ARRÊT SUR IMAGE… !!!

Pétroliers, dock géant… Quand des monstres de fer s’échouaient sur les côtes du Finistère !

Portsall après la marée noire du à l’échouage de l’Amoco Cadiz © AFP – Jean-Pierre PREVEL

Au cours des dernières décennies, de gigantesques navires sont venus s’échouer sur les côtes du Finistère.
Avec parfois des conséquences désastreuses, comme des marées noires.
Retour, en images, sur les naufrages les plus marquants.

Naufrage de l’« Olympic Bravery », le 24 janvier 1976, sur la côte nord de l’île d’Ouessant. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Naufrage de l’« Olympic Bravery », le 24 janvier 1976, sur la côte nord de l’île d’Ouessant. | ARCHIVES OUEST-France

Le 23 janvier 1976, le pétrolier Olympic Bravery appareille de Brest pour Forsund, en Norvège, où il doit être désarmé. Mais le navire subit une série d’avaries moteur en doublant Ouessant et dérive dangereusement vers l’île, indiquent les archives du Finistère. Malgré les efforts de l’équipage, le pétrolier s’échoue sur les rochers du Yusin.
Les îliens se rappellent ce monstre des mers : découvert le 24 janvier au matin, il a surpris plus d’un Ouessantin. « C’était vers les 8 h du matin, il était posé là, pratiquement sous le Créach. L’équipage et l’officier sont restés à bord une semaine, puis une forte houle met à mal le navire. L’eau envahit la salle des machines, les marins ont envoyé des fusées. Ils ont été évacués par un Super Frelon, puis le mastodonte reste ainsi pendant six semaines », indiquait un témoin à Ouest-France.

Naufrage de l’« Olympic Bravery », le 24 janvier 1976, sur la côte nord de l’île d’Ouessant. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le 13 mars, un coup de vent hivernal casse le navire en deux et 800 tonnes de fuel de propulsion s’échappent et souillent toute la côte nord de l’île. Des plongeurs sont alors dépêchés pour pomper le mazout restant. Suivra, jusqu’au mois juin, un long travail de nettoyage avec un contingent de militaires. L’épave fut quant à elle disloquée par l’océan.

Le naufrage de l’Amoco Cadiz, plus grande marée noire en Bretagne, en 1978

Le 16 mars 1978, le pétrolier Amoco Cadiz s’était échoué sur les rochers de Portsall. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

C’est un paysage de désolation qui se découvre le 17 mars 1978, face au petit port de Portsall, à Ploudalmézeau. Il y a la gigantesque carcasse du pétrolier Amoco Cadiz , bateau devenu incontrôlable après une panne de son gouvernail.
Et cette mer qui a disparu, remplacée par un cloaque visqueux, qui ne va cesser de se répandre sur les côtes du Finistère et des Côtes-d’Armor.

L’ « Amoco Cadiz » en train de sombrer devant Portsall. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

L’Amoco Cadiz se vide de son poison et la mobilisation de tous les bénévoles, qui s’efforcent de nettoyer les plages, semble dérisoire face à 220 000 tonnes de pétrole brut. Au total, 360 km de côtes bretonnes seront engloutis par la marée noire.
Tout de suite, c’est aussi une immense vague de colère, en Bretagne et au-delà. Face à ce saccage de la nature, l’émotion est nationale. Les pêcheurs n’en peuvent plus de voir cette mer ravagée une fois encore.

Cette colère va déborder dans les rues, souvent de manière spontanée, avec la mobilisation des jeunes, un peu comme aujourd’hui avec les marches pour le climat.
La colère gagne aussi les élus bretons, qui obtiendront des indemnités au bout d’un interminable procès qui visait notamment la compagnie maritime de l’Amoco Cadiz.

Un dock s’encastre sur les rochers de Penmarc’h, en 1978

Un dock près de 200m de long, de 27m de haut, échoué tout près des maisons, en 1978 | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le 13 décembre 1978, un mastodonte de 6 800 tonnes est venu s’échouer sur les rochers de Penmarc’h, à la suite d’un fort coup de vent. Ce dock flottant s’est écrasé dans un bruit assourdissant et des forêts d’étincelles.
Parti d’Allemagne de l’Est, il était remorqué par deux bâtiments et faisait route vers le Pérou. Sous l’effet d’une forte mer et de vents violents, la remorque cède. Le dock dérive alors vers la côte. Des tentatives de remorquage seront entreprises. En vain. Le dock s’approche dangereusement des côtes.
L’énorme bâtiment flottant, servant au carénage des bateaux, comptait un faible tirant d’eau. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il montera très haut sur les rochers, lors de son échouage, tout près des maisons.
En raison du vent qui souffle très fort, une brèche s’ouvre dans la coque, provoquant un risque de pollution. Ainsi, dès le lendemain matin, les pompiers récupéreront près de 50 tonnes de fuel dans les soutes et ballast.
Les jours suivants, Saint-Guénolé fera la une des médias. Ce monstre de fer attire les foules et des files de voitures s’étendent jusqu’au bourg de Plomeur. C’est la balade incontournable de cette fin d’année 1978. Appartenant à une société allemande, le dock sera racheté après son naufrage par Baroukh, société parisienne chargée de sa démolition. Une grue géante est venue tout spécialement de Valenciennes et 40 à 50 personnes travaillant au découpage des tôles. Initialement, la démolition devait être terminée pour le 30 avril 1979. Elle durera deux ans.

Des pétroliers qui ont coulé au large des côtes du Finistère

D’autres pétroliers ont coulé non loin des côtes du Finistère, sans s’écraser sur celles-ci, provoquant cependant d’importantes marées noires.
Le 15 octobre 1976, le pétrolier Boehlen a été pris dans une violente tempête au nord-ouest de l’île de Sein. 25 des 32 membres d’équipages ont perdu la vie dans la catastrophe. Des nappes de pétrole touchent ensuite les rivages de l’île avant de gagner la côte. Les autorités colmatent les brèches en y injectant du béton. Au printemps 1977, elles prennent finalement la décision de pomper les 2 500 tonnes de fuel restant dans les citernes de l’épave.

Le 7 mars 1980, alors qu’il transportait 27 000 tonnes de fioul, le Tanio se casse en deux au large de l’île de Batz, déversant quelque 10 000 tonnes en mer et contaminant 200 kilomètres de littoral. 10 000 tonnes supplémentaires coulent avec la partie avant du pétrolier. Pendant plus d’un an, plus de 5 000 tonnes de pétrole sont récupérées et les cuves colmatées lors d’opérations sous-marines. Plusieurs tonnes de fuel seraient donc toujours dans les cuves et contaminent encore les oiseux des côtes bretonnes.

Le naufrage du Tanio, le 7 mars 1980, au large de l’île de Batz | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

26 réflexions sur « ARRÊT SUR IMAGE… !!! »

  1. coucou Zaza oui et c’est désastreux pour la vie des poissons et pour la pollution , nous allons avoir une belle journée mais demain pluie annoncé je te souhaite un très bon Lundi ,bises

  2. je me souviens de ces catastrophes, même s’il n’y avait pas les chaines d’infos continues, cela avait fait la une des journaux, je me souviens de ces oiseaux mazoutés, une horreur….de gros progrès ont été faits pour que ne naviguent plus les vieilles coques de noix. bises.celine

  3. Je me souviens avec tristesse de ces catastrophes, c’était vraiment une série désastreuse….
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  4. Bonjour, vivement qu’on sortent du pétrole, se chauffer au bois, j’ai une chaudière à bois. Pour les véhicules, je ne crois pas au tout électrique, l’hydrogène, c’est a inventer… ! L’énergie est partout volcan, source d’eau chaude, les vents, les barrages, la méthanisation…Gardon l’espoir !

  5. Oui il y a longtemps j’avais écris une bafouille sur ces catastrophes
    Hélas le monde poursuit sa vague géante en polluant alors que si tout le monde voulait y mettre du sien la nature et les gens pourraient faire bon ménage
    Bon lundi
    Bises

  6. Bonjour Zaza !
    Très tristes souvenirs que ceux-là ! 😒😩😣
    Les côtes bretonnes en ont souffert et en souffrent certainement encore !
    Très bon lundi et bonne semaine sans catastrophe ! 👍👍😁
    Pierre

  7. Bonjour Zaza, de tristes souvenirs, quelle énorme pollution, la mer empoisonnée! bisous bonne journée froide il a gelé ce matin MTH

  8. Coucou Zaza de triste souvenirs pour nos côtés pour tous ces oiseaux qu’on n’a pu sauvée de toutes ces mappes de mazoute et pour l’écosystème. Tant qu’on arrêtera pas tous ces navires poubelles, nos côtés en subiront encore…
    Douce semaine bises.

  9. En effet, la Bretagne paye un lourd tributs dans ces cas-là, mais…rien ne les arrête, je crains que nous en ayons d’autres hélas !
    Bises et belle journée

  10. Tristes et désastreux souvenirs de naufrages.
    C’est catastrophique…
    Bisous ma Zaza et bon début de semaine

  11. Je me souviens tellement du drame de l’Amoco Cadiz. Mon second fils Xavier venait de revenir de Paris qu’il ne supportait plus et là, cet échouage l’avait bouleversé, cela avait ancré en lui ce besoin de défendre la nature, les oiseaux, l’eau, les arbres, la faune et il y avait consacré sa vie.
    La mer si belle, si dégradée…
    Bisous ma Zaza

  12. Bonjour ma ZAZA
    Impressionnantes tes photos et en même temps que de désolation. Il parait qu’on peut trouver de beaux trésors dans la mer avec ces bateaux dans le fond de la mer.Merci pour ta gentille visite et ta belle amitié.
    Les ami(e)s sont des compagnons de voyage, qui nous aident à avancer sur le chemin d’une vie plus heureuse.
    En cette dernière semaine de Mars, je te souhaite une délicieuse semaine gorgée de bonheur et de soleil.
    Prends soin de toi.
    Gros bisous d’amitié de mon ti rocher où depuis ce matin le soleil est là mais avec un vent fort et des températures agréables en-dessous de 30°.

  13. Je m en souviens bien sur partout il y avait du mazout
    Et l odeur.. chez nous il y avait l armée pour aider
    J espère que plus jamais nous n aurons à subir ces marées noires…
    Toujours sans pc
    Le dépanneur n ‘est pas passé …
    Mais je vous lit par mon phone
    Kenavo bises

  14. Aucun naufrage ne sert de leçon et pendant ce temps là la faune et la flore subissent les aléas
    Tristesse.
    Lors du naufrage de l Amoco Cadiz les oiseaux étaient envoyés chez moi à Francheville près de Lyon où un centre de soins pour oiseaux était installé.
    Belle journée fraîche
    Bisous Zaza et caresses à ta coquine

  15. Je me souviens bien du naufrage de l’Amoco Cadiz , quelle catastrophe . Les conséquences ont été terribles pour tout le littoral et dire que cela peut recommencer il y a de quoi être vraiment en colère quand on voit l’état de certains monstres des mers.
    Bon lundi Zaza
    Bises

  16. Comme beaucoup, je me souviens bien de ce grand naufrage de l’Amoco Cadiz, que de conséquences énormes !
    Comme le dit Jazzy, ça pourrait encore arrivé c’est vrai. Toujours plus gros ces bateaux, les leçons ne sont pas retenues puisqu’il n’y a que le fric qui compte.
    Annie

  17. Bonsoir Zaza
    Je me souviens de tous ces naufrages et de leurs conséquences désastreuses, cette marée noire qui a souillé le littoral breton . Quand on voit l’état de certains bateaux, espérons que ça ne se reproduise pas ? Bonne semaine bises

  18. de bien tristes évènements que tu nous redonnent aujourd’hui, mais il est vrai qu’il ne faut pas oublier….il faudrait déjà savoir pourquoi ces immenses bateaux se détournent et arrivent sur les côtes….est-ce uniquement le temps, ou y a-t-il de mauvaises manœuvres..??? un sujet délicat qui remet la mémoire à flot….passe une douce journée

  19. Je me souviens de certains de ces évènements tragique, tant pour la faune l’eau et les habitants. Espérons que plus jamais vous n’ayez a subir cela mais aussi nul part ailleurs dans le monde…..Bisous bonne journée

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