C’EST NOTRE AMIRAL, CLIC, QUI S’Y COLLE…

Les Consignes De Dômi : « Je vous propose de nous partager un souvenir personnel ou public qui a marqué votre vie ! Tout est permis : humour, joie, tristesse, colère, dérision… Laissez parler vos émotions 😁😍😣😏😭 »

Une 4 CV noire qui fut la première voiture de mes parents en 1958, j’avais 6 ans !

Des souvenirs intacts, de belles balades le dimanche, de Fourqueux dans les Yvelines à Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne, chez des amis de mes grands-parents.
Alors bien entendu, toute la famille était de sortie. Papa comme conducteur, mon grand-père à ses côtés avec la petite sœur de 4 ans, assise entre ses genoux. Maman, ma grand-mère, mon frère de 12 ans et la ZAZA coincée dans les genoux de sa mère.
Quelle inconscience quand j’y pense !

Deux autres anecdotes concernant cette  4 CV.

Toujours en 1958, départ en vacances, direction la Bretagne pour Kervoyal, non loin de Damgan dans le Morbihan.
Cette fois-ci, nous n’étions que 5, mes parents et leurs rejetons.

La Nationale 12 n’était pas celle que nous connaissons maintenant. Nous traversions tous les petits patelins qui avoisinent à présent celle belle route à 4 voies.
La voiture chargée à bloc, la cantine sur la galerie du toit fixée grâce à des patins pour ceux qui ont connu cette époque, alors que nous traversions Tillières-sur-Avre, cette conversation résonne encore dans ma mémoire :

– « Papa, la cantine se fait la malle ! »
– « Tais-toi petit imbécile, c’est encore une de tes blagues ! »
– « Mais non papa, je te dis que nous allons perdre la cantine. »
– « Ah, Pierre, cela suffit, arrête de raconter des âneries ! »

J’étais médusée, le frangin avait raison, la cantine se faisait bien la malle ! Maman se retourne pour calmer le jeu, et là :

– « Jean, Jean, arrête-toi, il a raison le Pierrot, la cantine se fait bien la malle ! »

Effectivement, la galerie, très chargée, glissait inexorablement sur la lunette arrière de la 4CV !

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Cette autre anecdote annonce la fin de cette 4 CV a failli coûter la vie à mes parents.  
1959, mon frère se trouvait en pension à Pontoise et comme à son habitude, il s’était fait coller, une fois de plus, pour ne pas rentrer à la maison.
Les parents devaient lui apporter du linge de rechange pour assurer la semaine suivante.
De retour sur Fourqueux, en traversant un passage à niveau sur la commune de Conflans-Sainte-Honorine, la 4 CV a été percuté de front par un camion chargé de ferraille.
Pour vous relater cet accident, j’ai encore en ma possession les documents concernant cet accident et les rapports de gendarmerie… « … Les montants métalliques ont attaqué le toit de la voiture, comme une clé à sardine l’aurait faite avec une boîte de conserve ! »
Mes parents furent hospitalisés et ce fut la première nuit que nous passions, ma sœur et moi, en dehors de la maison, chez des voisins qui avaient été prévenus par les gendarmes !

Deux anecdotes qui restèrent comme tant d’autres dans les annales familiales.