RAPPEL DES RÈGLES :

• Une définition.
• Un mot à trouver.
• Faire des anagrammes avec 5 lettres minimum – pas utile de faire beaucoup de mots 5 ou 6 sont largement suffisants pour un texte passionnant.
• Vous faites un texte avec les mots.
• Cerise sur le gâteau un texte en rapport avec le mot mystère

AEIIIOHGGPSLLR – SIGILLOGRAPHIE – Mot en  14 lettres

Le mot de Lilou : « Elle décrit matrices et empreintes et les étudie de façon critique, du point de vue historique, artistique, technique et de la valeur probatoire : types, légendes, modes d’apposition et nature diplomatique et juridique, ainsi que les méthodes de conservation. »
Définition : « Discipline historique qui a pour objet l’étude des sceaux sous tous leurs aspects et quelle qu’en soit la date. »

 À vos dictionnaires ! – 😂–  Les anagrammes utilisées !

« Sigle, graphes, sigillographie, repos, prise, piger, plaisir, sigillaire, spoliera, aigris, espoirs, pilaire. »

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Un grand  saut dans l’histoire de la Touraine.

Un sceau est l’empreinte, généralement sur de la cire, d’images, de sigles ou de graphes dans un objet en pierre ou en bronze appelé matrice.
Apparu en Mésopotamie au VII^ème millénaire, le sceau précède de peu l’écriture.
En France, il est repris dès le haut Moyen Âge par les souverains mérovingiens et devient un droit régalien, devenant ainsi l’unique moyen d’authentifier un document.
À partir du X^ème siècle, ce monopole royal s’effrite au cours du temps au profit des évêchés, des princes, de la classe seigneuriale et des villes.
Au XIII^ème siècle, le sceau est partout dans la société médiévale.
À partir du milieu du XV^ème siècle, les progrès du notariat, la diffusion de la signature autographe et la généralisation du papier entraînent le déclin du scellage.
La sigillographie devient ainsi le moyen idéal certes, mais pas de tout repos, pour la connaissance du Moyen Âge.
Prise de tête pour piger sur la petite surface de cette matrice, les aspirations politiques et sociales, les modes de représentation, les usages diplomatiques et juridiques mais aussi les pratiques anthropologiques.
Peu de matrices de sceaux ont survécu et moins encore sont découvertes lors d’opérations archéologiques : à la mort du titulaire du sceau, la matrice était brisée, fondue ou, plus rarement enterrée avec son propriétaire.
Pour le plaisir, prenons l’exemple  du plus ancien document conservé aux Archives départementales d’Indre-et-Loire, qui est un « diplôme sigillaire » de Louis 1^er dit le Pieux ou le Débonnaire, daté de 837, provenant de l’abbaye de Cormery.

Pour mémoire, son papa était Charlemagne, et comme Pépin, décédé prématurément en 840, il ne restait plus que Louis pour lui succéder. Certainement marqué par son accession au pouvoir par défaut, puisque que Pépin n’était plus, il prit la décision de proclamer l’« Ordinatio imperii » de 817 qui  créa le droit d’aînesse, ce qui spoliera les deux frères de Lothaire, qui s’en trouvèrent aigris…
Tu t’égares Zaza, tu t’égares, revenons à notre exemple ! 😁
Entré dans les collections des Archives à la Révolution, cette grande pièce de parchemin gardait encore, jusqu’à récemment, l’empreinte du sceau qui l’authentifiait à l‘origine et que l’on croyait perdu.
Tous les espoirs étaient permis…
C’est la relecture, en 2012, de correspondances échangées par le directeur des Archives au milieu du 20^ème siècle qui a permis de retrouver sa trace aux Archives nationales.
Sa redécouverte ménageait d’autres surprises, puisqu’à Paris des chercheurs venaient de découvrir quelques éléments de système pilaire humain (poils et cheveux) dans des sceaux royaux mérovingiens et carolingiens, et avaient inclus dans leur étude le sceau tourangeau de 837 !

Le rattachement du sceau au document qu’il validait depuis plus de 1000 ans, grâce au service de restauration des Archives nationales, a permis de redonner son prestige et son intégrité à cette pièce emblématique de l’histoire de la Touraine.
C’est cette incroyable épopée que les archivistes, chercheurs, restaurateurs et scientifiques à l’origine de ces découvertes, ont présenté leurs recherches le 18 octobre 2016.
Et pour les plus curieux, je vous laisse le lien qui vous permettra de découvrir tout le travail passionnant effectué qui narre cette découverte, « Un grand sceau dans l’histoire de la Touraine »