Daniel Fernández dit Nilda Fernández, né le 25 octobre 1957 à Barcelone et mort le 19 mai 2019, est un auteur-compositeur-interprète espagnol et français. Il aurait 66 ans aujourd’hui !
Bon anniversaire Monsieur
Révélé par une chanson intitulée « Madrid Madrid », Nilda Fernández a rapidement affiché sa double culture franco-espagnole.
Au cours des années, il a exploré des univers musicaux différents qui l’ont emmené du Québec à l’Amérique du Sud. Personnage atypique, il n’a jamais réellement intégré le milieu du show-biz français.
Sa famille est protestante et andalouse ce qui n’est pas toujours évident en Catalogne catholique. Ses parents décident de déménager à Lyon quand il a l’âge de 7 ans. Son père, sculpteur de son métier le pousse à apprendre le solfège et le piano. Plus tard, il s’initiera à la guitare et au flamenco.
En grandissant, il a la certitude qu’il sera artiste : musicien, homme de théâtre… Il ne sait pas encore quoi. Assez étrangement, il commence par enseigner l’espagnol durant un an. Puis, l’aventure musicale le tente et il donne de petits récitals dans des salles de la région lyonnaise et toulousaine, juste avec sa guitare.
Cette période d’incertitudes et de galères va durer quelques années jusqu’en 81, date à laquelle il envoie une cassette à la maison de disques Pathé Marconi. Juste une guitare et sa voix. On lui propose de faire un album « Nostalgie ».
On lui laisse les coudées franches. Le disque n’a pas le succès escompté, il passe inaperçu.
L’heure de gloire de Daniel Fernandez n’est pas encore arrivée.
Retour au circuit des petites salles et des Maisons des Jeunes, parfois même il fait la manche.
1987 : « Madrid Madrid »
Tenace, Daniel, devenu entre-temps Nilda, sort un 45 tours chez Dreyfus en 87, intitulé « Madrid Madrid ».
Le grand public découvre une voix très haut perchée, un peu fragile. Le succès est au rendez-vous, ainsi que les médias.
En fait ce n’est qu’en 1991 que sort l’album « Nilda Fernández ». Il y intégrera « Madrid, Madrid » et y chantera « Nos fiançailles », devenu entre-temps un véritable tube qui passe sur toutes les radios, « l’Invitation à Venise » ainsi qu’un titre quasi nostalgique « Entre Lyon et Barcelone ». Sa voix si particulière sert avec justesse et raffinement des textes mélancoliques. Le public ne s’y trompe pas. Quelque 300 000 exemplaires de cet album seront écoulés.
Mais c’est sur la scène que Nilda Fernández dévoile vraiment sa personnalité : cheveux longs et frêle silhouette, ce romantique a des airs de troubadour latin chantant tantôt en français, tantôt en espagnol, de nomade en escale musicale.
En juillet 1991, il fait la première partie de la star anglaise Sting dans l’immense salle de Bercy à Paris.
Nouvellement couronné d’une Victoire de la Musique, catégorie espoir, il se produit et triomphe au festival des Francofolies à La Rochelle en juillet 1992.
Puis il passe au Théâtre de la Renaissance à Paris du 26 septembre au 9 octobre. Il reçoit aussi le grand Prix de l’Académie Charles-Cros.
À peu près au même moment, (1992) l’album « Nilda Fernández 1 » sort en Espagne et en espagnol, sous le nom de « 500 Años ».
« Mes yeux dans ton regard » devient « Mi amor en tu querer ».
Les 20 et 21 avril 1993, il se produit à l’Olympia à Paris avec une formation très étudiée : contrebasse (Giovanni Pietro Cremonini), accordéon (Alejandro Barcelona), clarinette (Jean-Luc Teilhon), piano (Stephano Genoves) et enfin percussions (Pascal Rolando).
Ce sont environ 150 concerts que Nilda Fernández aura donnés après la sortie de son premier album. Il reçoit en 1993, le prix de la Sacem (Société des Auteurs Compositeurs).
Second album
Au milieu de l’année 1993, sort un simple « Sinfanaï Retu » (il restera près de huit semaines dans les hit-parades) qui annonce l’album de l’automne.
Après une tournée en Amérique du Sud, le chanteur présente son nouvel album dans son intégralité à la mi-octobre, lors d’un concert exceptionnel au Théâtre Impérial de Compiègne en 1993, avec orchestre à cordes en plus de ses sept musiciens habituels. Il se nommera aussi « Nilda Fernández ».
Après un passage au festival du Printemps de Bourges en avril 1994, il part en Argentine et donne une série de récitals en juin dans une salle de Buenos Aires. Il y chante avec la grande dame de la chanson argentine, Mercedes Sosa.
En 1995, sotira la version espagnole de l’album « Nilda Fernández » 1993, sous le nom de « Los Días aquellos ».
Toujours en 1995, il va jusque dans le nord du Québec et s’intéresse aux Indiens vivant dans cette région. Il passe même plusieurs jours dans un village au contact de cette population.
De retour en France, il publie un roman « Ça repart pour un soliloque ».
L’année 1996 est de nouveau consacrée à la musique.
Nilda Fernández fait quelques voyages à New York où il décide d’enregistrer son nouvel album.
Il rencontre Michel Camilo, pianiste de jazz originaire de Saint-Domingue. Nilda lui confie la réalisation artistique et les arrangements de l’album qui paraît en 1997 et s’intitule « Innu Nikamu » (ce qui veut dire « L’être humain chante » dans un dialecte amérindien du nord du Québec). Les textes sont toujours choisis, teintés de poésie, métissés et influencés par les différentes cultures qu’il a approchées.
Nomade dans l’âme, Nilda Fernández décide d’entreprendre une tournée assez particulière.
En effet, c’est en roulotte traînée par des chevaux qu’il s’embarque avec des amis musiciens et se produit dans des villages et des petites villes.
Le 13 octobre, il fait tout de même un arrêt par Paris au Théâtre de la Renaissance.
Dans la tradition des troubadours, Nilda Fernández progresse lentement à travers la France des campagnes.
Réclamé dans la capitale, il se produit pour trois soirs au Casino de Paris en janvier 1998.
En novembre 1998, la version espagnole de « Innu Nikamu », se nommera « Niña Bonita » et sortira à la fois aux États-Unis, au Mexique, en Argentine et bien sûr en Espagne.
Au même moment, Nilda partage un duo en français avec le Congolais (ex-Zaïrois), Sam Mangwana, sur l’album de ce dernier qui, pour l’occasion, ressort son album spécialement agrémenté de ce nouveau titre.
1999 : « Castelar 704 »
Le poète espagnol Federico Garcia Lorca (1899-1936) inspire depuis longtemps Nilda Fernández.
Sa tournée en roulotte dans le sud de la France était calquée sur l’expérience de la Barraca, troupe de théâtre ambulant qui sillonna les routes espagnoles en 1935.
Certaines villes comme Barcelone, Paris, New York ou Buenos Aires sont autant de points communs dans l’itinéraire du poète et du chanteur. C’est donc assez naturellement que Nilda Fernández consacre un album entier à Garcia Lorca en 1999. Intitulé « Castelar 704 » (du nom de l’hôtel et de la chambre qu’occupa le poète dans la capitale argentine d’octobre 1933 à mars 1934), cet opus rassemble des poèmes mis en musique par Fernandez avec la complicité de musiciens chevronnés tels que le percussionniste Mino Cinelu et les guitaristes Tomatito et Lucho Gonzales.
En septembre, il est à l’affiche du festival « Les Méditerranéennes » de Céret où il propose un concert basé sur son dernier album qui par ailleurs remporte peu de succès.
Mais dès la fin de l’année, il sort un autre CD.
Cette fois, il reprend 15 titres du répertoire français et les interprète à sa façon. C’est ainsi qu’on découvre des versions inattendues de « la Fleur aux dents » de Joe Dassin, « Qui saura » de Mike Brant ou « les Anarchistes » de Léo Ferré.
Quelque temps plus tard, il participe à un projet qui lui tient à cœur, « Un bateau pour Cuba ».
Le chanteur embarque dans les premiers jours de janvier à bord d’un cargo affrété pour apporter du matériel et des médicaments sur l’île des Caraïbes. Il est rejoint par ses musiciens et des artistes locaux en février pour donner un concert place de la Révolution à La Havane.
En fin d’année, le chanteur repart en tournée à travers la France. Il se produit 8 décembre à l’Olympia à Paris. Dans le même temps, sort un « Best of » sur lequel figure l’essentiel de ses succès.
2001 : départ pour la Russie
En ce début d’année 2001, Fernández part en Russie pour ce qu’il croit être une simple escapade.
À la demande d’un célèbre chanteur russe, Boris Moïsseev, Nilda interprète en duo avec ce dernier, deux chansons qui connaissent toutes les deux un grand succès. Le Français part alors en tournée avec le Russe, en Russie bien sûr, mais aussi Israël.
Nilda Fernández est aussi à l’initiative d’une manifestation qui débute en novembre 2001 et qui s’intitule « les Saisons françaises à Moscou », soit une série de concerts d’artistes français comme Claude Nougaro ou Julien Clerc. Une manifestation culturelle soutenue par l’ambassade de France.
Pendant presque cinq ans, Nilda Fernández, installé à Moscou, apprend le russe, et donne des concerts dans tout le pays.
Voyageur impénitent, il se produit aussi dans de nombreux pays dont Cuba où en 2006, à la demande du ministère de la Culture cubain, il écrit et met en scène un spectacle intitulé « Las noticias del mundo », avec orchestres, chœur, artistes de cirque et danseurs. Les représentations ont lieu du 10 au 20 juillet à La Havane.
Il se produit aussi de façon régulièrement en France où il finit par se réinstaller. Il habite désormais à Paris.
En avril 2007, il publie « Les Chants du monde » tout à la fois carnet de notes, récit de voyage, recueil de pensées ou de coup de colère.
Le 20 juin, il se produit au Petit Journal Montparnasse à Paris, accompagné d’un pianiste cubain, Aldo Lopez Gavilan.
Du 20 au 31 mai 2008, il se produit seul à la guitare au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse à Paris. Cette année-là, il est aussi sollicité par l’auteur-compositeur Alan Simon qu’il connaît depuis de nombreuses années, pour participer l’enregistrement de l’opéra rock « Anne de Bretagne » dans lequel il incarne le rôle de Ferdinand d’Aragon. Il conçoit aussi et met en scène « Carmen Cita » une adaptation flamenco de l’œuvre de Prosper Mérimée, présentée en septembre à Paris.
Nilda Fernández donne une cinquantaine de concerts par an en 2008 et 2009.
2010 : « Ti Amo »
Riche de ses pérégrinations à travers le monde, Nilda Fernández revient en janvier 2010 avec un album original intitulé sobrement « Ti Amo » et enregistré à Gênes en Italie.
Cet opus rassemble des chansons écrites au fur et à mesure de ses rencontres, de ses voyages et de ses expériences. Le premier extrait s’intitule « Plages de l’Atlantique ».
Le chanteur est en concert le 26 janvier 2010 au Café de la Danse (Paris) puis le 12 avril à la Cigale (Paris).
Un arrangement symphonique de ces chansons donne lieu à un concert accompagné de l’orchestre de Cannes au Palais des Festivals, le 10 septembre 2010.
Cette année-là, Nilda Fernández prépare déjà de nouvelles chansons, nées de l’envie de donner un concert entouré d’un groupe. Gérard Michel, le patron de l’Elysée-Montmartre, lui présente alors les quatre musiciens ayant accompagné Alain Bashung dans sa dernière tournée (Arnaud Dieterlin, Boby Jocky, Jef Assy et Yan Péchin). La représentation, qui donne vie à une dizaine de nouveaux morceaux interprétés en français, anglais et espagnol, a lieu en janvier 2011 dans la salle parisienne.
Puis l’artiste commence l’enregistrement de ces titres entre Paris, Bruxelles et Bordeaux, avec les mêmes musiciens.
En même temps que la préparation de ce nouveau projet, Nilda poursuit ses pérégrinations notamment en Amérique du Sud, où ses précédents albums « Castelar 704 » et « Ti amo » sont publiés en Argentine, au Chili et au Paraguay.
Il en profite pour enregistrer deux chansons avec des musiciens argentins, « La nueva vida » et « Tu voz de barrio ».
En juin 2012, on le retrouve à Moscou, lors du festival Usadba Jazz, accompagné du pianiste Aldo Lopez Gavilan et du guitariste flamenco Serge Lopez.
2014 : « Basta ya ! »
Après un long travail de production, Nilda Fernández fait paraître son nouveau recueil de chansons début 2014. Les 13 titres de « Basta ya ! » affichent des sonorités plus pop-rock qu’à son habitude.
Assumant sa totale indépendance de l’industrie du disque, l’artiste publie ses morceaux sur son propre site web, Ze Store, les livrant au compte-goutte et disponibles via un abonnement.
Le 11 février, il se produit au New Morning à Paris.
Sans tourneur, mais jamais pris au dépourvu, il entame à la rentrée suivante une tournée rock dans les bistrots parisiens, intitulée « C’est ma tournée ! »
L’année suivante, il s’associe au groupe Les Hurlements d’Léo pour rendre hommage à Mano Solo en reprenant sur le disque « Les Hurlements d’Léo chantent Mano Solo » la chanson du chanteur disparu, « Allo Paris ».
En novembre 2015, sort « Bootlegger », un CD et DVD live accompagné d’un livret. On y retrouve le répertoire de Nilda donné en live l’année précédente.
Il revient sur scène en 2018 pour interpréter des poèmes de l’Espagnol Federico Garcia Lorca.
Le 19 mai 2019, le chanteur décède des suites d’une insuffisance cardiaque dans le sud de la France à l’âge de 61 ans, créant une vague d’émotion parmi son public.
Merci ZaZa
Beau cadeau ce matin
Que ta journée te soit agréable malgré ton emploi du temps chargé
Bisous
voilà un monsieur qui m’était inconnu à ce jour…..dommage, passe un agréable mercredi
Je l’ai perdu de vue, merci Zaza et bon anniversaire monsieur, bises jill
Bonjour Zaza !
Un parcours très atypique et très aventureux : bravo l’artiste ! 🙂😃😁
Bon mercredi !
Pierre
Merci Zaza
Je ne m’en souvenais plus …
Bonne journée à toi
Bises
Je l’avais quelque peu oublié, merci de nous rappeler cet artiste à la voix particulière….
Bises de Mireille du sablon
Bonjour Zaza, je l’avais complètement oublié, dommage j’ai bien aimé certaines de ses chansons bisous bonne journée MTH
coucou Zaza moi je connaissais pas mais j’adore et découvre, ce matin ont se lève avec la pluie c’est vraiment un temps d’automne ,je te souhaite une belle journée de Mercredi ,bises
Je ne connaissais pas sa vie ;il a vraiment bourlingué partout ! Un très bon chanteur . Bisous
merci!!! je l’aimais beaucoup et je ne savais même qu’il était décédé!!! quelle voix! gros bisous ma Zaza. cathy
Bien que je ne connais pas ce Monsieur, mais je lui souhaite un bon anniversaire !
Bises et belle journée
Bonjour Zaza
Je me souviens surtout de « Nos fiançailles », merci pour tes choix dont j’ai écouté un extrait de chaque
Bises, bonne journée
bonjour Zaza , eh bien … je l’aime dans certaines chansons et sa voix haute et pur j’aime ! , merci je le redécouvre ! me régale ! que de bons choix gros bisous bel am a +
Un infatigable voyageur cet artiste , je me souviens bien de Madrid, Madrid mais j’avoue que je ne connaissais pas les autres titres.
Bon anniversaire à ce chanteur qui n’a pas ménagé son coeur.
Bises
Je l’appréciais beaucoup. J’aimais sa voix et ses chansons…
Alors oui, je lui souhaite un bon anniversaire, là-haut
Bisous ma Zaza
bravo à lui, bon anniversaire, un peu oublié helas, trop tot parti, dommage c’etait un grand merci Zaza bises
Quel parcours !!! Dommage, il serait encore relativement jeune, hélas.
Bon après-midi, Zaza,
Bises 🎶😘🎶
Merci pour ces vidéos
j’ amais bien ce chanteur
et c’est un plaisir de le réecouter
bonne journée pour toi
bises
kénavo ZZA
Merci pour ce rappel.
Belle et douce soirée
Bonsoir Zaza
Je le connaissais de nom, je ne savais pas qu’il était décédé .
Bonne soirée bises
Une belle carrière, bien racontée. Bonne soirée, bisous.
Bonsoir Zaza,
merci pour ces précisions sur Nilda Fernandez.
Je connaissais sa chanson « nos fiançailles » mais j’ignorais qu’il était décédé.
Bisous, bonne soirée
Très doué, nomade, aventureux, troubadour, il a aimé courir le monde si avide d’espaces, j’ai beaucoup aimé cet artiste, sa voix, sa sensibilité !
Merci Zaza, bizoupie