RAPPEL DES RÈGLES :

• Une définition.
• Un mot à trouver.
• Faire des anagrammes avec 5 lettres minimum – pas utile de faire beaucoup de mots 5 ou 6 sont largement suffisants pour un texte passionnant.
• Vous faites un texte avec les mots.
• Cerise sur le gâteau un texte en rapport avec le mot mystère

AEEIUBRQND – BERQUINADE – Nom féminin en 10 en lettres

Le mot de Lilou : « Il semblerait que je suis un peu brouillonne donc je récapitule :
– Lundi 26 juin je donne le dernier mot de cette saison, vous rendrez vos textes pour le 3 juillet !
– Lundi 4 septembre premier mot de cette saison 5 et textes seront pour le 18 septembre. Si je peux je ferais un petit calendrier. »  
Définition : « Œuvre un peu fade – Un ouvrage d’un caractère sentimental et un peu enfantin. Avez-vous lu Paul et Virginie. Un bel exemple. »

À vos dictionnaires ! – 😂–  Les anagrammes utilisées !

 Niaque, banquier, énarque, daube, branque, berquinade, débiner, dénué, durée, ébaudie. »

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Berquinade = Terme péjoratif désignant une pièce écrite pour la jeunesse, généralement moralisatrice et fadement optimiste, à la manière d’Arnaud Berquin. (Mes sources)

Ce complément de définition, je l’ai trouvé en tentant de m’expliquer ce que notre Lilou voulait nous dire… Vous me connaissez, j’ai la niaque !
Et qui est Arnaud Berquin ?
Un écrivain, dramaturge et pédagogue français né à Bordeaux le 25 septembre 1749 et mort à Paris le 21 décembre 1791, n’avait rien d’un banquier, ni d’un énarque d’ailleurs.
Au cours du dix-huitième siècle, la question de l’éducation fut posée avec force par de nombreux auteurs, à la suite des écrits de John Locke, considéré comme l’un des fondateurs du libéralisme. « L’État n’est légitime que pour servir les intérêts civils des individus ».
Sous l’impulsion des philosophes des Lumières qui en font un des moteurs de l’évolution des mœurs et du progrès, des écrivains vont répondre à cette nouvelle demande : « instruire en amusant », ce qui est loin d’être de la daube.
Arnaud Berquin est l’un des plus emblématiques. Ce n’est pas un branque !
Il est surtout connu pour être l’auteur du premier périodique pour la jeunesse : « L’Ami des enfants ».
C’est à ce titre que l’histoire de la littérature de jeunesse a retenu son nom, mais non ses écrits pour lesquels le dix-neuvième siècle a créé le nom de berquinade pour le débiner, ce qui est peu flatteur.
Le parcours singulier de cet écrivain l’a mis au contact des hommes des Lumières les plus influents, par sa proximité avec l’éditeur Charles-Joseph Panckoucke, ainsi que des membres de la loge des Neufs-Sœurs, loge maçonnique dédiée aux sciences.
L’œuvre d’Arnaud Berquin, dans son ensemble, n’est pas dénuée de sens, même si elle s’adresse aux amateurs d’idylles et de romances, à la jeunesse avec les périodiques ou les romans d’éducation, aux habitants des campagnes avec un nouveau mensuel publié sous la Révolution.
L’étude de la réception des ouvrages, transmise par les gazettes littéraires, a permis d’apprécier le succès de cet auteur qui vécut de sa plume, grâce à une écriture et une stratégie éditoriale innovantes.
Le questionnement de ses textes a révélé son engagement constant aux côtés des philosophes des Lumières.
Les idées répandues ne sont pas étrangères à celles promues dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Sa démarche novatrice s’inscrit dans la durée pour insuffler l’esprit des Lumières à l’enfance, via une langue qui se veut proche d’elle par l’utilisation de formes discursives nouvelles et diverses, (de façon à porter les valeurs de vertu, de tolérance religieuse et de promouvoir les sciences et l’idée de la perfectibilité de l’homme), ce qui reste un cas unique parmi les auteurs d’Ancien Régime.
Cette vulgarisation, a été considérée par un didactisme très explicite, traversant l’ensemble de ses textes qui s’exprime dans un discours moral, religieux, éducatif et politique que nous avons tenté de faire émerger.
L’adaptation de textes étrangers, parfois reprochée à Berquin au vingtième siècle, inscrit cette nouvelle littérature dans un mouvement européen et non pas national.
L’œuvre d’Arnaud Berquin devrait être appréhendée comme la tentative d’un homme de mettre la pensée des Lumières à la portée de tous, et dans ce contexte, j’en reste toute ébaudie !
Alors qu’en pensez-vous ?
Alors, pourquoi ce genre de littérature aurait-elle une connotation péjorative ?