Chapitre IV

Le lendemain matin le docteur Martin Galle fit avertir la police.

On se trouvait évidemment devant un fait extraordinaire.
Vers onze heures, deux automobiles vinrent s’arrêter devant la porte de la demeure.
Une dizaine de policiers en descendirent.
Celui qui semblait être le chef du groupe était une femme coiffée d’un drôle de galure.

Elle s’avança et sonna !
Le docteur vint répondre.
– « Oui ? »
– « Crim’ de Versailles, Inspecteur Ella Danloss ! »
– « Bon, entrez ! »
Le petit groupe entra dans la maison.
Une femme, les yeux rougis, s’avança au devant d’eux :
– « Madame, Messieurs. »
– « Ella Danloss, Inspecteur Principal de la Crim’ de Versailles, mes hommes ! »
Le docteur présenta la femme :
– « Voici madame Bérénice Hurel, l’épouse de la victime. »
– « Bon, où est le corps ? »
– « Suivez-moi. »
Le docteur les mena à la chambre d’Yvon Hurel.
Le médecin légiste commença son enquête.
Ella Danloss laissa son équipe et le médecin légiste au boulot dans la chambre pour effectuer les relevés d’empreintes et regrouper les premiers indices. Elle alla rejoindre tous les occupants de la maison qui se trouvaient dans le salon.
Ella se mit à les questionner :
C’est alors qu’il apprit cette fameuse histoire de revenant !
– « Voyons, ça ne tient pas debout, cette affaire. »
Au même moment la porte s’ouvrit et le médecin légiste parut :
– « Eh bien ? » interrogea Ella.
– « Curieux !!!… »
– « Comment cela ? Qu’est-ce qui est curieux Toubib ? »
– « Les traces d’étranglement sur le cou de la victime, semblent être de cette d’une main de squelette. » Informa le médecin légiste.
– « Comment ? Encore cette histoire de fantôme ? »
– « Vous voyez ! » Dit le docteur Martin Galle.
Ella Danloss ne savait que penser.
Elle décida d’aller visiter la cave.
Elle n’y trouva rien d’extraordinaire.
Elle demanda au docteur :
– « « Vous avez l’adresse de vos propriétaires ? » »
– « Oui. »
– « Vous pouvez me la communiquer ? »
– « Oui bien sûr ! »
Ella prit l’adresse en note.
– « Je vais enquêter de ce côté-là. »
Il donna un ordre à tous les occupants de la villa.
– « Vous devez tous rester ici, tant que cette affaire ne sera pas réglée. »
– « Bien. »
Comme il allait sortir, Rob O’Thique l’arrêta :
– « Inspecteur ? »
– « Oui. »
– « Je voudrais me rendre à PARIS cet après-midi. »
– « Pourquoi ? »
– « J’ai quelqu’un à voir. Mais je vous jure de revenir ici. »
– « Vous allez me donner votre adresse sur PARIS et votre numéro de portable. »
– « Bien. »
Rob s’exécuta.
Ella Danloss et ses hommes partirent, promettant de revenir en fin de soirée, dès qu’elle aurait auditionné les sœurs d’Edgard.

Vers une heure, Rob O’Thique montait dans un taxi pour la gare de RAMBOUILLET afin de chopper un TER en direction de la capitale.

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Pendant ce temps-là, Nestor Boyaux se trouvait dans son appartement de PARIS. Souvenez-vous, Nestor Boyaux, ce célèbre détective privé, de grande renommée ! Il œuvrait essentiellement sur la capitale et en banlieue parisienne.
Nestor Boyaux est le seul et l’unique à faire trembler les plus terribles bandits, c’est bien connu !
Cet après-midi-là, il était seul dans son appartement lorsque la sonnerie de la porte retentit.
Il alla ouvrir.

Il se trouva en face d’un homme à peu près de sa grandeur.
– « Monsieur ? » Répond-il d’un ton hésitant.
– « Bah voyons, Nestor, tu ne me reconnais pas ? »
Nestor dévisagea son visiteur. Soudain il s’écria :
– « Rob O’Thique ! Mais c’est bien sûr… »
– « Hé oui ! »
– « Ce bon vieux Rob, ça fait plaisir de te voir… il y a si longtemps. »
Nestor ouvrit la porte.
– « Mais entre, voyons, entre… »
Il fit passer Rob O’Thique dans son bureau.
– « Et alors, comment vas-tu ? »
– « Pas trop mal, et toi ? » répondit Rob.
– « Ça va bien. »
Tout à coup Nestor regarda son ami, des pieds à la tête…
– « Tiens, tu es en deuil, excuse-moi, mais puis-je te demander de qui ? »
– « Certainement… De mon beau-père ! »
– « Monsieur Hurel ? »
– « Justement. Et c’est même à ce propos-là que je viens te voir. »
– « Ah ! »
– « Mon beau-père a été assassiné. »
Le visage de Nestor s’assombrit.
– « Étranglé, » continua Rob.
Nestor lui fit un signe.
Puis il sourit.
– « Je te vois venir… »
– « Tu ne vas pas me refuser ? »
– « Je n’ai pas dit cela… »
– « Alors ? »
– « Raconte-moi d’abord, ce qui s’est passé. »
– « Bien. »
Rob O’Thique lui fit le récit de ce qui s’était passé dans la maison des vieilles filles.
Lorsqu’il eut terminé Nestor se mit à rire.

– « Alors, tu crois au fantôme ? »
– « Voyons, voyons, Nestor, tu sais bien que non. »
– « Et ma copine, Ella Danloss, elle est allée enquêter du côté des vieilles filles ? »
– « Oui, au sujet du frère qui est mort et enterré dans la cave… »
– « Pauvre Ella ! »
Il y eut un silence.
Puis, Rob reprit…
– « Alors, que comptes-tu faire ? »
– « Ma foi, je peux y aller. »
Le visage de Ron O’Thique s’illumina d’un sourire.
– « Très bien. As-tu déjà une intuition quant à l’issue de cette affaire ? »
– « Oui. »
– « Ah ! »
– « Quelqu’un veut jouer au fantôme… quelqu’un qui a passé la fin de semaine avec vous tous. »
– « Je vois. »
– « Il a profité de l’occasion qui s’offrait à lui pour commettre un crime qu’il méditait probablement depuis longtemps. »
– « Mais qui est cette personne ? »
– « Tout d’abord, après mûres réflexions, je vais t’éliminer. J’ose croire que tu n’es pas coupable. »
Rob sourit.
– « Merci beaucoup de cette confiance. »
– « Donc, il reste trois hommes et quatre femmes. Madame Hurel, la femme de la victime. »
– « Pardon, tu peux l’éliminer puisqu’elle n’a pas couché à la maison. »
– « Elle a pu y revenir. Il y a aussi l’autre madame Hureil, la femme de Jacques, madame Deux et ta propre femme. »
Rob O’Thique rougit !
– « Tu ne vas pas… »
– « Pour moi, ils sont tous suspects. Les hommes aussi, le docteur Martin Galle, Jacques Hurel et Jean-Marie Deux. Donc sept en tout. »
– « Oui. »
– « Il s’agit maintenant de savoir quels sont ceux qui avaient un motif important pour tuer Yvon Hurel. »
– « Comment l’apprendre. »
– « Je saurai bien les questionner et les faire parler. »
Rob se leva :
– « Je me suis renseigné, il y a un TER qui part de la gare Montparnasse pour RAMBOUILLET vers quinze heures. Peux-tu être prêt rapidement ? »
– « Certainement ! Le temps de préparer une petite valise et je suis à toi.
Nestor se dirigea vers la porte. »
– « Attends-moi ici. »
– « Bien. »
Nestor se retira dans sa chambre.
l mit du linge dans une de ses valises, puis vérifia le chargement de son revolver et le mit dans sa poche. Il alla rejoindre Rob O’Thique.
– « Je suis prêt. »
– « Allons-y. »
– « C’est ça ! »
Ils sortirent.
Ils s’engouffrèrent dans une bouche de métro pour regagner la Gare Montparnasse.

Ils attrapèrent, pile, poil, le TER de quinze heures et vingt-neuf minutes plus tard, ils arrivèrent à RAMBOUILLET. Ils prirent un taxi pour leur permettre de rejoindre la maison du meurtre.

Nestor était tout de même bien sûr de lui !
Pourrait-il réellement mettre la main sur le ou la coupable aussi facilement ?

A SUIVRE