Qui a assassiné le Père Noël ? – 8/9 … !!!

CHAPITRE VIII

À midi lorsque l’heure du repas arriva, chez les Toutenvrac, l’oncle Armand n’était pas à table. Il était sorti le matin et n’était pas encore entré.

Mais comme le petit groupe se mettait à attaquer les hors-d’œuvres, l’oncle parut.

– « Excusez-moi si je suis en retard », dit-il en entrant, « mais j’ai été retardé. »
– « C’est très bien mon oncle, dit Georgette, nous ne venons que commencer. L’oncle prit place auprès de Dominique Dupont. Il remarqua qu’il y avait un autre convive à table ce jour-là.

Didier Argy, l’ivrogne, le joueur de cartes était revenu au bercail.

Il était assis à l’autre bout de la table. Il ne salua même pas l’oncle Armand.

Ce dernier se mit à causer avec Dominique Dupont, arborant une tignasse et une barbe rousses.

– « J’ai appris que vous étiez un trader dans la finance ! »

Dominique leva la tête.

– « Oui, oui, c’est vrai. »
– « Je m’occupe aussi d’affaires aux States. »
– « Cela nous rapproche ! »

Dominique parut subitement intéressé.

– « Quel genre d’affaires ? »
– « La bourse en général. »
– « En un mot, vous êtes aussi trader ? »
– « Exactement. »

Aussitôt le repas terminé, l’oncle continua de tailler la bavette avec Dominique.

– « Où est situé votre bureau ? »
– « Mon quartier général se trouve à côté du Parc Monceau. Vous aimeriez venir voir cela ? »
– « Oui. Sans trop vous déranger… »
– « Mais ça ne me dérange pas du tout. J’adore discuter avec un homme qui connaît les affaires. »

Quelques minutes plus tard, les deux hommes sortaient en causant comme des amis de toujours.

Georgette murmura à l’oreille de Marie.

– Cousin Dominique a enfin trouvé quelqu’un qui peut lui parler d’affaires.

Puis en elle-même, elle ajouta :

– « Je me demande ce que fait monsieur Nestor Boyaux, je n’ai plus aucune nouvelle de lui. »

Mais pendant ce temps, Dominique et l’oncle Armand arrivaient au Q.G. du Parc Monceau.

Dominique présenta sa secrétaire.

– « Mademoiselle Solange Gardien ! »
– « Enchanté mademoiselle », dit l’oncle.

Puis quand ils furent seuls dans le bureau de Dominique, ce dernier murmura :

– « Elle est charmante n’est-ce pas ? »
– « Exquise », dit l’oncle.
– « Eh bien, je crois qu’elle deviendra ma femme. »
– « C’est une bonne nouvelle ! »
– « Parfaitement. »
– « Eh bien, mes félicitations mon cher. »
– « Oh, ce n’est pas pour tout de suite. Je vais tenter un grand coup auparavant. Je crois que je réussirai. »
– « Ah lequel ? » Fit l’oncle en allumant un cigare.
– « Une nouvelle mine de charbon, cela me semble être sûr comme investissement. Si ça réussit je deviens presque millionnaire. »
– « Je vous souhaite que ça réussisse. »
– « Je suis en négociation pour acheter presque toutes les parts. »

Tout à coup, le téléphone sonna. Dominique décrocha.

– « Très bien mademoiselle. »

Il se leva :

– « Excusez-moi », dit-il, « je reviens dans un instant. »

À peine fut-il sorti de son bureau, que l’oncle se précipita vers les livres de comptabilité qui se trouvaient au fond du bureau. Il était curieux et aimait les affaires !

Il les feuilleta rapidement et revint prendre place dans son fauteuil. Il était temps. Dominique Dupont revenait. Les deux hommes causèrent durant de longs moments.

Soudain, on frappa à la porte du bureau.

– Entrez, cria Dominique.

La porte s’ouvrit. L’oncle vit alors s’avancer un petit bossu.

– « Vos lettres, patron. »
– « Merci. »

Le bossu ressortit aussitôt.

– « Il travaille pour vous ? »
– « Oui, dit Dupont, c’est mon messager. C’est un malheureux. C’est le frère de ma secrétaire, je l’ai pris à mon service. »
– « C’est un beau geste de votre part. »

L’oncle regarda sa montre.

– « Il se fait tard », dit-il, « il faut que je parte. »

Mais avant de sortir il se tourna du côté de Dupont.

– « Puis-je vous demander un service ? »
– « Mais certainement, voyons… »
– « Auriez-vous une enveloppe ? »
– « Une enveloppe ? »
– « Oui, j’ai écrit une lettre ce matin et je me suis aperçu qu’il n’y avait pas d’enveloppe. »

Dupont ouvrit son bureau et choisit une enveloppe.

– « Tenez. »
– « Merci. »

L’oncle Armand regarda la machine à écrire qui se trouvait sur un petit bureau.

– « Vous permettez que je dactylographie l’adresse du destinataire. »
– « Non, non, laissez, ma secrétaire va faire cela. »

Il se préparait à la sonner, mais l’oncle le retint.

– « Inutile de la déranger, » dit-il en s’asseyant devant la machine à écrire, c’est l’affaire d’une seconde, et je sais me servir de cet engin, vous allez vous en rendre compte. »

L’oncle dactylographia l’adresse sur l’enveloppe.

– « C’est fait. Je vous remercie, monsieur Dupont. »
– « De rien. »
– « À ce soir ? »
– « À ce soir. »

L’oncle sortit.

Vers seize heures, le même après-midi, Nestor avait reçu la lettre de Georgette lui annonçant l’arrivée fortuite de l’oncle des States. Il avait rangé cette lettre avec les autres sans y attacher plus d’importance.

Puis il se leva, sortit de chez lui et se dirigea vers le 9ème arrondissement de la ville. Il alla de nouveau rencontrer son inspecteur principal préféré, Ella Danloss.

– « Bonsoir Ella.

Ella Danloss leva la tête.

– « Comment, c’est encore toi. »
– « Hé oui. »
– « Que veux-tu encore ? »
– « Je m’ennuyais de toi. »
– « Écoute Nestor », fit Ella perdant patience, j’ai autre chose à faire qu’à bavarder.
– Oh ! Oh ! L’inspecteur Ella Danloss n’est pas contente.

Nestor se leva :

– « C’est regrettable, mais j’avais une bonne nouvelle pour toi. »

Ella ne daigna même pas répondre.

– « Je voulais te laisser le crédit de l’arrestation du coupable. »
– « Quel coupable ? »
– « L’assassin du Père Noël. Mais puisque tu ne veux pas m’écouter, je te dis bonsoir ! »

Il ouvrit la porte et s’apprêtait à sortir. Ella le retint…

– « Qu’est-ce que tu veux dire ? »
– « Oh rien, rien ! »
– « Prétends-tu connaître l’assassin ? »
– « Je ne prétends pas, je sais qui a tué Denis Dyron-Dayle. »
– « Du bluff ? »
– « Encore sceptique n’est-ce pas. »
– « Allons, allons, viens me raconter. »
– « Tiens, tu redeviens de meilleure humeur ! »

Ella fit s’assoir Nestor Boyaux dans le grand fauteuil.

– « Raconte. »

Silence complet.

– « Celui qui a tué n’est pas un enfant ?
– « Pourquoi pas, tu l’as toujours dit, Ella. »
– « Mais vas-tu t’expliquer à la fin. »

Nestor sourit :

– « Je vais te raconter, mais je te préviens, c’est une longue histoire. »
– « Qu’attends-tu alors ? »

Nestor Boyaux parla pendant près de vingt minutes.

Lorsqu’il eut terminé, Ella Danloss était médusée.

Elle se leva et alla lui donner la main.

– « Qui aurait pu se douter ! »

Ella regarda sa montre.

– « Dix-sept heures trente. J’ai juste le temps. »
– « Oui. Alors bonne chance. »
– « Si tout va bien, ce soir toute la bande sera sous les verrous. »

Nestor sortit en compagnie de son inspecteur principal préféré.

Ella se dirigea vers l’ouest, tandis que Nestor s’en retourna tout bonnement chez lui.

Qu’a donc découvert Nestor Boyaux ?

Qui sont les coupables ?

A SUIVRE POUR LE DÉNOUEMENT JEUDI !

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

37 réflexions sur « Qui a assassiné le Père Noël ? – 8/9 … !!! »

  1. Je crois que j’ai trouvé aussi, grâce à la photo du petit bossu !
    Mais j’attends confirmation …
    Bon mardi avec un temps plus calme.
    Bisoux, ma zaza ♥

  2. Je me demande si Nestor et l’oncle des States ne sont pas qu’une seule et même personne, c’est mieux d’enquêter quand on est dans la place, le coupable serait-il le petit bossu???
    Très belle journée, bisous

  3. … un nain, je m’en doutais depuis le début mais…suis sûre que c’est trop facile avec Zaza!
    Bises du jour
    Mireille du Sablon

  4. Bon la Zaza nous donne en pature le nain de DoDominique mais n’est-ce pas un leuure comme elle en a l’habitude.
    Allons allons juste un jour à attendre.
    A demain pour le dénouement
    Bisous ma belle

  5. Bonjour Zaza,
    Je viens de lire ce huitième chapitre une histoire passionnante …….et rocambolesque .
    Pour moi je pars faire ma deuxième marche de réadaptation de la journée
    Bonne fin de journée
    Amitiés

  6. Oh Zaza, tu nous fais languir, le dénouement est proche… j’ai dit tout haut le nom de tes personnages et mon mari est <MDR et te félicite Bisous et bonne journée MTH

  7. Ah des indices en plus cette fois – ci , une bande qu’il précise Nestor , j’y mettrai certainement la secrétaire et son frère mais l’oncle et les cousins ne me semblent pas nets nets non plus .
    Bonne soirée
    Bisous

  8. tu nous promènes … ça c’est du grand art ! je ne cherche rien et me laisse bercer par ton histoire. Bises et bonne soirée.
    Ah ce Victor Hugo, je n’en reviens pas de tout ce qu’il écrit. Il faudrait que je trouve une bonne biographie. Bises

  9. Le coupable serait donc le bossu… mais je n’aime pas qu’une adresse ait été dactylographiée sur la machine à écrire de ce bureau…
    Un indice de plus pour que le coupable soit démasqué ou un faux indice pour accuser un innocent ?
    Vivement la fin de cette histoire !
    Bisous et douce journée.

  10. bonsoir
    j attend la fin avant de faire des suppositions
    bonne soirée Zaza
    j aime aussi les noms que tu trouvent
    bises
    kénavo

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