
Atelier d’Annick nous propose comme thème : « Vie, Amour, Mort ».

J’ai tout de suite pensé à ce poème de Paul
Éluard.
La mort, l’amour, la vie !
J’ai cru pouvoir briser la profondeur
l’immensité
Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
Je me suis étendu dans ma prison aux
portes vierges
Comme un mort raisonnable qui a su mourir
Un mort non couronné sinon de son néant
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m’a semblé plus vive que le sang
Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vitre ni buée
Ni rien devant ni rien derrière rien entier
J’avais éliminé le glaçon des mains jointes
J’avais éliminé l’hivernale ossature
Du vœu de vivre qui s’annule.
Tu es venue le feu s’est alors ranimé
L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoile
Et la terre s’est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J’avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J’avançais je gagnais de l’espace et du temps
J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière
Là vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l’aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours.
Les champs sont labourés les usines rayonnent
Et le blé fait son nid dans une boule énorme
La moisson la vendange ont des témoins sans nombre
Rien n’est simple ni singulier
La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit
La forêt donne aux arbres la sécurité
Et les murs des maisons ont une peau commune
Et les routes toujours se croisent.
Les hommes sont faits pour s’entendre
Pour se comprendre pour s’aimer
Ont des enfants qui deviendront pères des hommes
Ont des enfants sans feu ni lieu
Qui réinventeront les hommes
Et la nature et leur patrie
Celle de tous les hommes
Celle de tous les temps.
Paul Éluard
Ce poème nous présente une conception toute faite et trop souvent utilisée du sentiment amoureux et de la femme, conception qui relève d’une idéalisation.
En trois étapes, sur trois strophes, il nous décrit comment il a retrouvé goût à la vie après le deuil de Nusch, sa seconde épouse.
Éluard cherche à nous démontrer que l’absence d’amour est synonyme de mort et que l’amour c’est la beauté, la fraternité du monde. L’amour qu’il nous décrit est fortement idéalisé, grand, fort, beau, il doit être bien difficile à trouver. Le poète nous chante un amour que chacun rêve de connaître et qui correspond à l’image que nous nous faisons de la relation amoureuse avant de la confronter à la réalité. Cet amour utopique risque cependant de mener au désenchantement et à la désillusion, comme l’a connu Éluard avec Gala lorsqu’elle le quitta pour Salvador Dali. L’amour reste donc pour Éluard, comme pour tous les amoureux du monde, un phénomène complexe et bien mystérieux fait d’admiration, et d’une foule de petites choses….
Un seul être vous manque etc… un veuvage, une rupture et on se perd entre vivre et mourir alors… le vide qui vous dévore, le manque d’affection, ce besoin inné, merci Zaza, bises
Amour… Energie matricielle, intense au pure, comme de la lave en fusion dans le coeur minéral de notre terre…
Un choix magnifique, un poète qui représente beaucoup pour moi
Je t’embrasse bien affectueusement ma Zaza
Cendrine
C’est un excellent choix, en effet, Zaza !
Bon samedi tout entier !
Bises♥
Magnifique poème d’Eluard que je ne connaissais pas Cet qui m’a touchée. Merci beaucoup pour ce partage Zaza. Bisous
voilà des mots que nous côtoyons tout au long de notre vie….j’aurai quand même posé le premier mot en dernier….passe une bien douce journée
Très joli choix.
Belle et douce journée
Merci de donner cette belle place à Eluard dans notre modeste Nid des Mots, c’est un honneur de lui offrir une place parmi nous.
un billet interressant avec les explications à la fin-
bon samedi-
un beau poème, qui amène à reflechir, merci chere Zaza, merci Eluard ! bon we bisous
les poètes peuvent s’adresser à l’humanité entière et dire : l’amour c’est la seule manière de survivre !
Superbe poème de Paul Eluard que je ne connaissais pas .
Bises
Bonjour Zaza !
Je ne connaissais pas ce poème,
il est très profond ! Merci !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Coucou Zaza, très bon choix, une superbe poésie bisous MTH
C’est un très beau poème, avec des mots et des expressions très imagés et prenants, par rapport à une réalité bien plus prosaïque… Chris
Voilà un poème de Paul Eluard que je ne connaissais pas et que j’aurais eu beaucoup de difficulté à commenter si je l’avais eu en devoir de français !!! Excellent choix. Mais l’amour se limite-t-il au sentiment amoureux entre deux humains ? bises et belle fin de semaine
Les mots, les bons pour un message qui passe bien
Je ne connaissais pas ce poème… merci pour la découverte et pour les mots explicatifs.
Que de blessures quand on aime ! Mais que de joies aussi…
Bisous et douce journée Zaza.
j’aimerai bien un jour rencontrer une de ces sculptures…..mais comme beaucoup je ne les trouver pas toutes à mon goûts…..je te souhaite un agréable dimanche, ici ce sera sous la neige, car ce matin elle tombe avec ferveur…
Bon choix ma zaza passe un bon dimanche gros bisous