Qui a assassiné le Père Noël ? – 9/9 … !!!

CHAPITRE IX

Le soir, à l’heure du repas, Georgette annonça :

– « Ce soir, j’ai reçu un coup de téléphone de la police. Nous devons tous rester ici. »
– « De la police ? » Fit l’oncle Armand.
– « Oui, ils veulent nous parler à propos du meurtre de Denis Dyron-Dayle.

L’oncle sursauta à nouveau.

– « Un meurtre, dis-tu ? »
– « Oui, commis la veille de votre arrivée, mon oncle. »

L’oncle sourit comme intimidé :

– « Ah, la veille… ah, ah… comme ça, ce n’est pas nécessaire que je reste. »

Mais Philippe intervint brutalement :

– « Vous comme les autres. »
– « Mais je n’ai rien à voir… »
– « La police réglera cela. »

L’oncle s’assit, il semblait mal à l’aise. Les autres chuchotaient entre eux, à voix basse.

Aussitôt le repas terminé, tout le monde se retira tous au grand salon.

– « Vers quelle heure la police doit arriver ? » demanda Dominique Dupont.
– Vers vingt heures, m’a-t-on dit, répondit Georgette.
– « Tant mieux, car j’ai un rendez-vous. »

Philippe de son côté, ne savait que penser.

– « J’ai peut-être été trop grossier ce matin… Va-t-on m’arrêter ? »

Tout à coup, on sonna à la porte.

– « Laissez Marie, je vais ouvrir. »
– « Bien, mademoiselle. »

Georgette ouvrit.

– « Mademoiselle Toutenvrac ? »
– « C’est moi. »
– « Inspecteur principal Ella Danloss, vous me reconnaissez ? »
– « Parfaitement. »

Elle fit entrer l’inspecteur.

Cette dernière était accompagnée de deux autres policiers

– « Nous sommes tous au salon. »
– « Conduisez-moi tout de suite. Nous allons faire cela le plus vite possible. »
– « Nous prenions notre café en vous attendant. »

Ella et ses deux hommes entrèrent au salon.

En voyant apparaître le détective, Philippe avait pâli.

– « Ça y est, il vient m’arrêter. »

Ella Danloss salua :

– « Bonsoir messieurs, dames. »

Tous répondirent par un bref salut.

– « Je ne vous retiendrai pas longtemps. »
– « Tant mieux. »
– « Je dois vous dire d’abord pour vous rassurer, que les coupables du meurtre de Denis Dyron-Dayle sont sous les verrous en ce moment. »

Tous poussèrent une exclamation.

– « Alors, pourquoi nous retenir ? » demanda Philippe.
– « Parce qu’il reste encore quelques petites choses à éclaircir. Mais le mérite d’avoir trouvé l’assassin revient à un autre que moi. C’est Nestor Boyaux qui a tout découvert.

Le cœur de Georgette battit violemment.

– Nestor Boyaux, le célèbre détective, a démasqué l’assassin. Je vais donc lui demander de venir lui-même expliquer sa théorie.

Elle fit un signe.

– « Nestor Boyaux ! »

Tous se retournèrent. Au fond du salon, ils virent un homme s’avancer lentement.

Georgette reconnut Nestor.

– « C’est lui… »

Tout à coup, elle poussa une exclamation.

– « Mais par où est-il entré. »

Nestor se trouvait dans le salon, au fond, et on ne l’avait pas vu entrer. Philippe rit cyniquement.

– « Regardez ses vêtements et vous allez tout comprendre. »

Georgette regarda attentivement. Soudain :

– « Ce sont les habits de l’oncle Armand ! »

Elle regarda autour d’elle. L’oncle Armand avait disparu.

Nestor accoudé sur une petite table lui sourit :

– « Vous avez deviné ! »

Il mit la main dans sa poche, sortit une perruque, et une paire de lunette. Il déposa le tout sur la table.

– « Rester incognito était le seul moyen de travailler en silence.

Il se plaça au centre du salon.

– « L’inspecteur principal vient d’annoncer qu’il vient d’arrêter les assassins. J’ai cru que cela vous intéresserait de savoir comment Denis Dyron Dayle avait été tué. »
– « Certainement que ça nous intéresse », dit Philippe.
– « Alors, je vais vous expliquer. Tout d’abord, le médecin légiste nous a dit que le meurtre avait été vraisemblablement commis par un enfant. Au début, nous n’avons pas cru cette hypothèse ridicule. Mais plus nous avancions dans notre enquête, plus nous trouvions que c’était peut-être une hypothèse crédible.
– « C’est donc un enfant qui a tué ? »
– « Plus ou moins. Celui qui a tiré sur le Père Noël était dans un landau. »

Tous laissèrent partir une exclamation.

– « Dans un landau ? »
– « Un bébé ? »
– « C’est impossible. »

Nestor se mit à sourire :

– « Remarquez bien que je n’ai pas dit que c’était un bébé.
– « Ah ! »
– « Non, c’est un adulte comme vous et moi. »
– « C’est ridicule, s’exclame Dominique Dupont. « C’est impossible. »
– « Non, c’est possible, répondit Nestor. Il s’agit d’un homme très petit et infirme. Un bossu. »
– « Quoi ! »
– « Un bossu ? »
– « Parfaitement. Un bossu dans un landau poussé par une femme. C’est lui qui a tiré sur le Père Noël. Et comme l’inspecteur vient de vous le dire, tous les deux sont sous verrous. »
– « Mais pourquoi ce meurtre ? » Demanda Georgette.
– « Qui est ce bossu », fit Philippe.
– « Votre frère Dominique pourrait vous renseigner là-dessus », rétorqua cyniquement Nestor.

Dominique se leva d’un bond.

– « Quoi, qu’est-ce que vous dites ? »
– « Je dis que c’est vous le véritable coupable. C’est vous qui avez combiné toute l’affaire. »
– « Mais voyons vous êtes fou ! »
– « Au contraire. La femme que nous venons d’arrêter est votre secrétaire et le bossu votre émissaire. »

Ella Danloss intervint comme un prédateur :

– « D’ailleurs , ils ont avoué tous les deux, nananère » !

Dominique retomba sur sa chaise.

– « Ah, les salauds. »

Nestor reprit la parole en s’adressant à Georgette.

– « Votre cousin avait besoin d’argent pour acheter des parts d’une mine de charbon. Et comme il n’en avait pas suffisamment, il se résolut donc d’en trouver. Il écrivit les lettres de menaces que vous connaissez déjà.

– « Ah, c’est lui… »
– « Oui. Comme vous ne répondiez pas à ces lettres, il résolut de tenter un grand coup. Il prépara l’assassinat de votre ami, Denis Dyron-Dayle. »
– « Le bandit. »
– « Mais comment avez-vous découvert ? »
– « J’y arrive. D’après moi, il ne pouvait y avoir que deux complices possibles, en excluant les femmes. Philippe et Dominique Dupont.
Le lendemain de mon arrivée ici, j’appris que l’inspecteur enquêtait du côté de Philippe. Je résolus donc de prendre celui de Dominique. Je ne savais pas encore qui avait tué et je ne soupçonnais personne. Je me rendis au bureau de Dominique. Il me semblait correct. Soudain il me parla d’une transaction qu’il devait faire. Puis lorsqu’il sortit de son bureau, je regardai dans son livre de comptabilité et vis qu’il n’avait même pas dix-mille euros en caisse. Je commençai à suspecter quelque chose… Puis un peu plus tard, le bossu apparut. Mes soupçons se renforcèrent de plus en plus. Avant de partir je pris la précaution d’écrire quelques mots sur sa machine à écrire reléguée sur un petit bureau.
Lorsque je revins chez-moi, je comparai les quelques mots que je venais d’écrire à ceux que vous aviez reçus. C’était bien la même chose, vos lettres avaient été tapées sur la même machine. Mais il me fallait une preuve plus éclatante. Je me rendis chez l’inspecteur et lui expliquai l’affaire. Le jeune agent de sécurité du magasin travaillant à la droite du père Noël et qui avait aperçu une femme avec un landau ce jour-là, accepta donc de se rendre au bureau de monsieur Dupont, sous un prétexte quelconque. Il reconnut la secrétaire, Solange Gardien. C’est tout. »

Nestor Boyaux se retourna du côté de Dominique Dupont. Ce dernier se tordait dans son fauteuil. Nestor bondit et Dupont laissa sortir un dernier râle et succomba.

Nestor prit la tasse à café et sentit longuement le contenu restant dans le fond. Puis levant la tête :

– « Il s’est empoisonné. C’est peut-être mieux ainsi. Dupont n’avait pas tué. Il avait tout combiné et il aurait écopé à l’issue d’un procès, d’un minimum de vingt-cinq ans de prison… »

Quelques minutes plus tard, Ella Danloss et Nestor Boyaux quittaient la maison des Toutenvrac.

L’affaire était terminée, et c’était un nouveau succès pour le célébrissime  Nestor Boyaux.

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

40 réflexions sur « Qui a assassiné le Père Noël ? – 9/9 … !!! »

  1. avec tous ces personnages que tu as su mettre en scène, je te dis bravo….c’est toujours agréable de te lire….passe une bien douce journée de ce jeudi

  2. Super, c’est vraiment bien trouvé !
    Tu as un don pour nous tenir en haleine.
    J’avais bien trouvé celui qui avait tiré mais aucune idée du complot.
    Merci pour cette histoire que j’ai pris plaisir à lire.
    Bon jeudi, de plus en plus froid …
    Bisoux, ma zaza ♥

  3. ..affaire classée, bravo Zaza!
    Comme d’habitude, nous t’avons suivi avec intérêt et…nous en redemandons!
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  4. Bonjour Zaza ! Tu écris divinement bien aurais-tu manqué ta vocation ? Malheureusement je saute des lignes quand je regarde l’écran … Mais Nestor Burma quel policier charmant j’aimais beaucoup ! Bisous Zaza et merci ! Bon jeudi !

  5. Quelle affaire!!! tu sais tenir ton auditoire en haleine !
    J’espère bien qu’on aura une petite histoire pour commencer 2019 en beauté!!
    Un grand bravo.
    bonne journée, bises

  6. bravo Zaza, bien amenée ton histoire, on pressentais pour le bossu, mais dans un landau, il faut le faire !! le coupable se suicide, tout est bien qui finit bien, compliments à Nestor Boyaux , et à Ella Danloss, merci chere Zaza pour ce beau thriller, bonne fin de semaine, amities et bises

  7. Bonjour Zaza.
    Il a neigé chez nous et la corvée de déneigement a commencée.
    C’est normal, l’hiver est presque la.
    Rien d’alarmant après la visite chez le chirurgien, juste un traitement pour l’instant.
    J’espère que pour toi et tes proches tout va pour le mieux et je te souhaite une bonne journée.
    Bisous de nous deux.

  8. *Bonjour ZAZA *

    *On peut empêcher*

    *La cruauté des hommes *

    *Le froid d’arriver *

    *Mais Jamais on ne pourra *

    *Empêcher l’amitié de venir à toi *

    *C’est avec toute ma tendresse que *

    *J’atterris sur ton blog pour te*

    * Souhaiter un excellent jeudi *

    *Big bises et merci de ce billet *

  9. Bravo, j’avais en partie deviné mais j’avais rajouté dans mes suppositions que Georgette pouvais être de mèche, car elle ne semblait pas si troublée que ça après la mort de son fiancé…
    Je me demandais pourquoi le tonton avait soudain débarqué ?????
    Bonne journée

  10. Ah l’argent qui salit tout je sens que je vais m’exiler en Colombie dans la tribu des Kogis où tout se partage : travail et amour de la terre des humains.
    Merci Madame Zaza pour cette enquète où les méchants sont punis même celui qui se croyait à l’abri
    Belle journée
    Bisous
    Prend soin de toi

  11. Wouah!!! Vraiment digne d’un polar ton récit, ma chère Zaza. je me disais bien qu’il y avait une anguille sous roche, enfin un bossu dans un landau. Ce Nestor quand même!!!! Gros bisous et belle journée

  12. Je sentais bien que ce bossu était pour quelque chose dans l’histoire, mais quelle complication ! Enfin, les héros aux jolis noms ont finalement bien travaillé.. et Zaza-Rambette aussi ! Chris

  13. Bravo Zaza, je n’avais pas deviné, suspectant tout le monde! ce fut un vrai plaisir que de te lire. Bisous et bonne journée MTH

  14. Bonjour Zaza,
    Bien que ayant pris le train en marche , j’étais passionné par ses deux derniers billets .
    Un grand inspecteur ce Nestor Boyaux « alias Robert marchand pour ses photos »
    Bonne soirée
    Je pars faire ma marche dîte rapide car le temps me le permet
    Amitiés

  15. fine la mouche, bien sûr je pensai le nain dans le coup !!! mais le reste, non, et j’ai apprécié la coopération entre l’inspectrice et l’inspecteur … Quelle triste histoire quand même .. et en plus un suicide, juste avant Noël, pas terrible !
    Bises et merci pour tes histoires passionnantes.

  16. C’est excellent!!!
    J’ai pris le temps de lire ce que je n’avais pas lu et voilà, la conclusion est là, pleine de peps et de verve zazaesque
    Il fallait le trouver le coupable, tu es super ma Zaza!!!
    Drôle de créature, un sacré loustic qu’il vaut mieux ne pas croiser et Nestor Boyaux est un redoutable enquêteur
    Mes amitiés à tes personnages, gros bisous
    Cendrine

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