La pêche en mer ! Voilà ce qu’il fallait à Michel en ce moment. Il lui fallait changer d’air, voir d’autres horizons !
Il fallait qu’elle l’emmène sur une île lointaine ou sur n’importe quel bout de terre léché par la mer. N’importe où, là où il ne trouverait pas matière à se fâcher, loin des journaux télévisés où l’on parlait de politique, d’économie, de chômage, d’attentats ou de guerres, loin des escrocs, des menteurs, loin de tout ce qui le faisait fulminer ! Loin, très loin. Anne espérait lui faire changer d’humeur afin de vivre quelques jours paisibles, tous les deux. Elle sortit de ses pensées et regarda Michel qui tempêtait à propos d’un fait divers relaté à la télé.
– « Voleur, escroc, dévié sexuel ! On entend plus parler que de ça ! Les gouvernants volent, les grosses sociétés volent ! … pas étonnant que la délinquance augmente !…les ados s’y mettent, quand ils regardent le monde des adultes ! Tu parles d’un exemple pour ces gamins !!…plus de repères … le monde est foutu, j’te dis ! Le monde s’en va à vau-l’eau ! »
– « Assez, tais-toi ! » gémit Anne. « Il ne faut pas voir les choses comme ça, je ne supporte plus, il nous reste si peu de temps à vivre … »
– « Alors justement ! Enlève tes œillères et regardons le monde en face ! »
Anne se leva et se mit les poings sur ses hanches.
– « Assez, Michel ! Tu ne peux pas continuer ainsi ! Tu en veux à la terre entière et tu te fais mal ! Je t’emmène loin de tout ça ! Il faut que tu changes d’air ! »
En Polynésie française, Michel se sentirait dépaysé. Il partirait pêcher le barracuda et le capitaine, en haute mer, seul ou avec les indigènes, sur quelques pirogues… Il rentrerait fourbu et heureux !
Et c’est ainsi qu’ils décidèrent d’y passer des vacances ! Le premier soir de leur arrivée, ils le passèrent sur la terrasse de leur petit bungalow qui surplombait la mer réfléchissant la lumière ! Ils étaient affalés dans des transats, à déguster des fruits exotiques et à bavarder, enroulés dans de larges pagnes pour se protéger des moustiques qui pullulaient autour d’eux. La nuit tombait ! Dans ce morceau d’univers, entre le ciel, les étoiles et la mer, ils étaient là, paisibles, heureux comme à l’aube de leurs vingt ans. Michel se mettait à rire comme cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps.
– « Ouf ! Je préfère te voir comme ça, mon chéri ! J’avais oublié jusqu’au souvenir de tes éclats de rire ! » Lui confia Anne en lui prenant la main.
– « Désolé, ma Nana ! Je suis désolé de ma façon d’être ces temps-ci. Je me fiche en pétard pour un oui, pour un non et je ne sais même pas pourquoi ! Un rien me fout en boule ! Mais toi, tu n’y es pour rien, tu le sais ?! Tu vois les étoiles, là-haut ? Aucune n’a le même éclat. Regarde celle-là, à gauche ! Elle brille plus que toutes les autres ! Ce doit être Sirius …
Tu vois comme elle se fait remarquer par son éclat ?? Eh bien, je suis comme elle, je me fais remarquer par mes éclats de voix ! »
– « Oui, sauf que tu ne brilles pas à mes yeux, Michel, quand tu donnes de la voix en braillant !! Je n’aime pas ça, non, je n’aime pas ces éclats-là ! » Répliqua Anne en souriant.
– « Je sais, je sais. Allez, regarde Sirius, elle est plus belle que moi ! Quand je serai mort, c’est Sirius que je rejoindrai. Elle clignera quand tu la regarderas. Ce sera moi, et je te ferai un clin d’œil ! »
Devant le regard désapprobateur d’Anne, qui n’aimait pas que l’on parle de la mort, il rajouta:
– « A 85 ans, je sais que je vais partir bientôt ! La vie est derrière moi, derrière nous, Anne. Nous sommes en sursis, ma douce Nana ! Moi, je sais que je ne suis plus pour très longtemps sur cette terre. Je me le répète, je me prépare. Je ne pense qu’à ça depuis quelques temps ! Pourtant je ne suis pas encore prêt ! Bon Dieu, non, je ne suis pas prêt à te quitter, à tout laisser, même si le monde est pourri ! La mort, elle me fait de plus en plus peur. Je la refuse ! Et pourtant, je la sens-là, toute proche. Un bête de pressentiment, hein ?! »
– « Chut ! Michel ! Personne n’est éternel, bien sûr. La mort, il suffit de ne pas y penser ! Nous sommes en vacances. Profitons du présent ! Profitons du moment présent qui nous est offert, de ce moment où l’on est si bien ensemble … »
Le présent, Michel n’allait pas en profiter longtemps. Moins de 24 heures ! Le lendemain, il loua un bateau et décida de partir seul avec ses cannes à pêche. Le soir, on retrouva l’embarcation qui s’était retournée.
En passant la barre déchaînée, une vague plus forte que les autres avait dû faire chavirer son bateau. On ne retrouva le corps que huit jours plus tard. Anne eut du mal à identifier son mari tant le séjour prolongé dans l’eau et le corps mis à dure épreuve par les poissons et les crabes, l’avaient rendu méconnaissable. Tétanisée par la disparition soudaine de Michel, Anne fut rapatriée en France avec le corps de son mari. L’air hagard, elle ne réalisait pas tout à fait le drame qui venait de s’abattre sur elle. Elle ne parvenait même pas à laisser libre cours à ses larmes. Ce n’est que quelques jours après l’enterrement, qu’elle prit vraiment conscience du malheur qui la frappait.
Elle se sentit désespérée, happée par la douleur qui la laissait inconsolable. Elle erra des nuits et des jours entiers dans la petite maison où elle avait coulé tant d’années heureuses avec son amour. Elle cherchait le moindre indice de sa présence, respirait son odeur dans les vêtements dont elle n’arrivait pas à se séparer. Elle pleurait sans jamais parvenir à tarir ses larmes.
Malgré les nombreux amis qui l’entouraient, elle ne parvenait pas à se sortir de ce cauchemar. Pendant six mois, elle avait essayé de survivre, de vivre sans lui. Mais l’absence était trop présente. Jamais elle n’avait vécu sans lui, excepté deux ans et demi, qui étaient si loin maintenant ! Même ses passions, ses occupations n’arrivaient pas à combler le vide. Un froid mortel avait envahi sa tête, son cœur, son corps tout entier. Michel mort, elle était comme ainsi dire morte aussi !
A 85 ans, elle n’espérait plus rien de la vie. Elle n’avait plus rien à faire sur cette terre sans son Michel à ses côtés, sans sa raison de vivre … Les soirs de pleine lune, elle regardait le ciel étoilé et tentait d’apercevoir Sirius.
– « Ce doit être celle-là, elle brille plus que toutes les autres, encore plus, depuis que tu m’as quitté mon amour ! » Il lui sembla que l’étoile clignait. Elle ferma et ouvrit les yeux, plusieurs fois de suite. « Oui, Michel, bientôt, je viens te rejoindre, je te le promets ! … » Chuchota-t-elle à l’étoile.
– « On parle aux étoiles, Anne … comme dans les contes ??? »
La voix de Nicolas était tintée d’une note d’humour ! Anne se retourna.
– « Ho ! … juste un vœu, un simple vœu que j’invoquais, Nicolas. Quand on voit une étoile filante dans le ciel, ne dit-on pas qu’il faut faire un vœu et que celui-ci serait exaucé ??? » Répondit Anne avec un pauvre sourire.
Nicolas passait souvent voir sa vieille amie pour s’assurer que son moral n’était pas au plus mal. Il tentait le plus possible de la réconforter. Tous les deux s’installèrent sous la tonnelle, devant la maison. Anne offrit une tasse de tisane à son ami.
La journée avait été torride. Il fallait attendre la toute fin d’après-midi, quand la lumière descend doucement et que la chaleur fait place à un peu de douceur, pour espérer profiter d’un peu de fraîcheur. Ils se sentirent bien à bavarder tous les deux, à ce moment propice aux confidences. Seule une bougie éclairait la petite terrasse plongée dans le noir. Anne expliqua à son ami, son envie de partir, son mal de vivre, inguérissable, depuis le départ de Michel. Partir, quitter cette terre où elle n’espérait plus rien à son âge. Partir, mais pas n’importe comment !
Pour ses 85 ans, elle voulait faire un dernier saut en parachute. Elle voulait fêter ça, se faire un dernier petit plaisir. Anne parlait à demi-mots, mais Nicolas avait compris le message, même s’il n’en laissa rien paraître.
– « Je vous promets, Anne, d’essayer d’organiser ça, pour vos 85 ans ! C’est que 85 ans, ça se fête, ça ! »
Il fit des pieds et des mains pour inscrire Anne, pour un saut en parachute. Il demanda une dérogation, eu égard l’âge avancé de son amie, et obtint que celle-ci passe une visite médicale. L’électrocardiogramme et le certificat médical étant satisfaisants, Anne fut acceptée pour effectuer le saut en parachute qu’elle espérait tant. Nicolas l’avait inscrite dans le même groupe que lui, et le Dimanche qui suivit, il vint la chercher pour l’emmener à l’aéroport. La journée était superbe, la météo propice. Pas un nuage, pas un souffle de vent. De là-haut, la vue sera dégagée, les paysages inondés de soleil. L’avion était déjà sur le tarmac, prêt à décoller. A son arrivée, Anne fut accueillie par une salve d’applaudissements !
Les habitués du club de parachutisme, qu’elle connaissait tous pour avoir sauté avec eux par le passé, lui souhaitèrent un bon anniversaire. On embrassa la « Super-Mamie », on s’exclama sur sa vitalité.
– « Oh ! Ce sera mon dernier saut ! Vous savez à mon âge ! » Se sentit-elle obligée d’expliquer en s’excusant.
Dans le petit avion, harnachée, prête à sauter au signal donné, Anne regardait le paysage en dessous. Un lumineux sourire éclairait son visage. Elle se sentait si apaisée …
– « Que c’est beau. J’avais presque oublié. Je suis si heureuse Nicolas de revivre ces sensations, grâce à vous. Vous aurez exaucé mon vœu le plus cher, le dernier. Je vous en suis si reconnaissante, si vous saviez ! »
Au bord des paupières de Nicolas, une larme perla.
– « Vous sautez la première, Anne ! Honneur aux femmes. Je vous suis juste derrière ! Je reste avec vous, jusqu’au bout ! » Murmura-t-il.
Il avait envie de retenir son amie, il avait envie de dire les mots qui la convaincraient mais il savait très bien que rien ne la ferait changer d’avis ! Telle était sa volonté et elle attendait ce moment avec tant de soulagement. Elle était si déterminée !
Anne lut dans les yeux de Nicolas.
– « Ne vous inquiétez pas Nicolas, surtout pas ! De rien, vous m’entendez ? Rien ne pourra me faire changer d’avis ! Je veux que vous sachiez une chose, une seule chose que vous devrez retenir quand vous penserez à moi : je suis très heureuse ! J’ai choisi mon destin ! J’ai un poids en moins, là ! » Dit-elle en montrant son cœur. « Heureuse ! Cela ne m’était plus arrivé depuis longtemps ! Regardez de temps en temps Sirius, dans la constellation d’Orion, vous verrez que cette étoile brille de plus en plus, de mille éclats ! Ce sera notre secret ! »
Anne l’embrassa tendrement sur la joue. Un baiser léger, léger et dans l’œil une étincelle, comme une étoile ! Au signal, Anne se jeta dans le vide, happée par l’air tourbillonnant. Elle revivait les sensations fortes qu’elle avait connues. Elle planait, légère, libre. Elle planait sur des paysages splendides, illuminés de soleil. Elle avait l’impression de voler car, même si la chute était rapide et vertigineuse. Elle éclata de rire, leva son pouce en direction de Nicolas. Elle n’entendit pas les cris alarmés de ses compagnons qui lui enjoignaient d’ouvrir son parachute. Elle ignora leurs signes. Libre, elle l’était jusqu’au dernier moment, libre de choisir sa mort ! Juste avant de toucher le sol, elle hurla dans un dernier cri :
– « Michel, mon amour, j’arrive! »
Oups, une histoire qui finit mal… mais où l’amour l’un pour l’autre ne supportait pas l’absence définitive, elle a eu recours à un « drôle » de suicide mamie ! Ainsi soit-il…. merci, bises
Je suis rentrée et avant d’aller dormir je lis la suite de ton histoire, très poignante tranche de vie et témoignage d’amour. Oui, jusqu’au bout avec la férocité de la vie qui tranche le souffle sans jamais briser les liens sensibles. Un amour intense que les choses de l’existence auraient pu laminer et qui a survécu, je comprends Anne dans sa fureur irrépressible d’aimer.
Gros bisous Zaza, douce journée pour toi
Cendrine
Bonjour. Ton écriture est un pur régal, que d’émotions !!! Tu es vraiment une merveilleuse narratrice, écrivaine. Heureusement que j’ai ma boîte à mouchoirs sur le bureau…
En effet il y a des histoires d’amours magnifiques dans ce monde de fous… Je comprends son choix et le respecte. Ils avaient tous les deux 85ans et qu’il emploi le terme ma douce nana, c’est très attendrissant.
Cela m’a rappelé tant de souvenirs, entre autre lorsque le père de fils est décédé alors qu’il avait 7 ans. J’ai pris le temps de le lui annoncer sur son lit après l’école. Et le soir Je lui ai dit : regarde le ciel papa était une étoile et dans le ciel il en est une maintenant ! Et nous avons regardé les étoiles.
Nota : j’ai rigolé l’autocollant Breizh (trop rigolo). Sur le capot de ma voiture j’ai une coccinelle discrète avec le drapeau breton et à l’arrière un triskell violet. (on ne renie pas ces origines, même si celles-ci ne m’ont pas vraiment été transmises -sauf la tenue bretonne de mon adorée grand-mère). Bonne journée. Bises. Kenavo. Michèle J – à la prochaine…
C’est une triste histoire mais profonde, si belle. Si bien écrite. Merci beaucoup pour le plaisir ému que tu m’as procuré. Bisous
bravo ! bonne journée
triste ton histoire mais c’est un choix
bises amicales
lyly
Oh je me doutais de la fin…tu nous la contais avec tellement de tendresse et d’amour que finalement, elle n’est pas triste du tout puisqu’ils se rejoignent…là -haut!
Bises du jour,
Mireille du Sablon
une histoire de 2 êtres qui s’aimaient profondément.
très belle journée, bises
danièle
La pureté du sentiment
C’est beau
Il est bien passé dans ton texte
Merci pour ce moment :)
Bonne journée Zaza
beaucoup d’amour dans ce texte qui malgré lui nous laisse aussi glisser une larme…..passe un bien doux mardi
Ben voilà, tu m’as fait pleurer !
C’est avec beaucoup d’émotion que je t’ai lue. Evidemment la chute était prévisible mais tellement bien racontée. A cet âge, lorsqu’il y a eu tant d’amour dans un couple, celui qui reste ne peut supporter que l’autre parte. Certains couples d’ailleurs se suicident pour ne pas vivre cela. C’est très émouvant.
Bravo Zaza comme d’hab tu m’as tenue en haleine. Bisous
Bonjour Zaza
C’était si bien jusqu’à ce fichu accident … la vie bascule en un rien de temps et pour celui qui reste c’est tellement le néant, je comprends la décision de Anne, il faut une sacrée dose de courage quand-même …
Merci pour ce partage émouvant, tu écris vraiment bien
Bises, bonne journée
Bonjour Zaza,
Toujours le sens de pousser la plume ……
avec cette histoire dont l’amour gagne sur la tristesse
Bonne fin de journée
Amitiés
Ton récit est très émouvant, Zaza…
Il m’a fait pleurer.
L’amour réunit ceux qui s’aiment. Ton récit m’a beaucoup ému.
Bisous
Alain
Bonjour Zaza
Quelle belle histoire de ces deux êtres d’un amour unique et superbe…merci pour ce magnifique moment… elle est courageuse pour le saut en parachute… bisous mon amie
Merci pour cette belle histoire d’amour Zaza, j’en ai eu la larme à l’oeil!
Bises et belle journée
Bonjour Zaza.
C’est avec un grand beau temps que je te souhaite un bon Mardi.
Bisou.
….Le monde s’en va à vau-l’eau !
On est donc un peu raccord avec mon today ! LOL
Bon aprem ZAZA, biz.
Superbe Zaza j’ai vraiment aimé ton histoire d’amour absolu .
Bises
Triste mais très beau
… bisous Zaza bonne journée
Bonjour Zaza !
C’est une très belle histoire d’amour,
poignante et prenante : bravo !
( Je l’ai bien sûr lue en entier ! )
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Une histoire bien racontée qui finit dans l’apothéose d’un amour sanctifié
Merci Zaza de ce beau partage
Bel après midi
Bisous
une très belle histoire;
les enfants sont dégourdis partout dans le monde;
belle journée Zaza
bisous
bravo pour ton histoire chere Zaza, j’arrive à 90ans, je suis seul, je n’ai pas envie de sauter en parachute ! ni de pecher en mer…tant pis, je n’ai pas le choix…je continue !! grosses bises
Une triste fin, Zaza mais un amour inséparable !!! C’est tout à fait bien écrit ! Bonne poursuite de ce mardi ! Bises♥
C’est une belle preuve d’amour mais qu’elle est triste ton histoire … Il faut avoir beaucoup de courage pour faire ça mais j’admire .
BOUDIE …..
Que c’ est beau l’ amour , mais cette histoire est quand même bien triste car pour les deux la mort n’ a pas été belle , une qui se noie et l’ autre qui s’ écrase brrrrrrrrrrr ça me donne la chair de poule .
Perso je vois la mort autrement , mais bon chacun son rêve ha ha ha , elle l’ aimait vraiment son Michel , mais à sa façon ……
Merci pour toutes tes belles histoires qui heureusement ne finissent pas toute comme ça ha ha ha .
Gros bisous marseillais ma Zaza et à très bientôt .
Renée (mamiekéké).
https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/7a/24/2c/7a242c2be989279379bb3270e1c614bd.jpg
Tu en as dû faire pleurer, j’en suis certaine, comme quoi la vie ne tient qu’à un fil… Un amour éternel que celui-là. J’ai adoré te lire. Je t’embrasse, ma chère Zaza et te souhaite une belle soirée
elle est superbe cette Anne ! je l’adore la larme au coin de l’oeil !
Bonjour ma Zaza
Il fallait que je vienne découvrir la suite et t’as réussi à m’arracher des larmes, une émouvante et triste histoire.
Belle fin de semaine ma douce amie et gros bisous d’amitié de la Réunion.
Je comprends tellement cette femme, j’avais 25 ans de moins quand mon aimé est parti mais j’ai ressenti une partie de moi morte. La vie a repris reste un immense manque.
belle journée bises