RAPPEL DES RÈGLES :

• Une définition.
• Un mot à trouver.
• Faire des anagrammes avec 5 lettres minimum – pas utile de faire beaucoup de mots 5 ou 6 sont largement suffisants pour un texte passionnant.
• Vous faites un texte avec les mots.
• Cerise sur le gâteau un texte en rapport avec le mot mystère

EIIIOUUNNFFDBLMR – INFUNDIBULIFORME – 16 lettres pour cet adjectif.

Le mot de Lilou :
Définition 1 – Donc nous voici, vous l’aurez compris dans la botanique ; il s’agit de la corolle d’une fleur gamopétale en forme d’entonnoir (le liseron par exemple ou le datura). Cet adjectif est aussi utilisé pour tout ce qui a une forme d’entonnoir.
Définition 2 – Gamopétale : se dit d’une corolle pour une fleur dont les pétales sont soudés comme par exemple le pétunia.

À vos dictionnaires ! –– Les anagrammes utilisées

« Foin, inoui, niolu, lourde, filou, froid, bidon, rififi, nombril, furibond, oubli, niouf, infinie, infundibuloforme, Boudi, limbo, biniou. »

Une des traces les plus anciennes de l’utilisation d’un entonnoir dans l’Art remonte aux tableaux de Jérôme Bosch (1450-1516).

L’extraction de la Pierre de Folie – Jérôme BOSCH, 1494

En 1494, il peint L’excision de la pierre de folie dans lequel il dénonce une idée répandue par des charlatans peu scrupuleux : « la folie est due à un caillou coincé dans le crâne du patient… ».
Ça n’a pourtant pas fait de foin pour autant !
C’était inouï pour l’époque, et pour y croire il faut être quelque peu niolu !
Même si l’intervention est un peu lourde, un petit coup de bistouri bien placé et hop, plus de folie !
Ce filou de charlatan qui n’avait pas froid aux yeux, opérait selon des principes « bidon », ce qui pouvait provoquer du rififi.
Au passage, se prenant pour le nombril du monde, il empochait une coquette somme d’argent en prenant la poudre d’escampette avant que son « patient » furibond, n’ait le temps de se réveiller… Et s’il se réveille un jour, bien sûr, il reste dans l’oubli et le charlatan évite le niouf !
Dans son tableau, il est intéressant de constater que l’entonnoir n’y coiffe pas le fou mais le charlatan… Ce dernier étant assisté de deux personnages, un religieux tenant une fiole à la main et une femme, dont le livre sur la tête symbolise l’infinie connaissance.
Même si le tableau s’intitule l’ « Extraction de la Pierre de Folie », c’est bien une tulipe que le charlatan extrait du crâne !
Un petit clin d’œil bien placé de la part de l’auteur sur la future tulipomanie de forme infundibuloforme qui fera les ravages que l’on sait dans toute l’Europe…
Conclusion !
Boudi, c’est sûr, après pareille analyse, on ne sait plus trop quoi penser…
Pas besoin de savoir danser le limbo pour en conclure qu’à l’époque de Jérôme Bosch, le XVIème siècle, l’entonnoir n’a pas encore de symbolisme très précis et peut tout à la fois représenter la science, le charlatanisme, l’impiété ou la folie.
C’est bien plus tard que sa signification s’est affirmée et qu’il est maintenant placé systématiquement sur la tête des fous qui peuvent tout leur souffler dans le biniou…