La quintessence de la sapience du mardi 16 janvier 2024… !!!

Message de Lilou Soleil : « Vous connaissez des expressions anciennes ? Vous en connaissez des rigolotes, des savoureuses, des savantes fleurant bon notre France ? N’hésitez pas, joignez-vous à nous et publiez… »

Expression :

« Filer un mauvais coton »

Signification :

  • Dépérir.
  • Avoir la santé qui se dégrade.
  • Faire de mauvaises affaires.
  • Avoir des ennuis qui s’aggravent.
  • Mener une vie déréglée ne menant à rien.
  • Se dévergonder.

Origine et définition :

A la fin du XVIIème siècle, pour signifier « se ruiner », on disait « jeter un vilain coton » par allusion aux étoffes qui, en s’usant, perdaient des boules de fil de coton, en boulochant, jusqu’à leur détérioration complète ou la déchirure.
En d’autres termes, que ce tissu était usé et qu’il vivait là sa dernière ligne droite. Cette première forme s’est transformée en « jeter un mauvais coton ». Ici, on appliquait l’expression à des êtres humains, ceux qui connaissaient de sérieux soucis de santé qui pouvaient les conduire jusqu’à la mort.

Complément :

Quelque cent ans plus tard, la forme actuelle apparut.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps, si tant est que cela était possible, pour que naisse et s’impose la forme définitive de l’expression. « Filer un mauvais coton », apparue au XIXème siècle, s’utilise désormais non seulement pour parler de problèmes de santé qui empirent, mais également pour qualifier des soucis persistants d’ordre financier ou matériel. Dans l’imaginaire collectif, elle apparaît dessiner l’image d’un jeune garçon cherchant à s’encanailler, et qu’on prévient qu’il file là un « mauvais coton ».

Exemples :

Miche voyait donc avec une joie profonde que Kenwell devenait chaque jour plus triste, plus pâle, inquiet, sombre.
Il filerait un mauvais coton, disait-il, que je n’en serais pas étonné.
Jules Claretie – Le Train 17 –  1877

Le soir Julien dit à sa femme: « Ta mère file un mauvais coton. Je la crois touchée. »
Guy de Maupassant – Une vie 1883

Les dépressifs qui souhaitent s’isoler, passer quelques mois dans les bois pour « faire le point avec eux-mêmes », ça ne doit pas manquer; mais des gens qui acceptent sans sourciller de se couper d’Internet pour un temps indéfini, c’est qu’ils filent un bien mauvais coton, je le lisais dans son regard anxieux. « Je ne me suiciderai pas » dis-je avec un sourire qui j’aurais espéré désarmant, mais qui devait en réalité être assez louche.
Michel Houellebecq – Sérotonine

Être pas la palme de la maman de l’année, mais elle connaissait sa fille et suspectait qu’elle filait un mauvais coton avec Troy.
Debbie Macomber – Le jardin de Susannah 2010

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

23 réflexions sur « La quintessence de la sapience du mardi 16 janvier 2024… !!! »

  1. coucou j’espère que ta journée s’est passée agréablement….tout au moins comme tu le souhaitais…..des lieux dont on se dispenserai bien volontiers….passe une douce journée en ce mardi

  2. je la connait et l ‘aie parfois employée
    j’ ai bien aimé la réflexion de Houellebecq
    rires pour avoir été privée d’ internet
    ( je n ai pas filé de mauvais coton mais j ‘ai Râler …)

    on nous annonce de la neige , (et hier super soleil tout l’ aprés midi )

    bises ZAZA
    kénavo

  3. Bonjour Zaza je connais cette expression merci pour les explications que tu donnes. J’espère que ta journée s’est bien passée bisous MTH

  4. Merci pour ces explications, c’est vrai que cette expression est pittoresque, mais aussi mystérieuse, on y voit plus clair grâce à toi. Bonne journée

  5. Je l’emploie encore mais il est vrai que je n’en connaissais pas l’origine.
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  6. Une expression qui s’emploie encore de nos jours . Merci pour les explications de son origine .
    Bon mardi Zaza
    Bises

  7. et oui j’aurai bien aimé y habiter, mais j’aurais dû me décider il ya bien longtemps maintenant c’est trop tard…et monsieur craint les moustiques…..passe un doux mercredi

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