Marie Laforêt est une comédienne et chanteuse franco-suisse née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer.
Elle décédera d’un cancer des os, le 02 novembre 2019, à l’âge de 80 ans.

Celle qu’on appelait « La fille aux yeux d’or » !

Bon anniversaire Madame

De son véritable nom Maïtena Marie Brigitte Douménach, elle vit une petite enfance difficile du fait des privations dues à la Seconde Guerre mondiale. Plus tard, elle quitte Valenciennes, où sa famille s’est installée après-guerre, et se rend à Paris pour y poursuivre sa scolarité. C’est à cette époque qu’elle commence à s’intéresser de près à la profession de comédienne.
En 1959, elle remporte un concours organisé par Europe 1, « Naissance d’une étoile », ce qui lui vaut un rôle dans « Liberté », un film de Louis Malle qui ne voit finalement jamais le jour. Il ne s’agit que d’un contretemps et Marie Laforêt fait ses grands débuts au cinéma aux côtés d’Alain Delon dans le film de René Clément, Plein soleil.
Elle jouit rapidement d’une solide réputation et enchaîne les tournages, parmi lesquels La Chasse à l’homme, Flic ou voyou, Dis-moi oui, Les Bureaux de Dieu…
Parallèlement à sa carrière d’actrice, Marie Laforêt commence à chanter dès 1959.
Sa voix plaît au public et elle signe un premier gros succès en 1963 avec Les vendanges de l’amour. Les textes de ses chansons sont souvent assez légers comme dans Marie douceur-Marie colère, mais elle reprend également plusieurs airs à connotation folklorique, comme son adaptation en français de El condor pasa ou La Flûte magique.
L’artiste ne cache pas son amour des chants folkloriques, qui sont pour elle un langage universel.
« Manchester & Liverpool », « Ivan, Boris et moi » deviennent des succès du disque.
Guy Béart lui offre la chanson « Frantz » qu’ils chantent en duo.
Sa voix peut se montrer déchirante, ainsi dans « Je voudrais tant que tu comprennes », qui sera repris des années plus tard par Mylène Farmer. Elle signe également certains textes, particulièrement beaux, sous le pseudonyme Françoise They.
Ainsi peut-on entendre, sur son album enregistré en 1972, le malicieux « Choux cailloux genoux époux ». Son avant dernier album sera un concept, ponctué par des intermèdes « Bonsoir…dans ma chambre ». Son impressionnant crescendo de « Viens, viens » se vendra très bien.
En 1974, elle reprend le titre extrait de l’opérette « Toi, c’est moi » : « Sous les palétuviers ».
Entre chansons et théâtre
A la fin des années 70, Marie Laforêt ouvre une galerie d’art à Genève et préfère se consacrer à l’écriture plutôt qu’au cinéma et la chanson. Il y néanmoins quelques tentatives, en 1983 avec le titre « Blanche nuit de satin » et l’album « Reconnaissances », (1994) dont elle signe les textes sans recourir à l’artifice du pseudonyme.
Des échappées belles également du côté du cinéma, avec « Tikho Moon » d’Enki Bilal en 1996, et du théâtre trois ans plus tard, avec « Master Class », une pièce de Terrence Mac Nally dans laquelle elle joue La Callas et avec « Jésus la Caille » de Francis Carco en 2004.
L’année suivante est marquée par le retour de La chanteuse qui n’avait pas offert de concerts depuis plus de 30 ans.
Les fans sont au rendez-vous, les représentations se prolongent aux Bouffes parisiens, où elle interprète des titres phares comme « Il a neigé surYesterday », «  Les vendanges de l’amour » ou encore « Viens, viens ».
Constante dans son inconstance, Marie Laforêt continue malgré tout de faire chavirer ses admirateurs. Son autodérision lui permet de passer du cinéma, au théâtre en passant par la chanson sans renier son passé.
Marie Laforêt se marie à cinq reprises, une sorte de record pour une actrice française, et a eu trois enfants, Lisa Azuelos, la réalisatrice du film LOL, et Jean-Mehdi-Abraham Azuelos, enfants du réalisateur Judas Azuelos et Ève-Marie-Deborah, fille d’Alain Kahn-Sriber.

Marie Laforêt – Les vendanges de l’amour

Marie Laforêt – Marie douceur Marie colère

Marie Laforêt  – El condor pasa – (1968)

Marie Laforêt – La flûte magique

Marie Laforet – Manchester et Liverpool

Marie Laforêt & Guy Béart – Frantz

Marie Laforêt – Ivan, Boris et moi (1968)

Marie Laforêt – Je voudrais tant que tu comprennes

Marie Laforêt – Choux, cailloux, époux (1972)

Marie Laforêt – Bonsoir… dans ma chambre

Marie Laforêt – Viens, viens (1979)

Marie Laforêt/Alain Weill – Sous les palétuviers

Marie Laforêt – Blanche Nuit De Satin 1982

Marie Laforêt – JERUSALEM – Album Reconnaissances (1993)

Marie Laforêt – Il a neigé sur Yesterday