Chapitre VI
Nestor reprit son interrogatoire auprès du docteur Martin Galle.
– « Vous n’avez vu personne ? » demanda le Nestor.
– « Non. Personne. »
– « Qu’avez-vous fait ? »
– « J’ai passé ma robe de chambre et je suis sorti dans le couloir. »
– « Quelle est la première personne qui est venue vous rejoindre ? »
– « Jacques. »
– « Il était en robe de chambre ? »
– « Oui. »
– « Pour passer votre robe de chambre, docteur, vous avez refermé la porte ? »
– « Non. »
– « Où est votre robe de chambre ? »
– « Sur un clou, dans la garde-robe. »
– « De la garde-robe, pouvez-vous voir dans le couloir ? »
– « Non, j’avais le dos tourné à la porte. »
Le docteur s’étonna :
– « Mais pourquoi ces questions ? »
– « Parce qu’au moment où le cri a été poussé, le meurtrier devait être encore dans la chambre de la victime, en train de l’étrangler… »
– « Mais oui, c’est vrai, je n’avais pas pensé à ça. »
– « Alors il n’y a qu’une solution : il est sorti de la chambre pendant que vous preniez votre robe de chambre. »
– « Ça n’a duré que l’espace de quelques secondes… »
– « Assez cependant pour donner au meurtrier le temps de sortir et de s’enfermer dans sa propre chambre. »
Tout à coup, le docteur sursauta :
– « Alors, si votre raisonnement est juste, il est impossible que ce soit la personne qui a refermé la porte de la chambre des Hulet. Claire et Jacques ne seraient donc pas mêlés à ce meurtre. »
– « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Le meurtrier était toujours dans la chambre d’Yvon, à ce moment-là. »
Le docteur soupira :
– « Je connais Jacques et sa femme et je ne les crois bien incapable d’une telle infamie. »
– « Attendez ! Ils étaient bien deux dans cette chambre… »
– « Que voulez-vous dire ? »
– « Supposons que Jacques ait décidé de tuer son frère… »
– « Oui. »
Nestor se promena de long en large et s’arrêta derrière le docteur.
Il se pencha sur Martin Galle.
– « Supposez que Jacques et sa femme se soient de connivence… »
– « Ah oui ! »
Nestor reprit sa marche.
– « Supposons ! Et si Jacques est allé tuer son frère pendant que sa femme attendait devant la porte de sa chambre. Lorsque vous avez ouvert la vôtre, eh bien elle a refermé la sienne. Puis vous êtes entré pour passer votre robe de chambre. Jacques en a profité pour se sauver. Sa chambre était-elle située près de celle d’Yvon ? »
– « C’était la plus proche. »
Nestor alla se placer à la fenêtre et se livra à un curieux de manège. Bizarre !
Il mit la main dans sa poche et sortit quelque chose. Il avait le dos tourné au docteur.
– « Est-ce que vous enseignez docteur ? »
– « Moi, non, pratiquement plus. »
Nestor revint près du docteur.
– « Vous êtes professeur, je crois à… ? »
– « Oui, à l’université. »
De nouveau, Nestor se pencha sur Martin Galle !
– « Vous ne donnez pas de cours privés ? »
– « Si, de temps à autres. »
Nestor retourna s’asseoir.
Il demanda brusquement.
– « Madame Bérénice Hulet n’aimait plus son mari ? »
– « Mais… je le crois ! C’est en effet bien possible…»
– « Et lui, il aimait encore sa femme ? »
– « Il l’aimait, mais il était insouciant, peu prévenant et très peu démonstratif. »
– « Je vois. »
Nestor fit un signe au docteur Martin Galle.
– « Vous pouvez vous retirer docteur. Envoyez-moi Claire, la femme de Jacques Hulet. Je vais essayer d’en savoir un peu plus. »
– « Ne dites pas que j’ai parlé. »
– « N’ayez crainte, je sais garder un secret. »
Le docteur sortit.
Quelques secondes plus tard madame Hulet paraissait.
– « Monsieur ? »
– « Approchez madame. »
Claire s’exécuta.
– « J’essaie d’éclaircir l’affaire de la mort de votre beau-frère. J’aurais quelques questions à vous poser. »
– « Très bien. »
Il y eut un court silence.
Nestor attaqua brusquement.
– « Pourquoi votre mari est-il sorti de sa chambre vers l’heure du meurtre ?… »
Claire rougit puis devint pâle comme la mort.
– « Mais… »
– « Madame, je tiens à vous prévenir que je sais la vérité. Jacques est sorti de sa chambre quelques minutes avant le crime… »
– « Je… je ne sais pas… »
– « Mais si, vous savez ! »
Nestor reprit, après un instant…
– « Si la police apprend ça, elle vous suspectera. »
– « Mais… »
– « Je veux vous défendre. Vous feriez mieux de parler… »
– « Eh bien, Jacques était sorti… on voulait garder le silence, ne rien dire, mais puisque vous savez… »
– « Où est-il allé ? »
– « Il se dirigeait vers le cabinet de toilette lorsqu’il entendit un cri. Il revint vivement dans la chambre. »
– « Pourquoi ? »
– « Il croyait que le cri venait de notre chambre. Il est entré en disant :
-C’est toi qui as crié ?- » et je lui ai répondu : « -Mais non, ce n’est pas moi- »… »
– « Pourtant ça venait d’ici… »
– « Non, on aurait dit que cela venait plutôt d’à côté. Alors il sortit dans le corridor et rejoignit le docteur. »
Nestor était songeur. Disait-elle la vérité ?
La meilleure manière de savoir était d’interroger immédiatement Jacques Hulet, devant sa femme.
– « Attendez-moi ici, » lui demanda Nestor Boyaux.
Il sortit une seconde et appela Jacques Hulet.
Celui-ci parut.
– « Suivez-moi. »
Jacques obtempéra.
Il fut surpris de trouver sa femme dans le salon.
– « Asseyez-vous, » lui proposa Nestor.
– « Merci. »
– « Hulet, où étiez-vous hier soir lorsque votre frère a crié ? »
– « Mais dans ma chambre… »
– « Inutile de mentir, votre femme a parlé. D’ailleurs je savais toute la vérité. »
Alors, Jacques Hulet n’hésita pas.
Il raconta exactement la même chose que sa femme.
– « Pourquoi ne pas l’avoir dit plutôt ? »
– « Mais on aurait pu me soupçonner… »
– « Vous ?… »
– « Oui, j’étais associé avec mon frère et dernièrement j’ai perdu une grosse somme à la bourse. »
– « Je comprends. »
Il y eut un silence.
Nestor reprit :
– « Vous pouvez vous retirer. »
Le couple sortit, pâle, il semblait nerveux.
Nestor doutait…
« Je me demande s’ils disent la vérité. Ils peuvent certainement s’être entendus au cas d’éventualité. »
Il sortit du salon. Il alla trouver son ami Rob O’Thique.
– « Eh bien, demanda Rob, du nouveau ? »
– « Non, pas encore. Mais j’ai de l’ouvrage pour toi. »
– « Ah ! »
– « Je voudrais que tu ailles à l’hôtel. »
– « Pourquoi ? »
– « Je voudrais savoir si ta belle-mère a passé toute la nuit à sa chambre. »
– « Tu ne soupçonnes pas… »
– « Je ne dis rien. Interroge le réceptionniste. Il me faut ce renseignement aujourd’hui ! »
– « Très bien. »
Rob O’Thique regarda l’heure.
Il était presque dix-huit heures.
– « Je crois que je serai en retard pour le souper. »
Nestor Boyaux était campé près de la fenêtre.
– « Non, car nous souperons plus tard. »
– « Comment cela ? »
– « Voici la police avec la voiture de la morgue. »
– « Ah ! »
– « Alors pars tout de suite. Passe par l’arrière autrement, Ella Danloss pourrait t’arrêter et te poser mille et une questions. »
– « Bien. »
Rob O’Thique s’éloigna.
Au même moment, la porte d’entrée s’ouvrit et Ella Danloss parut, accompagnée de ses hommes et des employés de la morgue.
Nestor suspecte-t-il madame Bérénice Hulet ?
Haïssait-elle assez son mari au point de le tuer ?
Jacques et sa femme ont-ils dit la vérité ?
A SUIVRE …
Eh oui eh oui… rien ne le dit encore…. on est encore dans la brume, merci Zaza, bises
Pas facile …
Et beaucoup de questionnements.
Bon début de semaine !
Bisoux, ma zaza ♥
..nous n’allons pas tarder à le savoir, je le sens…
Bises du jour
Mireille du sablon
Que de questions… attendons sagement demain pour lire la suite :)
Je te souhaite une douce et belle journée Zaza
Bisous
Et voilà tout se precise mais que de choses à verifier …
A demain Zaza
Bises
Je n’ai pas de réponse à ces questions… mais le suspens est bien là.
Bisous et douce journée Zaza.
Des questions on s’en pose il s’en pose alors …
Belle journée Mame Zaza
Intrigue intrigue quand tu nous tiens
Bisous
Bonjour Zaza
Me voilà de passage
J’arrive dans ton joli billet
Grâce au net et à mon clavier
Je n’ai pas besoin de sortir
Pour t’écrire ces quelques lignes
Je vais donc te souhaiter une bonne journée !
Et un excellente semaine ensoleillée ..
Bisous pour toutes tes recherches
quel famille ! ça m’embrouille toutes ces réponses !
wouaaaah on nage ! tout est possible ! un futé ce Nestor … la suite vite ! bisous chere Zaza
Bonjour,
Par manque de temps, je lis en fait par deux ou trois épisodes… Et je trouve que c’est très bien ainsi, on a davantage de lecture et on suit mieux l’évolution de l’enquête ! J’attends de voir si finalement, on reparlera du fantôme.
Bonne journée.
Bises.
Aïe aïe aïe si le ménage se met en vrac ça va devenir douloureux
Bonjour Zaza !
Hou la la ! J’ai comme un peu mal à la tête là ! 😊
Ce n’est pas simple, ce n’est pas simple !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Mince alors voilà Nestor qui se pose des questions alors qu’il sait tout! Il ne veut rien dire encore même a toi Zaza?
Bisous douce semaine
Bonjour Zaza,
la semaine commence avec ce 6ème épisode passionnant , mais on n’est dans un flou total ….. Donc a suivre
bonne fin de journée
Amitiés
ah le Nestor j adore
il trouvera , il renifle son entourage , il est trés fort
à kénavo pour la suite
( suite du beau temps chez nous superbe rien à jeter )
kénavo zaza
Les questions s’accumulent , qui avait intérêt à voir Yvon mort , la femme , le frère , le docteur ? mystère
J’attends avec impatience la suite
Bon lundi
Bisous
OOohhhh!!! Ça commence à me prendre le chou cette histoire. Je suis en train de me mélanger les pinceaux, moi, et j’aime pas ça. Bisous quand même, ma chère Zaza, hi!hi!hi!
Bonne fin de journée ZAZA !
Biz+
Bonsoir Zaza
Faute de temps j’ai raté 3 chapitres,il va falloir que je m’y colle pour bien comprendre cette histoire… Bonne soirée bises
j’attends la suite … avec impatience. Bises et merci
Nestor, le pro de l’interrogatoire!
Les interrogés noient-ils le poisson?
Je vais m’empresser d’aller lire le chapitre 7 et taquiner ce coquin de fantôme d’Edgard :)
Gros bisous ma Zaza et douces pensées
Cendrine
Comme cela est compliqué ! Saura-t-on un jour qui est coupable ? Chris