On tourne en rond. Quoique !
Ouais … ! Il est vrai qu’en remontant au 6ème sans ascenseur, sans blaguer et sans l’encenser, notre Jacky tenait une forme éblouissante.
Certes, il avait passé le week-end à l’hosto à se reposer. Mais à la simple pensée qu’il allait se retrouver en tête à tête avec Meg pour lui faire l’amour lui filait une sacrée pèche ! La regarder, sentir sa peau, la frôler, la caresser, la posséder, c’est tellement bon ! C’est comme une musique, une chanson qui ne vous quitte pas, et qui tourne en boucle sans cesse à vous rendre fada !
Le carillon de Sainte Anne venait de sonner quatre heures.
Meg embrassait de nouveau la poitrine de Jacky. Son coquin-ravageur n’était plus très gaillard ! Son intention était de rendre les armes, mais sa croqueuse de santé ne l’entendait pas ainsi ! Ses baisers descendirent sur son ventre. Sa langue fouineuse investit son nombril. Son corps glissa un peu plus bas, de telle sorte que son menton frôla son créateur endormi. Il tenta mollement de ramener Meg à des câlins plus catholiques, mais sa déesse est athée et lui aussi, de toute façon !
- Comment ne pas aimer la délicate main qui réveillait son paresseux.
- Comment ne pas adorer la merveilleuse bouche qui lui insuffla, de nouveau, le désir.
- Comment ne pas s’embéguiner !
- Comment ne pas damner son âme !
Le matin est arrivé avec son wagon de fatigue. Cette nuit d’ivresse est gravée dans sa tête.
Meg, enfin fatiguée, dort à points fermés. Il est dix heures !
« Quel jour sommes-nous ? Mardi ? Oui mardi ! »
Il se lève pour préparer le café. Meg se retourne et enfouie sa frimousse sous l’oreiller. Vite fait, il enfile son ben, sa chemise, ses grolles et fonce chez la boulangère, acheter des croissants au beurre.
Lorsqu’il remonte, Meg en écrase toujours. Il lui prépare un plateau et le dépose à terre près de son lit. Le parfum du café envahit la pièce, pénètre ses narines. Elle fronce les sourcils, hume l’atmosphère, ouvre les yeux et sourit.
– «Merci Eddy ! Quel est le programme aujourd’hui ?!»
Infatigable. Elle est infatigable. Elle coure, elle bosse, elle mange, elle fait l’amour, elle dort et elle recommence. C’est une extraterrestre !
– «Ben …»
– «Ben quoi ?»
– «Ben, nous sommes un peu bloqués. Il y a bien maman Tassart, mais …»
– «M’ouais ! On pourrait peut-être lui monter un bateau ?»
– «Comment-ça ?»
– «On se pointe chez elle, on lui fait croire que son fils Georges a gagné un gros lot qu’on aimerait bien lui faire parvenir en mains propres.»
– «Tu rigoles ? Tu n’es pas tout à fait réveillée ma grande ! Mamy Louison n’est certainement pas née de la dernière pluie !»
– «Alors ? Tu proposes ?»
– « Je ne sais pas. On pourrait peut-être aller voir du côté de la rue de l’Estrapade ?»
– «Chez Ghislaine de Maragne ?»
– «Oui ! Moi je n’y suis jamais allé. On ne sait jamais ! Un œil neuf peut découvrir des choses.»
– «Hum … Pourquoi pas après tout … OK ! Une douche et c’est parti !»
Ils ont pris le soixante-sept à l’angle de la rue Bobillot et de la rue de Tobiac. L’arrêt du bus est juste à côté d’une Caisse d’Épargne.
Meg en a profité pour retirer de la fraîche avec sa carte bleue ! Ils ont traversé le boulevard Saint Marcel sous l’œil malveillant de Jeanne d’Arc.
(Passe encore que la pucelle ait eu comme compagnon proche Gilles de Rais pendant la deuxième partie de la guerre de 100 ans ! On comprend que ses descendants aient, dans un premier temps, changé leur nom en : «De Retz». Ce noble guerrier deviendra un «monstre». Il fuit la guerre et commence en secret, une série de meurtres. Il a immolé, avec la bénédiction de l’église, des centaines d’enfants après les avoir sodomisés. Bof ! Passe encore, car à cette époque, les distractions étaient rares ! Mais devenir cinq siècles plus tard, la maîtresse de Jean-Marie Le Pen … Non ! Mille fois non !)
La grande Mosquée, le Jardin des Plantes et terminus, pour eux, devant la fac de sciences. Rue de l’Estrapade ?
Quel drôle de nom ! Il n’est jamais venu dans cette rue, mais grâce à la photo que Meg a récupérée, il reconnait tout de suite la porte cochère de l’immeuble où sont morts Domino et Ghislaine. Ils pénétrèrent sous le porche. Il faisait sombre . Au sol, de gros pavés inégaux guettent une cheville fragile.
A gauche, sur un mini trottoir, des poubelles vertes sont alignées. Ventres immobiles attendant leur pitance !
En face, une cour ensoleillée devant un grand immeuble, où une gamine de quatre, cinq ans défie les lois de l’équilibre sur un petit vélo rouge, à droite l’escalier.
L’ensemble fait très rétro, c’est le genre de lieu typique que l’on prend en photo. Par contre, on hésite à y vivre, si on aime l’eau courante et le chauffage central !
– «C’est à quel étage ?» Demanda-t-il.
– «Au quatrième» Répondit Meg. »
Il passa devant et grimpa. Arrivé au quatrième, il s’arrêta et s’enquit :
– «C’est quelle porte ?»
– «Celle de droite, mais à l’étage au-dessus.» L’informa son amie.
– «Au-dessus ? Tu as bien dit au quatrième ?»
– «Oui ! J’ai bien dit au quatrième. Mais ici, nous sommes au troisième ! Tu n’as pas compté l’entresol.»
– «L’entresol ? Mais il fait presque un étage !»
– «Peut-être, mais c’est un entresol quand même. Allez ! Fainéant, encore une volée de marches.»
Meg ouvrit le studio de Ghislaine avec son passe partout. Ils pénétrèrent à l’intérieur. Depuis que les flics avaient fouillé la pièce, apparemment, personne n’était venu. Jacly soulève çà et là un livre, un coussin, une gravure, mais son esprit est ailleurs.
– «Dis donc… Miss Duchemain ?»
– «Yes, Mister Eddy ?»
– «Supposons que le ou les mecs qui ont trucidé Ghislaine et Domino soient …»
– «Soient ?»
– «Soient aussi distraits que moi …»
– «C’est-à-dire ?»
– «Eh bien ! Suppose qu’ils n’aient pas remarqué que l’immeuble possédait un entresol. Suppose qu’ils aient voulu aller au cinquième !»
– «Merde !!! Redis-moi ça doucement Jacky.»
– «Tu as très bien compris ! Suppose qu’ils aillent au cinquième. Qu’ils ne fassent pas attention à l’entresol, et qu’ils frappent, si l’on peut dire, au quatrième.»
– «Merde !!»
– «Tu l’as déjà dit.»
– «Oui mais … Merde et re-merde ! Tu parles d’une bavure ! Les étudiants auraient été balancés ad pâtres sur un malentendu ? Une confusion ? Non de dieu ! La boulette !»
– «Ouais ! Si les sabreurs ont décapité deux jeunes destins sur une erreur d’addition ! Tu peux causer de gaffe, fourvoiement, connerie et même, n’ayons pas peur des mots, de paralogisme ! »
– « Viens Eddy ! Allons voir au cinquième.»
Au cinquième, la porte correspondant à celle de Ghislaine est bien évidemment close. Une punaise, retenant un fragment de bristol, indique qu’une carte de visite, révélant naguère le nom du locataire, a été arrachée. Jacky cogne quatre coups secs ! Rien ! Aucun bruit ne provenant de l’intérieur, il réitère ses : toc, toc, toc, toc ! Le silence lui répond.
Il fait un signe éloquent à sa «serrurière», et elle sort son rossignol. Le verrou se montre récalcitrant, mais les doigts de fée, de son ouvreuse d’huis, ont tôt fait d’alanguir le fermoir. L’appartement est disposé comme celui d’en dessous. Une épaisse poussière recouvre les meubles et le plancher. Il n’y a pas signe de vie, ou plutôt, on a l’impression que le maître des lieux est parti précipitamment. Les tiroirs sont vides et mal refermés. Le lit n’est pas fait. De la vaisselle sale moisit dans l’évier.
– «L’oiseau s’est envolé sans demander son reste.» Affirme Meg.
– «Oui ! Je crois bien ! Sans doute a-t-il compris que les équarrisseurs s’étaient déplacés pour lui, qu’ils s’étaient gourés, mais que la fois d’après … !»
Ils fouillèrent le studio de fond en comble ! Que dalle ! Ceinture, ils ne trouvent rien.
Sur le point de partir, il se retourne une dernière fois. Pourquoi son œil est attiré par un bout de papier qui cale un pied de la table ? Il se baisse et récupère un bout de carton plié en quatre. C’est un dessous de verre à bière qui vante les bienfaits de l’amer breuvage et sur lequel une main, prolongée d’un stylo, a rajouté : «Georges, café Le Thermomètre, place de la République».
«S’agirait-il de l’erreur fatale ?»
– «On est sur la bonne piste.» Exultait-il en tendant sa trouvaille à Meg.
– «Je le crois aussi.» Répondit-elle.
– «Le gus qui habitait ici était en relation avec Georges Tassart. Pour une raison que nous ignorons, entre les deux truands, le roman d’amour a tourné au vinaigre. Le beau Georges a envoyé ses sbires pour récupérer quoi ? Quelque chose ! Les futés se sont entourloupés les méninges dans le comptage des étages, et ont réclamé, avec insistance, des explications aux locataires du dessous. Alerté par la venue de la flicaille et par la presse locale, le miraculé du cinquième a vite compris qu’il y avait erreur sur les personnes, et que la « UNE » des journaux aurait dû être pour sa pomme. En cinq sec, il a bouclé son baluchon, a remercié le bon dieu des crapules, et s’est dissout dans la foule. Il ne nous reste plus qu’à le retrouver !»
– «OK ! Mais comment ?»
– «Ça !? … En bas dans la cour, il y a une gardienne. On peut toujours aller lui poser quelques questions.»
– «On peut toujours ! Qui ne risque rien n’a rien !»
A suivre …
Ils suivent les pistes avec un certain flair et même un flair certain ! (rires)
Bon début de semaine.
oupsss
Bonne journée et merci pour cette suite
Olala….vivement demain …
Bises Zaza
gros bisous
Bonjour Zaza .
J’espère que tu as passé de bonne fêtes et que tu vas bien .
Je te souhaite un bon mois de Janvier .
Bisous de nous deux .
oh il faut encore attendre une journée heureusement que l’on commence l’année hihihihihi Tu me fais rire ou vas tu chercher tout ça !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! big bises
Toutes bonne année à toi et ceux qui te sont chers, santé avant toute chose, petits bonheurs quotidien pour que tes jours soient, au long de l’année doux comme les bisous que je dépose aujourd’hui sur ta joue. Amitiés
Bonjour Zaza,
C’est parti …..déjà le 2 ……. et comme tout les ans
“Cette année, j’ai pris la résolution d’arrêter de vieillir. J’ai même pas tenu une seconde, tu parles d’une volonté !”
bonne fin de journée
amitiés
bonne journée
Bonne et heureuse année Zaza et plein plein de belles choses à vivre et à découvrir pour cette nouvelle année qui s’amorce. Un vrai talent de romancière qui nous embarque vite dans l’intrigue et une jolie manière de narrer que je trouve succulente! bisous. Chloé
coucou
meilleurs voeux de santé et de bonheur pour la nouvelle année
bonne journée
bisousssssssssssss
Un mars, et ça repart ! Un peu de coquin aujourd’hui.
Quelle carambouille! Tu nous fait vraiment tirer la langue!!!
Bises
C’est comme le petit poucet:chaque fois un indice les pousse à aller plus loin … Ils ne sont pas au bout de leur peine !
Chère amie, j’ai un problème actuellement, aussi pour mettre un commentaire j’ai trouvé la solution du copier coller ! (toutes mes excuses) Je recherche une meilleure solution.
Je souhaite en ce tout début de janvier une bonne et heureuse année 2017. Que la santé, le bonheur et la prospérité vous accompagnent vous et votre famille tout au long des jours et des mois de cette nouvelle année.
Mes plus cordiales amitiés & à +
Tu sais qu’elle est vraiment super ton histoire…
Non seulement c’est prenant à souhait mais on se sent embarqué avec les personnages d’une manière qui est très réjouissante! Ton duo, je l’adore et « l’extraterrestre » me fait rire. Les pavés qui guettent la cheville fragile, c’est trop bien aussi… Bravo pour tes descriptions, je t’embrasse bien fort
Cendrine
Ici aussi, il gèle, il neige et dehors ça glisse ferme, je reste à l’abri, pas le moment d’aller faire un dérapage… les Urgences sont saturées!
Bon lundi bisous
Oooh!!! mais ça commence à glisser sec chez toi. Je crois qu’il me faudra mettre des patins…. Quel régal!!! Gros bisous du sud.
Pour le 2 Janvier, tu nous fais encore tirer la langue, en tout cas, moi, je la tire, que dis-je ? je halète !
Sera-ce fini avant vendredi ? J’ai peur d’être un peu dans le cirage après l’opé de la cataracte …
Bises en attendant demain.
Merci pour tes voeux, très belle année Zaza la santé en premier prends soin de toi surtout et que cette année soit douce et riche en petits bonheurs de ceux qui transforment nos journées, que tu puisses profiter de ton ile et admirer sa beauté et que la joie soit au rendez vous plein de bises
J’étais partie chez la gardienne quand je me suis aperçue que j’avais raté un épisode , et là un indice de plus
ma chère Zaza
tu sais que plus je te lis, plus je trouve que tu as un sérieux talent d’écrivain … de vraies perles dans tes pages ! As-tu pensé à te faire publier ? c’est du gâchis que de laisser ce roman s’enliser dans les abysses de ton blog …
Bisous