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Et, ou….
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« habit, utile, toux, ennui, juste, courage, final, délicat »
Lorsque la foule pénétra dans la rame du métro de la ligne 12, une odeur d’étable et de foin emplit brutalement nos narines. (Pas besoin de beaucoup de flair pour reconnaitre ces odeurs.) Nous nous rendions au théâtre du Vieux Colombier. Circuler en métro était la façon la plus facile pour nous rendre dans le cœur de la capitale. La circulation automobile, intra-muros, est quasiment impossible et ce n’est pas la mairie de Paris qui facilite les choses. (De quoi s’enflammer contre Mme Hidalgo…).
Une foule bruyante s’engouffra donc dans la rame où nous nous trouvions. Cette troupe composée de personnages hétéroclites s’installa autour de nous et joua spontanément une petite saynète. Derrière nous le chœur des garçons, peu délicat, la blague facile, la plaisanterie salace, le cœur sur la main. Sur le siège, face à nous le chœur des filles, rieuses, énamourées, excitées, d’avoir inhalé toute la journée l’odeur des bestiaux exposés au hall 4 du salon de l’agriculture. Quel courage !
Anne se tenait juste, un peu à l’écart, elle souriait aux anges, consultait fébrilement son smartphone pour prendre des nouvelles de ses amis, connaître la suite de la soirée, la météo du lendemain et tout le toutim. Elle souriait lorsqu’une sorte de bouffon aux habits bigarrés s’approcha. Un beau jeune homme à la barbe naissante (comme tous les jeunes hommes du moment), l’œil pétillant, un brin titubant dans l’allée centrale lorsque la rame de métro quitta la station Porte de Versailles.
Cet olibrius venu de Bretagne pour visiter le salon de l’agriculture avec ses amis avait flashé sur Anne. Sans doute lassés d’ennui de voir les vaches, les moutons et autres cochons d’élevage, lui et ses amis s’étaient quelque peu attardés dans l’allée des vins, des bières et autres boissons de notre beau terroir (ils ne goûtèrent guère le jus de pomme, çà c’est sûr !). En riant de bon cœur, il expliquait à qui voulait l’entendre, avoir déniché un stand de producteurs de rhum venus des îles dont les produits nous valaient cette bonne humeur ambiante.
Anne, flattée par cette proximité, riait de voir ce garçon allumé, lui tenir à peu près ce langage :
— « Mademoiselle, je suis venu de l’ouest de la France pour vous rencontrer. Je vois que vous aimez les paysans. Acceptez que je sois votre serf et que je puisse cultiver votre jardin de façon utile. »
La belle avait le rouge aux joues et lui répliqua :
— « Écoutez monsieur, nous n’avons pas gardé les chèvres ensemble, il semble que vous allez un peu vite en besogne ! »
— « Ah les chèvres, vous avez raison, il n’y en a pas dans ma région. La Bretagne est une terre réputée pour sa race bovine, la pie noire, mais aussi pour ses porcs blancs. Nos pies noires ont la couleur de vos yeux et vos joues, la couleur de nos petits porcelets. »
Le chœur des garçons riait de cette joute et invectivait le chœur des filles. Le spectacle devenait interactif. Le breton nous demanda si nous n’étions pas importunés par cette scène et le rire un peu fort de ses amis. Nous nous sommes empressés de le rassurer de toute gêne et l’encouragions à poursuivre la comédie.
— « Mademoiselle, que puis-je faire pour vous séduire et attirer durablement votre attention ? Il me semble que vous ne me prenez pas au sérieux. »
— « Peut-être pourriez-vous esquisser un pas, une danse de votre Bretagne natale ? »
— « J’aimerais tant vous satisfaire, mais la place me manque et je ne voudrais pas bousculer les honorables voyageurs de cette rame. Voulez-vous que je chante ? J’ai le gosier bien dégagé », reprit-il avec une quinte de toux.
— « Écoutez, je n’ai pas l’oreille très patiente et je crains que tout l’alcool ingéré ne ressorte de votre gosier. », ajouta-t’elle, n’appréciant que moyennement ses flagorneries !
Le chœur des filles riait de cette belle répartie. Nous étions ravis par le jeu, nous nous surprîmes à applaudir à tout rompre.
Le pauvre garçon, flagada, s’assit par terre au pied du siège occupé par Anne qui en profita pour se recoiffer. Les portes s’ouvrirent et nous devions descendre pour rejoindre le théâtre. La pièce qui se jouait ce soir-là parlait de la maladie et de la mort, de l’attente rongée par l’ennui d’une famille éplorée. Beaucoup plus sérieux, plus poétique et plus littéraire, je dois l’avouer, que ce marivaudage improvisé dans le métro parisien à la sortie du salon de l’agriculture qui nous combla pas son final !
Trop d’alcool ne fait pas bon ménage avec la sagesse et peut importuner dans un lieu publique… même si ça prête à sourire…. bon mardi Zaza, bises
On peut écrire des encyclopédies sur ce qu’on voit dans le métro!
Sourires ma Zaza…
Tu te doutes que des saynètes follesdingues j’en ai un bon lot moi aussi, depuis le temps que c’est mon univers…
La ligne 12 c’est la ligne de mon hôpital…
Je ne dirais pas que j’ai tout vu mais bon…
Sacré délire…
Excellent ton texte, on s’y croirait!
De gros bisous qui tonitruent d’amitié!
Cendrine
Une très, très bonne participation, Zaza !
Bravo !
Bonne journée !
Bises♥
..le métro est un peu le reflet de la société, amusant parfois, « gonflant » souvent…
Bises du jour
Mireille du sablon
Bonjour Zaza !
Personne ne pourra dire que tu n’as n’a pas fichu une rame !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Bonjour Zaza
Un exercice inattendu de style dans une rame de métro qui ne peut que détendre surtout quand tout se passe dans la bonne humeur !
Bravo encore pour defi …sourires !!!!
Bises
J’y étais avec toi dans ce métro !!!!!!!!!!!
Quels souvenirs tu as fait resurgir !
Mais tu as oublié les »frotteurs » lol , ceux là aussi s’en donnaient a »cul joie »’ lol
Merci Zaza pour ces souvenirs !!
Bisous
Je reçois bien tes news pour ma part………..
Je t’ai lu avec plaisir et le sujet de ton texte me rappelle un petit peu un texte que j’avais écrit sur mon blog : « Saint Valentin à la foire agricole ». Bisous
Superbe participation pour Ghislaine , j’avais vraiment l’impression d’y être dans ce métro et d’assister à la scène . Si seulement tous les trajets dans cette rame pouvaient se passer dans la détente et la bonne humeur on en viendrait presqu’à l’aimer ce métro .
Bonne journée
Bisous
C’est pas évident tous vos défis !
….mais tu excelles ZAZA ds ce genre de compét!!!!!!!
Biz
rares sont les dialogues de cette tenue …
bon, la news est arrivée! excellent ton texte, j’admire ton imagination. gros bisous ma Zaza. cathy
belle participation Zaza,,il fait soleil mais frais,je te souhaite un très bon Mardi,bises
Tu devrait prendre souvent le métro cela te réussit!! Bravo j’aime bien ce texte amusant a souhait. Bisous Zaza
Une chouette histoire dans le métro !!
Bisous ma Zaza
Prendre sur le vif les scénettes du métro et en faire une histoire et en plus être contrainte pas l’académie d’y adjoindre syllabe et mots choisis voilà qui est bien réussi et de tout choeur (à oui mais je suis seule avec Ondine qui dort) coeur j’applaudis
Bisous Zaza
belle participation pas eu trop le temps de venir sur le net aujourd’hui malgré la grisaille et fraîcheur chez moi (je suppose qu’il en est de même chez toi ) je ne reçois plus tes billets je vais tacher de me mettre ds un coin de ma tête à te visiter quotidiennement j’espère que tu va bien gros bisous