La Musique du Mercredi 31 janvier 2024… !!!

Franz Schubert (né le 31 janvier 1797, Himmelpfortgrund, près de Vienne, décédé le 19 novembre 1828, Vienne), est un compositeur autrichien de musique classique et romantique, connu pour la mélodie et l’harmonie dans ses chansons (plus de 600) et dans la musique de chambre.

Bon anniversaire Monsieur !

La carrière de Schubert ne dura que 15 ans, mais il fut un compositeur prolifique. Ni chef d’orchestre ni virtuose, Schubert n’acquit une renommée internationale que bien après sa mort prématurée, à l’âge de 31 ans. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des principaux fondateurs du mouvement musical romantique.
Jeunesse
Son père, Franz Theodor, originaire de Moravie, était instituteur (responsable de sa propre école) et apprit à Franz le cadet et à ses autres enfants à jouer de divers instruments de musique. La mère de Franz, Elisabeth, était originaire de Silésie et gagnait sa vie comme domestique.
La famille jouait en quatuor à cordes, Franz jouant de l’alto (bien qu’il ait également appris à jouer du violon et du piano et qu’il ait chanté comme soprano dans la chorale locale).
En 1808, Franz montra suffisamment de talent pour obtenir une bourse d’études au séminaire de l’Imperial Collège, le Stadtkonvikt. Il y étudia avec le célèbre compositeur Antonio Salieri (1750-1825).
Encore adolescent, Franz commença ses premières compositions: plusieurs chansons (dont Hagars Klage) et une série de quatuors à cordes. Il quitta l’école à 16 ans et entra à l’école normale impériale de Vienne. Un an plus tard, son premier emploi consista à enseigner la musique dans la même école que son père. Franz ne quitta le domicile familial qu’à la fin de l’année 1816.
Caractère
L’historien de la musique C. Schonberg donne le résumé suivant de l’apparence physique et du caractère de Schubert :
« C’était une poupée Kewpie: minuscule (environ 1,55 m), assez trapu pour être surnommé « Schwammerl » (dodu), avec des cheveux bruns bouclés, un nez court et arrondi, un visage rond et un menton à fossettes. Il avait une mauvaise vue et portait toujours des lunettes. En général, il était de bonne humeur et se laissait facilement convaincre de jouer et d’improviser des valses au piano lors des fêtes. Parfois, cependant, il était d’humeur changeante et irascible, surtout pendant sa maladie.
De 9 heures du matin (à moins qu’il ne souffre d’une gueule de bois) à 2 heures de l’après-midi, il composait. Ensuite, il était en ville. À moins d’être invité à dîner ou à une fête, il fréquentait les cafés… Il y restait jusqu’à minuit, fumant, buvant du café et du vin, lisant les journaux, faisant la cour à son entourage. »
Schubert profita du nombre croissant de personnes de la classe moyenne qui organisaient des soirées musicales privées à leur domicile.
Le cercle d’amis et les Schubertiaden
En 1814, Schubert tomba amoureux de la chanteuse Thérèse Grob, mais cet amour n’était pas réciproque. La soprano avait participé à la messe festive de Schubert pour l’église de Lichtental.
En 1816, sa candidature à un poste d’enseignant à Laibach (l’actuelle Ljubljana) fut à nouveau rejetée et il décida de se consacrer à la composition. Schubert quitta la maison familiale et s’installa au cœur de Vienne, où il se lia d’amitié avec Franz von Schober.
En 1819, et ensuite en 1825, Schubert s’associa au baryton Johann Michael Vogl pour passer les mois d’été à Steyr, en Haute-Autriche, où il se promenait dans les forêts et admirait la vue sur les montagnes. C’est là qu’il composa son célèbre quintet pour piano  « La Truite », une œuvre commandée par un ingénieur des mines local. Le quintet s’inspirait d’une chanson antérieure du compositeur, également intitulée Die Forelle.
De retour à Vienne, Schubert profita du nombre croissant de bourgeois qui organisaient des soirées musicales privées chez eux. Schubert devint une attraction populaire lors de ces événements. Schubert organisait également des fêtes avec ses amis proches, parmi lesquels des musiciens, des poètes, des peintres, des chanteurs et des étudiants, qui se réunissaient pour écouter sa musique. Ces réunions étaient appelées Schubertiades (soirées Schubert).
Malgré sa popularité dans ces cercles sociaux viennois, Schubert n’était pas encore connu dans le reste du monde. Vivant la vie de bohème des cafés et des fêtes, Schubert semble avoir toujours eu de l’argent grâce à sa musique, mais il le dépensait généralement dès qu’il l’obtenait. C’est en 1821 qu’il fut connu plus largement, lorsqu’une de ses chansons fut jouée pour la première fois au Burgtheater de Vienne. Peu enclin à l’autopromotion, Schubert se contentait de gagner sa vie en enseignant, en publiant ses compositions et en se produisant très occasionnellement en public de manière informelle. Schubert ne semblait pas s’être soucié de savoir si ses œuvres étaient jouées ou non. Il vivait pour composer.
Chansons
Schubert écrivit plus de 600 chansons, d’une variété infinie,  longues et courtes, lyriques et dramatiques, simples et complexes, strophiques et composées de bout en bout). L’une de ses sources d’inspiration préférées pour ces chansons était la poésie de Wolfgang von Goethe. Le Faust de Goethe inspira Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet), considéré par John Reed comme « le premier chef-d’œuvre inattaquable ».
Parmi les autres chansons de Schubert inspirées par les œuvres de Goethe, citons Heidenröslein (La rose sauvage), Der Erlkönig (Le roi des aulnes) – l’un des plus grands succès du compositeur en mars 1821, Nur wer die Sehnsucht kennt (Seul celui qui connaît la nostalgie), et Kennst du das Land (Connaissez-vous le pays où fleurissent les citronniers ?).
Au total, Schubert composa une soixantaine de mélodies basées sur les œuvres de Goethe.
Hélas, le poète lui-même ne fut guère impressionné par ce traitement de son œuvre et renvoya un paquet de 28 chansons que l’éditeur de Schubert lui avait envoyé afin d’obtenir la permission de lui dédier la musique. Parmi les 91 poètes qui inspirèrent Schubert à écrire des chansons sur leurs mots, on peut citer Johann Mayrhofer, Friedrich von Schlegel, Matthäus von Collin et Friedrich Rückert.
L’interprète le plus fréquent des mélodies de Schubert était Johann Michael Vogl. Vogl, un baryton, était le chanteur vedette de la Cour de Vienne, et son soutien à Schubert permit de faire connaître l’œuvre du compositeur en dehors de Vienne. De nombreuses chansons de Schubert étaient populaires lorsqu’elles furent publiées, mais le compositeur vendit bêtement les droits à l’éditeur de musique Diabelli. Contrairement aux chansons, les nombreuses œuvres théâtrales de Schubert furent toutes des échecs, à l’exception peut-être de la pièce comique Die Zwillingsbrüder (Les frères jumeaux) de 1820. Les opéras de Schubert étaient d’un style trop germanique alors que tout le monde voulait le nouveau style italien défendu par Rossini.
Sonates pour piano
Schubert fut influencé par l’œuvre de Ludwig van Beethoven pour ses premières sonates pour piano, mais il établit son propre style unique de devises rythmiques, de voix asymétriques, d’espace et son utilisation de ce que l’on appelle le « rythme de phrase », dans lequel des phrases de longueur contrastée, souvent irrégulière, s’assemblent en super-phrases, qui s’assemblent ensuite les unes avec les autres. Certaines de ces œuvres contiennent des passages d’une difficulté diabolique qui exigent du pianiste qu’il soit bien plus qu’un simple amateur. Une autre caractéristique des sonates pour piano est leur longueur.
Les symphonies
Schubert composa sa première symphonie en 1813 qui montre l’influence de Beethoven et de Wolfgang Amadeus Mozart.
Ses deuxième et troisième symphonies furent composées en 1815.
Les quatrième et cinquième symphonies continuèrent de suivre le modèle classique bien établi et furent achevées en 1816.
La quatrième fut intitulée «
 Tragique » par le compositeur, tandis que la cinquième montre une nette influence de Joseph Haydn.
La sixième symphonie s’inspire de Beethoven et de l’exposition récente de Schubert aux opéras animés de Gioachino Rossini ; elle fut achevée en 1818.
La Septième Symphonie fut abandonnée sous forme d’esquisse en 1821.
La Huitième Symphonie fut intitulée « Inachevée » car elle ne comporte que deux mouvements au lieu des quatre habituels. Composée en 1822, la question est de savoir si Schubert avait effectivement l’intention de n’avoir que deux mouvements, s’il l’abandonna à moitié ou si les deux derniers mouvements furent tout simplement perdus (une esquisse du troisième mouvement qui a survécu semble indiquer que cette dernière circonstance est la plus probable).
La Neuvième Symphonie est souvent considérée comme la meilleure de Schubert, mais elle fut perdue jusqu’à ce que Robert Schumann ne la découvre en 1839 en fouillant dans les papiers de Schubert, alors en possession de son frère Ferdinand. Schumann reconnut immédiatement la valeur de sa trouvaille et dirigea la première de la symphonie à Leipzig le 29 mars 1839.
Intitulée « Grande Symphonie », elle fut achevée en 1828. Cette œuvre complexe fut qualifiée d’injouable par un orchestre viennois lors des répétitions en vue d’une représentation publique qui n’eut jamais lieu. Malheureusement, Schubert n’entendit jamais aucune de ses propres symphonies jouées en public, car la première à être jouée en concert fut la Sixième Symphonie, le 14 décembre 1828, quelques semaines après la mort prématurée du compositeur. Pour la Neuvième, elle sera jouée pour la première fois à Leipzig le 29 mars 1839.
Mort et héritage
En 1823, on diagnostiqua chez Schubert une syphilis dont les symptômes se manifestaient par intermittence et dont il souffrira jusqu’à la fin de sa vie. Il continua à composer, notamment un cycle de chansons, Die schöne Müllerin (La belle meunière), qui raconte un amour non partagé et se termine par la tragédie de la mort par noyade. Un autre cycle de chansons, Winterreise (Voyage d’hiver), s’inspire d’un poème de Wilhelm Müller qui raconte l’histoire d’un joueur d’orgue de Barbarie qui exerce son métier dans les rues d’hiver mais qui est ignoré de tous. Il y eut aussi la Neuvième Symphonie, la très appréciée Fantaisie pour duo de piano, bien d’autres œuvres de musique de chambre et trois dernières sonates pour piano que Schubert décrivit comme « des orages purs et simples éclatant avec des arcs-en-ciel romantiques sur des mondes assoupis ».
La dernière œuvre majeure du compositeur fut une pièce pour soprano, piano et clarinette : Der Hirt auf dem Felsen (Le pâtre sur le rocher).
Franz Schubert mourut de la fièvre typhoïde à l’âge de 31 ans, le 19 novembre 1828.
Il fut enterré au cimetière de Währing, à Vienne, et sa pierre tombale porte l’inscription suivante :

« L’art musical a enterré ici un riche bien, mais des espoirs encore plus beaux. »


Franz Schubert – Hagars Klage
Franz Schubert – La Truite ou Die Forelle
Franz Schubert – Gretchen am Spinnrade
Franz Schubert – Heidenröslein
Franz Schubert – Der Erlkönig
Franz Schubert – Nur wer die Sehnsucht kennt
Franz Schubert – Kennst du das Land
Franz Schubert – Die Zwillingsbrüder
Franz Schubert – Die schöne Müllerin
Franz Schubert – Der Tod und das Mädchen
Franz Schubert – Winterreise « Gute Nacht »
Franz Schubert – Fantaisie
Franz Schubert – Der Hirt auf dem Felsen

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

25 réflexions sur « La Musique du Mercredi 31 janvier 2024… !!! »

  1. Bonjour Zaza !
    Excellent musicien et compositeur que Franz Schubert ! 👍👍👍
    Quand il a composé « La symphonie des légumes verts »
    certains l’avaient surnommé « Franz choux-Vert » 😀🤣
    Peu de gens le savent et je tenais, en tant que Pierre,
    à apporter ma pierre à l’édifice de la musique.
    Encore que je lui en veule un peu d’avoir composé « La truite »
    au lieu de « La carpe » car je suis un pêcheur de carpes ! 😁😁😁
    Épicétout !
    Bonne journée !
    Pierre
    https://rotpier27.wordpress.com/

  2. Bonjour Zaza, merci pour ce billet, ce grand compositeur-musicien est un in contournable de la musique classique , je reviendrais plus tard en écouter d’avantage , je n’ai fait que survoler quelques notes bisous bon Mercredi MTH

  3. un bon choix musical zaza , temps bien gris chez nous aujourd’hui beaucoup de brouillard , je te souhaite une belle journée de Mercredi ,bises

  4. Bonjour Zaza, Happy Birthday au souvenir de Schubert dont j’adore « la truite » ! Un grand compositeur dans la lignée de Mozart, Chopin et Brahms . Merci à toi pour la biographie !

  5. Merci d’avoir choisi de fêter l’ anniversaire de Schubert . J’ai eu l’occasion de chanter Heidenröslein et Erlkönig , d’une part en cours d’allemand d’autre part en chorale .
    Bonne fin de journée
    Bises

  6. Bonsoir ma chère Zaza, superbe billet bien présenté …
    Schubert a fait partie de toute une collection d’auteurs classiques qui ont bercé mon enfance …
    Papa en était très friands, et le dimanche bien souvent c’était musique classique :)

    Bravo pour ce joli partage, il manque mes préférés « La sérénade » et « l’Ave Maria » bien sûr …
    Belle soirée, prends bien soin de toi, gros bisous, Lou

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