Le fantôme d’Edgard – 2/8 … !!!

Chapitre II


Ils partirent donc à deux voitures, car ils étaient assez nombreux.

Le docteur Martin Galle dans la première voiture, avec Yvon Hulet et sa femme Bérénice. Blanche, la fille d’Yvon avec son mari Rob O’thique.
Dans l’autre voiture, Jaques Hulet était au volant. Près de lui se trouvait sa femme, Claire.
À l’arrière on pouvait voir un autre jeune couple, des amis des Hulet, Jean-Marie Deux et sa femme Gertrude.
Ils étaient donc neuf en tout.

En arrivant à la villa, les femmes se mirent en frais d’installer les chambres.
Après un petit souper prit vers vingt heures, ils décidèrent de jouer aux cartes.
Tout à coup, Jacques Hulet déclara :
– « Nous ne vous l’avons pas dit… »
– « Quoi donc ? »
– « Y-a-t-il des gens peureux parmi vous ? »
Le docteur souriait :
– « Je comprends. »
Bérénice questionna :
– « Pourquoi demande-t-il cela ? »
– « Eh bien, reprit Jacques, les lieux sont hantés. »
– « Quoi ? »
Les femmes avaient légèrement pâli.
– « Hantés ? »
– « Mais oui, c’est même pour ça qu’on nous avons loué la maison.
Yvon, voyant que son frère voulait les effrayer, continua :
– « Et de plus, il y a un homme d’enterré dans la cave. »
Blanche, plus pâle que jamais, la fille d’Yvon, poussa un petit cri :
– « Mon Dieu ! »
– « Un mort ? » fit Madame Deux.
– « Oui et toute la nuit, à ce qu’on raconte, il se lève et marche. On entend des bruits de chaînes, des appels déchirants… Hou-hou… »

– « Vous voulez rire… »
Le docteur expliqua :
– «  Rassurez-vous… Les deux vieilles filles qui nous ont loué cette maison, ont, je crois, le cerveau légèrement dérangé. Ce sont elles qui ont inventé cette histoire, probablement pour se faire inviter par une parente de RAMBOUILLET. »
– « Ah ! »
Blanche déclara :
– « Ça me rassure ! »
Bérénice poussa un soupir de soulagement :
– « J’avoue que je commençais à trembler. »
On changea la conversation.
Vers minuit, le docteur se leva :
– « Si nous songions à aller dormir ? »
– « C’est une bonne idée, » répondit Yvon.
Ils se retirèrent dans leurs chambres respectives.
À minuit et demie, toute la maison était retombée dans le silence de la nuit.
Vers une heure, Yvon Hulet sortit de sa chambre. Il se dirigea vers la salle de bain.
Soudain, il s’arrêta :
– « Qu’est-ce que c’est que ça ? »
Il venait d’entendre un bruit métallique qui cliquetait.
Yvon resta saisi.
Vivement il retourna à sa chambre.
– « Bérénice ! »
Sa femme ne dormait pas.
– « Tu as entendu ? »
– « Oui… »
– « Ces cliquetis métalliques, on dirait un bruit de chaînes. »
– « C’est vrai. »
Soudain, Yvon perçut des pas dans le couloir. Il ouvrit la porte et aperçut Jacques en robe de chambre.
– « Tu ne dors pas ? » Lui dit-il.
– « Non. Je venais de me lever lorsque j’ai entendu ce bruit curieux… »
– « Moi aussi, c’est ce qui m’a réveillé. »
– « On dirait que ça vient d’en bas. »
– « De la cave. »
Une autre porte de chambre s’ouvrit et le docteur Martin Galle parut.
– « Qu’est-ce que vous faites là vous deux ? »
– « Nous venons d’entendre des bruits de chaînes… »
– « N’importe quoi ! Des hallucinations ! »
– « Non, ce ne sont pas des hallucinations. »
Ils se retournèrent.
Jean-Marie Deux venait de sortir de sa chambre.
– « Je les ai entendus moi aussi. »
– « Allons voir, » proposa Jacques.
– « Rob n’est pas levé, » Fit Yvon en faisant allusion à son gendre.
– « Ils doivent dormir. »
Jean-Marie Deux se dirigea vers sa chambre.
– « Je vais chercher ma lampe de poche et je reviens. »
Quelques secondes plus tard, Jean-Marie en tête, les quatre hommes descendaient à la cave.

Ils prenaient mille précautions. Ils s’arrêtaient souvent pour écouter. Mais aucun bruit ne parvenait à leurs oreilles.
Enfin ils se trouvaient dans la cave.
Jean-Marie tourna le commutateur.
À première vue, il n’y avait rien d’anormal.
– « Le soupirail est ouvert, » remarqua le docteur.
Jacques s’avança et alla le fermer.
Près du soupirail il vit des chaînes.
– « Regardez, » dit-il. « Là droit devant ! »
– « Des chaînes ! »
– « Oui. »
Jacques sourit :
– « L’explication est facile. »
– « Comment cela ? »
– « Le vent souffle très fort dehors et les chaînes se trouvent près du soupirail ouvert… alors, avec le vent… »
Ils ne répondirent pas.
Mais Yvon savait, lui, qu’en arrivant, il était descendu à la cave … Tous les soupiraux étaient bel et bien fermés.
Jean-Marie demanda :
– « Est-ce vrai que le cadavre du frère des propriétaires a été enterré ici ? »
– « Oui, » Répondit Jacques.
– « Où ? »
Yvon intervint :
– « Dans le coin, là-bas ! »
Ils s’avancèrent.
Ils ne dirent pas un mot, mais ils pâlirent tous.
La terre venait d’être fraîchement remuée.

Le docteur se ressaisit le premier.
– « Montons donc nous coucher, vous voyez bien qu’il n’y a rien. »
Et en silence, ils lui obéirent.
Jean-Marie se tourna vers Yvon Hulet…
– « Avez-vous une clef pour fermer la porte de cave. »
– « Non. Peut-être y-a-t-il une quelque part. »
– « Nous la chercherons demain. »
Ils rentrèrent tous dans leur chambre.
Bérénice, la femme d’Yvon était très nerveuse :
– « C’est un revenant, n’est-ce pas ? »
– « Voyons, Bérénice, calme-toi. Ce n’est rien… un soupirail d’ouvert. »
– « Ah bon… tu es sûr ? »
– « Puisque je te le dis. »
Mais Bérénice ne pouvait se résigner…
– « Tu sembles mal à l’aise… »
– « Que vas-tu pêcher là ? »
Il y eut un court silence, puis elle reprit…
– « Écoute ! »
Mais Yvon n’entendit rien !
– « J’ai peur ! »
– « Dors, dors, tu n’as pas de raison d’avoir peur. »
Mais elle ne pouvait dormir.
Alors Yvon se leva.
Il alla frapper à la porte du docteur :
– « Qu’est-ce qu’il y a ? » Demanda ce dernier de l’intérieur.
– « C’est moi , Yvon. »
Le docteur ouvrit :
– « Que se passe-t-il encore ? »
– « C’est ma femme……. »
– « Bérénice ?… Quoi ? Qu’est-ce qu’elle a ? »
– « Oh, une sorte de crise de nerfs. »
– « Bon. Je vais voir. »
Le docteur passa sa robe de chambre et prit une pilule dans un flacon.
– « Je te suis. »
Il entra dans la chambre des Hurel.
Il s’approcha de Bérénice et lui prit le pouls :
– « Nerveuse, Bérénice ? »
– « J’ai peur Martin… vous allez me protéger n’est-ce pas ? »
– « Il n’y a rien… Bérénice. Tenez, prenez cette pilule et vous allez dormir comme si rien ne s’était passé. »
– « Merci. »
Le docteur se tourna vers Yvon…
– « Va chercher un peu d’eau. »
Yvon sortit.
Le docteur se pencha vers madame Hurel.
– « Il faut être calme Bérénice… je suis là. »
– « Il ne s’est rien passé Martin ? N’est-ce pas ? »
– « Absolument rien. Prenez sur vous. Votre cœur bat une chamade infernale ! »
Yvon revint avec un verre d’eau.
– « Tiens. »
– « Merci. »
– « Prenez Bérénice. »
Madame Hurel avala sa pilule et but le verre d’eau pour la faire passer.  

Que veut dire tout cette affaire ?
Ce mort dans la cave ?
Y aurait-il vraiment un revenant ?

A SUIVRE …

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

24 réflexions sur « Le fantôme d’Edgard – 2/8 … !!! »

  1. Dans un endroit pareil de quoi se poser mille questions et puis la légende des fantômes de « maison » qui hante tjs leurs lieux… ,-) pas rassurant ! A suivre Zaza, bises

  2. Moi qui adore les histoires de fantômes, je suis gâtée!
    Et avec humour oh my god s’il vous plaît!
    Tu as le chic pour nous harponner direct à la première lecture et ensuite on ne peut pas résister, on veut lire ce qui arrive et on se régale. J’imagine, sourire aux lèvres, la tête de tes personnages dans cette très avenante Ghost Stories or…? La suite nous dira ce qu’il en est…
    Bravo ma Zaza, je t’envoie de gros bisous et te souhaite une belle journée
    Cendrine

  3. …nous en saurons plus très bientôt, tout est si bien concocté par l’amie Zaza!
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  4. Bonjour Zaza.
    Brrr, les histoires de fantomes.
    Malgré la fraîcheur du matin, -8°, nous aurons encore une belle journée.
    Pourvu que ça dure encore un peu.
    Je te souhaite une bonne journée.
    Bisous de nous deux.

  5. Ah! ah! ah! Elle ne s’est pas étranglée en buvant son verre d’eau? Oh! c’est vraiment une histoire à dormir debout. Je te l’avais bien dit…et c’est pas fini. Gros bisous, ma Zaza et douce journée

  6. j aime ce genre d histoires de fantomes ou revenants
    n ’empêche que j aurai eu peur , le bruit des chaines m ‘auraient
    terrifiée
    bonne soirée Zaza
    du soleil et du vent , mais agréable
    kénavo bises

  7. Bonjour Zaza,
    Voila une affaire palpitante …… Ou chaque individus n’est point rassuré …… mais question
    Y aurait-il vraiment un revenant ? ????? à suivre
    Bonne fin de journée
    Amitiés

  8. Le décor est posé
    Une maison hantée une cave un cadavre des chaine
    Et bien sûr pour corser le tout une légende …
    Revenant ou pas. Pour l’instant la bande d’amis n’en sont pas encore revenus
    Bisous Mame Zaza

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