Pour cette quinzaine du 24 novembre au 1er décembre 2022, c’est notre amie Martine, ICI qui reprend l’animation de notre belle galère.
Pour les jeudis en poésie :
Le 1er décembre : « Thème libre. »
Le Chêne et le roseau – (La version de Marcus)
Biglant un jour à ses panards,
Qu’un roseau v’nait lui faire la pige,
Le chêne, un fortiche, un mastar
Lui bonit: « P’tit’ têt’, tu attiges;
Ton gniass’ n’aurait pas le culot
De s’aligner avec mécolle;
Mézigue est mailloche et riflot
Tu es loqu’du et tartignolle.
Ne tenant pas sur ses jacquots,
Le moindre zef te balanc’tique.
Qu’un bécan t’agriche, et d’auto
Tu baiss’s la tronche et tu chanc’tique.»
D’accord, j’accouche camaro
Qu’un coup de zéphir me dégomme
Mais, je me rebecqu’te aussitôt;
Savoir ce que ferait ta pomme ?
Jusqu’ici tu t’es cru planqué,
C’est pour ça que tu charribottes;
Mais il ne faudrait qu’un louqué,
Pour que tu dingues avec les potes.
Tandis qu’ils discutaient l’bout gras,
Le temps tourna à la godille.
Orage, éclairs, tout radina
Pour leur arnaquer les gambilles.
Mariol et peinard, le roseau
Tourna, vira s’croyant au guinche;
Et s’bidonnant dans son coinstot,
D’gaffer la bouille à son aminche.
Celui-ci mastar mais à cran,
Râlait, gueulait à perdre haleine,
Gambergeant qu’avec ce coup de flan,
Il allait aller à la traine.
Enfin, l’zef radinant du Nord,
Fit tant, avec tout’ son équipe,
Que l’chêne dingua dans les décors
D’vant l’roseau qui s’fendait la pipe.
Moralité
Costauds, ne crossez pas; le jour où ça cafouille,
Le dernier des miteux vous mettra dans ses fouilles
Le Chêne et le Roseau – (L’original de Jean de La Fontaine)
Le Chêne un jour dit au Roseau :
« Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste. »
– « Votre compassion », lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ; mais attendons la fin. »
Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
j’adore la traduction en argot !
Joliment revue cette sfr.frable… bravo Zaza..
La version de Marcus est très originale!!
Bonne journée.
bises
Je connais cette fable mais j’aime bien la revisite de Marcus. Merci de ta participation. Bisous
Honnêtement, je préfère le chêne de Jean, je ne pige absolument pas l’argot !
Bises
Une réécriture jubilatoire de cette fable si célèbre ! j’adore bises
J’ai bien ri.
Merci pour tes visites.
Belle journée
cette version est très originale j’aime bien bon Jeudi ,bises
C’est génial en argot et merci de ce partage
Bisous Zaza et bon aprés midi ..
Thérèse
Excellente cette fable revisitée par Marcus , merci beaucoup pour cette version en argot .
Bises
Très originale et cela me plaît bien Bisous MTH
Pour ceux <qui aiment l'argot… Chris
Argotique… c’est original !
Bizzz
Le chêne et le roseau en argot, c’est quelque chose !
Tu as du passer un bon moment pour la transformation en argot. Bravo. Et dommage pour l’ordinateur. Heureusement que ta moitié s’y connaît. Bises.
J’💗 bien cette version de Marcus, Zaza 😃 !!!
Belle soirée et bon week-end,
Bises 😘