Pour cette quinzaine du 12 au 19 janvier 2023, c’est notre ami Durgola, ICI, qui reprend l’animation de la galère.
Pour le premier jeudi en poésie du 12 janvier :
Son thème : poètes d’ailleurs (Asie, Afrique, Amérique, …)
Joal !
Je me rappelle.
Je me rappelle les signares(1) à l’ombre verte des vérandas
Les signares aux yeux surréels comme un clair de lune sur la grève.
Je me rappelle les fastes du Couchant
Où Koumba N´Dofène(2) voulait faire tailler son manteau royal.
Je me rappelle les festins funèbres fumant du sang des troupeaux égorgés
Du bruit des querelles, des rhapsodies des griots.
Je me rappelle les voix païennes rythmant le Tantum Ergo (3)
Et les processions et les palmes et les arcs de triomphe.
Je me rappelle la danse des filles nubiles
Les chœurs de lutte – oh ! la danse finale des jeunes hommes, buste
Penché élancé, et le pur cri d´amour des femmes – Kor Siga (4) !
Je me rappelle, je me rappelle…
Ma tête rythmant
Quelle marche lasse le long des jours d´Europe où parfois
Apparaît un jazz orphelin qui sanglote, sanglote, sanglote.
Léopold Sédar SENGHOR – Recueil : « Chants d’ombre »
(1) Signares – Les jeunes femmes noires ou métisses, de la Petite-Côte du Sénégal
(2) Koumba N´Dofène – Bour Sine (en sérére Maad a Sinig) Coumba Ndoffène Fandepp Diouf – également connu sous le nom de Coumba Ndoffène II – est un ancien roi du Sine. Maad a Sinig (ou Mad a Sinig, Maad Sine) signifie « roi du Sine » en langue sérère.
(3) Tantum Ergo – Le Tantum ergo est un extrait (les deux dernières strophes) de l’hymne des vêpres Pange lingua, composée par saint Thomas d’Aquin.
(4) Kor Siga – C’est un cri d’encouragement aux lutteurs de la ville natale de Senghor, Joal.
Un grand homme que j’ai pu approcher dans mon enfance. Mon père connaissait le frère de Ginette Éboué, la première épouse noire de Léopold Sédar SENGHOR. Max Robert Éboué avait rejoint Londres et la France Libre en octobre 1942. Il avait une adorable petite fille, une jolie frimousse noire, un peu plus âgée que moi, que j’aimais beaucoup côtoyer quand on fréquentait les Éboué.
Merci Zaza, j’ai pu le voir un jour, en conférence, notre aîné avait remporté un prix en poésie… et nuus étions invités, bises jill
c’est une trés belle poésie
qui nous à transportée sur les rivages d ‘ Afrique
j ‘ai bien apprécié
quel poéte ..
et le défit est trés sympa aussi ( les poétes d ‘ailleurs )
( je suis passée par le Sénégal mais c’est vieux …
kénavo ZAZA
bises bon jeudi
Bravo Zaza pour cette poésie… on s’y croirait… gros bisous
Merci pour ce beau partage de ce très grand poète. Bisous
Très beau partage Zaza tu as connu de belles personnes
Si l’on ne pouvait citer qu’un seul poète d’ailleurs ce serait sans doute celui-là. Choix difficile pourtant avec Césaire et Mandela et Neruda et Luther King entre autres du XXe siècle Excellent choix Zaza
bises et belle journée
coucou une superbe poésie , je te souhaite un très bon Jeudi ,bises
c’est une superbe poésie, j’avais hésité à choisir aussi ce poète.
Quand je vois des Africains réfugiés dans notre région, je me dis qu’ils doivent souvent penser à leur Afrique natale.
Pourtant certains s’adaptent bien et la France devient leur pays aussi.
Bises
Un excellent choix Zaza avec cette superbe poésie miroir de l’Afrique , un grand homme en effet au rayonnement incontesté.
Bonne journée
Bises
Jolie poésie d’ailleurs
Biz
tres beau poème, je connais bien Joal, le village natal de Leopold Sedar Senghor, ayant travaillé au Senegal de 1951 a 1957, merci Zaza grosses bises
Coucou Zaza, très belle poésie, très beau partage bisous MTH
Belle poésie, belle histoire !
Magnifique partage de ce poète, Zaza !!! Bises 😘
Merci Zaza d’avoir à l’honneur avec ce poème ce si beau village et, ce grand homme. bisous bon début de weekend