Ce conte connait plusieurs versions, dont voici la version bretonne… !!!
Avez-vous jamais goûté l’eau de mer ?
Pouah, que c’est salé !
Et pourtant des milliers et des milliers de poissons, de coquillages, de crustacés et bien d’autres plantes et animaux ne peuvent vivre que dans l’eau des océans et des mers, et dans la mer parce qu’elle est salée.
Mais au fait, savez-vous pourquoi la mer est salée ?
Voici ce que m’a expliqué un vieux pêcheur de Concarneau, et vous savez que les vieux pêcheurs, surtout ceux de Concarneau, ne mentent jamais (… surtout à chaque fois qu’ils disent la vérité …) !
C’était il y a si longtemps que le grand-père de mon grand-père n’était pas encore né. Le sable du Cabellou était encore rocher et les paysans de Lanriec venaient en charrette aux Glénans pour y faire le ramassage du goémon.
En ce temps-là, le rivage de la mer se trouvait tout là-bas à la ligne d’horizon et, chose encore plus curieuse, l’eau de la mer… n’était pas salée ! Les pêcheurs en rapportaient carpes et goujons, truites et brochets, mais jamais la moindre sardine, jamais le plus petit merluchon.
Le père Pélage était le plus ancien marin de Trévignon.
Il était venu au monde, il y avait si longtemps qu’il ne savait plus lui-même son âge.
Il aurait eu plus de deux cents ans quand j’ai fait ma première marée. Son bateau était pour le moins aussi vieux que lui.
C’est vrai que sa barque n’inspirait guère confiance. Entre les bordés disjoints, l’eau filtrait insidieusement.
Pélage ne semblait pas en faire cas. On le voyait seulement, lorsqu’il jugeait que l’esquif s’enfonçait trop, déchausser l’un de ses sabots en guise d’écope et jeter par-dessus bord juste assez d’eau pour ne pas aller par le fond avant d’atteindre le port.
Avec son unique casier couvert d’algues vertes, ce n’est pas lui qui risquait de dévaster les fonds. Il rapportait chaque jour exactement de quoi faire une fricassée ou une soupe parfumée.
Vivant seul depuis bien longtemps, cela lui suffisait et jamais on ne l’avait entendu se plaindre.
Les jeunes le taquinaient parfois :
– « Alors, Pélage, trois anguilles seulement ? Un bon pêcheur comme toi, si tu voulais embarquer avec nous, avec des filets neufs tu ferais fortune ! »
Pélage se contentait de lever la main en souriant.
Ce soir-là, il hissait à bord son orin (ancre et chaine sur la ligne de mouillage), comme à l’accoutumée, lorsqu’il vit s’agiter au fond du casier une étrange créature : ce n’était ni un poisson, ni une écrevisse comme il l’espérait mais une sorte de paquets d’algues d’où émergeaient de minuscules bras et une tête ébouriffée.Jamais, de toute sa vie, il n’avait vu chose pareille. Avec précaution, il la sortit de sa prison, la débarrassa des algues qui l’entravaient. Il découvrit alors une espèce de petit homme, grand comme la main et dont les jambes auraient été remplacées par une queue de poisson d’un vert fluorescent. Le curieux petit être s’agitait entre les doigts du pêcheur.
En l’examinant de plus près, Pélage s’aperçut qu’il remuait les lèvres comme s’il parlait mais le claquement de la voie empêchait d’entendre si, réellement, des sons sortaient de cette bouche en miniature. Pour en avoir le cœur net, il affala la voile, s’assit sur le banc de nage et approcha de son oreille sa bizarre capture.
Ce drôle de petit homme-poisson parlait ! D’une voix à peine audible, certes, mais il parlait :
– « S’il te plaît, Pélage, rejette-moi à la mer. Que pourrais-tu faire de moi ?
Je suis le roi des ondins. Mon peuple et moi vivons au fond de la mer et c’est nous qui accrochons les poissons dans les filets des pêcheurs. Je m’apprêtais justement à déposer une carpe dans ton casier quand tu l’as relevé et je suis resté pris au piège. Si tu me relâches, je te récompenserai, car notre pouvoir est très grand. »
Aussi éberlué qu’amusé, Pélage ne réfléchit pas longtemps : ce gros coquillage qui restait au fond du casier suffirait bien à son repas du soir.
Se penchant au-dessus de l’eau, il y déposa délicatement le petit ondin. Celui-ci plongea comme un éclair puis réapparut aussitôt.
Sa voix était cette fois, beaucoup plus forte :
– « Merci, vieux Pélage, merci de m’avoir libéré. Pour te remercier, garde bien ce coquillage que tu as pêché, car il est magique. Chaque fois que tu désireras quelque chose, dis exactement :
– « Petit coquillage des ondins, tourne, tourne sur toi-même et tourne ceci en mes mains ».
Pour l’arrêter, il suffira de lui dire :
– « Petit coquillage des ondins, arrête ton moulin. Repose-toi jusqu’à demain ! Surtout n’oublie pas ces formules, sinon le coquillage ne t’obéirait plus.»
Et dans un remous turquoise, le petit ondin disparu.
En débarquant sur les rochers de Trévignon, Pélage fredonnait.
Cette aventure hors du commun l’avait mis de bonne humeur mais, comme il lui arrivait de s’assoupir dans sa barque, il n’était pas sûr, au fond, de n’avoir pas rêvé toute cette histoire.
A suivre …
Un très bel article
Ce matin impossible d’ouvrir ton blog
Mais j’y suis revenue
Je te souhaite une belle journée
@ la bonne heure :)
Bonjour Zaza !
Pour l’instant, cela reste très correct… pas trop salé !
On verra la suite !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Bonjour Zaza
J’adore tous ces contes ..il n’y a pas d’âge pour ça n’est ce pas ..
Bien sur j’attends la suite avec impatience ..
Gros bisous
Ben, s’il a rêvé, c’est un bien joli rêve !
Peut-être nous faudrait-il un magicien pour sortir notre pays du pétrin ?
Bien à toi
Bonjour ma douce amie Zaza
Je ne sais pas si c’est un rêve mais en tous les cas c’est un superbe rêve et un très bel article qui m’en a appris pourquoi l’eau de mer était salée, j’aime tes écrits et comme cela fait du bien avec ces belles illustrations, cela fait le plus grand bien dans ce monde de pourris de politiques….. et de leurs zhistoires arfffff !!!!!!!! et comme le dit si bien Clara il faudrait un ou une magicienne pour sortir notre pays du pétrin, là pour le moment on rêve LOL !!!!!!!!!!!!
Juste un petit coucou, pour te remercier de ton gentil passage et te souhaiter un beau lundi au soleil.
Gros bisous d’amitié de mon ti rocher et prends bien soin de toi ma Zaza
en ce temps la il en était qui respectait environnement
Bonjour Zaza .
J’espère que le week-end c’est bien passé et que tu vas bien .
Chez nous il a neigé Samedi et dans la nuit de Samedi à Dimanche , une grosse chute et qui fond très vite heureusement .
Comme ça on a eu le temps de tapisser notre séjour .
Je te souhaite un bon Lundi et une bonne semaine .
Bisous de nous deux .
J’adore ce conte breton et j’ai hâte d’en lire la suite.
Merci Zaza et belle journée avec de grosses bises
..impossible de s’ennuyer avec toi, tu nous offres de si beaux textes! Merci pour ton commentaire du jour, j’apprécie!
Bisous de Mireille du Sablon
ah oui une bonne question !! et un beau conte revisité ! merci pour tes écris si bien tournés ! gros bisous bel am a+ merci Zaza …
j’adore, moi aussi, ces contes
bon début de semaine, Zaza
bisous
amusante ton image de bretonnes en maillot de bain
bises
Ah super un conte de Bretagne j’adore et j’attends la suite avec impatience
Bonne journée Zaza
Bisous
elle est géniale ton histoire Zaza ! Hâte d’en savourer la suite…
Superbe! J’attends la suite! Tout ce que j’aime… la magie, le monde de l’eau si fascinant, le petit-homme poisson, le vieux pêcheur, l’imaginaire s’enflamme grâce à toi, merci ma Zaza. Belle journée sous le soleil, j’espère. Ici, il brille généreusement. J’espère que ça va durer un peu.
Gros bisous sans modération!
Cendrine
très jolie ton histoire…c’est de toi? J’espère que tu vas bien, car tu n’en parles pas…et que les administrations se dégèlent! Bisous Zaza.
j’aime bien les contes, j’attends la suite! gros bisous ma Zaza. cathy
Bonjour, rêve ou réalité? à suivre, je te souhaite une bonne journée, bisous
J’ai envie d’être à demain car on ne sait toujours pas pourquoi la mer est salée …
Bonsoir Zaza
J’aime bien les contes,j’ai hâte de connaitre la suite ! Bonne soirée bises
tu nous mets l’eau à la bouche ; belle histoire. (j’étais passionnée de contes plus jeunes, avec ma petite fille, cela revient ..) Bises et vivement la suite…
J’adore, Zaza, je suis avide de contes comme les petits. Ah! si je pouvais en attraper un de ces ondins. Je t’embrasse tout en te souhaitant une belle soirée. Et j’attends la suite…
Zut je reste sur ma faim là
Pas grave je viendrai voir la suite
Bonne soirée à toi
Mandrine
Bonsoir Zaza
Joli conte……Et oui ….il y a ………des millions d’années l’eau a lavé les roche et durant l’érosion et à cause de son acidité, l’eau à entrainé avec elle le sodium (et bien d’autres sels) contenu dans les roches et a commencé à former des rivières, puis des océans.
bonne soirée
Amitiés
Bonjour Zaza, j’avais loupé le un, je cours suivre le deux… ;-)
J’adore ce genre d’histoire, un peu de rêve dans ce monde de brutes….
– pour répondre à ton com chez moi : c’est moi qui ai fait le document et je l’ai mis en image pour que ce soit plus pratique donc je ne vois pas pourquoi il y aurait un lien externe??? Quand tu cliques, ça doit ouvrir l’image, chez moi ça fonctionne bien, pas de site porno! Très bizarre cette affaire-là…
Bonne nuit Zaza, bisous!
super…surtout que ça se passe dans un coin que je connais bien !
Je le connaissais autrement, mais j’adore ta version bretonne, alors, j’attends la suite. :)
Gros bisous et douce journée.
Comme c’est joliment raconté ! A bientôt la suite… Bisous