne d’un dégagement d’agents polluants qui sont relâchés dans l’atmosphère ou dans l’eau. Elle provoque l’émission de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques comme le dioxyde de soufre et les oxydes d’azote.
  • Elle requiert l’utilisation de grandes quantités d’eau douce. Or, cette eau est puisée dans les grands cours d’eau à proximité des sites d’exploitation. Et les eaux usées sont ensuite rejetées dans des bassins de rétention après avoir été en contact avec divers produits toxiques, (acide naphténique, xylène, benzène ou encore mercure).
    Les conséquences d’une fuite seraient très graves et surtout irréversibles. La concentration en produits chimiques de cette eau polluée est encore mal connue mais on sait déjà que certains oiseaux meurent s’ils entrent en contact avec elle.

Quant au béton, c’est une autre affaire. Il est considéré comme le matériau le plus destructeur pour notre terre.

  • La fabrication du béton participe à plusieurs sources de réchauffement climatique.
  • Prenez par exemple les inondations à La Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina et à Houston après Harvey, qui ont été plus graves parce que les rues urbaines et suburbaines ne pouvaient pas absorber la pluie comme pourrait le faire une plaine inondable. Les égouts pluviaux se sont avérés terriblement inadéquats face à ces nouvelles perturbations climatiques.
  • De plus, à tous les stades de la production, le béton serait responsable de 4 à 8 % des émissions mondiales de CO2 (et 50% des émissions dans le secteur de la Construction).
  • Sans compter, la consommation excessive en eau pour fabriquer du béton.
    Le béton est un monstre assoiffé qui absorbe près d’un dixième de l’eau utilisée dans l’industrie mondiale. Cette situation met souvent à rude épreuve l’approvisionnement en eau potable, car 75 % de cette consommation se fait dans les régions en proie à la sécheresse et au stress hydrique.
  • Dans les villes, le béton ajoute également encore à l’effet d’îlot de chaleur, en absorbant la chaleur du soleil et en emprisonnant les gaz d’échappement des voitures et des climatiseurs, en ville.
Pour sauver notre planète, n’est-il pas trop tard de limiter l’utilisation de ces matériaux, même si Dame Nature permet aux pissenlits de fleurir sur un bloc de bitume.

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

17 réflexions sur « Défi n° 284 chez les croqueurs de mots… !!! »

  1. Merci Zaza… cette graine a fait de ce lieu sa vie… milieu hostile pour elle ! Et pourtant… Je suis d’accord avec toi, quand trop c’est trop !! Bises, jill

  2. Bonjour Zaza
    Une belle illustration de la force de vivre de la nature.
    Le pissenlit avec sa racine pivotante va chercher loin ce qui lui est indispensable pour sa survie.
    Imitons la nature.
    Laissons les espaces naturels investir nos villes nous qui avons investi leur terrain.
    Faisons de nos espaces le terreau de notre survie
    Bisous Zaza caresses à ta Pupuce

  3. Il faut bien des chemins praticables mais je suis d’accord avec tes réflexions, il faudrait plus de végétal et moins de minéral et aussi modérer l’exploitation du sable avec lequel on fait toujours plus de béton.
    bises

  4. J’admire aussi le génie de Dame Nature pour résister et renaître en ville
    Ce pissenlit qui pousse dans un bloc de bitume t’a bien inspirée
    Ne serait-il pas trop tard pour sauver notre planète ? J’avoue être plutôt pessimiste…
    Bizzz

  5. Bonne question posée Zaza concernant la bétonisation. Il est largement temps de la freiner , malheureusement j’ai l’impression que nous sommes loin d’avoir pris cette direction. Le minéral ne doit pas prendre le pas systématiquement sur le végétal, ici certains ont franchi le pas en redonnant aux cours d’école un aspect moins minéral , c’est peu en face de l’urbanisation non stop mais c’est déjà ça .
    Bon lundi
    bises

  6. Tu as approfondi le sujet.Trop de béton en effet et on voit les catastrophes que cela crée lorsqu’il pleut trop.L’eau ne peut plus s’écouter . Heureusement que les plantes résistent et arrivent à pousser dans les endroits improbables. Bisous

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