Nestor Boyaux reprend du service – 1/8 … !!!

Chapitre I

On était au début de l’été.

Monsieur Alex TÉRIEUR, considéré comme le meilleur détective de Suisse, devait arriver dans notre capitale bretonne dans les premiers jours de juillet.
Nestor BOYAUX avait eu l’occasion de rencontrer ce célèbre détective suisse et de se lier d’amitié avec cette personnalité.
Aussi, lui avait-il demandé de le rejoindre dès son arrivée en France, en sa demeure du centre historique de Rennes. Ce lieu de villégiature permettait à Nestor de vivre une semi retraite !
Le deux juillet au matin, un homme, portant une grosse valise, sonnait à la porte du concierge de l’immeuble où logeait notre Nestor.
Le concierge apparut et dévisagea le nouveau venu :
– « Que puis-je faire pour vous, monsieur ? »
L’autre répondit d’une voix très lente…. :
– « Je désirerais voir monsieur Nestor BOYAUX, ou bien… »
– « Appartement 10, au premier étage. »
L’homme monta l’escalier et arriva vis-à-vis de la porte portant le numéro 10.
Il frappa discrètement.
Il entendit une clef tourner dans la serrure, puis la porte s’ouvrit.
– « Alex TÉRIEUR ! »
Nestor serra la main de son ami.
– « Entrez, entrez. »
Le Suisse romand pénétra dans le modeste appartement de Nestor…
– « Comme vous voyez », dit ce dernier, « ce n’est pas une retraite de millionnaire, mais je ne suis pas trop mal. »
– « Mais vous êtes très bien installé. »
Nestor lui offrit une cigarette.
– « Quand êtes-vous arrivé ? »
– « Ce matin même. »
Tout à coup, Nestor parut surpris :
– « Mais où sont vos bagages ? »
– « J’ai laissé ma valise chez le concierge, au rez-de-chaussée. »
– Nous allons immédiatement la faire transporter au Campanile, dans le quartier de la gare, où je vous ai réservé une chambre. »
– « Écoutez, commença Alex TÉRIEUR… »
– « Non », répondit Nestor, « je ne veux pas que vous discutiez. Vous m’avez offert l’hospitalité, lorsque je me suis rendu en Suisse romande, c’est à mon tour maintenant. »
Nestor BOYAUX décrocha le téléphone et demanda un taxi.
Quelques minutes plus tard, Alex TÉRIEUR était installé dans sa chambre, au Campanile à proximité de la gare.
La raison de la venue en France de ce grand détective suisse était deux bandits :
Ali GATOR et Alphonse DANL’MUR, qui s’étaient entendus pour frustrer deux jeunes femmes, Apolline et Caroline ÉVITABLE, d’une somme de plusieurs millions d’euros que leur avait laissée en héritage, leur père, grand magnat de la finance à Genève. La Suisse romande avait émis un mandat d’arrêt international contre ces deux gredins !
Au cours des tractations ourdies contre les deux jeunes femmes, les deux malfaiteurs avaient aussi commis d’autres crimes… entre autre, celui de la femme de chambre des demoiselles ÉVITABLE.
Alex TÉRIEUR attribuait ce crime à Ali GATOR.
Les deux bandits s’étaient enfuis de Suisse, et à force de menaces, avaient contraint les deux jeunes filles à les accompagner dans leur fuite. Peu après leur arrivée en France, et notamment sur Rennes, les gredins s’étaient débarrassés des jeunes filles, en employant du cyanure d’hydrogène. Cette substance leur fut administrée de telle façon, que les victimes semblaient s’être suicidées.
Les assassins s’étaient adjoint un nouveau complice en la personne de Flynn ÉVITABLE, le demi-frère des victimes.
C’est Nestor qui avait démasqué les auteurs de ces crimes.
Il faut reconnaître que Nestor, malgré sa semi-retraite, s’adonnait toujours à de petites enquêtes, sur le plan régional !
C’est donc à cause de ces deux crimes qu’Alex TÉRIEUR avait commencé son enquête à Genève en Romandie, pour le compte de la banque qui détenait l’héritage des deux demoiselles.
On imagine la surprise du célèbre détective suisse, lorsqu’il apprit de la bouche même de Nestor, l’arrestation des meurtriers qu’il recherchait depuis belle lurette !
– « Mais alors », dit-il, « je suis venu en France et en Bretagne pour rien ! »
– « Vous allez quand même y rester quelques jours. »
– « Oh ! Certainement. J’ai bien l’intention de profiter de mon voyage. »
Aussi, Alex TÉRIEUR et Nestor BOYAUX passèrent-ils plusieurs soirées ensemble.
Un beau soir, Nestor invita son ami à un théâtre voisin, le TNB, où se jouait une pièce, qui présentée depuis peu, obtenait un vif succès.
Les fauteuils qu’ils occupaient se trouvaient au milieu de la fosse d’orchestre.
Le second acte tirait à sa fin, lorsque tout à coup, un commissionnaire en uniforme conduit par un employé du théâtre s’approcha de Nestor.
– « L’employé du théâtre m’apprend que vous êtes Nestor BOYAUX », dit le commissionnaire.
– « Oui, c’est bien moi. »
– « J’ai ici une lettre à remettre à monsieur Alex TÉRIEUR qu’on m’a dit être avec vous ! »
Alex TÉRIEUR qui avait entendu la conversation se retourna vivement.
– « C’est moi, mon ami, donnez-moi cette lettre. »
Presque aussitôt, Nestor remarqua une expression de surprise sur la figure du Suisse, tandis qu’il parcourait la lettre.
Ne voulant pas être indiscret, Nestor continua à suivre l’action de la pièce lorsque soudain, Alex TÉRIEUR se pencha à son oreille.
– « Voulez-vous m’excuser quelques minutes, Nestor, mais je dois sortir pour un quart d’heure environ. Je ne vais que dans le hall du théâtre. »
Sans répondre, Nestor se leva de son siège pour laisser passer le Suisse qui disparut bientôt accompagné du commissionnaire et de l’employé du théâtre.
Nestor BOYAUX se rassit et continua à admirer le jeu des acteurs, ne songeant plus à son ami.
Lorsque le rideau tomba sur la fin de l’acte, plus d’une demi-heure s’était écoulée depuis que le commissionnaire avait remis la lettre au célèbre détective suisse romand.
Aussi, Nestor n’hésita pas à quitter son fauteuil. Il ne restait plus qu’un acte, le quatrième !
Alex TÉRIEUR lui avait dit qu’il serait absent un quart d’heure, tout au plus, et il y avait plus d’une demi-heure qu’il était parti.
Il entra dans le hall du théâtre et alluma une cigarette.

Il fit les cent pas commençant vaguement à se demander ce qu’avait pu devenir son ami.
La sonnette annonça la levée du rideau du dernier acte.
Après un dernier coup d’œil, Nestor retourna dans la salle.
Il était cependant très inquiet. Il avait hâte que la pièce se finisse. Son imagination vagabondait de la pièce qui se jouait sur scène à l’inquiétude provoquée par la trop longue absence de son ami, Alex TÉRIEUR, qui semblait avoir pris la poudre d’escampette !
Il commençait à trouver curieux que le Suisse ne donne pas signe de vie.
Nestor ne cessait de consulter sa montre.
Quand le rideau tomba et que les spectateurs se retirèrent peu à peu, Alex TÉRIEUR n’avait pas encore reparu.
Nestor demeura debout près de son fauteuil jusqu’à ce que le dernier spectateur fût parti, puis lentement il se rendit dans le hall du théâtre.
Comme il attendait, il aperçut l’employé qui avait accompagné le commissionnaire.
Nestor l’appela :
– « C’est vous, n’est-ce pas ? C’est vous avez conduit un commissionnaire à ma place durant le deuxième acte… »
– « C’est bien moi », répondit le garçon.
– « Vous avez suivi mon ami jusqu’à la sortie, je suppose ? »
– « Non, jusqu’aux coulisses, seulement. Je ne suis même pas venu jusqu’ici. »
– « Vous ne savez pas qui lui a envoyé cette lettre ? »
– « Non, monsieur. Le commissionnaire est venu et a demandé monsieur Alex TÉRIEUR qui devait se trouver en votre compagnie. Comme je vous connaissais de vue et que je savais quels fauteuils vous occupiez, et je l’ai conduit jusqu’à vous. »
– « Savez-vous si quelqu’un accompagnait le commissionnaire ? »
– « Je ne saurais le dire, je n’ai vu personne. »
Nestor sortit dix euros de sa poche et les remit au jeune homme.
– « Pouvez-vous me rendre un service ? »
– « Certainement », dit le garçon en regardant le billet de dix euros. »
– « Je voudrais que vous restiez à l’entrée du théâtre une demi-heure au moins après la fermeture. Si monsieur Alex TÉRIEUR revenait, vous lui direz que je suis au Campanile, à côté, et que je l’attends. »
– « Bien monsieur. »
Nestor BOYAUX sortit du théâtre et se rendit à l’hôtel qui se trouvait à deux pas.
Il s’informa auprès du portier si son ami n’était pas là.
– « Non monsieur, je ne l’ai pas vu. »
– « S’il arrive, voudriez-vous le conduire à ma table s’il vous plaît ? »
– « Bien monsieur. »
Nestor s’installa, commanda un demi et acheta le journal du soir.
Il se plongea dans la lecture du quotidien.
Une heure se passa. Alex TÉRIEUR ne donnait pas signe de vie.
– « Minuit et quart », fit Nestor, « je dois me sauver. »
Il prit un morceau de papier et griffonna quelques mots qu’il remit au garçon.
– « Portez cela à la chambre de monsieur Alex TÉRIEUR. Il doit entrer d’un moment à l’autre. »
– « Bien monsieur. »
Après une bonne nuit de repos, Nestor se dirigea vers le Campanile.
Il était dix heures et trente.
Ses craintes étaient maintenant évanouies. Il était certain de retrouver Alex TÉRIEUR qui devait l’attendre.
Le garçon était à balayer le trottoir devant l’entrée du Campanile.
Nestor s’approcha de lui.
– « Monsieur Alex TÉRIEUR est-il levé ? »
– « Monsieur Alex TÉRIEUR ? Il n’est pas revenu à l’hôtel depuis qu’il en est parti hier soir pour aller au théâtre avec vous, monsieur. »

Mais où est donc passé Alex TÉRIEUR ?
Mystère et boule de gomme !

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

30 réflexions sur « Nestor Boyaux reprend du service – 1/8 … !!! »

  1. Je sens qu’on va se régaler avec ce nouveau récit signé Zaza!!!
    Ali Gator, j’adore!!!
    Et Alex Térieur, c’est top!
    Où est donc passé ce fichu suisse romand? Tu nous allèches d’entrée de jeu et bien sûr, on en redemande avec voracité.
    Merci beaucoup ma Zaza, gros bisous et très belle dégustation aux lecteurs de ton histoire.
    Cendrine

  2. …une nouvelle aventure, une pléiade de noms originaux et la touche « Zaza », que la semaine commence bien!
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  3. Quel plaisir de retrouver ce cher nestor !
    Mon amie éliane (marleau, pour notre histoire personnelle) va certainement apprécier ton histoire.
    Pour moi, je suis véra, dans notre histoire à la nestor …
    (Nous adorons ces 2 séries policières dont les deux protagonistes nous ressemblent.)

     » Bon début de semaine, un peu grisaillou …
    Mais le coeur est joyeux !
    Gros bisoux, ma zaza ♥ « 

  4. Bonjour Zaza,
    Ouah !! dès ce début , on rentre déjà dans le dur
    alors à suivre…..
    bonne journée
    Amitiés

  5. Bonjour Zaza Nestor reprends du service pour notre plaisir! Je t’ai ratée au tel he te tel cette semaine gros bisous

  6. Bonjour Zaza,
    Sur un tapis magique je passe près de chez toi
    Je viens de déposer devant ta porte un cadeau
    Ouvre-le délicatement,
    Il est rempli de ma tendresse
    A pas de loup je repars sans déranger
    Et je te dis passe une belle journée
    Ainsi qu’une douce semaine
    Merci de commencer ce nouveau polard
    ♥ Bisous de ton amie

  7. Tiens, c’est bizarre qu’il ne soit pas aller voir dans les coulisses? Aïe je sens qu’il va y avoir une anguille sous roche. J’attends la suite avec impatience. Gros bisous, ma Zaza et belle journée

  8. Ben alors Zaza les bretons ont-ils tué notre petit suisse?????’ Oulala mais ça va faire un incident diplomatique ça voir même pire!
    Bisous (sous réserve que tu nous rende notre congénère s’entend!)

  9. Bonjour, voilà qui promet; j’aimais bien la série Nestor Burma, il ne doit pas être tout jeune aujourd’hui; je te souhaite une bonne journée, bisous

  10. Bonjour Zaza, ça y est je suis prise par l’histoire vivement la suite, je pense que l’on ne va pas être au bout de nos surprises. Bisous et bonne soirée MTH ps: je suis toujours admirative devant les noms des protagonistes.

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