Mythologie – Le nid des mots de novembre … !!!

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Pandore et sa boîte !

John William Waterhouse, « Psyche opening the golden box », 1903

Lorsque Zeus créa le monde, seuls les humains mâles peuplaient la Terre. Ces derniers étaient protégés par Prométhée, un Titan farouchement opposé au pouvoir suprême du père des dieux.
Dans la guerre opposant Zeus aux Titans, le rusé Prométhée ravit le feu céleste au Soleil et le remit aussitôt aux humains.

Prométhée met le feu à l’humanité – Friedrich Füger – Huile sur toile peinte vers 1817

En punition de l’audace qu’il avait eue de rivaliser avec les dieux pour remettre le feu céleste aux humains, Prométhée fut enchaîné, sur l’ordre de Zeus sur le Caucase : là un vautour ou un aigle lui rongeait le foie, qui renaissait sans cesse, Héraclès vint le délivrer au bout de plusieurs siècles…  

Le Châtiment de Prométhée (1640) de Jacob Jordaens.

Mais Zeus ne pouvait en rester là et voulut se venger aussi des êtres humains en leur offrant le plus bel objet de leur désir, afin de leur inspirer passions et tourments.
Il créa alors la première femme, Pandore, aussi fascinante que capricieuse. Elle fut façonnée à partir de l’argile. Zeus dut demander à Hephaistos de l’aider, et ils firent naître la créature la plus parfaite au monde.
Ainsi, après des jours et des jours de labeur, les dieux, impatients, se pressèrent pour admirer enfin la ravissante jeune femme.
Zeus avait intimé l’ordre à Athéna de lui insuffler la vie, et Pandore s’anima, gracieuse et sublime.
Mais elle ne pouvait se présenter ainsi aux hommes, et la déesse dut dissimuler sa nudité sous un voile vermeil et étincelant, alors qu’Aphrodite la parait de somptueux atours et donnait à ses traits le privilège de la beauté, auquel nul être ne saurait résister.
Tous les dieux ajoutèrent à la nouvelle égérie un de leurs agréments pour atteindre la perfection.

Ainsi douée de tous les talents, elle excellait aussi dans l’art du mensonge, telle que l’avait voulu Hermès.
Zeus n’était que trop fier de son admirable créature dont la tendresse n’avait pas d’égal, et il décida de la présenter à l’homme.
Or, Prométhée avait un frère, Épiméthée, connu pour être plus naïf que Prométhée. Zeus décida de lui offrir la main de la douce Pandore.
À sa vue, Épiméthée fut aussitôt envoûté par le charme de cette créature. Un sentiment jusque-là inconnu l’étreignit. L’éclat du regard de la jeune femme suffisait à inspirer la passion et l’émerveillement. Elle était si somptueuse qu’il en oublia la promesse faite à son frère : il avait fait le serment à Prométhée de ne jamais accepter de présents provenant de Zeus. Mais il avait été foudroyé par l’amour et aurait donné sa vie pour passer le restant de ses jours auprès de la belle Pandore, qu’il gardait alors jalousement près de lui, loin des regards envieux des autres hommes, s’évertuant à satisfaire le moindre de ses désirs.
Avant d’envoyer Pandore sur Terre, les dieux lui avaient remis une boîte, sans lui dire ce qu’elle contenait, et ils lui ordonnèrent de ne jamais l’ouvrir.
Aux côtés de son époux, Pandore jouissait de la vie et savourait son bonheur. Elle avait dissimulé la cassette remise par les dieux, mais ses regards intrigués se portaient souvent sur elle, et comme celle-ci n’avait pas de serrure, il lui était difficile de réprimer son désir de connaître son contenu.
Elle passait et repassait devant le coffret sans oser y porter la main, attirée par l’envie de lui ôter son couvercle, mais aussitôt arrêtée par le souvenir de l’interdiction formelle des dieux.

Peinture de John William Waterhouse

Un jour, n’y tenant plus, elle s’approcha irrésistiblement de la boîte, et piquée par une trop vive curiosité, Pandore sentit grincer le délicat objet sous sa main.
À peine eut-elle entrouvert la mystérieuse boîte que tous les maux de l’humanité qu’elle renfermait s’échappèrent.
Ainsi, la guerre, la maladie, le vice, la vieillesse, la perfidie, la misère et tant d’autres fléaux encore se répandirent. Figée par l’effroi, consciente de son impardonnable faute, Pandore se décida à refermer le funeste coffret, mais en vain, car tout s’était envolé…
Tout, à l’exception de l’espérance qui s’éveillait lentement au fond de la boîte, fragile et solitaire !
Ainsi l’espérance peut être perçue comme un terrible mal, le plus atroce tourment que l’homme garde au fond de lui-même. Mais pour certains, au contraire, elle suggère que l’homme, lorsqu’il se voit frappé par le malheur, ne doit jamais perdre espoir…

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

14 réflexions sur « Mythologie – Le nid des mots de novembre … !!! »

  1. C’est grâce à elle la mythologie que l’on apprend sur les civilisations
    Bonne journée
    Bisous très frais il ne fait que 3° ce matin , ça réveille ne nous palignons pas

  2. une belle légende , ou terrible intemporelle toujours si proche de notre époque : nous vivons des temps épiques et nous n’avons plus rien d’épique chantait Ferré …

  3. Merci Zaza pour cette présentation de Pandore et de son lien avec les dieux de l’Olympe . J’aime beaucoup le tableau de Waterhouse . Ma fille a peint sur un galet le châtiment de Prométhée il est souvent posé sur les factures ou autres papiers administratifs va savoir pourquoi ….
    Bonne journée
    Bises

  4. Bonjour Zaza j’ai relu avec plaisir l’histoire de la boîte de Pandore, la curiosité est vraiment un défaut et qui comme là engendre des catastrophes bisous MTH

  5. Quelle belle page ! Bravo pour quelqu’un qui avait oublié la consigne, tu as fait fort, super !
    Je me connecte de chez mes voisins qui n’ont pas la fibre, ça rame mais c’est mieux que rien !!!!

  6. Je me suis régalée, c’est un thème que j’aime énormément, j’avais écrit une dissertation sur Pandore à la fac, en histoire de l’art.
    Magnifique billet ma Zaza, très bien illustré de surcroît, gardons l’Espérance, gardons foi en de belles choses et en nos meilleurs sentiments…
    Gros bisous et pensées pour ton Poux Ronchon
    Cendrine

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